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Le Rakugo à la vie à la mort tome 1 sur 5

Cyril Coppini (Traducteur)
EAN : 9782353482207
312 pages
Le Lézard Noir (19/08/2021)
4.2/5   28 notes
Résumé :
Dans le Japon des années 1960, Kyoji est libéré de prison pour bonne conduite. Sans famille ni attache, il est déterminé à devenir le disciple de Yakumo, un grand maître du théâtre Rakugo, depuis qu'il a assisté à son impressionnante prestation au bagne. Étrangement le sensei choisit de prendre le jeune homme sous son aile, alors qu'il n'avait jusque-là accepté aucun apprenti, et lui donne même un nom de scène : "Yotaro". Une nouvelle vie s'ouvre dès lors pour Yotar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Tokyo, années 60.
Quand Kyoji est libéré de prison, il n'a qu'une idée en tête : devenir le disciple de Yakumo. En effet, en prison, il a assisté à une représentation de ce grand maître du rakugo et depuis il rêve de se lancer dans cette carrière artistique. Mais le sensei a toujours refusé de prendre un apprenti. Pourtant, à la surprise générale, Yakumo se laisse fléchir et accepte de former Kyoji. Rebaptisé Yotaro, le jeune homme entre de plain-pied dans l'univers du rakugo et s'installe dans la maison de son maître où il fait la connaissance de Konatsu, la fille du meilleur ami et plus grand rival de Yakumo.

Un manga de toute beauté qui nous fait découvrir le rakugo, cet art de ‘'la parole qui a une chute''. Méconnu en France, le rakugo existe au Japon depuis le début du XVIIè siècle et c'est un peu l'ancêtre du one man show. Un seul en scène extrêmement codifié dans un décor dépouillé où le rakugoka, avec pour seuls accessoires un éventail et un carré de tissu, à genoux sur un coussin, raconte une histoire drôle, modulant ses expressions et sa voix pour personnifier tous les personnages en présence.
C'est cet univers que Kyoji intègre grâce à son maître d'apprentissage, Yakumo. Un homme sérieux, voire austère, qui a élevé la fille de son meilleur ami, grand rakugoka comme lui, décédé tragiquement dans un accident.
La mangaka nous fait voyager des années 60, époque où Yakumo est dorénavant bien établi et bénéficie d'une excellente réputation, années 30 lorsqu'il était lui-même apprenti, faisait la connaissance du père de Konatsu et tentait de s'améliorer malgré la guerre. Car si l'homme se replonge dans ses souvenirs, parfois douloureux, c'est surtout pour sa protégée qui le soupçonne d'être à l'origine de la mort de son père, jaloux de son succès.
Une très jolie entrée en matière pour un manga aux personnages attachants, dans un monde inconnu décrit avec subtilité, sans lourdeurs explicatives. A découvrir.
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Comme beaucoup sans doute, j'ai connu ce manga grâce à son adaptation animée diffusée au Japon entre 2016 et 2017, et traduite en français sous le titre le Rakugo ou la vie. J'ai enchaîné sans pouvoir m'arrêter les 25 épisodes de cette série très réussie il y a quelques mois, et je suis vraiment content que le manga original soit enfin publié en France ! Haruko Kumota, mangaka spécialisée dans le josei et le yaoi, a débuté Shouwa genroku rakugo shinjuu en 2010, et a reçu plusieurs prix prestigieux pour cette oeuvre jusqu'à sa conclusion six ans plus tard, avec un total de dix tomes. Et sans surprise, j'ai eu, de mon côté, un immense coup de coeur pour le premier volume de cette très belle édition en grand format du Lézard Noir !

L'histoire commence à Tokyo, dans les années 1960. Dès sa sortie de prison, Kyoji n'a qu'une seule idée en tête : rencontrer Yakumo, grand maître du rakugo, et devenir son disciple ! En effet, le jeune yakuza est obsédé par cette idée depuis le jour de la représentation exceptionnelle donnée par le maître en personne devant les détenus, et qui lui a laissé une très forte impression. Lorsque Kyoji se présente devant le maître, ce dernier est quelque peu déconcerté par l'enthousiasme du jeune homme, mais accepte étrangement de le faire entrer dans sa demeure, alors qu'il n'a jamais accepté aucun élève. Renommé Yotaro, en référence à un personnage récurrent de plusieurs pièces de rakugo caractérisé par son imbécilité et sa maladresse, le nouveau disciple de Yakumo va ainsi débuter son initiation à cet art dont il ignore tout, mais également sa nouvelle vie dans le foyer du maître. Il va rapidement faire la connaissance de Konatsu, la fille du rakugoka de génie Sukeroku, recueillie par Yakumo à la mort tragique de son père alors qu'elle n'était pas encore sortie de l'enfance. Au fil des années, Yotaro va suivre, à sa manière peu conventionnelle, les différentes étapes de la voie du rakugo, et va créer des liens forts avec les occupants de son nouveau foyer. Mais le spectre de Sukeroku continue à planer au-dessus de la relation entre Yakumo et Konatsu, qui n'a jamais connu la vérité sur le décès de son père. Lors d'une froide nuit d'hiver, le maître se décide enfin à raconter son histoire. Ou plutôt, LEUR histoire…

Avant tout chose, il me paraît important de présenter brièvement ce qu'est le rakugo. Cette forme de théâtre, que l'on peut traduire littéralement comme « histoire qui se termine avec une chute drôle », a été inventée au Japon au début de l'époque d'Edo, au XVIIe siècle. Il s'agit de l'art traditionnel et très codifié de conter des histoires humoristiques. le conteur, ou rakugoka, est toujours vêtu d'un kimono à longues manches et reste assis sur ses genoux (en seiza) sur un coussin durant toute sa prestation. Il raconte ainsi son histoire, seul et sans décor, et interprète chacun des différents personnages en modulant sa voix et ses expressions faciales, tout en ne pouvant utiliser pour seuls accessoires qu'un éventail en papier (sensu) et une serviette de tissu (tenugui) qui se transforment en divers objets pour les besoins de son récit. Les pièces de rakugo peuvent être courtes ou très longues et complexes, avec un grand nombre de personnages à interpréter, et sont souvent des histoires traditionnelles riches en jeux de mots et en comique de situation, qui se déroulent dans le Japon de l'ère Edo avec ses marchands cupides, ses courtisanes séduisantes, ses voleurs maladroits, voire des êtres surnaturels comme des fantômes ou des dieux de la mort. Aujourd'hui, cet art est toujours populaire au Japon, où il existe encore plusieurs yose (théâtres traditionnels dédiés à la pratique du rakugo). Depuis plusieurs années, sous l'influence notamment du manga Shouwa genroku rakugo shinjuu et de son adaptation animée, le rakugo se fait connaître petit à petit en dehors de l'archipel, et des artistes occidentaux pratiquent ainsi cet art dans leur langue natale ou en japonais, certains ayant même suivi les étapes traditionnelles au sein d'une authentique maison de rakugo !

Après cette présentation, parlons maintenant de ce premier volume, qui compile les deux premiers tomes de la publication originale.

Tout d'abord, j'ai trouvé le trait de la mangaka très juste et agréable. Les postures des personnages sont travaillées, notamment celles des mains, d'une grande importance durant les prestations de rakugo. Les traits des visages sont très fins, bien qu'ils aient un côté assez rétro au niveau de leurs expressions faciales, qui sont bien marquées dans les scènes comiques. L'ensemble dégage une certaine élégance, ce qui convient très bien à l'intrigue mélodramatique et pétrie de nostalgie de ce manga.

Dans la première partie de ce volume, on s'intéresse aux premières années d'apprentissage de Kyoji, rebaptisé Yotaro, en tant que disciple de l'exigeant maître Yakumo. En même temps que Yotaro, le lecteur apprend beaucoup de choses sur le rakugo, ses codes et les différentes étapes de son enseignement selon la tradition. J'ai trouvé cela vraiment très intéressant, car c'est un aspect de la culture japonaise qui est peu représenté dans les mangas et assez méconnu en occident. Et en toile de fond de cet apprentissage se tissent les relations souvent conflictuelles entre Yotaro, le maître, et Konatsu, en raison de leurs caractères très différents mais aussi de leurs motivations. Yotaro déborde ainsi toujours d'énergie, est passionné par le rakugo et est prêt à tout faire pour briller devant son maître. Mais malgré un talent certain pour faire rire son public, il a une fâcheuse tendance à en faire bien trop et à outrepasser son rang de disciple. Cela embarrasse et exaspère son maître qui, au contraire, est toujours dans la réserve et la retenue : il parle peu et aspire à la tranquillité et au silence, surtout lorsqu'il travaille sur son rakugo. Yakumo est ainsi souvent blessant avec son entourage et en particulier avec Konatsu qui n'a jamais pu devenir son disciple sous prétexte que, selon la tradition, les femmes n'ont pas le droit de faire de rakugo, à tel point qu'elle en vient même à regretter de ne pas être née homme. Les relations entre la jeune femme et son tuteur sont ainsi très tendues, surtout qu'elle le tient pour responsable de la mort de son géniteur, Sukeroku, le meilleur ami du maître Yakumo. On comprend vite que ce sujet deviendra un enjeu majeur de l'intrigue, en particulier en raison de la grande admiration que développe Yotaro pour Sukeroku, se mettant même à copier son jeu dans ses prestations de rakugo. le poids du passé, qui pèse de plus en plus sur Yakumo au fil des années, ainsi que les similitudes entre Yotaro et son ami disparu vont finalement pousser le maître à raconter, pour la première fois, toute la vérité à son disciple mais aussi à la fille de Sukeroku.

Après ce prologue très réussi, qui expose l'ambiance et les principaux personnages, le maître débute ainsi son long récit au jour de son arrivée dans la maison du précédent maître Yakumo, au début des années 1930, alors qu'il n'avait qu'une dizaine d'années. Ce jour sera aussi celui de sa rencontre avec son co-disciple Shin, un jeune orphelin des rues virtuose du rakugo qui deviendra, plus tard, le fameux Sukeroku… Bien que leurs caractères soient diamétralement opposés, une solide relation d'amitié mêlée de rivalité va se nouer entre les deux garçons, et va perdurer en se renforçant même après leur entrée dans l'âge adulte. Chacun va ainsi développer sa propre conception du rakugo : exubérante et burlesque pour Shin, opposée à plus d'élégance et de finesse pour le futur maître. Ces deux manières très différentes de jouer sont d'ailleurs retranscrites avec justesse par la mangaka lors des passages dédiés à leurs prestations, qui sont un vrai plaisir à lire : on se croirait vraiment devant la scène du yose ! Dans cette partie construite comme un journal, les années et les événements s'enchaînent ainsi de façon cinématographique. On suit l'évolution du futur maître dans sa vie personnelle et artistique ainsi que sa construction en tant qu'individu grâce à ses relations avec son entourage, et en particulier avec Shin, qui est la figure la plus importante de ce récit. L'amitié entre ces deux hommes liés par le rakugo est tout autant fusionnelle que conflictuelle, et l'ambigüité de l'amour est omniprésente. Cela est d'autant plus touchant quand on sait, après avoir lu la première partie du volume, que Shin finira par mourir, dans des circonstances qui restent cependant encore inconnues. En dehors de cette intrigue passionnante, cette partie est également très riche en informations et témoigne des transformations de la société japonaise entre l'avant et l'après-guerre avec beaucoup de nostalgie, notamment au niveau de l'évolution des habits, de la technologie et des habitudes de vie entre ces deux périodes.

Ce premier volume du Rakugo, à la vie, à la mort, est donc pour moi une grande réussite à tous les niveaux ! Ayant adoré l'anime, j'étais certain d'apprécier le manga, mais je ne pensais pas qu'il serait d'une telle qualité. L'édition double, en grand format, apporte un confort de lecture indéniable, et est enrichie de nombreuses notes du traducteur, lui-même rakugoka exerçant en France mais aussi au Japon, ainsi que d'un glossaire et d'un résumé des différentes pièces de rakugo présentées dans ce tome. Tous ces ajouts permettront, je l'espère, à ce titre d'une grande richesse de toucher un plus large public, ce qui serait amplement mérité ! de mon côté, j'attends avec impatience de lire la suite de cette belle histoire d'art, d'amitié et d'amour…

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Pour être tout à fait honnête, j'avais déjà découvert le titre il y a quelques années en anglais grâce au forum de mangaverse où on en avait fait une très belle pub. Je n'avais cependant pas pleinement apprécié le titre et je n'avais jamais continué. Or, avec l'édition française portée par un vrai conteur de Rakugo qui s'en est fait le traducteur ici, j'ai eu envie de redonner sa chance au titre et j'ai eu raison.

Dans un style proche des déesses du josei que sont pour moi Yûki Kodama (Kids on the slope), Akiko Higashimura (Le Tigre des Neiges, Tokyo Girls Tarareba...) et Natsume Ono (Ristorante Paradisio, Gente...), Haruko Kumota a fait le parti pris pas facile à assumer de mettre en scène un pan très particulier de la culture japonaise : le stand-up humoristique sur fond d'histoires se déroulant pendant l'ère Edo, ce qu'on appelle plus simplement le Rakugo. Cet art, je ne le connaissais pas, et je le pensais assez hermétique. Pourtant, elle le porte ici en étendard dans une histoire qui va bien plus loin que la promotion de cet art.

La première fois que j'avais lu cette oeuvre, je lui avais trouvé tout plein de qualités que je lui retrouve encore, dans sa narration, ses personnages, sa facilité à allier récits tranche de vie et polar historique, etc. Mais je n'avais rien compris au Rakugo et ça m'avait même prodigieusement ennuyée. Avec la superbe traduction de Cyril Coppini et surtout sa postface qui explique son parcours et son rapport à cet art, j'ai complètement changé d'avis. Alors je vous invite à faire comme moi et à la lire avant pour vraiment vous immerger dans cet art si particulier !

La saga, regroupée ici dans des volumes doubles, met en scène dans les années 60, un jeune ex-yakuza qui sort de prison et va demander à devenir le disciple d'un grand maître de Rakugo qui le fascine. A la surprise générale, celui-ci qui n'a jamais pris de disciple avant, accepte. Va commencer alors leur vie de maître et de disciple en compagnie de la fille du meilleur ami décédé du maitre, qui était lui aussi un grand artiste dans ce domaine.

Dans un premier temps, l'histoire se veut assez classique. L'autrice nous fait découvrir cet art, son fonctionnement, assez complexe pour la néophyte que je suis, je l'avoue, heureusement qu'il y a des aides à la fin et tout au long grâce aux notes explicatives. Cependant ce train train ronronnant n'est pas désagréable. Il permet de s'installer dans la drôle de dynamique qui régit l'entourage de Maître Yakumo, un homme aussi charismatique qu'il est mystérieux.

Cependant, le titre prend vraiment toute son ampleur quand la jeune fille qu'il élève, Konatsu, l'accuse de la mort de son père, qui était tout autant son meilleur ami que son rival. On comprend alors la relation ambigüe qui relie les deux et surtout l'ambiance étrange qu'il y avait dans leur demeure. le récit va alors prendre une trajectoire entre le récit de vie et le polar, le doute s'installant sur la relation qui unissait Yakumo à Sukeroku.

Haruko Kumota n'a alors pas son semblable pour croquer les émotions très particulières qui occupent nos héros. On se délecte de l'apprentissage de Kyoki, sa joie de vivre, sa drôlesse et sa grande naïveté malgré ce qu'il a vécu, ainsi que de sa passion pour chaque maître qu'il croise, tandis qu'il cherche son style. On ne peut que resté scotché devant la classe et la grande maîtrise de Maître Yakumo, mais il a aussi une froideur qui peut faire froid dans le dos et on ne sait jamais sur quel pied danser avec lui. Il est très secret. Vient ensuite Konatsu, cette jeune fille à fleur de peau, à qui son père manque énormément et qui regrette de ne pas pouvoir monter sur scène à son tour car elle est une fille et le Rakugo est interprété uniquement par des hommes. Tout cela crée un vrai maelström d'émotions qui nous emporte fugacement au fil des pages. 

La lecture est dense. J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois, faire des pauses, entrecouper avec d'autres choses, pour digérer tout ça, mais j'y suis toujours revenu avec le plaisir de retrouver des personnages appréciés et un univers qui me fascinait. L'autrice fait en sorte de nous plonger progressivement dans cet univers. Elle trouve le bon équilibre entre drame, humour et mystère, alternant les chapitres introductifs, développant l'histoire ou revenant sur le passé des personnages. C'est extrêmement bien écrit. Elle rend aussi bien hommage à cet art passé méconnu qu'elle bâtit une histoire autour de ses personnages. C'est très plaisant.

Son trait épuré, offre une grande liberté dans la narration et une belle respiration entre chaque case qui fait du bien dans un récit aussi dense en émotions et événements. J'adore sa façon de planter le décor quand les héros montent sur scène. On les écoute alors religieusement, tout comme on rit quand ils sont drôles. Elle a d'ailleurs une belle palette d'expressions, allant du vieux beau hyper classe, au jeune idiot, en passant par le type mystérieux ou le satire. Elle croque aussi bien les vieux que les jeunes, les chevelus que les chauves, les hommes que les femmes, les riches que les loqueteux, le temps d'après guerre que d'avant guerre. Et il se dégage vraiment quelque chose quand l'esprit de Sukeroku est invoqué, c'est quasi mystique !

Même si ce n'est pas un titre simple à appréhender, j'ai vraiment ressenti quelque chose de fort à sa lecture. J'ai adoré découvrir cet art inconnu pour moi, ses codes et ses histoires. Je me suis rapidement attachée aux personnages, à leur passé et à leur présent. Mais surtout, j'ai été soufflée par le talent de conteuse de l'autrice, qui parvient à jouer sur de nombreux registres, mais toujours avec une vive émotion qui m'a rendu à fleur de peau. C'est une très très belle découverte. Merci au Lézard noir d'avoir osé le pari !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Tokyo, années 60. le jeune Yotaro sort tout juste de prison, un seul objectif en tête : devenir l'apprenti du grand maître de rakugo Yakumo. Sans attache, sans le sous, avec pour seuls atouts sa spontanéité et son amour pour le rakugo, Yotaro rencontre Yakumo et le supplie. A la surprise générale, le maître accepte.

Commence alors l'apprentissage un peu bancal du jeune homme aux côtés de Konatsu, la fille de l'ancien ami et rivale de Yakumo. le maître souhaite-t-il sincèrement transmettre son art ou Yotaro lui a-t-il rappelé quelqu'un ?

Dans ce premier volume, le mangaka nous offre une belle entrée dans l'univers du rakugo, art traditionnel japonais consistant à conter des histoires en prenant des intonations et des postures selon les personnages incarnés. Plus Yotaro progresse dans le milieu du rakugo, plus nous découvrons des termes propres à la pratique, des histoires racontées et des particularités historiques. Haruko Kumota ne se contente pas d'un beau fond. La personnalité de ses personnages, leurs passés secrets, leurs motivations sont extrêmement bien amenés. le loyal Yotaro, l'énigmatique Yakumo, Konatsu que l'on sent torturé par la mort de son père, Sukeroku, tout aussi mystérieux.

Le manga, constitué des deux premiers volumes originaux, se déguste lentement de par la quantité d'informations présentes dans les pages et se révèle une très belle découverte ! La mise en place de l'histoire, la relation particulière de Yakumo et Sukeroku, l'ambiance particulière lors des représentations de rakugo, tout est parfaitement rythmé et les personnages se complètent.

Enfin, un mot pour le traducteur, lui-même pratiquant du rakugo. Et ça se sent ! La traduction nous emmène parfaitement dans le manga et la connaissance de cet art ainsi que le respect se ressentent parfaitement.

Encore une très belle série qui commence au Lezard Noir !
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Passionné de théâtre et de culture japonaise, ce manga a fait mon bonheur. Les personnages et leurs parcours sont attachants, il y a du suspens et c'est une vraie découverte de l'art du Rakugo et surtout de toutes les histoires des conteurs de Rakugo qui nous transportent dans la culture du pays du soleil levant. On est plongé dans un monde d'artistes lié à des intrigues amicales et sentimentales, c'est très très agréable à lire !
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critiques presse (3)
BDGest
08 janvier 2022
Graphiquement, Haruko Kumota parvient à donner vie aux scènes de Rakugo, ce qui est une performance impressionnante, tant cet art repose sur le visuel et l'auditif. Le trait est soigné et sobre, il colle parfaitement à l'ambiance de ce récit.
Lire la critique sur le site : BDGest
FocusLeVif
13 novembre 2021
Plusieurs fois primé au Japon, ce manga à l'écriture ciselée marie l'art du rakugo (spectacle humoristique traditionnel) à une comédie humaine intimiste.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
MangaNews
31 août 2021
La lecture défile alors avec passion, portée par un sujet que l'autrice maîtrise, par un héros séduisant dans son tempérament, par une petite galerie de personnages secondaires qui dévoilent petit à petit leur complexité... sans oublier le dessin de Kumota, particulièrement fin, dégageant une certain élégance, et vraiment brillant lors des passages de rakugo où, entre autres, on ressent bien l'importance de savoir jouer et de ne pas se contenter de raconter.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Si tu vis honnêtement le présent, quelles que soient tes erreurs du passé, on t'accepte avec le sourire aux lèvres. Le monde du Rakugo est charitable avec les perdants.
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Si j’avais failli détester le rakugo, c’était à cause de Shin. Mais si je l’aimais de plus en plus, c’était aussi grâce à lui…
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Tu veux savoir quel est le rakugo qui te convient ?
Je vais te le dire.
C'est celui qui reflète ta personnalité.
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La cupidité fait perdre ses repères à l'homme comme la neige qui s'entasse lui fait perdre son chemin.
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