L'histoire se passe en effet dans dix ans. Pour une raison que l'on n'apprendra jamais (mais y a-t-il besoin d'une raison pour partir en guerre ?), la Chine a bombardé Los Angeles, ce qui a lancé les hostilités totales entre les deux pays. Les Nord-Coréens se sont joints aux forces chinoises, et le gros des batailles se déroulent sur le territoire de la Fédération russe. Les Russes, puisqu'on en parle, se partagent entre alliés des Américains et alliés de leurs camarades ex-communistes…
Le récit suit les aventures de Nick Morrow, moitié Chinois par sa mère, qui, suite à un jugement sommaire et injuste, se retrouve envoyé dans les unités de condamnés de l'armée. Parmi ces unités, les “Echo” sont réputées pour être les pires : de la vraie chair à canon. Pourtant, pas bête et doué d'un talent inné pour la guerre, Nick mène son unité d'exploit en exploit. Des amitiés se nouent.
Ce roman n'était pas réellement ce à quoi je m'attendais, ni ce que je suis habituée à lire, mais je me suis régalée. En fait, cela a éveillé en moi tout un intérêt pour le genre… J'avais oublié à quel point j'aimais les histoires de guerre. Ce qui n'est pas pour moi l'équivalent d'histoires de militaires. La parade, la hiérarchie et toutes ces bêtises m'ennuient ; heureusement, au moins dans la première moitié de
47 Echo, on a affaire à des condamnés, à des hommes qui n'ont pas choisi d'être là et qui essaient simplement de survivre dans des conditions excécrables.
On est loin de la romance… ou l'est-on ? Il est impossible de lire ce roman sans que le mot “bromance” vienne à l'esprit. Pour tout son côté dur et violent,
47 Echo n'est pas exempt d'une certaine sorte de guimauve. Alors que la première partie du livre tourne vraiment autour d'une question de survie, la seconde se décline sur le thème : “can't leave my men out there, they're the only friends I have“.
Les hommes en question, s'ils n'échappent pas au cliché d'avoir chacun une personnalité et un physique bien distincts, en sont de ce fait facilement reconnaissables. Malgré leur nombre, je ne les ai pas une seule fois confondus entre eux ; l'auteur parvient à leur conférer rapidement une réalité, une épaisseur, même lorsque leur rôle est réduit. Or je ne résiste pas aux équipes qui gagnent… L'idée d'un groupe hétéroclite de héros qui vainc le mal ensemble est ce qui m'attire en fantasy, et je m'aperçois que cela marche ici aussi.
Des faiblesses ? Il y en a une que je suis prête à reconnaître, bien qu'elle ne m'ait pas en soi gênée dans ma lecture. Ce n'est pas que le héros soit trop parfait, mais seulement que cela semble tomber du ciel. En gros, on a un type qui se retrouve envoyé au front parce que le juge qui a traité son cas était raciste, et le jour même de son arrivée, il se fait remarquer avec une super technique de kickboxing… Mon problème n'est pas que cela arrive, mais que c'est là la fin de l'histoire. Enfin, pas tout à fait : l'histoire, c'est que son père était dans l'armée et lui a appris à tirer en cachette, et que sa mère était Chinoise et l'a mise au kung fu (LOL). Franchement, vraiment ?
Pendant au moins un tiers de l'histoire, j'espérais que ce type avait un sombre secret, une sorte d'explication originale, inattendue et pourtant imparable de ses talents remarquables. Quand j'ai compris qu'il n'y en aurait pas, je m'y suis faite. N'empêche qu'automatiquement, la décision que prend Nick après qu'il est libéré et renvoyé chez lui perd plusieurs points sur l'échelle de la coolitude… Ça devient presque une histoire de militaires ; bof (heureusement, l'action et les personnages continuent à porter l'histoire).
En tout cas, un roman très efficace et plaisant, que je recommande si vous aimez l'action et les trucs de guerre autant que moi !
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