Saint Seiya - Next Dimension, tome 6

L'entrée en scène de Ikki du Phénix est toujours ( très souvent) spectaculaire. Et son apparition est toujours ( souvent) lié à un personnage mentalement torturé ( souvenez vous de Mime de Benetnash dans l'arc Odin, Kasa des Lyumnades dans l'arc Poséïdon, et j'en passe) ou se fait toujours ( souvent) face à un adversaire redoutable ( souvenez vous Shaka de la Vierge et Saga des Gémeaux à la fin du sanctuaire, Cyd puis face à Hilda dans l'arc Odin, et face au Dragon des mers dans l'arc Poséïdon).
Ici c'est encore le cas puisqu'il va "servir" de psy au Saint des Gémeaux dont on sait maintenant qu'il souffre de quelque chose qui s'apparente à une double personnalité, même si le fin mot de son histoire semble être plus complexe. Chose remarquable au possible qu'il est nécessaire de pointer absolument du doigt, et d'en féliciter Kurumada, Ikki n'intervient pas pour sauver son frère en difficulté...!
Puis, montée des marches oblige, nous découvrons le prochain Gold Saint sur la liste, Kaiser du Lion. Et là catastrophe!! Je pense que l'auteur ne pouvait pas faire pire. je veux bien qu'il y ait des touches d'humour bienvenues ponctuant le scénario, lequel souvent chez Kurumada, tombe dans le pathos, mais là on frise le ridicule et le n'importe quoi...! Non mais sans déconner, un lion géant en armure.... je répète un lion géant en armure... Sauf que l'auteur ne s'arrête pas là et s'enfonce encore un peu plus dans le ridicule lorsque Shun réussit à l'amadouer, puis lorsque Tenma ( la copie conforme de Seiya soit dit au passage), joue avec...
L'humour, je le préfère à la limite dans le traitement de Deathtoll ( trad= nombre des victimes!!) qui revient et dont les motivations restent mystérieuses. le doute apporté à ce personnage ( quand on connaît le background) apporte un peu de neuf et de souffle à ce tome 6 qui commence sérieusement à s'enliser.
Franchement, je ne sais pas où souhaite en venir Kurumada avec ce Next Dimension surtout dans le traitement de ses personnages ( j'ai l'impression d'une auto dérision poussée à l'extrême, sauf que celle ci ressemble dangereusement à une insulte) ainsi que de son univers ( rappelons que Kurumada a simplement créé une petite révolution avec Saint Seiya).
Je profite de ce tome 6 pour souligner une incohérence, parmi tant d'autres. le traitement du temps: alors que Shun ( celui de 1990 qui a remonté le temps de 250 ans) affronte le Cancer sur le bord du puits de la mort, il voit l'ombre de Seiya... Dans un tome précédent, alors que l'Ange Toma s'attaque à Seiya ( en 1990), Shun ressent la menace qui plane sur son ami... Est ce à dire que les deux époques se déroulent simultanément...?
Allez j'arrête là, il y a quand même des points positifs dans ce tome. par exemple, le trait de Kurumada s'améliore grandement, souvenez des tout premiers tomes... Notons que Shun retrouve peu à peu la mémoire à propos de la maison des Gémeaux.... hahaha!!!

Lu à la suite du précédent, j'étais triste de ne pas pouvoir continuer car le tome 7 n'est pas encore paru...Moi, j'ai adoré l'animal de compagnie du chevalier d'or du lion même si cela peut paraître comique. Je trouvais que cela donnait une touche d'humour...Pour revenir aux détracteurs de cette série dont je ne ressens pas cette fameuse redondance, ayant lu que les oeuvres exclusives de l'auteur original. Je n'ai pas voulu lire tout simplement « Lost canvast » car le scénario et les dessins sont de Shiori Teshirogi dont ce dernier était fan de Saint Seiya. Avec l'autorisation de Kurumada, il s'est lancé dans cette aventure où il a pu trouver ses fans et ainsi se faire plaisir. Peut-être, laisser la porte ouverte à autre auteur qui ne fait pas partie de la série originale peut présenter des incohérences, des histoires parallèles. du coup, des détracteurs peuvent surgir dans les deux camps : le premier celui des puristes ne vont pas adhérer aux personnages trop féminins qui donnent des allures d'un shojo tandis que le deuxième camp, ceux qui ont lu « Lost canvast » vont apprécier les dessins qui sont peut-être plus agréables à regarder mais ils feront une comparaison malheureuse avec la nouvelle série : Next dimension.

Cependant, en tant que puriste, je suis restée fidèle à Kurumada, et c'est un choix...Et même si pour certains, c'est du réchauffé, je parlerais plutôt d'un cross-over qui est d'ailleurs très exploité chez les mangakas dont l'univers de Tsukasa Hojo est un parfait exemple.

Au final, j'espère que l'éditeur poursuivra sa publication avec Next dimension de Masami
Kurumada car les vrais puristes apprécient toujours autant les chevaliers du Zodiaque ou Saint Seiya. Toutefois, l'auteur pourrait exploiter le quotidien des chevaliers hors des combats récurrents, approfondir le caractère des personnages secondaires au lieu de les refaire passer par les différentes maisons du Zodiaque.Mais au moins, on sait pourquoi, ils tiennent leur ligne !
De plus, ce serait bien que Kurumada et Shingo Araki travaillent de concert pour faire des épisodes qui manquent selon moi. le retour d'avion après Poséidon par exemple, les retrouvailles avec leurs amies respectives... La quête de Seiya de retrouver sa soeur devrait être mise plus en avant. Là, il la retrouve inopinément par l'intermédiaire des dieux de l'autre camp (Hypnos si ma mémoire est bonne).

Par ailleurs, je ne pense que le filon n'est pas encore tari, il suffit juste de les éloigner du sanctuaire, de les voir au quotidien, même avoir des ennemis sans pour autant qu'un dieu en soit la cause.

Quant au volume 6, même s'il reste dans la continuité des précédents, cela reste toujours aussi efficace pour moi car la magie opère à chaque fois.