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Citations sur Bloody Valentine (38)

Il n'y avait pas d'échappatoire.La nuit, il rêvait d'elle, de leur année vécue ensemble, de leurs nuit passées dos à dos. Il se souvenait de l'odeur de ses cheveux après la douche, du pli de ses yeux quand elle souriait. Le matin, au réveil, il était un vrai zombie, fébrile, dépourvu d'énergie. Elle n’était partie que depuis 1 mois, et c’était un départ sans retour. Olivier l'avait pratiquement donné a l'autre - non qu'il lui appartînt de la donner, mais elle ne serait jamais partie sans cela. Il savait jusqu'où pouvait aller la loyauté de Theodora, car elle était aussi profonde de la sienne.
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- Je voulais attendre pour te donner ceci le jour de notre union, mais puisque le temps presse… Veux-tu bien la porter pour moi, dès maintenant ?

En réponse, Jack lui tendit sa main avec un grand sourire, et elle passa l’anneau à son doigt. Elle murmura les mots que le Venator lui avait dit de prononcer.

- Cette bague est le symbole de ma fidélité, elle te lie à moi, et mon amour te retiendra à jamais.

Voilà. C’était fait.

Elle garda la main dans la sienne pendant un long moment, et, du bout de l’index, traça deux cercles sous sa paume. Ce geste faisait partie du code qu’ils avaient mis au point alors qu’ils étaient sous la « protection » de la comtesse. Les deux cercles signifiaient qu’ils étaient surveillés. Ils avaient inventé ces signes secrets afin de pouvoir communiquer et planifier leur évasion sous la garde des Venator.

Jack regarda l’anneau à son doigt, mais son visage ne trahit rien. Comprenait-il ce qu’elle venait de lui dire ? Se souvenait-il de leur code ? Il le fallait.
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Tôt le lendemain matin, dans l’intimité de leur lit, Theodora se blottit contre Jack. Le soleil entrait à flots dans la chambre, l’emplissant de chaleur. Le jour de leur union était arrivé. Elle sentit la main de son homme dans le bas de son dos, sa peau sur la sienne lorsqu’il la glissa sous le tissu léger. Elle se tourna vers lui de manière à être enveloppée, broyée dans ses bras.

Sans dire un mot, Jack couvrit de baisers sa joue et son cou, et Theodora sentit son corps passer sur le sien, peser sur elle. Ce soir, ils seraient unis.

Mais ce matin-là, ils étaient encore deux individus.

Après tous ces rendez-vous galants dans l’appartement secret, on aurait pu croire qu’ils avaient déjà sauté le pas. Mais non, elle était encore chaste. Encore innocente, quoique tout de même pas aussi naïve qu’une jeune vierge se glissant dans le lit nuptial, nerveuse et tremblante. Non. Pas innocente à ce point. Mais elle avait tenu à attendre pour ceci, à attendre d’être prête ; et à présent, elle ne voulait plus attendre.

Elle ouvrit les yeux. Jack la regardait. À sa question muette, elle répondit par un baiser. [Oui, mon amour. Oui. Maintenant. ]

Elle souleva le tee-shirt du garçon sur son torse et l’aida à s’en défaire, tout en caressant son corps du bout des doigts. Il était si beau, si fort…

Et il était à elle. Elle se sentait douce et souple en dessous de lui. Il avait la peau chaude, et tous deux étaient brûlants à l’intérieur.

Elle ne pouvait plus respirer, ne pouvait plus penser, elle ne pouvait plus que ressentir : ressentir ses baisers, ses caresses, son poids, leur unité à tous les deux.

Jack plongea ses crocs dans son cou et elle s’abandonna à lui, à l’amour, au plaisir, au contact de son corps partout sur elle – dans toutes les parties d’elle-même. Il la prit et la retint, et lorsque cela arriva, elle se sentit brisée, libre et neuve.

Elle ne pouvait plus s’arrêter de pleurer. Elle était trop heureuse, bien que « heureuse » ne fût pas le terme exact. C’était plus que cela. C’était fort et ça courait en elle comme si elle était une chandelle allumée, une extension de son amour et de son désir, un paquet de nerfs à vif. Elle se sentait ouverte, comblée, vaincue.

- Qu’est-ce qui ne va pas, mon amour ? lui glissa-t-il à l’oreille.

Le beau visage de Jack n’était qu’à un souffle du sien.

Elle l’attira plus fort contre elle et l’embrassa voracement. [Rien. Rien… Rien du tout. ]

C’était merveilleux, effrayant, maladroit, extatique, et le sang et la douleur lui donnaient le tournis. Mais le plaisir était plus fort, bien plus fort que tout ce qu’elle aurait pu imaginer.

Un doux oubli de soi.

Ce soir, ils seraient unis. Ce soir, elle serait à lui. Mais elle l’était déjà.
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Point après point, elle cousit dans la robe tous ses vœux et tous ses rêves, noués par son sang et son amour.
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Elle l’attira plus près encore, et lorsqu’il vit ce qu’elle voulait, son regard fondit. Jamais elle n’avait vu de si gentils yeux bleus. Il était si beau, ce garçon, le plus beau garçon de la Terre… et lorsqu’elle leva le visage vers lui, il se baissa de son côté, les bras autour de sa taille, pour la serrer contre lui. Ce n’était qu’un baiser, mais elle savait déjà qu’il y en aurait d’autres.
- Tu as mis le temps à te décider, Belles Gambettes, murmura Ben.
- Mmm, confirma-t-elle. Elle avait voulu aller lentement. Mais quel mal y avait-il ? Ce n’était qu’un humain. C’était un simple flirt ; au pire, il finirait par devenir son familier. Elle en avait eu beaucoup au cours de son existence immortelle.
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Les cœurs brisés souffrent en silence. Mais les blessures de l’âme, la menthe les panse. La Déesse t’insuffle une vie nouvelle. Retrouve l’amour et tu verras comme elle est belle.
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C’était léger. Tout son contraire. Il voyait en elle un aspect que personne n’avait encore jamais deviné. Aux yeux des sang-bleu, elle serait toujours Gabrielle, la Vertueuse, la Responsable, leur Souveraine, leur Mère, leur Salut. Mais pour Bendix Chase, elle n’était même pas Allegra Van Alen, elle était Belles Gambettes. À cette idée, elle se sentait jeune, téméraire et insouciante. Des qualités qui ne convenaient pas à Gabrielle.
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Je t'aime, dit-il, et il le répéta encore et encore. Je t'aime, Freya.
Elle le regarda avec tendresse.
- Non, mon chéri, tu ne m'aime pas. Mais tu n'as plus mal.
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