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EAN : 9782715229204
496 pages
Le Mercure de France (11/06/2009)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Fille d'Alexandre et de Joséphine de Beauharnais, belle-fille de Napoléon, Hortense devint également la belle-soeur de l'empereur en épousant Louis Bonaparte, futur roi de Hollande. Exilée après Waterloo, elle s'érigea en gardienne de l'épopée napoléonienne et décida d'écrire ses Mémoires. Témoin privilégié du couple impérial et de sa famille, sûre de détenir la vérité, elle raconte sa vie depuis sa petite enfance, se souvenant avec angoisse des années de la Terreur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Quel témoin ! Elle en a vu des gloires, des ascensions, des chutes et des rechutes (politiques, comme celles de Napoléon 1er), des infortunes (la sienne notamment, celle de sa mère Joséphine de Beauharnais puis Bonaparte, née Tascher de la Pagerie, obligée au divorce, et celle de certains compagnons de l'Empereur), des joies et des trahisons (même celles de Charles de Flahaut, son ami dans l'infortune, quand elle fut victime des folles obsessions et de la longue maltraitance imposée par son mari, Lous Bonaparte, devenu roi de Hollande - elle fut donc elle aussi reine puis duchesse de Saint-Leu). Elle en a connu des craintes mais avec la conscience qu'elle ouvrait des voies (celles de son fils, Louis-Napoléon Bonaparte, qui devait d'abord connaître bien des déboires et se battre pour devenir un jour l'Empereur Napoléon III et relever le flambeau des Bonaparte).
La voici donc Hortense, notre Mémorialiste, l'exilée d'Arenenberg, la gardienne de la mémoire et du souvenir, qui sert infailliblement de relais entre deux empereurs, qui transmet, dans la nuit et dans l'espérance, la torche du pouvoir, d'un Napoléon 1er déchu à un Napoléon III héritier imprévu. Elle avait le goût de l'art , elle était sensible, sincère et si pleine de charme, cette élève illustre de Mme Campan (qui, elle aussi, laissa des Mémoires). Elle aurait pu n'être que la douloureuse vitime des mauvais procédés de son époux et le rester par la faute de Napoléon 1er, qui aimait beaucoup sa belle-fille mais qui, ne voulant pas entendre parler de divorce - c'était son intérêt pour la sauvegade du système impérial avec ses conquêtes territoriales -, lui imposa de se sacrifier sur l'autel du devoir, tandis qu'Hortense garda à l'Empereur une certain affection, malgré la rupture d'avec Joséphine provoquée par lui-même, dans la nécessité où il était d'avoir avec une autre un héritier que sa belle Créole de Martinique ne pouvait plus lui donner.
C'est avec intérêt et plaisir que l'on peut lire ces Mémoires évocateurs d'une époque, allant de l'Ancien Régime à la Restauration, qui, écrits d'une fine et belle plume, en disent bien plus que celles des porteurs de sabres et d'uniformes et nous informent tout aussi bien sur ce que furent ces années de fracas (1799-1815) qui n'allaient pas empêcher le bref retour de la monarchie des Bourbons mais qui préparaient aussi celui à suivre des Bonapartistes, en attendant une instauration du régime républicain sur la ruine des grands rêves impériaux. Hortense n'eut pas la chance de voir tous ces changements. Son fils Louis-Napoléon veilla à faire publier une première version de ces Mémoires en 1834. Hortense mourut en 1837, alors qu'elle n'avait que cinquante-quatre ans. le livre fut réédité par les éditions Plon en trois volumes entre 1927 et 1930. J'en possède l'un des premiers exemplaires. Et voici qu'il nous est revenu en plein les bicentenaires napoléoniens (1969-2021). Ils n'ont pas pris une ride. On y retrouve le charme et la grâce incarnée de cette femme qui, à défaut d'être une beauté physique, avait de la tenue et le sens de l'esthétique.

François Sarindar
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Jamais, dans le salon, il n'était question de la plus petite affaire politique. La seule qui nous intéressât était la paix, et nous étions toujours les dernières à l'apprendre. Lorsque celle de la Vendée eut lieu, les chefs qui vinrent à la Malmaison furent bien accueillis du Consul ; il semblait faire d'eux un cas particulier. Souvent, je l'entendis louer ceux qui avaient soutenu leur cause avec tant de persévérance et blâmer les Bourbons de n'être pas venus se réunir à tant d'efforts honorables. Sous l'Empire, il dit une fois devant moi : "Je ne serais pas où je suis si les Bourbons s'étaient mis à la tête des Vendéens".
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