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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une adaptation BD assez fidèle du roman de Jean de la Varende, qui, remise dans son contexte risque de paraître un peu "naïve" à beaucoup, mais justement, c'est là toute la difficulté d'adapter des textes anciens.

Roger de Tainchebraye est un vétéran de la Grande Guerre.
Napoléon est défait, un certain ordre revient s'installer en Europe.
Les grandes batailles entrent en masse dans les livres d'Histoire, les hommes ont eu leurs moments de gloire et d'Honneurs.

Mais derrière les médailles, les masques tombent. Bon nombre de ces soldats sont désormais marqués à vie, dans leur âmes et dans leur chair.
Quand il ne manque pas un bras, une jambe, on pourrait presque s'estimer heureux d'être toujours en vie.

Mais Roger est aussi marqué à vie, au visage, et si les masques sont tombés, il doit désormais, lui, se cacher derrière le sien, un vrai.

Qu'à cela ne tienne, la vie lui a pris beaucoup, il va lui rendre la pareille, et tant pis pour tous ces pauvres maris qui auront bien raison de lui en vouloir.

Ses nouvelles victoires, conquêtes, c'est dans son lit qu'il va les mener sans trop accorder d'importance aux prénoms qu'il aurait pu inscrire derrière chaque médaille gagnée.

Mais voilà, à force de se jouer de l'Amour et des sentiments, le risque n'est-il pas d'y succomber un jour à son tour ?

Pour Roger, c'est inconcevable... vraiment ?
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Une histoire d'amour assez classique autour d'un thème, intéressant, même si déjà traité, celui des défigurés de guerre, qui sans visage, n'envisagent plus justement d'aimer, et se perdent progressivement dans les 1001 dispersions qu'offre la vie. On imagine que le roman traite plus à fond ce thème, celui de l'amour vrai qui nécessite qu'on se démasque un jour pour l'élue de son coeur : ici, on ne fait que l'effleurer, et de ce côté, on reste sur sa faim. La souffrance n'est qu'évoquée, cette fuite en avant touchée du doigt. de même pour cette aspiration à être de nouveau aimé en vérité malgré la mutilation. Et ces questionnements sur l'amour : pourquoi est-on aimé ? Aime-t-on pour soi, par la jouissance retirée de l'autre, ou pour l'autre, par le sacrifice de soi, comme le choisit Roger de Tainchebraye en laissant sa bien-aimée libre. L'exercice est évidemment difficile, presque impossible. Ceci dit, la BD est splendide, les dessins magnifiques avec une très belle mise en couleur. Les paysages de campagne, de chasses en forêt (p37 et 38), de châteaux dans la nuit (p23), ou dans les après-midi de fêtes qui s'éternisent (p9), de galops en forêt (p12), de courses au crépuscule (p45), sont splendides. le héros malgré son masque reste beau, il a du style et de la classe ! Son attrait reste du coup crédible. Les personnages féminins sont désirables avec un bémol toutefois : l'héroïne n'est pas la plus attirante (certes question de goût). La fin se termine hélas trop brutalement. Appréciables : ce texte de fin sur l'auteur du roman Jean de la Varende et cet ex-libris offert dans certaines éditions.
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BD

"Nez de cuir" De La Varende,Jean de (Auteur), Jacques Terpant (Auteur, Illustrations), Jean Dufaux (Auteur) (64p)
Ed. Futuropolis

Bonjour les fous de BD

Je vous présente une BD inspirée du célèbre roman de Jean de la Varende.

A noter qu'il existe également un film inspiré de ce roman ( joué par le fameux Jean Marais )

Le fougueux comte Roger de Tainchebraye, appartenant aux troupes napoléoniennes, se retrouve avec le visage défiguré lors d'un combat contre les troupes prussiennes.
Hors de question de s'abandonner au désespoir, il réapparaît sur de lui avec un masque cachant ses blessures.
Mais le caractère de l'homme a changé et si il continue à faire succomber les femmes, l'homme n'est que froideur et indifférence.
Jusqu'à une rencontre imprévue....

Cette lecture a le mérite de remette en lumière Jean de la Varende qui es t depuis longtemps tombé dans l'oubli.

Le graphisme et la narration sont plaisants. Mais ce genre de roman d'aventure étant un peu tombé en désuétude, j'ai trouvé cette lecture un peu convenue.
Ce n'est pas du à l''excellent travail des bédéiste mais à notre époque qui n'est plus à ces récits d'aventures romanesques.
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La belle et le monstre

Les amateurs de récits romantiques et romanesques seront immanquablement séduits par cet album somptueusement mis en image par le talentueux Jacques Terpant qui signe des planches soignées sublimées par une mise en couleur saisissante...

Conservant la veine littéraire de l'oeuvre de Jean de la Varende, Jean Dufaux en signe une adaptation d'autant plus convaincante que le récit comporte des éléments que l'on trouve dans bon nombre de ses séries !

Nez-de-Cuir sera l'occasion pour les jeunes lecteurs de découvrir un auteur qui, malgré ses succès littéraires d'avant-guerre, a peu à peu sombré dans l'oubli, alors même qu'il a frôlé le Goncourt...
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Jean Dufaux est tellement prolifique et éclectique qu'on ne peut guère s'étonner de son envie d'adapter le roman de Jean de la Varende, un auteur pourtant peu en cour. Il faut dire que l'aura de de La Varende pâtit sérieusement de ses accointances traditionalistes, voire plus, l'homme ayant eu maille à partir avec l'épuration après la guerre.

Inspirée en partie d'une histoire vraie, on découvre la survie d'un homme, le comte Roger de Tainchebraye, défiguré en 1814 au cours d'une charge contre les cosaques.
Devenu monstrueux d'apparence, il cache son état derrière un masque de cuir.
Ce masque le rend paradoxalement irrésistible auprès des femmes (l'envie de voir le loup ?) auprès desquelles il s'étourdit, passant sans s'attacher de l'une à l'autre, jusqu'à ce qu'il rencontre Judith de Rieusses, jeune fille pure, dont il tombe éperdument amoureux.

Derrière le masque se cache aussi une belle âme maudite. "Nez-de-cuir" cherche à fuir en permanence, redoute le silence qui lui donnerait trop à entendre son coeur, qui ne s'est pas arrêté sur le champ de bataille. Il est devenu un corps que rien ne gouverne en dehors de son désir, redoutant de lire dans le regard des autres, l'horreur ou la pitié.

Côté dessin, Jaques Terpant montre autant d'habileté que jadis Griffo (quand il ne bâclait pas ses travaux comme aujourd'hui). Cela signifie donc quelques maladresses, mais aussi beaucoup de charme et une mise en couleurs très agréable, ce qui ne gâche rien.

Un bel ouvrage, d'un romanesque un peu hors du temps.
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Pendant la Campagne de France, la fin de Napoléon au combat, tombèrent beaucoup d'hommes, Tainchebraye en fit parti, qui ne meurent pas, seulement blessé en plusieurs endroits du corps, et de façon affreuse au visage. Croyant qu'il allait mourir on le ramena avec un cercueil...
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