Sans renoncer à l’émail, dont l’éclat et la durée étaient éminemment favorables à la peinture décorative des objets d’orfèvrerie , ils durent chercher à l’employer d’une autre manière pour l’adapter aux productions de leur génie. D'un autre côté, les immenses richesses du clergé et les
progrès toujours croissants du luxe firent adopter presque exclusivement, au quatorzième siècle, l’or et l’argent pour les instruments du culte et pour la vaisselle des grands seigneurs. Les vases sacrés, les ostensoirs, les reliquaires ne furent plus fabriqués qu’avec ces riches matières; les autels furent revêtus de bas-reliefs d’or et d’argent finement ciselés; les dressoirs et les tables des rois et des princes se couvrirent de vases de toutes sortes.