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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après mon coup de coeur pour ma première lecture de cette auteure québécoise, " Ceux qui restent", j'ai eu la chance de dénicher à ma médiathèque, un roman plus ancien " Quelques adieux" [ publié en 1992, au Canada, et en 2006, en France], que j'ai aussitôt dévoré... On retrouve des analyses subtiles, décortiquant la complexité infinie de nos rapports aux autres, qu'ils soient d'Amitié ou d'Amour !

Là aussi, à juste titre plusieurs autres critiques dont je ne prendrais connaissance qu'après avoir rédigé mon propre sentiment de lecture ...pour éviter d'être influencée et trop imprégnée des ressentis des camarades !!

Happée , bouleversée par cette double histoire d'amour, pourtant sur-traitée dans le monde romanesque , qui pourrait être "banale à souhait", mais l'amour fou d'un professeur d'université, François, pour une des ses
étudiantes, brillante et atypique, Anne , prend une dimension autre, universelle...
Car cet homme aime à la fois sincèrement, profondément son épouse, Elisabeth, et parallèlement, cette très jeune femme, passionnée, écorchée vive, comme un "oiseau blessé" [ On apprend qu'elle a subi très petite, un choc émotionnel terrible, en la mort accidentelle et brutale de son père, adoré par-dessus-tout].

Une analyse des plus fines sur l'infinie complexité des rapports amoureux. Que rien , n'est tout blanc ou tout noir ...dans les attachements humains !

Deux amours absolus mais diamétralement opposés: l'un , intense, joyeux, et serein, et le second, tout aussi intense, mais au double visage de la passion et de la douleur...Les deux différents, complémentaires, mais tout aussi authentiques...


" Il ne comprenait pas pourquoi on parlait si peu de cette possibilité d'être entier tout en étant doublement amoureux. Que cette duplication ne soit ni une échappatoire hypocrite, ni une manière d'amoindrir l'amour ou de l'épicer, mais un état de fait troublant, une réalité solide et possible ébranlait profondément les convictions de François. Pour rien au monde il n'aurait voulu qu'Élisabeth soit torturée par les sentiments qu'il portait à Anne. Cela était déjà assez douloureux à vivre, et la touchait bien assez à travers ses variations d'humeur. Il ne savait pas lui-même comment il parvenait à concilier les deux pôles de sa vie avec autant de certitude. Il savait que même si jamais plus elle ne le touchait, il aimerait Anne et lui appartiendrait quand même. Et que, si Élisabeth venait à le quitter, il ne cesserait pas de l'aimer et ne parviendrait pas à atténuer son chagrin par la présence continuelle d'Anne. Les deux femmes constituaient son absolue capacité d'aimer. Choisir lui semblait une solution aussi inepte que de se mutiler un membre par ignorance de son usage. Et la lâcheté n'avait rien à voir là-dedans. (...) François s'apercevait que l'exclusivité d'un sentiment n'était pas nécessairement la preuve d'une grande aptitude à aimer.L'amour était une source génératrice en lui-même "(...)(p. 169-170)....

de très beaux personnages, auxquels on ne peut que s'attacher,comme Hélène, étudiante et amie d'Anne, fidèle, attentionnée, La tante de cette dernière,Hyacinthe, adorée et aimante, comme une deuxième mère, qu'elle a vraiment été...pour "notre oiseau blessé"...

Une bouleversante symphonie qui revisite tout l'éventail multicolore des liens d'amour ou d'amitié que nous créons, construisons avec les autres...

En plus des émotions plurielles ressenties à cette lecture, je m'immerge à fond dans les paysages québécois et descriptions poétiques des lieux [ Québec, Montréal, etc.], et cette "Neige" omniprésente... qui n'est jamais loin...

" Dites-moi, à quoi sert de tant aimer ? A quoi sert de tant donner ? Quelquefois, je voudrais mourir avant, avant le coup final, avant de mourir d'une main aimée, avant de mourir parce qu'un regard s'est éteint et qu'aveugle, je tende les mains vers le vide. "(p. 260)

J'ai aussi envie de dire un petit mot sur la couverture, qui est magnifique... illustrant très justement le contenu et l'atmosphère de ce roman polyphonique... Un simple arbre dans un paysage neigeux, hivernal; pauvre arbre courbé , malmené par le vent, mais tenant bon, en dépit des éléments extérieurs, hostiles... !

Un roman très nourri, dense, où l'écrivaine fait alternativement raconter chacun des personnages...sur son histoire, ses doutes, ses peines, ses joies, sa volonté d'être sincère avec ceux qu'il aime... Une lecture adorée, qui aborde une multiplicité de sujets...

Très heureuse d'avoir commandé deux autres ouvrages de cette auteure québécoise [ " Treize verbes pour exister" et "Le Poids des ombres"]...La promesse de moments très prochains d'émotions et de nouveaux éléments à découvrir sur l'univers de cette romancière !...



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Quel roman empli de sensualité, aux sentiments communs entre un homme et deux femmes qu'il a pu aimer , chacune à sa manière. Une liaison de 7 ans pour sa maîtresse et une vie avec sa femme sans que celle ci n'ait vent de la fameuse liaison.
L'écriture de Marie Laberge est toujours aussi puissante, beaucoup de sentiments exprimés, une passion très présente, des personnages vivant chacun leur propre introspection mais une vie tout de même pleine de traumatismes existants et refoulés.
Bref, autant de sensualité dans les mots et dans l'histoire, je ne peux juger l'attitude de chacun mais je me dis quand même que la passion se doit d'être vécue quand elle apparaît, au risque de créer des conséquences non négligeables pour certaines personnes.
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Que le lecteur fasse preuve de patience avec ce roman : il se bonifie au fil des pages ! J'ai bien failli le laisser tomber plusieurs fois dans les 100 ou 150 premières pages, englué que j'étais dans une histoire d'adultère très "classique" et frôlant le genre "Harlequin". Mais peu à peu le livre prend de la densité et donc de l'intérêt et tout particulièrement avec la rupture narrative de la deuxième partie. Finalement, je remercie les lecteurs de Babelio qui m'ont incité à ajouter ce livre à mon pense-bête et qui m'ont permis de découvrir cette auteure québecoise !
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J'ai beaucoup aimé ce roman sur l'amour, sur les formes qu'il peut emprunter. le style vif et passionné est très agréable à lire.
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J'ai adoré la lecture de ce livre.
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