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3,9

sur 158 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Indubitablement, Cosplay, le premier roman de Laurent Ladouari, a tout du page-turner : une écriture entraînante et allègre, une intrigue originale, avec ce petit quelque chose d'addictif qui fait que l'on enchaîne les pages sans ennui, un peu comme l'on mangerait des chips un soir de plateau-télé. le récit défile le long de brefs chapitres et si l'on s'en tient à une lecture détente, l'on passe un moment plutôt sympathique.

L'histoire de Zoran Adamas, ce tout puissant magnat des affaires qui tente, avec sa bande de jeunes et gentils samouraïs, de changer la politique d'une entreprise sur le déclin grâce à un jeu de simulation, a bien de quoi réjouir le lecteur. Employés et dirigeants de l'entreprise 1T (ancienne gloire des micro-processeurs) vont donc être soumis trois jours durant à un jeu virtuel dans lequel, déguisés et masqués, ils vont pouvoir évoluer totalement libres de leurs faits et gestes, au risque de détruire complètement la société pour laquelle ils travaillent.

Mais rapidement, avec les premières descriptions des divers protagonistes, l'on devine que les vilains méchants patrons incompétents vont en prendre pour leur grade. Les membres du comité exécutif sont en effet un ramassis d'odieux personnages ayant la nette propension à concentrer sur leur personne tous les vices et travers de l'humanité, de la promotion canapé à la fraude et de la veulerie à la corruption.
A l'inverse, avec leurs tenues excentriques à faire passer un Jean-Paul Gauthier pour un styliste de province, les enfants spirituels d'Adamas semblent tout droit sortis de Fairy Tail ou d'un univers de mangas.
Jeunes, beaux comme des dieux, d'une intelligence supérieure et pleins aux as, les élèves de Nonpareil, l'école fondée par le mystérieux milliardaire, possèdent de surcroît une culture phénoménale, ont fait l'apprentissage des arts martiaux et ont des pouvoirs de suggestion ! Waouh !

Avec leur look androgyne, les garçons ressemblent à des « Bishōnen », ces beaux mâles aux traits fins que l'on croise dans tous bons dessins-animés japonais. Quant aux filles, elles sont toutes d'une enchanteresse beauté, ont la taille fine et la peau veloutée, un port altier de déesses grecques…
Au mépris de tous ces atouts, ces jeunes gens ont su rester humbles et garder une âme pure comme au premier jour de leur naissance. Portant peu d'intérêt pour les biens matériels de ce monde, seule la cérémonie du thé, qu'ils pratiquent avec un art consommé de l'élégance et du raffinement, suffit à les rendre zen ! D'une moralité exemplaire, fidèles en amour comme en amitié, le coeur plein d'humanité, de droiture, de probité, et bla, bla, bla …
Entre le jeune Mozart de la finance et le pauvre héritier d'un parrain de la pègre, ce petit monde ne tarde pas à nous sembler lisse comme la peau d'un nouveau-né, le caractère aussi duveteux que les cheveux d'ange de notre gentille héroïne, Katie Dûma, la dernière recrue de l'entreprise 1T, celle qui, sous son costume de mousquetaire, réveillera les consciences de ses nouveaux collègues de travail. Un pour tous !!

Le manichéisme est à ce point poussé à l'extrême, le déséquilibre tel entre employés et actionnaires, entre pro- et anti- Adamas, que l'histoire du jeu virtuel se lit vite comme une fable d'entreprise à l'environnement de conte pour enfant.
Partant de ce postulat par trop tranché, l'on aura tôt fait de trier le bon grain de l'ivraie au sein de tous les Cincinnatus, Cléopâtre, Spartacus et autre Zorro évoluant dans le Cosplay. Peu de surprises seront donc à prévoir quand tomberont les masques.

Bien que l'ensemble ne soit pas déplaisant, au terme de la lecture, notre avis personnel est un peu mitigé.
A commencer par l'objet-livre en tant que tel – de très belle facture - et sa très attractive couverture qui oublie habilement de mentionner que le roman ne s'achèvera pas avec ce seul ouvrage…
Ce n'est que sur la page de titre qu'un sibyllin message rehaussé d'enluminures nous met la puce à l'oreille : « Cosplay - Première Volution »….
Première volution ??? Ce terme absent des dictionnaires, sera-ce le nouveau vocable pour désigner ce que communément, il fut un temps, nous nommions tome 1, première partie, livre premier ? Si fait ! Mais à notre sens, c'est aussi une façon peu honnête de contraindre le lecteur curieux à poursuivre l'aventure.
L'on a ainsi la surprise moyennement réjouissante (le livre frisant tout de même les 500 pages) de se trouver en fin de récit avec de nombreuses questions sans réponses. Celles-ci seront sûrement apportées dans les tomes suivants, mais pour ce qui est de ce seul livre, Cosplay n'ayant pas véritablement de genèse, il lui manque un socle solide sur lequel se construire.

En y réfléchissant, la dernière page tournée, l'on finit par se demander si Cosplay n'est pas une ample opération marketing.
De nombreux ouvrages offerts pour tester le produit, une soirée de présentation, des personnages caricaturaux et/ou fantaisistes, une histoire qui mélange les thèmes et les genres ….tout semble avoir été pensé pour cibler un large lectorat et conquérir un vaste public. La playlist en fin d'ouvrage sonne elle aussi comme un artifice dans cette somme d'éléments destinés à séduire les lecteurs de tous âges. Les Beatles, les Rolling Stones, David Bowie, Pink Floyd, les Doors….des musiques de téléphones portables dont on se demande à quoi elles servent et qui paraissent totalement anachroniques dans le contexte où se déroule l'action…

Si à notre goût, l'ensemble manque un peu d'authenticité, de spontanéité et d'une vraie personnalité d'auteur, « Cosplay » reste une gentille «costumade » qui se lit volontiers pendant les vacances. Nous remercions donc Masse Critique et les éditions HC de nous en avoir offert la primeur. Mais à chacun sa révolution…En rester à cette seule et Première Volution, telle est maintenant notre simple…volition :)
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J'ai reçu ce livre comme une surprise et dès que j'ai ouvert le paquet, j'ai d'abord remarqué la couverture, très inhabituelle, et pour tout dire très réussie de mon point de vue. Puis, j'ai lu un peu de quoi il retournait, et là, je me suis dit que le colis devait être destiné à quelqu'un d'autre tellement le thème est éloigné de mon univers et de mes goûts qu'ils soient littéraires ou même cinématographiques. Néanmoins, par acquit de conscience et comme on me l'avait offert, je l'ai ouvert et en ai même débuté la lecture. J'avoue un manque d'intérêt total et une écriture, qui si elle n'a rien de désagréable, n'a rien pour me retenir, j'ai même fait la grimace sur certaines phrases maladroites ou mal gaulées, jugement qui n'engage que moi, puisqu'en les lisant à voix haute, les deux personnes dans la pièce n'y ont rien trouvé à redire : "Il était cinq heures du matin. le rédacteur en chef de la Gazette financière avait ouvert la fenêtre en grand pour aérer son bureau. Une nuit de tabac se dissipait en volutes brumeuses dans l'obscurité violette." (p.7)
Je préfère surseoir voire carrément abandonner cette grosse (474 pages) lecture d'un roman qui est le premier d'une série. Mais je ne doute pas qu'il trouvera son public.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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J'ai eu vraiment du mal à arriver au bout du livre...
L'intrigue démarre par le rachat d'une grande entreprise, nommé 1T, par le mystérieux Zoran Adamas, personnage à la fois célèbre et mal connu... Que va-t-il faire de 1T, de ses dirigeants et de ses employés ?
On pourrait croire dans les premiers chapitres à une analyse des rapports de force entre les cadres supérieurs d'une entreprise qui se trouve en difficulté, et de leurs comportements.
Mais voilà que Zoran Adamas a l'idée de faire participer tout le personnel de 1T à un jeu vidéo, le Cosplay, qui place les employés dans un monde virtuel ou chacun, sous le déguisement d'un avatar, va pouvoir s'exprimer totalement et bouleverser la hiérarchie classique.
Et là, j'ai eu l'impression de me retrouver dans un roman pour adolescents. J'ai trouvé les personnages simples, sans grand relief, avec une touche d'irréel, comme le monde environnant, dont on devine qu'il s'agit de Paris mais décalé après un cataclysme sur lequel on ne saura pas grand'chose...
Le jeu s'étend sur trois jours d'une façon que j'ai eu du mal à suivre, et finalement pour ma part j'ai trouvé tout cela assez ennuyeux.
Je pense que je vais attendre un peu avant d'envisager le tome 2, l'Or des Malatesta...
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