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3,9

sur 158 notes
Il s'agit d'un premier roman de l'auteur. Lu et critiqué dans le cadre d'une Masse critique. Qu'en soient remerciés Babelio et HC éditions.

1T est une société de technologie au bord de la faillite. Concurrencée, dépassée, noyautée par ses ennemis, elle est en passe d'être phagocytée par son concurrent direct.
C'est alors que Zoran ADAMAS, un énigmatique milliardaire, peu connu pour sa philanthropie, rachète la société avec pour but avoué à la presse : La détruire. Comment ? En se servant d'un jeu massivement multi-joueurs, sans règles : le Cosplay auxquels joueront les employés, dont Katie Duma, très nouvellement recrutée après avoir produit une thèse assez confidentielle sur la société 1T.

Au lieu de situer son action dans un futur proche, l'auteur a choisi une dystopie où une guerre assez mystérieuse a remodelé le monde et redéfini le paysage. Exit Internet et la ville dans laquelle se passe l'action est séparée en deux, un centre protégé par un mur et une périphérie pauvre : la zone. Pourquoi pas, mais ce background, assez peu explicité (l'auteur se réserve peut-être pour de futurs tomes, car n'en doutons pas, il y aura une suite, même si le présent opus se suffit à lui-même) n'ajoute rien, à mon sens, à l'histoire. Il est finalement assez survolé et délie un peu la sauce.
L'auteur est également très bien documenté, avec de nombreuses notes en bas de page, mais là encore, cela n'ajoute, pour moi, rien à l'histoire.

Après une très bonne accroche, avec des dialogues vivants, un style simple qui donne immédiatement envie de se plonger dans le bouquin, le soufflet retombe très vite en attente du démarrage du jeu (page 100). Quand va-t-il démarrer ce COSPLAY (Costume rôle Play) ?
Et puis le jeu commence. Oui, on a bien fait d'attendre, cela va être savoureux. Et ça l'est effectivement. Liberté, égalité, vérité (qui fait peur à tout le monde) au sein de l'entreprise, sous couvert d'anonymat ? Un rêve ou un cauchemar ? Toutes les mesquineries, les secrets de polichinelle, les malversations des dirigeants mis à jour.
Bon c'est un peu manichéen. Les méchants dirigeants incompétents contre les gentils employés subalternes compétents mais c'est assez jubilatoire.
Et ces mêmes employés succomberont-ils aux sirènes du chaos, aux foudres révolutionnaires ou sauveront-ils leur entreprise ?
Mais hélas, encore, le jeu s'arrête (il faut bien que les joueurs mangent) et le livre s'allonge à nouveau de digressions, alors qu'on a qu'une hâte, nous, retourner dans le jeu.

C'est bien écrit, c'est vivant, c'est faussement simple. Intéressant à lire, mais un peu long.
Un mix entre trois étoiles plus et quatre étoiles moins.
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Grâce à Babelio, la fin d'année 2013 a été riche en coups de coeur et Cosplay en fait partie. Reçu dans le cadre d'une opération "Masse Critique privilège" je remercie le site, les éditions HC et Laurent Ladouari pour cet ouvrage qui m'a scotchée.
Bon je sais je suis un peu à la bourre pour poster ma contribution et d'autres amis lecteurs l'ont fait brillamment avant moi donc je vous résumerai juste les grandes lignes de l'histoire pour laisser le champ libre à mon ressenti concernant cette lecture.

Zoran Adamas, milliardaire secret et détesté fait l'acquisition de 1T, société qui représentait la gloire de l'informatique à l'avenir désormais compromis. Adamas va imposer un jeu aux employés, le Cosplay, au sein duquel chacun sera libre de choisir le personnage historique qu'il désire incarner. le Cosplay ne comporte aucune règle, une liberté totale d'action est accordée à chaque joueur. Pour 1T, la révolution commence...

Je ne vais pas tourner autour du pot, j'ai vraiment adoré ce livre mais pour moi il y a quand même un petit point qui m'a dérangée. le résumé de quatrième de couverture nous présente un personnage qui est censé mener l'intrigue jusqu'au dénouement et au final n'apporte pas grand chose à l'histoire, c'est Katie Dûma. Je m'attendais à trouver une jeune femme forte, prenant des initiatives, bourrée des qualités que l'on peut attendre d'une héroïne digne de ce nom et finalement ce n'est pas la personnalité la plus intéressante du roman. Elle est certes très intelligente et passionnée par ce qu'elle fait, elle veut sauver 1T de tout son coeur mais je sais pas, elle est quand même un peu cliché dans certains passages.
Heureusement, Cosplay est une véritable mine d'or qui contient une large palette de protagonistes donc chaque lecteur pourra y trouver son compte et établir ses préférences.

Je vais refermer la parenthèse Katie car ce qui m'a vraiment attirée dans le roman c'est son concept. Utiliser un jeu pour faire de l'épuration au sein d'une entreprise afin d'en faire émerger les talents trop longtemps négligés, pour une fois ça change! Cela surprend d'autant plus quand on regarde un peu le parcours professionnel de l'auteur, l'on ne s'attend pas à ce que son livre nous offre une vision relativement humaine des choses et de l'entreprise...
En tout cas l'ensemble est vraiment bien, même si à certains moments ça a un peu le goût de guimauve avec les méchants d'un côté et les gentils de l'autre, l'auteur a su rebondir avec des intrigues parallèles qui ont relancé mon intérêt. Je me pose des tas de questions sur certains personnages qui ont leurs secrets et j'espère que la suite saura y répondre. En attendant, j'espère sincèrement que Cosplay connaîtra le succès qu'il mérite auprès des lecteurs car ce roman est vraiment original. A lire !

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Folklore des conventions et de certains festivals, le cosplay, jeu de rôle consistant à se déguisant en des personnages célèbres ou de fiction, est mis à contribution par Laurent Ladouari pour créer une simulation virtuelle au sein d'une industrie en total délabrement.

De prime abord, la couverture et le résumé au dos de cet ouvrage m'ont paru particulièrement atypiques, mais bon pourquoi pas, le bizarre sait attirer parfois. Clairement, j'ai eu du mal à me lancer, puisqu'il ne faut pas moins d'une centaine de pages pour découvrir ce Cosplay que nous attendons impatiemment. Heureusement, par la suite, la narration alerte et fluide nous entraîne sans temps mort, avec un style, ma foi, très agréable à lire. Sans être un page-turner consommable à n'importe quel moment, Cosplay nous saisit au col, une fois qu'on a pris la peine de se plonger un peu dans l'histoire, et nous fait passer ces 500 pages relativement rapidement, la petite taille des chapitres aidant énormément.
Au niveau du contenu, nous suivons les aventures des employés et des dirigeants d'une entreprise en chute libre, 1T. Venant d'être rachetée par un cador de la finance, aussi roublard que mystérieux et aux abonnés absent, elle se compose, caricaturons un peu, de dirigeants peu dignes de leur statut et de sous-fifres trop compétents pour leur poste et surtout leur salaire. Avec son lot de naïveté et de poncifs du genre, Cosplay se construit au fur et à mesure comme une fable sur les forts et les faibles. Et pour renverser cet état de fait, Laurent Ladouari joue sur la corde sensible de la révolution, et notamment autour du slogan « Pas d'évolution sans cataclysme ». C'est un peu présomptueux, mais c'est drôle et suffisamment revigorant dans le contexte économique délicat qui est le nôtre. On en vient même très facilement à se satisfaire d'un certain sentiment de jubilation quand vient la « revanche des faibles ». Et la simulation du Cosplay est justement faite pour cela : sous couvert d'anonymat, chacun peut agir bien différemment de la vie réelle au sein de la vie de l'entreprise.
Le gros point noir, pour moi, viendra enfin de l'immersion de ce Cosplay dans un monde crédible. En effet, l'auteur nous dévoile avec grande parcimonie quelques événements historiques : une grande guerre, une Commune particulièrement marquante et sanglante, une montée du grand banditisme et d'entreprises multinationales au détriment des plus grandes villes, enfin la construction d'un grand Mur de séparation. Si les références à notre propre histoire sont intéressantes par l'effet de décalage qu'elles provoquent, la construction de ce monde uchronique ou parallèle (je ne saurais même pas dire) est particulièrement floue tant il reste totalement voilé à nos yeux de spectateur. le fait que l'épilogue soit très bon, en dévoilant un pan entier d'intrigues supplémentaires, donne largement à penser que l'auteur ne propose ici, avec cet opus, qu'une introduction à une saga potentiellement riche de plusieurs tomes aux intrigues connectées.

Grâce aux éditions HC et à la Masse Critique de Babelio, j'ai donc pu découvrir en avant-première ce roman plutôt surprenant. Un 3.5 encourageant finalement, car malgré quelques maladresses et facilités, je retiendrai surtout le plaisir de voir bon nombre de personnages célèbres ou fictionnels devenir des jouets pour les esprits amusés des utilisateurs du Cosplay, mais également le style agréable de l'auteur qui, malgré tout, fait que l'on s'attache toujours à tourner la page suivante.

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Indubitablement, Cosplay, le premier roman de Laurent Ladouari, a tout du page-turner : une écriture entraînante et allègre, une intrigue originale, avec ce petit quelque chose d'addictif qui fait que l'on enchaîne les pages sans ennui, un peu comme l'on mangerait des chips un soir de plateau-télé. le récit défile le long de brefs chapitres et si l'on s'en tient à une lecture détente, l'on passe un moment plutôt sympathique.

L'histoire de Zoran Adamas, ce tout puissant magnat des affaires qui tente, avec sa bande de jeunes et gentils samouraïs, de changer la politique d'une entreprise sur le déclin grâce à un jeu de simulation, a bien de quoi réjouir le lecteur. Employés et dirigeants de l'entreprise 1T (ancienne gloire des micro-processeurs) vont donc être soumis trois jours durant à un jeu virtuel dans lequel, déguisés et masqués, ils vont pouvoir évoluer totalement libres de leurs faits et gestes, au risque de détruire complètement la société pour laquelle ils travaillent.

Mais rapidement, avec les premières descriptions des divers protagonistes, l'on devine que les vilains méchants patrons incompétents vont en prendre pour leur grade. Les membres du comité exécutif sont en effet un ramassis d'odieux personnages ayant la nette propension à concentrer sur leur personne tous les vices et travers de l'humanité, de la promotion canapé à la fraude et de la veulerie à la corruption.
A l'inverse, avec leurs tenues excentriques à faire passer un Jean-Paul Gauthier pour un styliste de province, les enfants spirituels d'Adamas semblent tout droit sortis de Fairy Tail ou d'un univers de mangas.
Jeunes, beaux comme des dieux, d'une intelligence supérieure et pleins aux as, les élèves de Nonpareil, l'école fondée par le mystérieux milliardaire, possèdent de surcroît une culture phénoménale, ont fait l'apprentissage des arts martiaux et ont des pouvoirs de suggestion ! Waouh !

Avec leur look androgyne, les garçons ressemblent à des « Bishōnen », ces beaux mâles aux traits fins que l'on croise dans tous bons dessins-animés japonais. Quant aux filles, elles sont toutes d'une enchanteresse beauté, ont la taille fine et la peau veloutée, un port altier de déesses grecques…
Au mépris de tous ces atouts, ces jeunes gens ont su rester humbles et garder une âme pure comme au premier jour de leur naissance. Portant peu d'intérêt pour les biens matériels de ce monde, seule la cérémonie du thé, qu'ils pratiquent avec un art consommé de l'élégance et du raffinement, suffit à les rendre zen ! D'une moralité exemplaire, fidèles en amour comme en amitié, le coeur plein d'humanité, de droiture, de probité, et bla, bla, bla …
Entre le jeune Mozart de la finance et le pauvre héritier d'un parrain de la pègre, ce petit monde ne tarde pas à nous sembler lisse comme la peau d'un nouveau-né, le caractère aussi duveteux que les cheveux d'ange de notre gentille héroïne, Katie Dûma, la dernière recrue de l'entreprise 1T, celle qui, sous son costume de mousquetaire, réveillera les consciences de ses nouveaux collègues de travail. Un pour tous !!

Le manichéisme est à ce point poussé à l'extrême, le déséquilibre tel entre employés et actionnaires, entre pro- et anti- Adamas, que l'histoire du jeu virtuel se lit vite comme une fable d'entreprise à l'environnement de conte pour enfant.
Partant de ce postulat par trop tranché, l'on aura tôt fait de trier le bon grain de l'ivraie au sein de tous les Cincinnatus, Cléopâtre, Spartacus et autre Zorro évoluant dans le Cosplay. Peu de surprises seront donc à prévoir quand tomberont les masques.

Bien que l'ensemble ne soit pas déplaisant, au terme de la lecture, notre avis personnel est un peu mitigé.
A commencer par l'objet-livre en tant que tel – de très belle facture - et sa très attractive couverture qui oublie habilement de mentionner que le roman ne s'achèvera pas avec ce seul ouvrage…
Ce n'est que sur la page de titre qu'un sibyllin message rehaussé d'enluminures nous met la puce à l'oreille : « Cosplay - Première Volution »….
Première volution ??? Ce terme absent des dictionnaires, sera-ce le nouveau vocable pour désigner ce que communément, il fut un temps, nous nommions tome 1, première partie, livre premier ? Si fait ! Mais à notre sens, c'est aussi une façon peu honnête de contraindre le lecteur curieux à poursuivre l'aventure.
L'on a ainsi la surprise moyennement réjouissante (le livre frisant tout de même les 500 pages) de se trouver en fin de récit avec de nombreuses questions sans réponses. Celles-ci seront sûrement apportées dans les tomes suivants, mais pour ce qui est de ce seul livre, Cosplay n'ayant pas véritablement de genèse, il lui manque un socle solide sur lequel se construire.

En y réfléchissant, la dernière page tournée, l'on finit par se demander si Cosplay n'est pas une ample opération marketing.
De nombreux ouvrages offerts pour tester le produit, une soirée de présentation, des personnages caricaturaux et/ou fantaisistes, une histoire qui mélange les thèmes et les genres ….tout semble avoir été pensé pour cibler un large lectorat et conquérir un vaste public. La playlist en fin d'ouvrage sonne elle aussi comme un artifice dans cette somme d'éléments destinés à séduire les lecteurs de tous âges. Les Beatles, les Rolling Stones, David Bowie, Pink Floyd, les Doors….des musiques de téléphones portables dont on se demande à quoi elles servent et qui paraissent totalement anachroniques dans le contexte où se déroule l'action…

Si à notre goût, l'ensemble manque un peu d'authenticité, de spontanéité et d'une vraie personnalité d'auteur, « Cosplay » reste une gentille «costumade » qui se lit volontiers pendant les vacances. Nous remercions donc Masse Critique et les éditions HC de nous en avoir offert la primeur. Mais à chacun sa révolution…En rester à cette seule et Première Volution, telle est maintenant notre simple…volition :)
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Original, Cosplay l'est assurément.
1T est une boite au bord de la faillite rachetée par un magnat de l'industrie qui n'a d'autre ambition que de l'envoyer par le fond.
Pour ce faire, Adamas impose aux 3000 futurs chômeurs en puissance de s'adonner au Cosplay et ce durant trois jours.
Les règles de cet univers virtuel se comptent sur le doigt d'une seule main et s'avèrent finalement bien plus simples que celles du fight-club: pas de règles.
Katie, fraîchement embauchée, pourrait bien changer le destin tout tracé d'une entreprise au bord de l'implosion.
Faites vos jeux, rien ne va plus.

Gros entrain à la base puis déclin irrémédiable aux abords de la dernière ligne droite.
L'idée est bonne, on ne peut reprocher à Laurent Ladouari, pour son tout premier roman, d'avoir innové.
Le fait que chacun, fort de son avatar le rendant ainsi méconnaissable aux yeux de tous les autres, puisse alors ambitionner, y aller de ses p'tites rancoeurs, de ses coups de griffe assassins, il y a dès lors de quoi se faire du mouron quant à l'élaboration d'une restructuration viable au sein de ce nid de crotales.
Puis ce qu'il adviendrait de ce jeu, et donc par ricochet d'1T, s'est très rapidement dessiné, instaurant alors un intérêt pour la chose frôlant le zéro absolu.

La construction est habile, l'écriture prenante.
Mais cette satanée ligne droite avoisinant facilement les 12/24e du récit, aura finalement eu raison de mon enthousiasme initial.
Bisque, bisque, rage...
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Pour commencer un grand merci à Babelio et aux Editions HC pour cette masse critique.
Sensations bizarres une fois refermé ce « Cosplay » de Laurent Ladouari.
Un roman qui m'a par instant vraiment captivé, notamment les scènes dans le Cosplay, ou avec les personnages de Tancrède Malatesta ou Paul Hatzel qui sont à mes yeux, les personnages les mieux dessinés. Puis par moment, franchement irrité, tant certaines scènes frôlent la niaiserie et les bons sentiments (on se croirait dans une série estampillé TF1). Et puis, on reste constamment dans le questionnement concernant certains éléments jamais expliqués (que c'est-il passé dans ce pays, pourquoi ce mur, que c'est-il passé à la commune etc.. ?)
Pourtant le talent est bien présent, ce jeune auteur mène son récit avec malice, ces dialogues sonnent souvent justes, et tel les employés d'1T on se laisse prendre au jeu.
Au final, un premier roman prometteur. Gommé de ces facilités stylistiques, Cosplay pouvait prétendre à un vrai coup de coeur. Peut-être la prochaine fois.
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"Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles." Permettez-moi de citer Shakespeare pour commencer cette critique car cette citation me paraît résumer à merveille cet ouvrage.

Autant vous dire que je suis tombée sous le charme et que c'est pour cela que j'ai fait durer ma lecture, lisant autre chose entre temps pour na pas arriver trop vite à la fin et pouvoir savourer jusqu'au bout cette lecture. Pour un premier roman, je peux dire que, à mon goût, Laurent Ladouari réussit un véritable coup de maître en réussissant à captiver son lecteur de la première à la toute dernière page...et encore, en ce qui me concerne, s'il restait encore des pages, je crois que je les aurais bien volontiers dévorées, ne me rassasiant pas. Depuis le temps que j'attendais de lire cet ouvrage, j'avais un peu d'appréhension en le commençant de peur d'être déçue (comme pour les petits enfants qui attendent avec impatience de déballer les cadeaux que le Père Noël leur a apportés), mais c'est littéralement l'effet inverse qui s'est produit.
Je n'ai pas honte de le dire, pour moi, ce livre est une véritable bombe...Eh oui, pour ceux qui connaissent un peu le sujet ou, qui du moins, ont lu la quatrième de couverture, ils savent que je fais là un jeu de mots mais laissez_moi vous expliquer :

Le Cosplay est en réalité une sorte de "jeu de rôle" où durant trois jours durant, tous les employés de 1T, une grande industrie de technologie très avancée mais qui, malheureusement est au bord de la faillite. Zoran Adamas à la tête de la société Phénix se porte acquéreur pour 1T, et c'est lui qui a l'idée d'imposer ce jeu machiavélique à qui voudra bien se plier aux règles, sinon libre à eux de partir avec une belle prime en poche. Quel est donc l'intérêt de ce fameux jeu alors, me dire-vous ? Tout simplement de sauver 1T (ou alors de l'anéantir complètement)...Chose presque impossible en trois jours seulement mais pas pour qui s'appelle Athos, Fée Morgane, Sherlock Holmes, Che Guevara, Savonarole, Cincinnatus ou encore Nikola Protéus, ce dernier étant l'âme qui a habité 1T pendant des années et qui est devenu une véritable légende dans l'art de l'industrie et surtout, en ce qui concerne le projet inouï de réaliser un quelque chose que l'on a jamais vu et que l'on ne verra peut-être jamais, à moins que....

Je crois que je vais m'arrêter là en ce qui concerne l'intrigue car j'ai peur de me répéter car je ne voudrais pas répéter ce que vous avez peut-être déjà lu des dizaines de fois, voire plus mais sachez simplement que si un tel jeu existait, l'on se retrouverait fortement surpris en découvrant la véritable nature de nos collègues de travail. A l'inverse, on le serait sûrement tout autant de découvrir quelle perle peut se cacher derrière le cafetier du coin (petit clin d'oeil à Killicat, l'un de mes personnages préférés de ce roman) ou bien d'autres personnes que, nous n'estimons sûrement pas à leur juste valeur ! Je parle pour moi car je considère qu'il n'y a pas de sous-métier mais combien de fois me suis laisser marcher sur les pieds sous prétexte que je ne suis que "secrétaire" (même si j'ai été libraire avant cela mais dans le monde du travail, on ne fais pas toujours ce qu'on veut mais ce qu'on peut et cela me rappelle étrangement l'une des assistante de Walter pour parler, non plus de moi, mais du livre puisque, soyons réalistes, c'est avant toute chose cela qui vous intéresse, ma vie privée ou même professionnelle vous important peu). Quel bonheur donc si tous les masques que nous revêtons pouvaient tomber afin de révéler au grand jour ce que nous sommes vraiment ! Utopie, je le sais, mais laissez-moi rêver...

Pour conclure, je ne peux que vous recommander vivement la découverte de cet ouvrage et d'ailleurs, je le fais sans hésitation aucune !
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Livre lu dans le cadre d'une Masse Critique spéciale du mois de décembre 2013.

Lorsque Babelio m'a proposé ce titre, j'ai été en premier lieu intriguée par le résumé qui sortait un peu des sentiers battus, puis par la couverture un peu trop surchargée.

Quand HC éditions m'a fait parvenir le roman, je me suis aperçue qu'ils avaient mis le paquet pour aller jusqu'au bout du concept. le timbre était à l'image de la couverture avec le masque central. Très belle couverture par ailleurs et très bel ouvrage, l'intérieur donne envie de s'y plonger rapidement.

Ma lecture a commencé de façon laborieuse car les 100 premières pages correspondent à la mise en place du décor et la présentation des différents personnages importants de ce roman. J'ai finalement beaucoup plus l'habitude des romans qui commencent directement dans l'action et qui reviennent par flashback sur la mise en place des personnages et du décor. J'ai d'ailleurs eu du mal à trouver un certain intérêt à ce roman à cause de cette construction et j'ai dû me forcer à en continuer la lecture. L'écriture de l'auteur n'y est pour rien car cela se lit sans problème, elle est très fluide malgré quelques incohérences. Je n'ai tout simplement pas réussi à rentrer dans l'histoire, les personnages et leurs différentes situations me laissaient indifférente. Je refermais le livre en plein chapitre, cela ne me gênait pas, j'oubliais quasiment l'histoire.

Les incohérences rencontrées concernent le lieu et le temps de ce roman. Aucune précision ne nous est faite pour situer l'intrigue dans l'espace. du coup, peut-être par mauvaise habitude, j'ai situé celle-ci aux États-Unis, les noms tarabiscotés ainsi que les manières des personnages m'y ont fait penser puis, tout à coup, on nous parle du basque... On est donc en France à une ère indéterminée mais dans le futur. Dans ces cas-là, j'aurais peut-être préféré un univers complètement inventé par l'auteur, pour éviter de faire des rapprochements entre telle ou telle civilisation. Par contre, cela n'aurait pas été un roman d'anticipation... À voir donc.

Les parties que j'ai préféré sont quand on suit Katie Dûma et ses nouveaux collègues dans l'univers du jeu Cosplay (qui vient de « costume » et de « roleplay »). On suit Katie sous son avatar et on essaye de reconnaître les autres personnages de ce roman derrière les leurs d'après leurs comportements et leurs connaissances d'1T.

Cela nous permet également de voir comment se comporte les gens dès qu'ils portent un masque, les inhibitions volent en éclats et les personnes se révèlent tel qu'elles sont vraiment. Quoique pour certains, ils profitent de l'anonymat de l'avatar pour exécuter les pires exactions possibles et de se venger sur leurs supérieurs. Certains n'ont d'ailleurs pas compris que le jeu était lié à la survie éventuelle de 1T. Pour eux, c'était virtuel donc tout leur était permis... Alors qu'en fait, cela précipiterait un peu plus 1T vers une mort certaine. Heureusement pour cette entreprise, certains joueurs, dont Katie, ont la tête sur les épaules et ont décidé d'organiser la rébellion pour sauver leur entreprise d'une faillite certaine.

Intercalé avec les passages dans le jeu, nous retournons dans la vie réelle où nous suivons tour à tour différents personnages pour apprendre à mieux les connaître et ainsi découvrir leurs différentes motivations hors avatar. Les personnages que j'ai préférés ont été Katie Dûma, le personnage principal, et Tancrède Malatesta, fils de mafieux et travaillant pour Adamas. Les autres ne m'intéressaient guère car ils étaient franchement antipathiques, à part Charlie et Tyckos mais on n'a peu d'informations sur eux. Les personnage principal est Katie mais le narrateur étant omniscient, nous changeons souvent de personnages et donc de visions du monde qui les entoure.

Malgré un parcours sans fautes, j'ai néanmoins trouvé une coquille à la fin de ce roman, « son heure dernière » pour « sa dernière heure ». Problème de traduction ? Pourtant non, l'auteur est français...

Le style de l'auteur est assez agréable à lire, c'est fluide et on finit par se prendre au jeu des avatars, « qui est qui ? ». Néanmoins, il y a quelques bémols dans son histoire et surtout concernant le monde et son Histoire. La ville où se situe l'action est assez bien décrite, on finit par deviner que derrière « La Capitale » et ses ruines se cache un Paris du futur. Mais à part ça, nous avons assez peu d'informations sur le reste du monde, à part qu'il y a eu une Troisième Guerre Mondiale qui a tout dévasté.

J'ai également moyennement apprécié l'explication des sonneries ; une ou deux, ça passe mais au bout de 10 ou 20, c'est lassant. J'aurais préféré que l'auteur utilise les notes de bas de pages pour nous expliquer des éléments d'Histoire. le Mur ? La Commune ? La Zone ? Assez peu d'informations sur le passé de cette ville ou du monde. Des noms mais guère plus.

La fin est néanmoins plus intéressante que le début car on découvre enfin qui se cache derrière les avatars du Cosplay. du coup, pour ma part, ce tome se suffit en lui-même même si le démarrage est assez long. Nous avons toutes nos réponses par rapport à l'intrigue annoncée dans le résumé mais aucune sur ce monde et son Histoire. En aurons-nous plus dans le tome suivant ? En tout cas, je serais ravie de retrouver Katie Dûma, Adamas et ses Nonpareils (aucune explication non plus sur la provenance de ce terme...) dans de nouvelles aventures technologiques.

Comme vous l'aurez compris, je vous conseille donc ce roman d'anticipation de ce nouvel auteur français. Malgré quelques imperfections, c'est néanmoins un bon roman qui se lit facilement (malgré un début difficile) et rapidement (malgré les différents termes techniques). C'est d'ailleurs le premier roman de cet auteur. Je tiens également à préciser que la couverture est superbe, on y retrouve différents éléments importants de l'histoire ainsi qu'en toile de fond, un assemblage de figures faisant penser à un immeuble. Pour ma part, j'attends avec impatience la suite des aventures de Katie et j'espère qu'on en apprendra plus sur ce monde et son Histoire.

Je tiens donc à remercier Babelio et HC éditions pour cette sélection et cet envoi qui m'a permit de découvrir un bon roman et un nouvel auteur.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Pour commencer, je remercie Babelio, Octawia Tapsanji et les Éditions HC pour la superbe soirée organisée autour de Laurent Ladouari à l'occasion de la sortie de son premier roman, « Cosplay », ouvrage ayant passionné les lecteurs si on en juge par l'abondance des critiques (52) postées à ce jour sur le site.

« Cosplay » se distingue des autres à plus d'un titre. D'abord par son titre : « Cosplay », c'est un mot-valise qui accrédite très vite l'idée que le lecteur va se trouver en présence d'un jeu de rôle, version moderne des bals costumés d'autrefois où chacun avançait masqué. Puis par sa couverture : inhabituelle, tout en graphismes, noire et blanche, amalgamant symboles, dessins, animaux, objets et même un mousquetaire en grande tenue. Par son genre : véritable OLNI (objet littéraire non identifiable), « Cosplay » est atypique et entre avec difficultés dans une catégorie littéraire ; jugez plutôt : livre de science-fiction nous projetant dans un univers post-apocalyptique assez peu différent de ce qu'on peut observer quand on se promène aujourd'hui à Paris, La Défense ? livre d'anticipation construit sur une ère ou Facebook (actuellement en perte de vitesse), Internet (qui arrive à saturation actuellement), Google (moteur de recherche largement concurrencé) et Windows ont disparu au profit d'objets technologiques incroyables ? conte pour adolescents ayant la fibre entrepreneuriale, nous donnant à lire qu'il faut travailler plus pour gagner plus, version moderne de « là où il y a une volonté, il y a un chemin » ? essai philosophique et moraliste nous « démontrant » que les bons (= les ouvriers et cadres en col blanc au grand coeur) triomphent toujours des méchants (les affreux capitalistes n'ayant qu'une idée en tête, à savoir gagner toujours plus de fric en exploitant les masses laborieuses) ? L'époque dans laquelle se situe « Cosplay » est déroutante : on est clairement dans un ailleurs futuriste mais difficile à dater, dans un ailleurs où une guerre (mais laquelle et pour quels motifs ?) contre des Vandales a transformé le monde et détruit le paysage (la Zone ressemble au Bronx, le Mur isole la Capitale de cette zone, les moyens de transport sont plutôt glauques). le scénario de « Cosplay » est assez surprenant : 1T, entreprise d'informatique au bord du dépôt de bilan, est la proie d'un raideur, Zoran Adamas, patron du Groupe Phénix et milliardaire cynique ; Adamas veut se servir du Cosplay (jeu massivement multijoueurs, où chacun avance masqué et évolue, sans règles, dans un monde virtuel, conservant la possibilité de quitter la partie à tout moment en empochant, en compensation, un chèque représentant 3 ans de salaire) pour détruire 1T, les employés de 1T ayant dès le démarrage du jeu très à coeur de se venger et de tout remettre à plat dans leur entreprise (réajustement des salaires, licenciement des cadres dirigeants, promotion des éléments valeureux …) ; à partir de là, commencent les alliances, les fausses promesses, les arnaques et les embrouilles et ceux qui tirent leur épingles du jeu ne sont pas ceux auxquels on pourrait s'attendre. Les personnages sont très (pour ne pas dire trop) nombreux. L'héroïne, Katie Dûma, belle, ultra intelligente, rationnelle mais émotive, nouvellement recrutée après avoir produit une thèse assez confidentielle sur la société 1T, se situe à mi-chemin entre l'adolescente excitée, l'étudiante complètement investie dans sa spécialité et le chevalier blanc redresseur de torts : personnage central, elle manque cruellement de personnalité et « s'efface » devant d'autres personnages, plus bariolés ou plus « épais » qu'elle. le « poids » de l'ouvrage (474 pages) force le respect : mais les 108 premières pages ne servent qu'à planter le décor et les principaux personnages de l'ouvrage. de surcroit, « Cosplay » abonde de redites, de dialogues longuets, de digressions et de descriptions fastidieuses, le tout nuisant à l'intrigue. Enfin, les va et vient continuels entre le réel et le virtuel finissent par lasser et la fin, très bizarre et décalée, donne au lecteur comme une vague impression d'inachevé.

Bon, ne forçons pas le trait : tout n'est pas à jeter. le papier est agréable. L'écriture n'est pas désagréable. Les chapitres sont souvent courts et toujours bien enlevés. Les notes en bas de page (références à la pop-music des années 70/80), bien que n'ajoutant rien à l'histoire, lui donnent du relief. Les dialogues sont vivants, sonnent justes et présentent ici ou là une touche d'humour, de poésie ou de malice. le style, simple, vivant et bien rythmé, facilite la lecture. le jeu du « Cosplay » connait des phases et des rebondissements (puisqu'il se poursuit sur 3 jours) qui nous tiennent (un peu) en haleine. Les dirigeants de l'entreprise et tous leurs homologues, voyous capitalistes, en prennent pour leur grade, ce qui est un peu manichéen mais fort jouissif. Les phases du jeu sont clairement identifiées grâce à l'utilisation d'une police de caractère différente du reste de l'histoire. Les personnages sont réellement travaillés : Tancrède Malatesta et Paul Hatzel sont particulièrement bien croqués. Et le lecteur redécouvre les arts asiatiques, la cérémonie du thé et les jeux d'échecs et de go.

Au final, un premier roman original, intelligent, futuriste, surprenant et souvent drôle, un peu bizarre et faussement naïf, dont le coeur du sujet est le management d'entreprise, dont la toile de fond est le culte de l'argent et l'attrait du pouvoir, dont l'objectif est de présenter la possibilité du sauvetage d'une entreprise grâce à l'utilisation de l'anarchie comme révélateur des potentialités de chacun (les forts comme les faibles) et comme fédérateur des énergies collectives. Je note trois étoiles.
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L'univers dystopique créé ici montre une société après une guerre dont on ne sait finalement pas grand chose. Cette société s'est organisée en un centre regroupant des privilégiés et une périphérie, la zone pauvre.
Katie vient de la périphérie. Elle est enfin embauchée dans l'entreprise de ses rêves, 1T. Malheureusement cette entreprise informatique est aujourd'hui complètement dépassée et n'a pas un bel avenir. Katie y entre le jour où Zoran Adamas vient de la racheter. Et le jour où il décide de lancer un jeu virtuel qui va durer 3 jours, dans le but d'auto-détruire 1T.
Comme je l'ai dit plus haut, on sait peu de choses sur l'univers autour de 1T. Pour le coup, ça manque un peu de détails pour remettre l'intrigue dans un contexte. Zoran Adamas est un personnage devant être mystérieux mais je le trouve finalement juste absent. Malgré ces petits défauts, cette lecture m'a bien plu. Ça soulève le phénomène de tout ce qu'on peut se permettre lorsqu'on est protégé par l'anonymat. Les inhibitions tombent, ça fait ressortir le pire de chacun, mais aussi parfois de bonnes surprises. Quand on n'a rien à perdre, on ose, on ré-adapte son éthique à un nouveau fonctionnement.
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