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3,9

sur 158 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Folklore des conventions et de certains festivals, le cosplay, jeu de rôle consistant à se déguisant en des personnages célèbres ou de fiction, est mis à contribution par Laurent Ladouari pour créer une simulation virtuelle au sein d'une industrie en total délabrement.

De prime abord, la couverture et le résumé au dos de cet ouvrage m'ont paru particulièrement atypiques, mais bon pourquoi pas, le bizarre sait attirer parfois. Clairement, j'ai eu du mal à me lancer, puisqu'il ne faut pas moins d'une centaine de pages pour découvrir ce Cosplay que nous attendons impatiemment. Heureusement, par la suite, la narration alerte et fluide nous entraîne sans temps mort, avec un style, ma foi, très agréable à lire. Sans être un page-turner consommable à n'importe quel moment, Cosplay nous saisit au col, une fois qu'on a pris la peine de se plonger un peu dans l'histoire, et nous fait passer ces 500 pages relativement rapidement, la petite taille des chapitres aidant énormément.
Au niveau du contenu, nous suivons les aventures des employés et des dirigeants d'une entreprise en chute libre, 1T. Venant d'être rachetée par un cador de la finance, aussi roublard que mystérieux et aux abonnés absent, elle se compose, caricaturons un peu, de dirigeants peu dignes de leur statut et de sous-fifres trop compétents pour leur poste et surtout leur salaire. Avec son lot de naïveté et de poncifs du genre, Cosplay se construit au fur et à mesure comme une fable sur les forts et les faibles. Et pour renverser cet état de fait, Laurent Ladouari joue sur la corde sensible de la révolution, et notamment autour du slogan « Pas d'évolution sans cataclysme ». C'est un peu présomptueux, mais c'est drôle et suffisamment revigorant dans le contexte économique délicat qui est le nôtre. On en vient même très facilement à se satisfaire d'un certain sentiment de jubilation quand vient la « revanche des faibles ». Et la simulation du Cosplay est justement faite pour cela : sous couvert d'anonymat, chacun peut agir bien différemment de la vie réelle au sein de la vie de l'entreprise.
Le gros point noir, pour moi, viendra enfin de l'immersion de ce Cosplay dans un monde crédible. En effet, l'auteur nous dévoile avec grande parcimonie quelques événements historiques : une grande guerre, une Commune particulièrement marquante et sanglante, une montée du grand banditisme et d'entreprises multinationales au détriment des plus grandes villes, enfin la construction d'un grand Mur de séparation. Si les références à notre propre histoire sont intéressantes par l'effet de décalage qu'elles provoquent, la construction de ce monde uchronique ou parallèle (je ne saurais même pas dire) est particulièrement floue tant il reste totalement voilé à nos yeux de spectateur. le fait que l'épilogue soit très bon, en dévoilant un pan entier d'intrigues supplémentaires, donne largement à penser que l'auteur ne propose ici, avec cet opus, qu'une introduction à une saga potentiellement riche de plusieurs tomes aux intrigues connectées.

Grâce aux éditions HC et à la Masse Critique de Babelio, j'ai donc pu découvrir en avant-première ce roman plutôt surprenant. Un 3.5 encourageant finalement, car malgré quelques maladresses et facilités, je retiendrai surtout le plaisir de voir bon nombre de personnages célèbres ou fictionnels devenir des jouets pour les esprits amusés des utilisateurs du Cosplay, mais également le style agréable de l'auteur qui, malgré tout, fait que l'on s'attache toujours à tourner la page suivante.

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Livre lu dans le cadre d'une Masse Critique spéciale du mois de décembre 2013.

Lorsque Babelio m'a proposé ce titre, j'ai été en premier lieu intriguée par le résumé qui sortait un peu des sentiers battus, puis par la couverture un peu trop surchargée.

Quand HC éditions m'a fait parvenir le roman, je me suis aperçue qu'ils avaient mis le paquet pour aller jusqu'au bout du concept. le timbre était à l'image de la couverture avec le masque central. Très belle couverture par ailleurs et très bel ouvrage, l'intérieur donne envie de s'y plonger rapidement.

Ma lecture a commencé de façon laborieuse car les 100 premières pages correspondent à la mise en place du décor et la présentation des différents personnages importants de ce roman. J'ai finalement beaucoup plus l'habitude des romans qui commencent directement dans l'action et qui reviennent par flashback sur la mise en place des personnages et du décor. J'ai d'ailleurs eu du mal à trouver un certain intérêt à ce roman à cause de cette construction et j'ai dû me forcer à en continuer la lecture. L'écriture de l'auteur n'y est pour rien car cela se lit sans problème, elle est très fluide malgré quelques incohérences. Je n'ai tout simplement pas réussi à rentrer dans l'histoire, les personnages et leurs différentes situations me laissaient indifférente. Je refermais le livre en plein chapitre, cela ne me gênait pas, j'oubliais quasiment l'histoire.

Les incohérences rencontrées concernent le lieu et le temps de ce roman. Aucune précision ne nous est faite pour situer l'intrigue dans l'espace. du coup, peut-être par mauvaise habitude, j'ai situé celle-ci aux États-Unis, les noms tarabiscotés ainsi que les manières des personnages m'y ont fait penser puis, tout à coup, on nous parle du basque... On est donc en France à une ère indéterminée mais dans le futur. Dans ces cas-là, j'aurais peut-être préféré un univers complètement inventé par l'auteur, pour éviter de faire des rapprochements entre telle ou telle civilisation. Par contre, cela n'aurait pas été un roman d'anticipation... À voir donc.

Les parties que j'ai préféré sont quand on suit Katie Dûma et ses nouveaux collègues dans l'univers du jeu Cosplay (qui vient de « costume » et de « roleplay »). On suit Katie sous son avatar et on essaye de reconnaître les autres personnages de ce roman derrière les leurs d'après leurs comportements et leurs connaissances d'1T.

Cela nous permet également de voir comment se comporte les gens dès qu'ils portent un masque, les inhibitions volent en éclats et les personnes se révèlent tel qu'elles sont vraiment. Quoique pour certains, ils profitent de l'anonymat de l'avatar pour exécuter les pires exactions possibles et de se venger sur leurs supérieurs. Certains n'ont d'ailleurs pas compris que le jeu était lié à la survie éventuelle de 1T. Pour eux, c'était virtuel donc tout leur était permis... Alors qu'en fait, cela précipiterait un peu plus 1T vers une mort certaine. Heureusement pour cette entreprise, certains joueurs, dont Katie, ont la tête sur les épaules et ont décidé d'organiser la rébellion pour sauver leur entreprise d'une faillite certaine.

Intercalé avec les passages dans le jeu, nous retournons dans la vie réelle où nous suivons tour à tour différents personnages pour apprendre à mieux les connaître et ainsi découvrir leurs différentes motivations hors avatar. Les personnages que j'ai préférés ont été Katie Dûma, le personnage principal, et Tancrède Malatesta, fils de mafieux et travaillant pour Adamas. Les autres ne m'intéressaient guère car ils étaient franchement antipathiques, à part Charlie et Tyckos mais on n'a peu d'informations sur eux. Les personnage principal est Katie mais le narrateur étant omniscient, nous changeons souvent de personnages et donc de visions du monde qui les entoure.

Malgré un parcours sans fautes, j'ai néanmoins trouvé une coquille à la fin de ce roman, « son heure dernière » pour « sa dernière heure ». Problème de traduction ? Pourtant non, l'auteur est français...

Le style de l'auteur est assez agréable à lire, c'est fluide et on finit par se prendre au jeu des avatars, « qui est qui ? ». Néanmoins, il y a quelques bémols dans son histoire et surtout concernant le monde et son Histoire. La ville où se situe l'action est assez bien décrite, on finit par deviner que derrière « La Capitale » et ses ruines se cache un Paris du futur. Mais à part ça, nous avons assez peu d'informations sur le reste du monde, à part qu'il y a eu une Troisième Guerre Mondiale qui a tout dévasté.

J'ai également moyennement apprécié l'explication des sonneries ; une ou deux, ça passe mais au bout de 10 ou 20, c'est lassant. J'aurais préféré que l'auteur utilise les notes de bas de pages pour nous expliquer des éléments d'Histoire. le Mur ? La Commune ? La Zone ? Assez peu d'informations sur le passé de cette ville ou du monde. Des noms mais guère plus.

La fin est néanmoins plus intéressante que le début car on découvre enfin qui se cache derrière les avatars du Cosplay. du coup, pour ma part, ce tome se suffit en lui-même même si le démarrage est assez long. Nous avons toutes nos réponses par rapport à l'intrigue annoncée dans le résumé mais aucune sur ce monde et son Histoire. En aurons-nous plus dans le tome suivant ? En tout cas, je serais ravie de retrouver Katie Dûma, Adamas et ses Nonpareils (aucune explication non plus sur la provenance de ce terme...) dans de nouvelles aventures technologiques.

Comme vous l'aurez compris, je vous conseille donc ce roman d'anticipation de ce nouvel auteur français. Malgré quelques imperfections, c'est néanmoins un bon roman qui se lit facilement (malgré un début difficile) et rapidement (malgré les différents termes techniques). C'est d'ailleurs le premier roman de cet auteur. Je tiens également à préciser que la couverture est superbe, on y retrouve différents éléments importants de l'histoire ainsi qu'en toile de fond, un assemblage de figures faisant penser à un immeuble. Pour ma part, j'attends avec impatience la suite des aventures de Katie et j'espère qu'on en apprendra plus sur ce monde et son Histoire.

Je tiens donc à remercier Babelio et HC éditions pour cette sélection et cet envoi qui m'a permit de découvrir un bon roman et un nouvel auteur.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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L'univers dystopique créé ici montre une société après une guerre dont on ne sait finalement pas grand chose. Cette société s'est organisée en un centre regroupant des privilégiés et une périphérie, la zone pauvre.
Katie vient de la périphérie. Elle est enfin embauchée dans l'entreprise de ses rêves, 1T. Malheureusement cette entreprise informatique est aujourd'hui complètement dépassée et n'a pas un bel avenir. Katie y entre le jour où Zoran Adamas vient de la racheter. Et le jour où il décide de lancer un jeu virtuel qui va durer 3 jours, dans le but d'auto-détruire 1T.
Comme je l'ai dit plus haut, on sait peu de choses sur l'univers autour de 1T. Pour le coup, ça manque un peu de détails pour remettre l'intrigue dans un contexte. Zoran Adamas est un personnage devant être mystérieux mais je le trouve finalement juste absent. Malgré ces petits défauts, cette lecture m'a bien plu. Ça soulève le phénomène de tout ce qu'on peut se permettre lorsqu'on est protégé par l'anonymat. Les inhibitions tombent, ça fait ressortir le pire de chacun, mais aussi parfois de bonnes surprises. Quand on n'a rien à perdre, on ose, on ré-adapte son éthique à un nouveau fonctionnement.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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À lire la déjà longue liste de critiques pour un livre sortie en librairie il y a à peine deux semaines, je mesure l'engouement marqué de beaucoup de Babelistes qui, comme moi, ont eu l'honneur de découvrir cette perle en avant-première, grâce à l'opération Masse Critique de Babelio et aux éditions Hervé Chopin. Et une perle de cette qualité — a fortiori pour un premier roman — ne se déniche pas tous les jours.

Passés la belle et intrigante couverture et le résumé sibyllin de la quatrième, je plonge dans le Cosplay sans vraiment savoir à quoi m'attendre...

Le récit se partage entre incursions dans l'univers virtuel du Cosplay, foutraque, drôle, onirique, et la vie "réelle" des protagonistes qui se déroule dans un avenir en décalage avec nos projections. Deux univers en somme, tous deux gais et chamarrés mais présentant néanmoins un envers cruel. On y rencontre des personnages attachants — je pense à Katie, Killicat ou encore aux principaux meneurs de cette révolution (Ayako, Franz...) — mais aussi mystérieux (Julien, Tancrède et Adamas bien sûr).
Si l'élément central de ce roman est le jeu proposé dans le Cosplay — la liberté qui y est offerte aux intervenants provoque d'ailleurs des décalages savoureux entre les actions des avatars et leur symbolique — on comprend bien sûr que l'univers déployé pour y inscrire cette histoire est suffisamment vaste pour en accueillir d'autres dans ce qui est déjà nommé le Cycle Volution.

Malgré les nombreuses qualités de ce roman, je suis toutefois contraint de relever quelques bémols. Je pense notamment que certains personnages pèchent vraiment par manque profondeur, ou tombent trop souvent dans la caricature manichéenne. Mais peut-être est-ce là la rançon d'un Cosplay qui pousse à explorer les extrêmes ? Quant à l'état qui est dressé du monde de l'entreprise et de la recherche je le trouve résolument trop simpliste.

Mais, l'essentiel, ce que je retiens de cette lecture est une histoire addictive, à l'originalité certaine et à l'atmosphère toute particulière qu'il me plaira de retrouver dans d'autres histoires de la série Volution.
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Un entretien d'embauche chez 1T !! Katie Dûma n'osait en rêver et pourtant elle touche au but d'intégrer cette vénérable entreprise spécialiste des microprocesseurs. Pour cette fille de la Zone, c'est une chance inespérée de se faire une place à la Capitale, à l'endroit même où le génial inventeur Nikola Protéus a fait ses débuts. L'entreprise est certes mal en point mais Katie est persuadée qu'elle saura se relever et affronter la concurrence déloyale que lui impose Sinind. Sa joie est cependant ternie par l'annonce de rachat d'1T par Zoran Adamas, richissime homme d'affaires, redouté et détesté par tous, qui déclare d'emblée que son but est d'anéantir 1T. Pour parvenir à ses fins, celui qu'on surnomme dédaigneusement le Gitan, impose aux salariés un jeu de simulation : le Cosplay. Trois jours durant, chaque employé évoluera dans un monde virtuel où la hiérarchie est abolie. Dans la peau d'un personnage de son choix, réel ou imaginaire, caché derrière un masque, chacun pourra proposer des idées, dénoncer des injustices et même éliminer les gêneurs. A tout moment, le choix est possible de quitter la société avec un chèque substantiel en poche. Seuls resteront ceux suffisamment attachés à l'entreprise pour vouloir la défendre et, bien sûr, la jeune Katie, embauchée au pied levé par le nouveau directeur des ressources humaines.


Laurent LADOUARI, pour ce premier tome de son cycle Volution, situe son histoire dans un futur indéterminé dont on sait peu de choses si ce n'est que la guerre du Pacifique a ravagé la planète dont il ne subsiste que le Continent et sa Capitale qui pourrait bien être Paris. Siège d'une sorte de révolution nommée la Commune qui a été matée il y a quelques vingt années, cette Capitale est désormais protégée de la Zone par un mur hautement sécurisé. Tandis qu'elle concentre les capitaux et les industries, la Zone végète plus ou moins dans la misère. Voilà pour le contexte général.
Mais l'auteur n'entre pas dans les détails, son propos étant de nous présenter 1T et le Cosplay qui va secouer l'entreprise pendant trois jours d'une rare intensité. Dépassée par la concurrence et par la fin d'internet, ce fleuron de l'industrie est en sursis. Des dirigeants au service, avant tout, de leur intérêts personnels ont fini de mettre à mal cette société qui n'a pas su évoluer. le jeu va bouleverser tout cela avec en finalité, soit l'implosion, soit la renaissance. le Cosplay est un monde anarchique a priori mais qui a le mérite de révéler les vrais talents. Profiteurs et tire-au-flanc sont éliminés et ne restent que les plus méritants, quel que soit leur grade. Ainsi, Katie Dûma, ayant à peine plus de poids q'une stagiaire, devient un personnage important du jeu, et il en va de même pour les secrétaires, assistantes et autres voituriers, habituellement brimés, négligés, maltraités et qui se découvrent une âme de leader, de décideur. Les identités réelles restent anonymes mais sous le costume d'Athos, Madonna ou Périclès, des personnalités se révèlent et la galerie de personnages qui en découlent est fort réjouissante. C'est aussi vrai en dehors du jeu où les envoyés du terrible Adamas sont hauts en couleurs et contribuent grandement à l'intérêt et à la curiosité du lecteur. On peut toutefois regretter un manichéisme outrancier avec des gentils, volontaires, intelligents et désintéressés opposés à des méchants stupides, cupides et cyniques.
L'ambiance générale est baroque, avec un petit côté steampunk qui donne du relief au Cosplay et à cette Capitale partiellement détruite par la Commune.
Dans l'ensemble, ce premier tome est très accrocheur et addictif, on ne peut qu'espérer que la suite sera à la hauteur et que Laurent LADOUARI saura apporter des réponses cohérentes à toutes les questions en attente. On veut mieux connaitre Zoran Adamas et ses "enfants". On veut tout savoir sur la guerre du Pacifique et la Commune et bien sûr on attend un retournement de situation dans l'ordre établi avec, pourquoi pas, une révolte de la Zone... Une belle réussite dont on ne peut qu'attendre la suite avec impatience.


Merci à Babelio et aux éditions HC pour ce palpitant moment de lecture.
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"Cosplay Tome 1" de Laurent Ladouari - La chronique déguisée !
Le Cosplay : machine merveilleuse aux possibilités infinies qui cache les visages mais révèle les âmes et les cœurs. Une sorte de bal masqué, où Zorro croise Spartacus, une vraie dédicace aux fans de la Compagnie Créole ?

Enchevêtrement et superposition des personnalités où chacun n'est pas celui ou celle qu'il paraît. Chacun des employés va se créer son avatar dans cet univers onirique et chercher à prendre le pouvoir. Des clans vont se former, des alliances vont se briser. Et le lecteur va contempler ce jeu de massacre virtuel où chacun sera prêt à tout pour briller, trahir et s’emparer du pouvoir. Car quand on ne peut savoir qui tu es et que tu peux faire tout ce que tu souhaites sans aucun contrôle, jusqu’où serais-tu capable d’aller, ami lecteur/amie lectrice ?

Il sera bien difficile de deviner qui est qui. Ce qui donne un sel incontestable à l’intrigue. Les révélations apporteront des surprises et la lecture sera d'autant plus passionnante d’ailleurs si on ne cherche pas à deviner les identités des personnages, en se laissant porter par les avatars.

Empreint d'humanisme et de bon sens, ce livre ne peut laisser indifférent. On en sort séduit par les personnages proposés, façonnés pour fasciner. Laurent Ladouari nous enchante et nous charme avec son casting un peu dingue. Les personnages sont iconiques, les protégés d’Adamas ont des looks de personnages de mangas. Une touche originale dans la fiction française.

Entre roman fiction et critique acerbe des réseaux, du népotisme et de la médiocrité actionnariale et entrepreneuriale. Pas si fictionnel que ça en fait.
Charge politique contre la logique d'étouffement des laissés pour compte, exsangue du matraquage financier imposé par la mondialisation.

Roman hybride et atypique et, du coup, roman intéressant à l'univers riche et savamment présenté. Mêlant économie, machinations en entreprises, jeu de rôle et faux semblants, adjuvant de la fantaisie à un sujet rigoureux, ce livre ne manque pas de piquant.

« Cosplay » est une allégorie sur la société actuelle. Dénonçant la connivence des médias avec les puissants, la glorification du réseau et d'intérêts particuliers au détriment du talent et des compétences. Ça parle forcément à beaucoup d'entre nous.
Si on ajoute une très originale couverture, l'ensemble est à essayer. 3,5/5
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Assurément, Cosplay n'est pas un livre si facilement réductible à un genre particulier : science-fiction ? Pas franchement… Pour moi, de la science-fiction sans extra-terrestres, c'est comme un western sans indiens (bon, je force un peu le trait, mais vous comprenez l'idée…) Satire sociale ? Pas uniquement… L'auteur donne la part belle à pléthore de personnages de conditions différentes, mais l'étude des moeurs se cantonne à une vision manichéenne de l'entreprise… Cosplay relèverait plutôt du roman d'aventure baroque et populaire – la référence à Alexandre Dumas y est omniprésente – et du conte philosophique, à la façon de Jonathan Swift, Voltaire ou Lewis Carroll. Un petit tour dans le Cosplay vaut bien un voyage de Gulliver ou de Micromégas de l'autre côté du miroir. le conte philosophique est bien pratique pour véhiculer certains messages, caricaturer nos contemporains, et asséner quelques vérités morales, même ingénues, en direction du lecteur. Alors, roman d'anticipation, récit post apocalyptique, satire sociale, roman d'aventure, conte philosophique, Cosplay est sans doute un peu tout cela à la fois.
Je ne reviendrai pas sur le déroulé de l'histoire, abondamment commentée par les babelionautes dans le cadre d'une opération Masse Critique privilège qui a fait pleuvoir les avis – d'ailleurs très positifs – sur le site. En revanche, un survol rapide des 33… Non, attendez… 35... Non… 37 commentaires déjà présents m'oblige à trouver un angle d'attaque inédit et m'incite à creuser davantage sous les apparences du récit. Car ce livre soulève selon moi un peu plus de questions que celles lues ici ou là. Bas les masques ! Il y a comme un… loup !
L'un des thèmes principaux concerne la revanche, par le truchement d'un jeu vidéo massivement multi-joueurs, des obscurs et des sans-grades (la nouvelle embauchée sans salaire, le serveur de la cafète, le voiturier…) sur les puissants (les membres du comité de direction). En première approche, le jeu Cosplay semble conçu pour restaurer un ascenseur social en panne, donner sa chance à tout un chacun, détecter les vrais talents, privilégier les salariés compétents, écarter les éléments nuisibles, en masquant les identités pour contourner le ravage des préjugés et les positions injustement acquises. On établirait presque un énième plan de sauvetage des banlieues (appelées ici « la Zone »), avec ce jeu utilisé ici comme une extension du principe du CV anonyme (qui a été un échec, rappelons-le). Bref, Cosplay (le roman) apparaît un peu comme un manifeste à la gloire des travailleurs-travailleuses discriminés habitant-de-l'autre-côté-du-périph. Or, un Mur, hautement symbolique, a remplacé le périph parisien. Car l'action se situe dans un Paris post-apocalyptique, les descriptions de ce qui ressemble à la Tour Eiffel, la place de la Concorde ou Notre-Dame ne laissent aucune place au doute.
Pour bien enfoncer le clou, les patrons et chefs de service de 1T sont invariablement félons, incompétents, pleutres, veules, lâches, manipulateurs, menteurs, avides de pouvoir et d'argent, et n'hésitent pas à promouvoir, s'il le faut, le droit de cuissage… Ils ne méritent donc que la lanterne rouge, je veux parler de celle où l'on pend les aristocrates. Pour les obscurs et les sans-grades, voire les sans-culottes, il y aurait donc des places à prendre. Discours un peu populiste, situation un peu manichéenne, mais Ah ça ira, ça ira, ça ira, les hiérarques à la lanterne, comme on est dans une fiction, libre à l'auteur de caricaturer son propos et ses personnages, dans le défoulement et la jubilation.
Et pourtant, est-ce aussi simple ? le propos est-il simplement de défendre et de promouvoir les sans-grades par le nettoyage salutaire d'une hiérarchie illégitime et incompétente ?
Hé bien non, sous le masque, il y a toujours un masque. Un loup.
Le robin des bois défenseur des opprimés, Zoran Adamas, est présenté comme « le plus magnifique salaud que les affaires aient porté à leur Walhalla, intraitable, incapable de la moindre compassion », un baron du capitalisme et de la magouille boursière, un autodidacte qui est parvenu sans état d'âme à hisser son entreprise au sommet, en écrasant ses concurrents, en les absorbant à coup de raids hostiles, en n'hésitant pas au besoin à manipuler les marchés et les médias.
Le plan utilisé pour faire main basse sur 1T (prononcez ouann-ti = wanted) a de quoi faire frémir. En trois jours, les trois-quarts des effectifs passeront à la trappe, sans plan social, avec les méthodes expéditives du far-ouest et de la Terreur : tirer sur tout ce qui bouge, mettre en place un tribunal révolutionnaire... Les plus fragiles et les moins productifs seront réduits à néant…
Malgré leur apparence d'hurluberlus inoffensifs déguisés pour aller au bal masqué, les héros de cette histoire qui débarquent un matin chez 1T sont des directeurs financiers killers spécialisés dans le redressement d'entreprises. Ils sont malins, extrêmement riches, jeunes et beaux. Sortis du même moule, ils appartiennent à une caste élitiste, les Nonpareils, ils ont été « usinés » (sic) à Nonpareil, l'école créée par Adamas. Ils se voient comme des guerriers et des prédateurs.
Katie Dûma, la petite banlieusarde récemment embauchée est-elle réellement une employée anonyme ? Ses études ont été prises en charge par une bourse de la fondation Phénix (créée par Adamas), son mémoire de thèse porte sur l'histoire de la société 1T. Son père boursicoteur achète depuis toujours des actions 1T et ne jure que par Adamas. Pour faire bonne mesure, un Nonpareil incognito semble avoir élu domicile chez elle. Pour l'ascenseur social et l'égalité des chances dans « la Zone », on repassera !
L'entreprise ne se relèvera que si l'on trouve dans un délai très bref le « produit » qui permettra de regagner la confiance du marché, et chacun doit donc s'atteler à la tâche (que le produit en question soit un cerveau artificiel n'est ici qu'un prétexte, on ne sait ni comment celui-ci sera utilisé ni à quoi il va servir ; c'est aussi en cela que Cosplay n'est pas réellement un roman de science-fiction, un véritable auteur de SF se serait emparé de ce thème). L'important, en fin de compte, n'est pas la finalité du produit, mais bien sa capacité à damer le pion des concurrents et à faire gagner toujours plus de pognon à l'entreprise.
En résumé, nous sommes bien loin de la défense des opprimés et de l'égalité des chances pour tous. Les dirigeants de Phénix qui tirent les ficelles dans les coulisses ne sont finalement intéressés que par le profit et la prise de contrôle des sociétés. D'ailleurs, l'épilogue de ce qui n'est finalement qu'une opération boursière se déroule devant une assemblée d'actionnaires où les masques tombent enfin.

Ce culte de l'argent et du pouvoir ne m'a pas rendu les personnages sympathiques.
On se laisse pourtant embarquer avec plaisir dans cette histoire grâce à un scénario très bien ficelé.
Laurent Ladouari montre un talent réel et accumule des atouts de façon assez impressionnante pour un premier roman : une plume efficace, un scénario haletant, une imagination débordante, une intrigue sophistiquée proposant de véritables retournements de situation. Bien malin qui pourra identifier sous les masques et les pseudos du jeu Cosplay toutes les identités des joueurs. Les personnalités des protagonistes sont bien étoffées et conservent néanmoins une part de mystère, qui pourra être exploitée pour les éventuelles suites. de nombreux points restent en suspens, dont une bonne partie est astucieusement rappelée dans l'épilogue, qui par ailleurs ouvre plus de portes qu'il n'en referme. On reverra sans doute les Nonpareils à l'oeuvre dans de prochaines aventures. le débat est désormais ouvert pour deviner dans quelles directions de cet univers foisonnant les prochains scénarios vont pouvoir nous emmener. Les lecteurs font le buzz et en redemandent. Laurent Ladouari est un auteur talentueux et très malin.
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« Comment sept personnes arrivent à se hisser en trois jours au sommet de l'une des entreprises les plus respectées du continent? »
Cosplay, Première Volution, est un roman d'anticipation écrit par Laurent Ladouari, ingénieur français qu'il m'a été donné de découvrir à l'occasion de Masse Critique. Un grand merci à Babelio et aux éditions H.C.
Cosplay ? mot qui m'est inconnu, voyons voir ce qu'en dit mon ami Google qui m'envoie chez Wiki.
Le cosplay, composé des mots anglais "costume" et "playing", est une sous-culture japonaise qui consiste à jouer le rôle de ses personnages (héros de mangas, d'animation japonaise, de tokusatsu (série télévisée japonaise), de films, de jeux vidéo ou encore de comics) en imitant costume, cheveux et maquillage. Les pratiquants sont des cosplayers. Très courante au Japon, cette pratique n'est pas rare aux États-Unis ou en Europe lors des conventions et autres festivals de mangas ou de science-fiction. Aux Etats-Unis, le cosplay connait son apogée dans les années 1970 et 1980, avec deux oeuvres-phares de la science-fiction, Star Trek et Star Wars. Depuis quelques années, le cosplay est plus volontiers vu comme un moyen de faire de la publicité à peu de frais. Ainsi, des cinémas font entrer gratuitement les spectateurs déguisés lors de la sortie d'un « gros titre » (comme Star Wars ou le Seigneur des Anneaux).
Une couverture où s'entremêlent des dessins comme un zentangle.
Des zentangles, j'en fais souvent mais comment expliquer ? Au premier abord, un zentangle parait embrouillé et compliqué mais en le voyant faire, on arrive à comprendre sa simplicité. Car, au contraire de nombreuses formes d'art, on débute le zentangle par un simple dessin sans savoir à quoi va ressembler le résultat final. le zentangle, c'est une méthode qui place la réflexion à un autre niveau : le fait de ne pas planifier un résultat arrêté. Elle incite à construire et à développer chaque idée nouvelle sans limite ou contrainte de préjugés. Et cela s'applique à n'importe quelle expérience de vie. Oui, cela augure déjà bien du contenu du livre. du zentangle sortent quand même des dessins bien définis et importants : une bombe, un cerveau, des yeux, un masque vénitien, un échiquier, etc…
L'action du livre se passe dans un futur proche, dévasté par la guerre, dans une capitale rescapée, entourée d'un mur qui la protège de la Zone. Internet n'existe plus. Zoran Adamas, né dans la Zone, patron du groupe Phénix et milliardaire, détesté des autres industriels, vient de racheter 1T, entreprise de microprocesseurs au bord de la faillite.
Justement, chacun s'interroge : pourquoi racheter une entreprise en fin de vie ?
Tous les employés de 1T, du patron au gardien de parking, sont invités à jouer à un jeu de rôle dans un univers virtuel. Pendant trois jours, chaque employé se cache derrière le masque d'un personnage légendaire, réel ou imaginaire. le jeu est animé par de jeunes employés de Phénix, formés à l'école de Non-Pareil fondée par Adamas. Tout est possible dans le monde virtuel du Cosplay dont on ne sort que pour démissionner avec, tout de même, une indemnité. Calculée au départ en fonction de la place de l'employé dans la hiérarchie, celle-ci diminue au fur et à mesure du jeu et de ses conséquences. Sous le couvert de l'anonymat, les employés se lâchent. Les secrets sont divulgués, les salaires des dirigeants sont dénoncés, les magouilles sont éventées.
Chacun s'interroge : pourquoi s'acharner à détruire le peu qui reste ?
Katie Duma, qui vit dans la Zone et qui termine sa thèse sur 1T, arrive pour un entretien d'embauche et est enrôlée dans le cosplay.
D'un côté, on trouve l'entreprise archaïque, gangrénée par le favoritisme, les escroqueries, les promotions canapés et de l'autre le système égalitaire et méritoire. Cosplay est un vaudeville sur le fonctionnement des entreprises non sans idéalisme: comme si on pouvait s'élever dans son entreprise, juste avec son talent …
L'intrigue débute lentement, le temps de tout mettre en place et d'appâter le lecteur. Ensuite, elle captive. J'ai apprécié les descriptions des avatars, l'excentrique des caractères du groupe des jeunes Non-Pareils, le style baroque des costumes, le geek de la playlist. Ce roman d'anticipation attrayant, exubérant, laisse un goût de trop peu sans rien dévoiler du devenir de l'entreprise.
Chacun s'interroge : que sont les volutions ?
Ce roman se présente comme un premier tome et je me demande où le deuxième va nous entraîner…A mon avis, ce livre plaira aux ados car il est comme une lucarne ludique, extravagante et caricaturale sur le monde de l'entreprise.
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Babelio m'a encore une fois permis de faire une très agréable découverte. Et pourtant, presque à chaque fois que je participe à un Masse Critique privé, les romans proposés ne sont pas tellement dans les genres littéraires que j'affectionne. C'est donc un pari à chaque fois, mais je n'ai, pour l'instant, eu aucune mauvaise surprise ! Et j'espère que cela continuera.

Le résumé de ce premier roman m'avait tout de suite intrigué et c'est à cause de cela que j'avais accepté de participer. Il était difficile de se faire une idée mais il y avait ce petit quelque chose de mystérieux. Et puis le titre "Cosplay"... Pour moi, le cosplay est un hobby, le fait de se déguiser... Je n'avais pas du tout penser au fait que c'est aussi interpréter un personnage. du coup, je me demandais bien comment une telle chose pouvait s'intégrer dans l'histoire que nous présentait le résumé. Ma curiosité était titillée. Je voulais comprendre et savoir. J'ai donc commencé le roman avec plaisir, et pas seulement par "obligation".

Le seul petit défaut que j'ai trouvé à "Cosplay" est que justement le jeu ne se met pas en place assez rapidement. C'était ce qui m'intriguait le plus et il faut un peu de patience pour enfin voir et comprendre ce qui est le nerf de l'intrigue. Il était bien entendu nécessaire de planter le décor et de présenter les personnages principaux assez nombreux, mais j'aurais aimé entrer dans le vif du sujet plus rapidement. Mis à part cela, j'ai passé un très agréable moment. Et pas une seule fois je ne me suis ennuyée. le style fluide et entrainant de Laurent Ladouari, ainsi que les chapitres courts qui se succèdent donnent une très bonne dynamique à l'histoire et la rendent même plus prenante. L'intrigue est de plus très bien menée. Je n'ai pas noté de faux pas et nous avons des réponses petit à petit nous permettant à la fin d'avoir une vue d'ensemble de tout ce qui s'est passé. Aucune question ne reste en suspens. Et même si la fin du tome pourrait nous faire penser qu'une suite est prévue, le tome se suffit aisément à lui-même. Je ne sais d'ailleurs pas si un tome deux est prévu, mais si c'était le cas, je serais vraiment heureuse de pouvoir le lire.

Les personnages, fort nombreux, sont aussi très réussis. Il y a quelques caricatures, mais les principaux et surtout ceux que j'ai le plus appréciés sont très attachants, forts et complexes. Les chapitres très courts, nous permettent aussi de voir les différents point de vue de toutes ces personnes. La dynamique du récit est encore améliorée par ce procédé mais surtout comme je l'ai dit un peu plus tôt cela nous permet d'avoir une vue globale de ce qu'il se passe. Il y a bien sûr les personnages tout à fait détestables pour lesquels on ne s'émeut même pas de leurs sorts à la fin du roman, mais surtout, il y a ceux qui ont su me charmer dès le début. Je pense notamment à Adamas, Tancrède, Paul, Ayako... Ils nous sont décrits à certains moments et surtout au début comme des "démons" et malgré cela, je n'ai eu que de la sympathie pour eux. Je ne sais pas à quoi cela est dû. Peut-être au personnage de Toussaint, le père de Katie, qui avait cette vision positif du groupe Phénix et qui a su très vite m'influencer... Les nuances de ses personnages sont un vrai plaisir. Les blessures qu'ils cachent si bien et qui pourtant les rendent si humains font que ce sont des personnages que j'affectionne tout particulièrement. Leur relation aussi vis à vis du pouvoir et de l'argent... Katie, elle, est un personnage féminin fort. Très jolie, mais elle ne se définit pas du tout par cela. C'est son caractère et ses actions, sans compter son intelligence qui prédomine. A l'heure actuelle, je pense qu'on apprécie beaucoup plus ces femmes là que les "potiches". Tycko aussi... On ne le voit pas tellement en fait de compte, mais c'est un personnage qui m'a marqué. Ses qualités touchantes, sa façon d'être, de penser. Il n'a pas envie, ni besoin d'écraser les autres. Et pourtant, il gagne le respect et l'affection de beaucoup.

Quant à l'histoire, elle m'a touchée, car j'ai moi aussi vécu cette même expérience d'être dans une entreprise en train de mourir, pour reprendre les termes de l'auteur. Je n'ai pas eu la même fin que les personnages de Cosplay, mais certains événements du roman ont fait écho à des situations que j'ai vécu, bonnes et mauvaises. Je pense que cela a dû aussi jouer à l'attachement que j'ai eu envers certains personnages, tout comme le fait que j'en ai testé d'autres. Et pour le coup, j'ai adoré le concept du Cosplay... Je me dis que le roman a une vision un peu idyllique mais j'ai aimé cela. C'était agréable de voir tout ce cheminement, les différentes étapes, le combat des employés pour sauver cette entreprise qu'ils aiment. C'est vraiment ce que j'ai le plus apprécier. La dénonciation aussi des vices de notre société, la bataille contre ses préjugés sans raison aucune. Il y a un message très positif en fin de compte dans ce roman malgré ce côté sombre qui rôde continuellement...

Et pour finir, je remercie encore une fois Babelio et HC Editions pour m'avoir permis de découvrir ce roman. Ce fut une très agréable découverte, et j'espère que Laurent Ladouari sortira d'autres romans de cette qualité très prochainement.
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Le cosplay est un jeu qui va permettre au sulfureux, mystérieux et richissime maître de la société Phénix de "détruire" 1T l'entreprise qu'il vient de s'offrir. Un monde de paraître qui va permettre aux employés de cette entreprise de révéler leur véritable personnalité et capacités...... pour réajuster la réalité.
J'ai apprécié les oppositions entre jeu-masque-monde virtuel et réalité ; extravagance-talents et pragmatisme-compromission... et il y en a d'autres.

Ce qui m'a "un peu" gêné c'est la manière dont les deux mondes, le "réel" et le "virtuel", sont décrits et amenés. On arrive assez bien à se représenter le Cosplay, la vie à l'école Nonpareil mais ce monde qui n'est pas le notre et qui a subi de nombreux bouleversements, c'est plus difficile.

Ce livre fait partie d'une série, comme le suggère l'apparition fatale de la femme-cosaque dans l'épilogue. Peut-être ce petit manque sera-t-il comblé par la suite?
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