A ne pas lire un jour de déprime!
Emylina, jeune roumaine , a fui le régime de Ceaucescu pour vivre à Paris. Mais elle n'y trouvera pas la sérénité. Bien au contraire, elle restera toujours une révoltée, qui cherche en vain à donner un sens à sa vie dans un monde qu'elle exècre. La disparition brutale de sa grande amie italienne (l'amour sans la sexualité) n'arrangera pas les choses.
Emylina abandonne définitivement le train-train dodo, métro, boulot et s'en va errer, trouve quelque chaleur humaine dans des communautés où on ne lui demande rien, où l'on respecte son droit à ne rien faire. Ses compagnons sont surtout des vieux, pas des "jeunes jeunes jeunes" en qui elle ne se reconnaît pas, qui deviennent vite des "Presque morts".
Elle ne veut rien oublier, note tout dans un cahier, s'accroche aux souvenirs qu'elle a d'un grand-oncle muet qui a souffert la guerre, de son oncle accusé à tort, libéré puis assassiné, de son père avec qui elle jouait au jeu de "
de ça je me console"
L'écriture est poétique et très personnelle. Trop sans doute. J'attache une grande importance au style, mais ici il est tellement personnel que j'ai parfois lâché prise. Dommage...