Conseil amical, quelqu'un qui me connaît assez pour viser juste (ce que j'aime dans la transmission des livres),
Les derniers indiens constituaient mon premier contact avec
Marie-Hélène Lafon. Je l'avais écoutée dans une émission littéraire, avais été touché par sa poésie du réel. La lecture des derniers indiens confirme cette impression. Littérature sans artifice, cohérente avec ce que renvoie l'auteure.
Marie-Hélène Lafon décrit le quotidien d'un vieux couple (frère et soeur), dans une maison du Cantal. Leur vie, mais aussi le regard qu'ils portent sur leurs voisins, si différents. Leur vie en creux. Des regrets, des nostalgies. Leurs voisins si vivants, agiles et rapides, tandis qu'ils deviennent immobiles, lents. D'un autre temps? Un monde qui change sans eux. Des histoires ombres aussi, non-dits, personnages taiseux. L'écriture est fluide, de mots simples, mais sonne infiniment juste, outil précis (comme un artisan coutelier du centre de la France) au service des personnages.
A la lecture des derniers indiens, je pense aux
Vies minuscules de
Pierre Michon.
Joseph sur ma table, prochain livre de
Marie-Helene Lafon...
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