Quand tu écouteras cette chanson

Lu en duo avec @amoureuse__des__livres pour la sélection du Prix des Lecteurs (alors, oui, c'est organisé par le livre de poche mais on les lit en broché, cherche pas), et pour une première lecture du Prix, on a pas été déçues!

On ne savait pas trop à quoi s'attendre, mais probablement pas à ça ! L'histoire n'est pas entièrement centrée sur Anne Frank mais plutôt sur le rapport de l'autrice avec celle-ci. J'avais peur de ne pas accrocher au livre, car pour avoir visité moi-même l'Annexe, je n'avais rien ressenti de particulier et j'en avais été très déçue, car ça ne correspondait pas à ce à quoi je m'étais préparée..

Mais la plume nous embarque vraiment au coeur de l'histoire! Les chapitres sont tout petits et font que la lecture passe à une vitesse folle.

Seul bémol, la fin part dans une direction différente, où l'on a eu du mal à comprendre le rapport.. Ça nous a fait refermer le livre avec un goût amer de trop peu dans la bouche, ce qui fait diminuer notre note finale.

Mais en résumé, très bon livre dont j'ai fortement apprécié la lecture !

Ce roman éclaire le destin d'Anne Frank ainsi que les racines de l'autrice, où résonnent les fantômes du passé et des similitudes dans les espoirs familiaux.

Certains passages de cette période injuste sont redécouverts, offrant une nouvelle perspective sur les actions du père par la suite (concernant le carnet).

Il présente également des bribes de témoignages de survivants, offrant parfois un aperçu de ce que le futur aurait pu être si les événements s'étaient déroulés différemment. Avec des si, nous pourrions refaire le monde.

Ce qui m'a frappé, c'est la censure qui a touché les nombreux pays ayant publié son journal, jugé soit trop ceci soit pas assez cela. Pourquoi ne pas retranscrire entièrement un journal, pour garder sa véritable essence... C'est dommage!

L'écriture de l'autrice est agréable et le récit se lit rapidement. Cependant, il manque quelque chose, notamment une transition plus fluide entre les différents sujets abordés (le musée, Anne Frank, Lola Lafon), mais aussi plus de profondeur dans chaque passage. Nous restons un peu sur notre faim.

📚 Quand tu écouteras cette chanson (SP prix)
✍ Lola Lafon, le livre de poche.

Dans son récit Lola Lafon mène en parallèle la vie d'Anne Franck et sa famille et sa vie personnelle. La lecture , facile et rapide, est intéressante pour toutes les notions ignorées du fameux "Journal d'Anne Franck" qui a marqué notre jeunesse . J'ai donc appris avec stupeur que ses écrits avaient été censurés et donc le lecteur manipulé . Toute allusion à la judéité, au nazisme ont été gommé, pour que le récit devienne universel et positif. La personnalité d'Anne Frank a été complètement lissée, très loin de la jeune fille irrévérencieuse et acide qu'elle était.

En août 2021, Lola Lafon passe une nuit seule dans l'annexe, cachette de la famille d'Anne Frank pendant la guerre.
L'autrice nous retrace l'histoire d'Anne Frank et de son célèbre journal durant les 25 mois de vie cachées.
La famille sera déportée, seul le père reviendra des camps. L'autrice se confronte à ses propres origines.
J'avais très envie de le lire depuis sa sortie, c'est chose faite. Je ne sais pas si c'est un coup de coeur ou non mais je referme ce livre avec émotions, texte bouleversant.
A lire, et à faire lire pour ne pas oublier.

Soyons honnête : Nathalie, ma conseillère en lecture, m'avait « vendu » ce livre qu'elle aime beaucoup mais je suis beaucoup plus mitigé sur l'impression finale, en le refermant. Certes, l'idée de passer une nuit dans l'ancienne « cache » d'Anne Franck était une belle idée. Certes, développer une réflexion sur l'enfermement, sur le fait d'être juif, sur ce que pouvait être une jeune fille pétillante au milieu de six adultes et sa grande soeur Margot, sur la vie d'Otto Franck et sa quête de mémoire après 1945 n'étaient pas inintéressants. Mais parfois, cela peine à avancer, à trouver son rythme. Et puis, on s'énerve des atermoiements de la narratrice à entrer dans la chambre même d'Anne Franck. On ne comprend pas. Et scénaristiquement, à mon humble avis, ne dévoiler le pot-aux-roses qu'à moins de 30 pages de la fin (sur près de 250 pages) est une faute de construction. D'autant plus qu'on a l'impression quand même que cela sort un peu de nulle part (même si le parallèle avec la situation d'Anne Franck est clair). Vous l'avez compris : pas inintéressant mais pas le chef d'oeuvre de l'année … surtout au vu du Journal d'Anne Franck, lui-même.

Je découvre l'autrice, Lola Lafon avec ce récit. Ce qui m'a attiré soyons sincère c'est le sujet Anne Frank. Comme beaucoup, j'ai été touchée par la lecture de son journal. Ici, Lola Lafon se replonge dans la réalité d'Anne Frank en étant “enfermée” dans le musée qui est consacré aux années de la jeune fille dans l'Annexe, cachette de la famille jusqu'à leur arrestation en 1944. Il s'agit du nouveau titre dans la collection proposée par les éditions Stock “Ma nuit au musée”. Chaque auteur passe une nuit dans un musée pour pouvoir en faire un document sur ses ressentis, ses émotions pendant cette période. le choix de Lola Lafon s'est donc porté vers Amsterdam. du fait de sa judéité ? de ce qu'elle n'a jamais pu regarder en face car beaucoup trop douloureux (malgré les non-dits)? Parce qu'il y avait au fond d'elle quelque chose qui devait sortir ? J'avoue que même après avoir lu le livre, je ne suis pas capable de donner la réponse. Beaucoup de choses intéressantes dans ce document, car bien sûr il ne s'agit pas d'un roman mais peut-être trop de choses pour moi. Évidemment, il y a Anne Frank, son histoire, l'histoire de son journal, mais aussi, la vie de Lola Lafon, son rapport avec la religion, avec la Shoah, mais aussi un autre événement que je ne dévoilerais pas ici. Je ne reproche rien à chacune des parties de ce livre, mais le lien n'était pas évident pour moi et surtout si je l'ai trouvé (?), je trouve qu'il arrive un peu tard dans le récit.

A l'heure de la rentrée littéraire 2023, je me décide à lire ce livre dont on a beaucoup parlé lors de la précédente rentrée.
Si j'ai attendu 1 an, c'est que je n'étais pas sûre d'avoir envie de le lire...Un jour je "surfais" sur les ressources numériques de ma médiathèque et je me suis laissé tenter.
Il faut dire que la note globale a de quoi motiver les plus frileux...sans parler de la mise en valeur médiatique dont à bénéficié l'autrice.

J'aurais peut-être dû suivre mon instinct car je suis passée complètement à côté...
A tel point que je m'interroge. Comment les lecteurs peuvent être si enthousiastes ? Qu'est ce que je n'ai pas compris ?

Si l'on s'en tient aux propos sur l'histoire d'Anne Franck, je préfère lire le livre.
S'il est question de l'histoire personnelle de l'autrice, elle est trop survolée et je le regrette vraiment car elle a tout pour émouvoir.

Une lecture décevante et dont je ne sais pas trop quoi dire d'ailleurs...l'écriture est fluide mais pas exceptionnelle, les propos un peu décousus, je suivrai mon instinct cette année.

Ce titre bénin, fleur bleue, est celui d'un livre de la collection « Une nuit au musée » et d'un auteur dont je découvre les qualités. le musée où Lola Lafon va passer la nuit est la cachette entièrement reconstituée de la famille d'Anne Frank à Amsterdam. Après tous les contacts nécessaires avec les responsables et la conservatrice, elle s'y laisse enfermer pour une méditation sur la Shoah, sa famille d'émigrés d'Europe de l'Est et son propre vécu de la judéité. Une autobiographie, me suis-je dit d'abord, le mal contemporain de la littérature, mais c'est mieux, une introspection sincère sur les racines, la peur, la culpabilité et les devoirs du « sur-vivant ». Aussi sur le besoin d'écrire, celui d'Anne et le sien, et l'on pense à JC Oates qui est d'ailleurs citée. Les derniers chapitres révèlent que le titre s'adresse à un amour fantasque, un ami d'enfance disparu dans un autre totalitarisme sanglant, celui des Khmers rouges.

Lola Lafon - Quand tu écouteras cette chanson - *** - fini le 30 mai 2023 - En lice Prix France Inter

Ce livre fait partie d'une série où un écrivain passe une nuit dans un musée et raconte son expérience. Là, nous sommes dans un récit qui promet d'être « lourd » car il s'agit du musée d'Anne Frank situé à Amsterdam, où Lola Lafon a passé une nuit.

Lola Lafon oscille son récit entre son histoire personnelle, ce qu'elle a lu d'Anne Frank et la description de sa nuit au sein du Musée. On apprend des choses (qu'ainsi la grande Soeur d'Anne Frank, Margot a aussi écrit un journal, perdu à ce jour; que le journal d'Anne Frank n'était pas un journal intempestif écrit à la va-vite mais un récit documenté, travaillé, dans un but de publication), on est ému souvent (bien sûr), on lit ce livre de manière concernée et très sérieuse. Difficile de ne pas être touché par un tel récit, surtout que Lola Lafon a, elle même une histoire douloureuse qu'elle raconte de manière très touchante.

Bon, une fois tout cela dit, pourquoi ai-je mis seulement trois étoiles ? Sans doute parce que je suis resté un peu extérieur au récit comme si l'ambivalence de Lola Lafon était un peu pesante dans le récit : tout en disant que l'histoire d'Anne Frank était universelle (ce que je crois intimement), tout en s'affirmant elle-même comme peu juive (en tout cas peu pratiquante), elle ramène tout à la condition juive, ce qui, au final, en fait un récit un peu communautaire. Plutôt que d'en faire une histoire des victimes, le récit en fait une histoire des victimes juives du nazisme, ce qui est intéressant mais nous laisse un peu sur le quai de la gare. Alors que ce qui est très touchant dans le récit d'Anne Frank (et disons le ce qui en a fait son succès sur tous les supports) c'est précisément le fait qu'elle peut nous concerner en tant qu'être humain : une jeune adolescente, pleine de vie, d'espoirs, de projets qui est massacrée au même titre que des millions d'autres pour une raison qui ne constituait pas son coeur de vie…en voulant la ramener à sa condition de juive (allant même jusqu'à citer la phrase de Raymond Barre sur les victimes « juives » de l'attentat de la rue Copernic), elle accapare Anne Frank au profit d'une seule communauté. Pourquoi pas d'ailleurs, c'est une vision possible, mais qui laisse à l'extérieur ceux qui ne peuvent se projeter dans cette communauté…

Le livre est en lice pour le prix du livre inter et vu la nature du récit, je crains qu'il n'attire des voix de jurés…je lui mets 8/10 sur ses chances (« risques ») d'avoir le prix et 6/10 sur mon plaisir de lecture.

Avis mitigé

J'ai eu du mal à rentrer dans ce livre, ne comprenant pas le projet. J'ai découvert seulement à la fin du livre le concept d'une nuit au musée où un écrivain s'enferme une nuit dans un musée pour écrire.
Je m'attendais plus à un récit mais je trouve qu'il s'agit plutôt d'un document où Lola Lafont nous explique son parcours avec une juxtaposition d'éléments sur ses rencontres, sur Anne Franck, sa famille et son journal, sur la recherche sur le passé de l'autrice.

J'ai apprécié les parties évoquant le journal d'Anne Franck et son exploitation. J'ai réalisé que je n'avais que de vagues souvenirs et que j'en gardais sûrement l'image édulcorée.

Lola Lafont évoque également le mal être engendré par les secrets du passé. Les générations suivantes se cherchent.

J'ai été très touché par la rencontre avec Charles Chea. Et me dire qu'à chaque époque, des hommes tuent d'autres hommes seulement parce qu'ils ne sont pas comme eux. Alors que c'est la différence qui nous enrichit.

Une lecture intéressante sans être un coup de coeur pour moi.