Le goût de la nectarine

Malgré des graphismes qui ne m'emballaient pas plus que ça, j'avais à coeur de découvrir l'histoire de Bron et de Max. Elles sont ensemble depuis 5 ans très régulièrement, Max et Bron gardent la nièce de Max. Un lien très particulier se tisse entre cette petite fille et Bron. Au delà des barrières de genre, de la société et de tout ce qu'on peut imposer en terme d'étiquette, la petite fille voit Bron comme sa tata et ça s'arrête là. Elle a la naïveté dans le bon sens du terme d'un enfant. Car Bron est trans et ça, ça dérange. Ca dérange d'abord ses parents catholiques qui ne comprennent pas leur fille. Ca dérange les gens parce que deux filles ça fait jazzer. Ca dérange la société parce que ce n'est pas conventionnel.

J'aime l'idée qu'on défende la cause LGBTQ+, j'aime beaucoup moins l'idée que Bron après 5 ans loin de "cette famille" jugeante et opressante, décide d'y retourner en abandonnant sur son passage, Max et sa nièce.

D'autre part, le graphisme est assez intriguant, j'ai du mal à savoir si au final j'ai aimé ou non. Il y avait derrière l'apparence que prennent les personnages lorsqu'ils jouent et qu'ils basculent dans le monde innocent de l'enfance, une certaine fougue, un certain charme. Comme si on devait revêtir le masque pour être enfin soi-même. Des plus, des moins, à lire tout de même !

📚Très gros coup de coeur pour cette BD.
On suit l'histoire de Bron et Max, 2 femmes qui s'aiment intensément, mais qui se retrouvent au point de rupture de leur relation, leurs peurs et angoisses respectives refaisant surfaces. Tous les mardis et samedis, Bron et Max s'occupent de Nessie, la nièce de Max. Leur lien toute les 3 est fort, et lorsqu'elles se retrouvent ensemble à jouer dans le monde de Nessie, tout devient simple. Nessie est le rayon de soleil qui allège les peines du quotidien. La relation entre les 2 femmes vacille. On suit leur cheminement respectif, chacune essayant de reconstruire les liens brisés avec sa famille. Les retrouvailles familiales, les discussions et les reproches sont bruts, les phrases sont tranchantes. Mais tout est sincère, authentique. Cette histoire parle également de santé mentale. La dépression et la souffrance mentale y sont bien dépeintes, tout comme la difficulté de compréhension qu'elle engendre pour les proches.

⭐️Je l'ai lu lentement, j'ai eu besoin de la savourer. Régulièrement, pendant ma lecture j'ai eu besoin de faire une pause pour réfléchir à la scène à laquelle j'ai assisté, aux paroles échangées. Lee Lai à ce don pour écrire juste. Cette BD secoue, remue mais fait énormément de bien. Je n'avais pas envie que cette histoire se termine. Elle est belle, touchante.
❤️Je la recommande sans hésitation.

Ce roman graphique fait partie de ceux que je n'aurais jamais lu s'il ne faisait pas parti de la sélection du prix des lecteurs de ma bibliothèque car les dessins ne sont pas du tout le genre de dessins que j'aime.
Au delà de ça, il y a une belle histoire qui nous fait tourner les pages jusqu'à arriver à la fin et où on se dit : quoi c'est déjà fini ?
Dans ce roman graphique, Lee Lai parle de faits de société dont on entend encore trop peu parler sauf dans les faits divers des journaux.
Tout y est: mère solo avec un enfant, homosexualité, transexualité, rejet de la famille, remise en question de soi même, religion.
Et au milieu de ce monde adulte, il y a cette petite fille qui elle voit avec son coeur, qui se fiche de savoir la sexualité des uns et des autres. Elle, ce qu'elle veut, c'est passer du temps avec ses deux tantes quand sa mère travaille et ne peut pas la garder.
Un joli roman graphique par l'histoire.

Rejet total au debut car le dessin est affreux, surtout les personnages avec des tetes de grenouilles. Affreux. le dessin en noir et blanc, est assez simple, avec 4 cases par planche. Rien de superbe a ce niveau là. Et voir que des personnages déprimés, ce n'est pas motivant !!!
MAIS au fur et a mesure de la lecture, on s'implique dans l'histoire (compliquée pour reconstruire les infos a posteriori, avec plusieurs arcs narratifs, qui sont, chacun assez développé).
Mais le tout permet de mieux comprendre les impacts sur le rejet familial (transexualité), la difficulté à communiquer sur un décès . C'est sous cet angle là que j'ai mis une meilleure appréciation.

Lee Lai nous dévoile petit à petit et de manière très subtile les tenants et aboutissants de ce que vivent les protagonistes ainsi que tous les dommages collatéraux que la séparation engendre. Car la pierre angulaire du récit est Nessie, petite fille énergique de six ans qui passe tous ses mardis avec tatie Bron et tatie Max. À trois, elles Se transforment en lézard quand elles explorent les sous-bois à la recherche d'animaux fantastiques en chantant à tue-tête des chansons inventées par Bron. Si la gamine adore passer du temps avec ses tantes, l'empreinte qu'elle laisse dans le coeur de celles-ci est immense. On est touchés par ces deux femmes qui tentent
d'oublier, le temps de la visite, leur quotidien difficile. Non contente de ferrer le lecteur avec un scénario bien ficelé, l'autrice adapte son dessin aux situations, transformant par exemple les trois filles en véritables monstres amphibiens qui reprennent peu à peu visage humain quand l'excitation du jeu disparaît