Venturi recula de quelques pas et observa cette mise en scène macabre. La réflexion du brigadier lui revint : « Ce qui a fait ça… ce n’est pas humain. » Comment le contredire ?
Puis, comme s’il souhaitait se convaincre que tout ceci était bien réel, il s’avança de nouveau et dévisagea chacune des victimes, une à une.
C’était l’œuvre d’un malade !
Les yeux toujours rivés sur les victimes, il recula lentement, sans même en avoir conscience. Il était confronté à une logique criminelle qui lui échappait.
La réalité réservait parfois de sacrées surprises. Rarement de bonnes.
Quelqu’un qui vient voir une voyante n’escompte pas que tout soit absolument juste. Il s’attend à un peu de flou. S’il y a des erreurs, il l’accepte. D’ailleurs, je suis aidée par le fonctionnement du cerveau dont la mémoire est sélective.
Je suis un assassin
De la pire espèce
Je suis celui qui tue votre fils votre frère votre meilleur ami votre voisin votre collègue sans aucune forme de remords
sans plaisir non plus
Vous avez le droit de me haïr je pense même que vous en avez le devoir
Ce n’était pas un lieu comme les autres, un cimetière. Un pays clos de hauts murs où la tristesse côtoyait l’espérance, dans un paradoxe intime.
La plus aigre des défaites était le refus de combattre.
Combien de temps fallait-il laisser au silence pour qu'il devienne synonyme de sécurité ?
Les salles d'interrogatoire ne sont pas réputées pour leur décoration raffinée et leur ambiance chaleureuse.
Mais celle-ci battait tous les records.
Un paysan comme on en fait plus. Borgne, à moitié sourd. Faut vérifier son état civil, je crois qu'il a trois cent cinquante ans. S'il a tué quelqu'un, c'était sous la Révolution.
La devise de la PJ, "pro patria vigilant", aurait pu être remplacée par "démerdez-vous".