AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 113 notes
5
19 avis
4
20 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Victor Steiner, dramaturge juif, est arrêté et déporté en novembre 1943. Il est envoyé à Terezin en Tchécoslovaquie. Présenté comme un camp différent et plus humain, Steiner va vite se rendre compte que derrière l'apparence de paisible petite ville, la vérité est toute autre.

Si sa renommée va d'emblée lui attirer les faveurs du SS Waltz, grand admirateur de son oeuvre, Steiner se retrouve contraint d'accéder à une requête pour le moins surprenante. Waltz lui demande d'écrire une pièce qui sera joué lors de la visite de contrôle de la Croix-Rouge internationale. Les nazis ont tout prévu. Tout le camp doit donner le change face à ces visiteurs. Terezin doit passer pour un camp modèle, exempt de toute violence, et la pièce de Steiner doit être le point d'orgue de cette visite.

Le pari est complexe, le temps compté, mais impossible pour l'auteur de refuser, le nazi ne saurait évidemment tolérer un refus. L'enjeu prend une nouvelle ampleur quand un groupe de prisonniers vient annoncer à Steiner qu'il compte profiter de la représentation de sa pièce pour réaliser leur projet d'évasion…


Je connaissais peu de choses sur le camp de concentration de Terezin avant de commencer ce livre si ce n'est que Robert Desnos y est mort du typhus en juin 1945. Il se trouve que beaucoup de personnalités y ont été envoyées, artistes, écrivains, compositeurs, cinéastes et comédiens. de quoi susciter l'inspiration d'un romancier…

C'est justement de création dont il est question dans ce livre, au-delà du cadre particulier dans lequel il se déroule. Comment arriver à créer dans des circonstances qui n'ont rien de favorables ? Arriver à écrire sous la contrainte. Où comment la création peut susciter l'évasion, au sens figuré dans un premier temps puis au sens propre, peut-être.

J'ai aussi beaucoup apprécie l'idée de mise en abyme, la pièce dans le roman dont on suit l'évolution tout au long du livre. Pièce que l'auteur nous propose à la fin du récit. de même, le parallèle avec Molière, personnage de la pièce, et son travail, est vraiment bien trouvé.

Avec ce roman pour ados aux personnages attachants, à l'écriture rythmée et accrocheuse, l'auteur Christophe Lambert réussit amplement son pari de Lever de rideau sur Terezin.



Lien : http://bouquins-de-poches-en..
Commenter  J’apprécie          350
Le décor : le camp de Terezin où étaient regroupés les artistes et intellectuels juifs et qui devait servir de vitrine à la propagande nazie.

Le thème : le parcours d'un auteur obligé d'écrire une pièce de théâtre qui sera jouée devant les représentants de la Croix-Rouge internationale. D'abord réticent, forcé de se mettre à l'ouvrage, l'écrivain va peu à peu être emporté par sa propre énergie créatrice.

L'intrigue : le réseau de Résistance pragois espère pouvoir exfiltrer la troupe durant la représentation;

Le dénouement : une fin ouverte ; libre au lecteur d'imaginer la suite.

L'écriture sobre et sereine de Christophe Lambert montre comment l'art peut supplanter une atmosphère ô combien oppressante. Tout est parfaitement dosé : du chagrin, de la peur, de l'abandon, de l'amitié, du partage, de la confiance…

Les personnages sont bien campés et, lorsque la lecture s'achève, ils sont métamorphosés et réconciliés avec eux-mêmes.

Un roman poignant.

Le plus : en fin d'ouvrage, la pièce en 5 actes écrite par le personnage principal. Une mise en abyme réussie :)

Lien : http://www.espritlivres.kara..
Commenter  J’apprécie          100
L'Allemagne fait la traque aux juifs à travers l'Europe mais réserve un sort un particulier aux artistes en les envoyant à Terezin à une cinquantaine de kilomètres au Nord de Prague. Ce camp n'est pas un camp d'extermination , même si l'on ne ressort pas vivant de sa prison, le petite forteresse et que beaucoup finalement y ont laissé la vie , envoyer plus à l'est pour faire de la place.
Steiner , célèbre auteur de théâtre atterrit dans ce lieu et se voit confier par un chef du camp épris de l'ère de Louis XIV la mission de monter une pièce de théâtre se déroulant à l'époque du roi soleil.

Roman intéressant du point de vue historique dans la mesure où les Nazis se sont servis de Terezin pour montrer au monde le sort, presqu'enviable qu'ils réservaient aux juifs.
Ayant eu la chance de visiter ce lieu, il me semble , comme M.Lambertl'a noté , que le jour de la visite de la Croix Rouge, un match de foot a eu lieu. Tous les protagonistes , public inclus ont été tués juste après.
Roman très facile à lire , mais pas beaucoup plus que Petit Pays, intérêt historique, suspens. Un bon moment pour ados et autres.
Commenter  J’apprécie          70
L'emprunt de ce livre, c'est un peu fait à reculons. D'abord parce que je ne trouvais pas la couverture envoûtante et ensuite, parce que c'était un énième livre sur la déportation. Mais le sujet principal : le camp de Terezin me semblait suffisamment intéressant pour attiser ma curiosité et mon envie.
De fait, ce fut une lecture agréable et instructive puisque je n'avais jamais entendu parler de ce camp de concentration si particulier et des événements qui y sont affiliés. Bien sûr, l'ambiance est très sombre, mais l'immersion du personnage principal dans sa mission permet de faire passer au second plan l'horreur des camps puisqu'il n'a pas vraiment l'occasion de s'attarder dessus.
Les personnages ne sont ni détestables, ni adorables, ce qui est un peu dommage, car il est toujours bien de s'attacher véritablement à l'un ou l'autre pour vraiment vivre un récit. J'ajouterai même une mention négative à l'auteur pour avoir fait dire à son personnage principal : « J'achète ! ». Un véritable moment d'horreur qui se reproduit plusieurs fois… C'est tellement peu avisé et incohérent ! Malgré tout, j'ai quand même versé dans l'émotion à la fin du récit, l'anxiété ayant pris le pas sur tout le reste.
Si on met ce bémol de côté, le récit est captivant, car au-delà des informations historiques utilisées par l'auteur pour le cadre de son récit, il y a une réelle approche philosophique concernant le processus de création quand il est orienté par une requête extérieure à la volonté première de l'artiste. Ce questionnement est au centre du roman et apporte au roman son originalité et sa personnalité. J'ai d'ailleurs été ravie de découvrir à la fin du récit, la fameuse pièce rédigée par Victor Steiner, qui m'a beaucoup plu.
Lien : https://belykhalilcriticizes..
Commenter  J’apprécie          60
Je vous l’ai déjà dit, la seconde guerre mondiale est une période qui me touche tout particulièrement, comme toute la première moitié du vingtième siècle. Ici, nous sommes dans un roman jeunesse, et pourtant, c’est un roman très sombre mais pas dénué d’espoir.

Victor Steiner est un célèbre dramaturge, il avait tout pour être heureux. Mais c’était sans compter avec l’avancée du régime nazi, et le conflit qui s’en suivi. En effet, Victor Steiner, est juif, et depuis le début du conflit, il vit caché. Mais un soir, il décide de sortir malgré le danger, et arriva ce qui devait arriver, Steiner est pris.

Commence alors le début d’une nouvelle vie faite d’horreurs quotidiennes. Le trajet tout d’abord, vers un endroit inconnu, au milieu de milliers de gens dans des wagons à bestiaux. Puis Steiner est séparé et envoyé vers un autre convoi avec un autre homme avec lequel il se lie rapidement. En même temps, étant donné les circonstances, les alliés ne sont jamais de trop.

Ensuite c’est l’arrivée à Terezin, une petite ville complètement transformé en bastion militaire et qui regroupe l’élite juive, les personnes de l’art, des sciences…. Mais malgré ce que les nazis cherchent à cacher, il s’agit bel et bien d’un camps de prisonnier et de travail avec des conditions d’hygiène déplorables, et aucune pitié de la part des SS, ça, Steiner le découvrira dès son arrivée.

Puis enfin, il y a le projet, l’un des dirigeants du camp souhaite éblouir la venue d’une délégation de la croix rouge en les éblouissant avec une pièce du grand Steiner, qu’il composera à Terezin. On ne lui laisse pas le choix, au début ce dernier est réticent. Puis il est abordé par des résistants cachés à l’intérieur du camps, et on décidera que le jour de la représentation sera un jour d’évasion, pour tous les comédiens. Steiner se met alors au travail.

Avec ce roman, les plus jeunes peuvent découvrir l’horreur des camps et du régime nazi. Et si Terezin n’est pas un camp de concentration et d’extermination, les listes existent, et toutes les personnes n’étant plus utiles au camp, ont toutes les chances de se retrouver un jour sur les listes avec un départ imminent pour la Pologne.

C’est un roman sombre, et dur, l’auteur n’épargne pas ses personnages, et il y a des moments très tristes, très émouvants, mais il ne peut pas en être autrement avec un tel sujet. Les personnages sont souvent attachants, mais justement c’est aussi encore plus déchirants quand certains d’entres eux sont frappés par le destin.

En bref, un très bon roman jeunesse qui s’adresse aux adolescents à partir de douze ou treize ans, je pense. Un roman qui permet de ne pas oublier l’horreur de la guerre et qui traite de ce sujet difficile de manière très intelligente. Malgré ce sujet très sombre, il n’est pas dénué d’espoir, et rappelle également que l’entraide et l’amitié peuvent naître même dans les moments les plus difficiles.

A découvrir chez Bayard Jeunesses depuis le 27 août 2015.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
Commenter  J’apprécie          60
Quand le dramaturge Victor Steiner est arrêté en 1943 et envoyé à Terezin, il ne sait rien de ce camp. Pourtant celui-ci a une particularité, il rassemble un grand nombre d'artistes car les Nazis veulent en faire une vitrine, notamment pour la visite de la Croix-Rouge. Pourtant la violence et l'horreur sont présentes comme dans les autres camps. Mais un officier nazi lui commande une pièce qu'il doit créer et faire jouer par des prisonniers, et la Résistance décide de profiter de cette événement pour faire évader les participants…


Ce roman pour adolescents (il est publié chez Bayard jeunesse) est une vraie réussite ! Ecrit comme un roman d'aventure, il a un rythme soutenu et on a du mal à le quitter. Pourtant il ne gomme pas la réalité des camps et cet aspect pédagogique est très bien rendu. Et enfin il traite de la création sur commande qui peut être une contrainte mais aussi une chance et c'est aussi fait de manière intelligente. Bref un très bon moment de lecture (merci à Babelio et Masse critique), cela me donne envie de lire son précédent « Swing à Berlin ».
Commenter  J’apprécie          62
Victor Streiner, dramaturge français, est arrêté en novembre 1943 et est envoyé au camp de Terezin. Là-bas, le commandant nazi lui demande d'écrire une pièce. Christophe Lambert signe ici un roman pour les adolescents de plus de 13 ans. La réalité des camps est mêlée à la puissance de l'art et de l'amitié ! Magnifique.
Commenter  J’apprécie          50
Comme à son habitude, Christophe Lambert nous gratifie d’un roman passionnant, mêlant documentation historique poussée sur le camp de Theresienstadt et narration/intrigue dynamiques permettant aux adolescents d’entrer « en douceur » dans une période certes sombre de l’Histoire, mais qui doit leur être racontée au plus tôt. Mais c’est aussi en lien avec un autre pan de l’Histoire, cette fois littéraire, que se met en place un des autres intérêts de ce roman. Victor Steiner, grand dramaturge français, emprisonné dans ce camp, doit, à la demande d’un des gradés qui apprécie particulièrement le siècle de Louis XIV, écrire et monter une pièce en six mois sur cette période, dans le but de faire bonne figure face à la Croix-Rouge. En effet, celle-ci vient en visite à Terezin pour se faire son idée sur les camps nazis. Steiner se trouve donc contraint de changer ses habitudes d’écriture, puisqu’il s’intéresse plutôt, dans ses œuvres, à ses contemporains qu’à ses aïeux, et écrire à la demande d’un « mécène » (même si c’est sa vie qui est en jeu ici, pas une rétribution financière).

Par ces deux pans historiques, la notion même de perte de liberté est ainsi mise en exergue de deux manières différentes : physiquement d’abord, artistiquement ensuite, donnant lieu à un débat à ce sujet dans toute la pièce que va finir par écrire Steiner – que l’auteur a d’ailleurs lui-même écrite à la fin de son récit – . En choisissant Molière et Louis XIV comme personnages principaux, il met en abyme sa propre situation, et surtout questionne sur l’idée d’art comme source, ou non, de liberté : jusqu’à quel point peut-on écrire/peindre… sous contrainte ? A quel prix un artiste est-il prêt à perdre sa liberté ? …

Un roman riche en informations et en questionnements intéressants en somme, qui reste accessible et agréable à lire, surtout pour des ados. C’est le genre de romans jeunesse que je serai tout à fait prête à faire étudier en classe, en prolongement d’un classique, du fait de sa richesse et de son intérêt, autant littéraire, qu’historique, ou philosophique.
Lien : https://lartetletreblog.word..
Commenter  J’apprécie          40
1943. Victor Steiner est un dramaturge aussi génial que talentueux et salué par la critique. Mais il est juif et se terre dans une chambre de bonne, tel un hors-la-loi, depuis qu'il a refusé de se rendre à la Kommandantur suite à une lettre de convocation. Lorsqu'il se fait arrêter, Victor se voit octroyer un traitement de faveur par les Nazis et est envoyé à Terezin. Sur le papier, Terezinstadt est une charmante petite ville regroupant les juifs importants, artistes, politiques ou intellectuels. La réalité est tout autre et Victor se retrouve immédiatement confronté à l'horreur des camps de concentration : manque de soins, d'hygiène, de nourriture, mauvais traitements, exécutions arbitraires, déportation vers Auschwitz-Birkenau…

Dans le camp, Victor fait la connaissance de l'Hauptsturmführer Waltz, artiste raté et fan de la première heure, qui décide de le prendre sous son aile et lui demande d'écrire en six mois une pièce inédite. Cette pièce de théâtre sera spécialement jouée en l'honneur de la visite d'une délégation de la Croix-Rouge – notamment afin de lui jeter de la poudre aux yeux – le 23 juin 1944 dans un grand théâtre Praguois. Steiner se refuse à prendre part à une telle mascarade mais il n'a pas vraiment le choix ; car derrière tout cela, la Résistance est déjà en train de s'organiser ! Et si c'était là l'occasion de faire s'évader les prisonniers ?

J'ai littéralement dévoré ce roman qui est, par ailleurs, extrêmement bien documenté ! En effet, Christophe Lambert a fait beaucoup de recherches lors de sa rédaction et certains événements relatés (entre autre, la visite de la Croix-Rouge qui souhaitait vérifier les « bonnes conditions de vie » à Terezin) mais aussi certains personnages, et quelques rares évasions de prisonniers ont réellement existé.

Steiner, est face à un dilemme : en acceptant de jouer le jeu des SS, il pense prendre part à la propagande nazie mais, s'il refuse, il condamne ses camarades. D'autre part, il se retrouve muselé dans sa liberté artistique puisque Waltz lui soumet certaines contraintes rédactionnelles. L'auteur a alors l'impression d'être le pantin de Waltz et il doit mettre sa fierté d'artiste de côté pour le bien commun. Mais les contraintes fixées vont le propulser dans un élan artistique au-delà de ses espérances.

Saluons également le travail dramaturgique de Christophe Lambert qui nous propose à la fin du roman, la pièce en cinq actes que Victor a écrit « le défi de Molière », un véritable chef d'oeuvre qui m'a donné envie de me replonger dans les pièces de ce cher Monsieur Pocquelin.

Gageons que ce roman saura trouver son public auprès des élèves de 3e…
Lien : https://madamecdi.wordpress...
Commenter  J’apprécie          30
En 1943, au camp de Terezin en Tchécoslovaquie, le dramaturge Victor Steiner se voit confier une mission déroutante. Monter une pièce de théâtre pour amadouer une visite de contrôle De La Croix rouge internationale. Roman historique pour la jeunesse très réussi.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (209) Voir plus



Quiz Voir plus

Swing à Berlin

En quelle année débute l'histoire ?

1942
1917
1789
1936

10 questions
116 lecteurs ont répondu
Thème : Swing à Berlin de Christophe LambertCréer un quiz sur ce livre

{* *}