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3,5

sur 123 notes
Alors que Hap et Leonard tirent au pigeon d'argile, c'est d'un très mauvais oeil que ce dernier voit arriver Trudy, l'ex de son ami. Il en est sûr, le lot d'emmerdes débarque avec elle. Faut dire que dès que Trudy est dans les parages, Hap, toujours accro bien que la jeune femme l'ait fait souffrir, met son cerveau de côté. Il en est certain, il ne se laissera pas mener par le bout du nez cette fois-ci. Mais, Trudy, en plus de ses longues jambes à faire pâlir et son décolleté plongeant, a visiblement d'autres atouts: un super plan pour se faire de l'oseille facilement. Suffit juste de savoir nager ! Un plan foireux selon Leonard qui, malgré tout, va suivre son pote...

Première aventure du duo, Hap Collins et Leonard Pines, nos deux Texans inséparables. Hap Collins, la quarantaine, blanc, hétéro, a fait de la prison pour avoir refusé de partir au Vietnam (ce qui lui a d'ailleurs coûté son histoire d'amour avec Trudy). Leonard Pines, la quarantaine aussi, noir, homo (aucune crainte à avoir: Hap n'est pas du tout son genre) et vétéran du Vietnam. Bien que différents, ces deux-là se complètent assez bien finalement. Joe R. Lansdale nous peaufine aux petits oignons des personnages secondaires hauts en couleurs, noirs et parfois déjantés, notamment ces ex-pacifistes devenus activistes. L'intrigue, efficace et rondement menée, s'achève dans un final explosif. Au delà de cela, c'est bien cette amitié virile à la joute verbale fleurie et incisive qui pimente ce roman corrosif aux moult rebondissements, dans un décor de western des temps modernes.
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Les Mécanos de Vénus, c'est l'effet Babélio ... où comment j'aurais pu passer à coté de ce 1° volet d'une série, si une amie Babélio , Pecosa, ne me l'avait pas ajouté dans une liste .
Alors c'est l'histoire de deux mecs, l'un blanc , Hap Collins, et l'autre Léonard Pine, noir , homo et vétéran du Vietnam, qui gagnent difficilement leur vie , en bossant dans les champs . Ils en sont là, quand apparaît la divine Trudy, ex femme de Hap , dont il ne s'est jamais remis . Elle a un plan pour gagner beaucoup d'argent , il faut juste retrouver un pont et plonger dans une eau glacée . Après elle partagera le magot avec ses 3 autres complices qui rêvent de faire la révolution . Ex fan des sixties , leurs années folles , ils les ont passées dans des groupuscules d'extrême gauche . "Peace and love", mes frères et mes soeurs , sauf que ces "Zippies" là, sont loin d'appliquer cette formule magique et Hap et Léonard ,qui au début étaient caustiques, vont devoir muscler leur défense !
Entre cette belle amitié virile, les vannes et les balles qui défouraillent , les causes écolos musclées , l'attirance virile hétéro de Hap pour Trudy, la virilité homo de Léonard , la plongée ( ultra sportive ), je trouve que cette série est .. .très virile .
Je peux vous dire qu'on ne s'ennuie pas en compagnie de ces deux lascars . Ce que j'ai préféré ? Leur complicité à la vie , à la mort .
C'était ma première fois avec Hap et Léo , et je compte bien poursuivre , le duo étant prometteur !
Merci Pecosa...
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Trudy n'aime plus Hap. Leonard n'a jamais pu blairer Trudy.
Aussi, lorsque cette dernière vient se rappeler au bon souvenir de son ex toujours accro, en lui faisant miroiter moult pépettes aisément glanées, Leonard sent bien qu'il y a anguille sous caillou.
Toujours écouter son meilleur pote, toujours…

Lansdale entame ainsi la série Collins/Pine avec ces mécanos plutôt bien huilés.

Ce qu'il y a de bien ici, c'est le fait de rentrer dans le lard direct sans s'éterniser mollement en d'innombrables pages vantant par le menu le parcours chaotique de ce duo de choc, véritable attraction de cette franchise au potentiel hors norme.

Hap est blanc, Leonard noir.
Le premier est hétéro, le second homo.
Et tous deux personnifient à l'extrême le concept d'amitié virile mais correcte à force de sacrifices mutuels et de saillies verbales bien senties.
Une fois ce constat assimilé, plus qu'à déguster bien serré.

Ici, c'est une balade en "j'te la fais à l'envers" que vous propose l'auteur.
Une galerie de personnages truculente au service d'un même idéal, sur le papier, ça a de la gueule. Mais imaginer que tout ce blé, une fois ramassé, ne serait pas à même de retourner toutes ces tronches de fête foraine au profit d'un intérêt devenu subitement personnel, faudrait pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages non plus.

Lansdale parle d'amour sans que le bouquin vous colle aux paluches, pas le genre du bonhomme.
Il décrit merveilleusement les liens de franche amitié unissant ces deux gonzes aussi caustiques que dangereux.
Mais surtout il sait faire monter une sauce au plomb comme personne. le final s'avérant, comme souvent, susceptible d'assombrir un ciel d'azur.

Les Mécanos de Vénus pose le cadre de cette série incontournable sans en représenter forcément le meilleur ambassadeur, c'est dire le niveau des opus à venir !

3.5/5
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Quand on a un petit coup de mou et le moral en berne, rien de tel qu'un bon petit Lansdale. C'est ce que je me suis dit en ouvrant "les mécanos de Vénus", 1ère aventure du duo Hap/Léonard, mais sorti bien après les autres chez nous (aaah le joli travail de sagouin des éditeurs sur les séries...). Si ça ne m'a jamais dérangée plus que ça de lire les aventures du duo dans le désordre, je conseille cependant aux néophytes de les lire dans l'ordre, le plaisir ne sera que plus grand.
Pour ceux qui ne connaitraient pas les héros récurrents de Lansdale, je resitue : Hap et Léonard sont texans. Hap est blanc, hétéro, a un passé de militant pacifiste. Léonard est noir, homo, et c'est un vétéran du Viet-Nam. Hap et Léonard sont potes, à la vie, à la mort.

J'en ai lu quelques unes des aventures de Hap et Léonard. Toutes ne se valent pas, il y en a de moins bonnes que d'autres mais c'est toujours un plaisir de les retrouver ces deux énergumènes. En plus, "les mécanos de Vénus" est un très bon cru, Lansdale inaugurait là sa série de très belle façon. L'intrigue est prenante, particulièrement bien construite et bien menée. Pas de temps mort, on ne voit pas le temps passer et les pages tournent toutes seules.
Les seconds rôles sont tops, Lansdale compose une galerie de personnages aux petits oignons. Inattendus, bien campés, ils apportent tous quelque chose à l'histoire.
Et puis, outre cette intrigue très bien ficelée et pleine d'action et de suspense, il y a Hap et Léonard. C'est toujours pour eux qu'on lit un bouquin de cette série et de ce côté là on n'est jamais déçu. On retrouve ici Hap et Léonard tels qu'on les aime, badass et drôles, se lançant des vannes à tour de bras. Ils sont en forme, pas de doute. Et comme d'habitude, les dialogues sont très réussis, ça fuse, ça balance, ça envoie, c'est parfois grossier mais qu'est-ce que c'est bon.

Me plonger dans cette 1ère aventure du duo culte m'a donnée envie de relire toutes les aventures de Léonard et Hap, dans l'ordre cette fois-ci.
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Soyons francs de suite, ce n'est vraiment pas le genre de bouquin que j'aime lire, mais dans le cadre d'une lecture commune j'ai tenté le coup pour participer et découvrir cet auteur.
1- je n'aime pas la violence donc disons que je n'ai pas pu apprécier le sujet
2- j'adore les animaux et je hais la souffrance animale donc l'autre pouffe qui noie son moineau pour une raison obscure et les autres tarés qui butent les chiens, vous avez compris que je leur ai bien fait subir le même sort.
3- les histoires de fric, de gangsters, cela ne m'a jamais fait vibrer.

Au final, je reconnais que l'action est rondement bien menée, et j'ai apprécié l'amitié des deux héros de l'histoire.
J'ai également apprécié l'époque hippie "Peace and Love" contée par nos compères, et la couverture d'ailleurs c'est elle qui a fait que j'ai choisi ce titre de cet auteur.
Au moins j'aurai découvert un nouvel auteur mais je ne pense pas que j'irai plus loin en sa compagnie.
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Où l'on apprend comment Leonard s'est bousillé une jambe, puisque ce 'Savage Season' est le premier épisode des aventures de L. Pine & H. Collins.
En général, on a lu 'L'arbre à bouteilles' (deuxième de la série) avant, puisqu'il a été traduit plus tôt en français, alors on risque d'être déçu par celui-ci, qui n'a pas la même envergure...

Les deux potes trimaient déjà dur dans des champs de rose, quand Trudy, l'ex femme de Hap, s'est ramenée les jambes bien ouvertes, les lèvres en coeur, et un projet foireux en tête. Leonard a flairé l'embrouille, il se méfie de la belle garce comme d'une armée de morpions, il a déjà dû ramasser son copain à la petite cuiller plusieurs fois à cause d'elle, de ses départs, de ses retours...
Cette fois encore, Hap ne résiste pas à la bombasse, Leonard est furax. Mais il a beau jurer qu'il ne se mêlera plus de leurs histoires, il cède quand Hap lui demande son aide pour la combine chelou qui doit leur permettre d'empocher 100 000 dollars, sans se mouiller - c'est ce qu'on dit.

Voilà, j'ai retrouvé avec bonheur le réjouissant duo et ses reparties. Cette ambiance me convient mieux que celle des 'Marécages' (roman noir one-shot de Lansdale sur fond de nature writing trop prononcé).
Malgré l'action (trop) burnée, malgré les castagnes, malgré l'intrigue simple, je ne me suis pas ennuyée - merci aux deux héros, aux dialogues*, merci aux réflexions (trop rares, hélas) sur les idéaux des sixties et les désillusions, vingt ans plus tard...

La couverture de l'édition Folio est moche (aaarghh ce fond bleu, aaarghh cette chevelure filasse, ce chapeau texan et ce boléro US), je préfère afficher celle de l'édition brochée avec le combi VW vintage, d'autant que les allusions aux années hippies m'intéressent davantage que le côté chaudière de Trudy.

* échanges comparables aux parties de ping-pong en comm sur Babelio entre Hugo, Lolo, Lehane-Fan**... j'en passe...

** ... qui m'a fait connaître Joe R. Lansdale, et que je remercie vivement pour cela ! ;-)

- 3.5/5
Lien : http://canelkili.canalblog.c..
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La première aventure du duo le plus improbable de la littérature américaine, mais aussi le plus drôle, qui ne se prend jamais au sérieux : Hap Collins, Blanc, hétéro et Leonard Pine, Noir, homo et sarcastique.

Plutôt que de commencer par le commencement, c'est à dire la rencontre entre nos deux amis, l'auteur entre de suite dans le vif du sujet.

Il nous en dira plus sur leur début par le biais des souvenirs de Hap Collins, qui se remémore tout cela lors du retour de Trudy, sa copine qu'il avait épousée dans les années 60 et qui l'avait laissé tomber comme une vieille chaussette.

Ce que j'apprécie tout particulièrement dans cette saga, ce sont les deux personnages et leurs réparties fulgurantes, sarcastique, non dénuées de cynisme et qui n'hésitent pas à se moquer d'eux-mêmes, à entrer dans les caricatures raciales.

Leonard n'hésite jamais à traiter don ami Hap de face de yaourt et ce dernier lui envoie du négro sans que cela choque Leonard. Notre grand Noir n'a pas peur de parler "petit nèg'e" et d'utiliser des termes considérés comme racistes pour parler de lui.

Malgré le fait que c'est le premier tome, le duo est déjà rodé, il tourne furieusement bien et ça vanne. Leonard est assez caustique et ne se prive pas pour balancer ce qu'il pense aux autres ou pour faire de l'humour grinçant.

Par contre, il faudra attendre un petit peu avant que l'action ne commence vraiment, mais ensuite, plus de répit. le final sera hautement explosif et faites gaffe aux balles qui vont voler bas et perforer les cuirs de tout le monde.

Assurément, ce premier tome n'est pas mauvais, il est même bon, possède de l'humour sarcastique et notre duo est fidèle à lui-même.

Pourtant, si vous voulez découvrir la saga de Hap Collins et de Leonard Pine, ne commencez pas par celui-là. Préférez-lui le deuxième "L'arbre à bouteilles" ou l'hilarant "Bad Chili" (4ème) avec l'écureuil…

Cela vous permettra de découvrir le duo au meilleur de sa forme et ensuite, vous pourrez venir au premier en toute quiétude, car vous saurez que ce premier jet n'est pas le meilleur, mais qu'il vous en reste encore à découvrir après, de très bons.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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« Les mécanos de Vénus » est le premier volet des aventures de Hap et Léonard publié aux Etats-Unis en 1990 et édité en France vingt-quatre ans plus tard. le roman est un peu en-deçà des épisodes suivants, ce qui explique que les éditeurs ne se soient pas précipités pour le publier. Ça n'en reste pas moins un excellent polar qui peut être considéré comme un "épisode pilote" qui permet de lancer la série. le roman va être prochainement adapté dans une nouvelle série télévisée qui sera diffusée aux Etats-Unis à partir de mars 2016. Les scénaristes américains ont eu la lourde tâche d'adapter un roman à l'intrigue assez simple en six épisodes d'une heure.
Si vous ne connaissez pas encore Hap et Léonard, je vais vous les présenter en quelques mots. Hap Collins et Leonard Pine mènent une vie modeste dans l'East Texas. Leonard est un vétéran du Vietnam, afro-américain, qui assume son homosexualité. Hap enchaîne les petits boulots. C'est un idéaliste qui a fait de la prison pour avoir refusé de servir l'Armée américaine pendant la guerre du Vietnam. Les deux hommes sont à la fois différents, complices et complémentaires.
L'histoire débute lorsque Trudy, l'ex-femme de Hap, fait un retour inopiné après plusieurs années d'absence. Leonard désapprouve sans succès cette réapparition. le lendemain, après une nuit de chaudes retrouvailles, Trudy leur propose un deal. Il s'agit de retrouver le butin d'un hold-up enfoui au fond d'un marécage, le braqueur ayant terminé sa cavale par un naufrage en barque. Ils doivent se joindre à un groupe d'anciens activistes qui disent servir une même cause. L'argent leur servira à acheter des armes pour mener une lutte anticapitaliste. Une fois le magot repêché, la situation s'envenime et vire au cauchemar pour Hap et Léonard. Et la suite ne s'annonce guère mieux… Il leur faudra plus que des vannes pour se sortir de cette situation inextricable.
Le roman comprend les principaux ingrédients qui ont fait le succès des titres de Lansdale : une intrigue efficace, de l'action et de l'humour. Avec un dosage moins harmonieux dans "les mécanos de Vénus" où les personnages se battent beaucoup et plaisantent moins que dans les titres qui suivront. L'histoire a pour seule ambition de vous divertir et atteint parfaitement son objectif.
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J'ose avouer que je ne connaissais pas Joe R Lansdale. Je l'ai rencontré lors du salon Polar du Sud en octobre 2018, à Toulouse. Il n'y avait personne devant lui, il avait une tripotée de livres, j'ai discuté un peu et j'ai pris le premier de la série Hap et Leonard. C'est croquignolesque, enfin, plutôt tendance Westlake que Pieds Nicklés, quoique. Voilà donc une fine équipe de deux amis, à la vie, à la mort, un blanc un noir, un hétéro un homo, à la recherche d'un magot enfoui. Je passe sur les détails, nombreux, on ne s'ennuie pas une minute, le langage est très "fleuri", l'intrigue pas mal. Donc s'il y a d'autres ignares que moi dans le domaine du polar texan, il faut se jeter dessus. Une remarque : à l'image de son image, l'auteur ne se foule pas dans ses dédicaces et se contente du prénom.

C'est un vrai personnage, comme on l'imagine dans la culture western, avec son chapeau, son accent, sa gouaille !

Longue vie à cet auteur et à ses héros !!!
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Enfin. le voilà donc le tout premier épisode des aventures de Hap Collins et Leonard Pine, les deux texans de Joe R. Lansdale, que l'on attendait désespérément depuis la parution française de L'arbre à bouteilles il y a maintenant 14 ans. Ce sont les éditions Denoël, qui éditent Lansdale depuis Diable rouge, paru l'an dernier, qui ont eu cette bonne idée et l'on ne peut que saluer cette initiative qui nous permet de retourner aux sources de cette série de romans et de lever le voile sur les allusions à cette première aventure qui parsemaient L'arbre à bouteilles et le mambo des deux ours.

C'est dans un champ de roses de l'East Texas que l'on découvre donc Hap Collins, quadragénaire blanc, hétérosexuel, démocrate, rétif à l'autorité et qui, vingt ans plus tôt a préféré la prison au Vietnam, et son ami Leonard Pine, ancien combattant, républicain, noir et homosexuel. Entre deux séances de ball-trap et de hapjitsu, les deux potes vivent une vie tranquille jusqu'à l'arrivée, ou plutôt au retour, de Trudy, l'ex-femme de Hap, qui semble n'avoir jamais quitté les sixties et continue à militer dans divers groupuscules écolos. Accompagnée d'une bande d'anciens activistes, elle demande à Hap de l'aider à mettre la main sur le butin d'un vieux hold-up abandonné dans les marais texans. Trop sympa, encore un peu amoureux, Hap ne peut refuser ce service qui devrait tout de même lui rapporter de quoi voir venir et même arrêter son boulot merdique pendant quelques temps. Entraînant avec lui Leonard, il pénètre dans un panier de crabes bien plus dangereux qu'il ne le pensait.

Introduction à une série qui s'étale sur aujourd'hui huit romans ainsi qu'une nouvelle et deux novellas non traduites, Les mécanos de Vénus pose avant tout un décor et des personnages amenés à revenir. Pour autant, cela ne fait pas de ce roman une simple aventure anecdotique, Lansdale se plaisant déjà ici à créer des personnages secondaires à la fois noirs et déjantés, à commencer par la troupe hétéroclite d'activistes entourant Trudy, et des méchants aussi improbables qu'effrayants qui ne sont d'ailleurs pas sans rappeler ceux que l'on retrouvera plus tard dans Vanilla Ride ou Diable Rouge. Ponctués de dialogues toujours aussi incisifs, cyniques et amusants (« Tu te mets à ruminer sur le bon vieux temps et tu me sers ce genre d'autosatisfaction à la con qui pourrissait les sixties. Figure-toi que j'y étais moi aussi, mon pote ! En fait, c'est juste les années quatre-vingts, avec en prime les tee-shirts teints à la main. »), Les mécanos de Vénus vient quelque peu dynamiter le tableau que représentent les années 1960 dans l'imaginaire collectif tout en développant une intrigue linéaire attendue, certes, mais dans laquelle la tension monte régulièrement jusqu'à des derniers chapitres dans lesquels explose une violence destructrice et cathartique.

Tour de chauffe avant les romans suivants plus aboutis, avec un Leonard encore un peu en retrait et des échanges entre les personnages qui, malgré leur bonne facture, n'atteignent pas les sommets de répartie grossière et hilarante d'un Mambo des deux ours ou d'un Bad Chili, Les mécanos de Vénus n'en est pas moins un bon et efficace roman qui méritait amplement d'être enfin traduit et qui fera passer au lecteur un moment des plus agréables.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Titres de la série 'Hap Collins & Leonard Pine' de Joe R. Lansdale

le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

Les Mécanos de la Lune
Les Mécanos de Vénus
Les Mécanos d'Uranus
Les Mécanos de la Terre

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