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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Rédigé sans filtre, dans un langage parlé, direct et souvent cru, ce roman nous parle de vieillesse, de maison de retraite, mais aussi d'amour et d'amitié. Rien ne vous sera épargné quant aux conditions de vie dans cette institution médicalisée, ni de la décrépitude physique des résidents. Mais rien ne vous fera mieux comprendre aussi que l'amour comme l'amitié n'a ni âge ni frontière...

Alors oui, on pourrait s'étonner des comportements de notre héroïne qui se conduit comme une ado, une enfant aussi parfois, ou comme quelqu'un de responsable, selon les humeurs du jour. Mais quand le corps cède devant la raison, on peut comprendre de tels écarts. Et oui quand la tête fonctionne, rien ne l'empêche de continuer à réfléchir, à rêver et aussi à aimer.

Cora a quatre-vingt-deux ans quand ses enfants décident de la placer, contre son gré, en maison de retraite. Bien que malade (emphysème) et en surpoids (136 kilos), accro à la cigarette et aux petites pilules du bonheur, Cora n'en reste pas moins déterminée à continuer sa vie comme elle l'entend, quitte à se fâcher contre ses enfants, et combattre l'administration et certains résidents. Et c'est l'écriture (sa petite-fille lui a offert un beau cahier accompagné d'un stylo) qui petit à petit, va l'amener à s'interroger sur sa vie, son comportement et apprendre à aimer et surtout à s'aimer.

Une histoire attachante, pleine de rebondissements avec une héroïne hors normes, dans tous les sens du terme. de jolis passages sur des moments de vie douloureux et d'autres pleins d'ironie et de dérision. de belles pages aussi sur le sens de la vie. Bref, une lecture plus que plaisante !
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Un livre très agréable que j'ai lu avec plaisir et délectation. Je me suis attachée à cette femme forte, au sens propre comme au figuré.

Il ne fait pas bon vieillir, surtout quand d'un coup d'un seul vos enfants vous placent dans une maison de retraite sans vous demander votre avis. Il est vrai que parfois par facilité les enfants n'ont plus envie de se poser des questions et laissent à des professionnels le soin de leurs parents.

"Ils se sentent tous coupables parce qu'ils m'ont mise ici, alors ils font ce qu'ils peuvent pour que je ne perde pas la boule. Pour Noël j'ai eu un puzzle (comme perte de temps, il n'y a pas mieux) et un nécessaire à broderie (j'ai toujours eu horreur de ça). Dean mon fils m'a même offert des albums à colorier avec trois races de chiens : un caniche, un colley et un berger allemand. Ils me croient demeurée, retombée en enfance, ou quoi ?"


Mais finalement, cette situation va permettre à Cora de rebondir. Dans cette maison de retraite, elle se rend compte qu'elle n'est pas si dépendante que ça et qu'elle peut vivre encore de belles choses en toute indépendance. Il va falloir pour cela qu'elle se prenne en mains et y a du boulot, au niveau du corps bien sur mais aussi de l'esprit.

Alors doucement, elle va renaître en se livrant dans un journal intime. Ces cahiers intimes qu'elle compte transmettre à sa mort à sa famille, pour montrer la vie qu'elle a eu, la femme qu'elle est devenue et qu'elle est toujours malgré les épreuves.

Ce cahier appartient à Cora Sledge
"A ne lire qu'après ma mort"

Plus qu'un témoignage, ces cahiers vont lui servir de thérapie et de prise de conscience !

Cora n'a pas sa langue dans sa poche et elle ne s'en laisse pas compter et au détour d'un couloir, l'amour va surgir. de ces histoires de coeur qui font renaître et rêver.
L'amour ça vous rend beau !

Néanmoins le propos est aussi acerbe, l'image de la maison de retraite est proprement effrayante mais finalement pas si loin de la réalité ...
Sorte de mouroir où l'intimité est bafoué où on oublie les petites choses qui font toute une vie : une maison, un animal de compagnie, des rideaux, des objets familiers... Cora rêve de sa maison de sa véranda, de son petit chien.

"Quand j'ai poussé ma porte (porte de la chambre de Cora aux Palisades) l'odeur à laquelle je commençais à m'habituer m'a accueillie - moquette assez neuve, désinfectant utilisé dans la salle de bains et légère bouffées de gaz d'échappement, qui venait du parking devant ma fenêtre. Et dessous, on percevait des effluves de vieux qu'on entasse dans un même lieu, des gens nourris, lavés, soignés comme s'ils constituaient un corps unique, sans passé, sans souvenirs."


Mais Cora va se battre et relever la tête, perdre des kilos et écrire, écrire,son histoire comme pour enfin poser des mots sur ses douleurs, ses failles. Nous contant, à nous lecteurs, son histoire.

"Vous avez déjà remarqué ces réclames dans les magazines ? Avant, après ? Où on vous montre la photo d'une grosse dondon en short avec des cuisses bien grasses, un ventre proéminent et des nichons qui pendent jusqu'aux genoux ? A en juger par ses cheveux, on a l'impression qu'un cyclone est passé par là, et elle a une mine aussi avenante que si son chat venait de se faire écraser. A côté, on voit une petite chose en pantalon moulant, avec un cul plus gros qu'une boule de glace, des nénés qui montent sous son menton et un ventre plus plat qu'une planche à repasser. Celle-là, on ne pourrait pas lui pincer un centimètre de peau. Coiffure et maquillage sont parfaits, et elle sourit d'une oreille à l'autre. Qui ne le ferait pas, d'ailleurs, avec cette silhouette ? Impossible à croire que les deux photos représentent la même personne.
Et bien voilà, c'est mon cas."


Une écriture haute en couleur des descriptions pleines d'humour. Mais aussi des passages très beaux et très émouvants sur des épisodes de la vie de Cora très durs qui ont forgés sa personnalité ...

Une belle galerie de personnages secondaires : Vitus, Marcos, Glenda, Abel, Ivy, Gros derrière... Et toujours Cora qui devient au bout du compte une amie que l'on comprend et avec qui on espère vivre encore beaucoup de bonnes choses avec qui on espère.

En se livrant, elle accepte et ouvre son coeur à l'avenir et nous donne une belle leçon de vie comme quoi, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir !

En résumé, une très belle lecture, un beau roman qui ne mâche pas ses mots et qui ne nous épargne rien de la vie de Cora, les hauts et les bas de l'existence. Mais finalement une histoire résolument optimiste !!!

Merci Cora, merci de nous avoir raconter et confier votre belle et triste histoire.
Bonne lecture et bons baisers de Cora !


Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Ce roman n'est pas sans rappeler le personnage de "Tatie Danielle" du film d'Étienne Chatiliez. Cora Sledge a son franc parler, est têtue et surtout elle n'est pas tendre avec son entourage. Malgré tout, on arrive à s'attacher à cette femme qui, plutôt que d'affronter les épreuves posées sur son chemin de vie, a préféré les étouffer par l'intermédiaire de petites pilules.
C'est dans un état de somnolence de droguée que sa famille va la placer dans une institution. Une prison à ses yeux.
C'est un sujet lourd que Leslie Larson aborde mais l'humour de ce roman, des situations de ces "petits vieux" sont parfois vraiment cocasses.
Cette maison médicalisée lui réserve bien des surprises et c'est sous forme de journal intime que nous allons découvrir LA VRAI Cora ..
Une lecture très plaisante....

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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On s'attache très vite au personnage principal qu'est cette femme âgée qui a un caractère fort mais qui cache une blessure en elle. Un joli livre touchant sur la vieillesse, sur l'amour et la vie.
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Cora Sledge a 82 ans. Elle est obèse, fume comme un pompier et est accro aux pilules. Elle est aussi révoltée d'avoir été placée par ses enfants, et contre sa volonté, dans une maison de retraite. Elle va raconter sa vie sur des cahiers offerts par sa petite fille. Cora se livre entièrement, racontant notamment ses amours malheureux. Elle va d'ailleurs à nouveau tomber amoureuse d'un autre pensionnaire, lui permettant ainsi de remettre un peu d'espoir et d'envie dans sa vie…

C'est un roman sympathique, dont le récit alterne entre passé et présent, avec quelques passages drôles (sans atteindre des sommets cependant). Une histoire que l'on apprécie surtout pour son personnage central, une femme âgée franche et impertinente.
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Cora Sledge vit dans une sorte de brouillard alimenté par toutes ses pilules, jusqu'à ce que ses enfants la font admettre dans une maison de retraite : c'est un choc, et elle n'aura de cesse de tout mettre en oeuvre pour en partir. Elle n'y a pas d'amis, hormis peut-être ce Vitus, ce galant homme avec qui elle fume des cigarettes. Pas grand'chose à faire, donc, et c'est ce qui la pousse à écrire, dans le cahier que lui a amené sa petite-fille, à la fois ce qu'a été sa vie passée et ce qui lui arrive à la maison de retraite. Une chose est sûre, Cora a son franc-parler, et a bien l'intention de terminer sa vie comme elle l'entend !
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"Bons baisers de Cora Sledge" est le second roman, publié cette année, de l'américaine Leslie Larson.
Parce que sa famille s'inquiète de sa santé physique et mentale, Cora Sledge, 82 ans, se voit contrainte de quitter sa maison pour rejoindre une résidence médicalisée.
Il faut dire qu'il était temps que Cora cesse de brûler la chandelle par les deux bouts : entre ses 136 kg et son addiction aux médicaments et aux cigarettes, elle n'aspirait plus qu'à une chose : finir ses vieux jours dans sa maison en compagnie de sa chienne.
Alors qu'elle peine à accepter cette nouvelle vie en communauté, elle fait la rencontre de Marcos et de Vitus, deux hommes qui, chacun à leur façon, l'aideront à remonter la pente pour lui offrir une seconde jeunesse et, qui sait, un plan ...

"Bons baisers de Cora Sledge" ou le portrait d'une octogénaire hors du commun et c'est peu de le dire...
Surnommée "Crapaud" dès son plus jeune âge en raison d'un physique peu avantageux, Cora n'a pas connu le luxe de pouvoir faire ses propres choix dans la vie. Mais elle s'est pourtant toujours montrée capable de rebondir à sa manière, se contentant des décisions que ses proches prenaient pour elle.
Au bout du rouleau et trahie par les siens, elle se met en tête de rédiger un journal pour y raconter sa solitude passée et présente, confesser de douloureuses blessures coupables comme pour décrire un quotidien loin d'être rose et qui comporte son lot d'intrigues et de chamailleries.
La vie de Cora va prendre un nouveau tournant lorsqu'elle tombe amoureuse de Vitus, un homme qu'elle choisit pour la première fois de sa vie et au contact duquel elle ressent l'envie de se reprendre en mains.

Je me suis plongée avec délice dans le journal de cette dame âgée qui se révèle une fine observatrice dotée d'une vivacité d'esprit et d'un humour mordant.
L'auteure nous offre un personnage rayonnant aux antipodes du cliché de la vieille femme sénile, une femme combattive et pleine de ressources, bornée quand il s'agit d'obtenir ce qu'elle veut et qui ne mâche pas ses mots.
Malheureusement, à force de vouloir la rendre attachante et proche de nous, l'auteure s'est selon moi quelque peu égarée sur le chemin de la crédibilité.
Si je crois qu'on peut tomber amoureux et avoir des envies à tous les âges, j'ai toutefois eu toutes les peines du monde à me représenter cette femme s'exprimant avec une telle modernité et agir avec une pareille fougue en regard de son âge et de sa faible condition physique.
Je manque peut-être d'imagination ou d'informations sur le sujet mais j'ai vraiment tiqué sur l'usage de certains mots comme sur une scène hautement érotique durant laquelle Cora enjambe fougueusement un homme 20 ans plus jeune tout en lui susurrant ses envies à l'oreille.
L'idée ne me choque pas en soi mais il ne faut quand même pas oublier que Cora est censée avoir 82 ans, peser plus de 100 kg, qu'elle peut à peine se déplacer et souffre d'une insuffisance respiratoire. Alors je ne sais pas pour vous mais pour moi, la pilule n'est pas passée. Certes le coeur n'a pas de limites mais s'agissant du corps, c'est une autre histoire.
Durant ma lecture, j'ai repensé au film "Cocoon" et à ses petits vieux rajeunissant au contact d'oeufs extraterrestres. Or j'avais pris ce film pour ce qu'il était - un film de science-fiction - ce qui n'est pas le cas ici.
Certes "Bons baisers de Cora Sledge" m'a fait passer un bon moment de lecture. J'ai souri plus d'une fois à cette idée séduisante du pouvoir de l'amour au delà des âges et de cette vieillesse qui a encore de beaux jours devant elle mais avec toutefois un sentiment surnaturel de "trop beau que pour être vrai" qui ne m'a pas quittée...
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Ce livre, qui me tentait depuis un petit moment, raconte l'histoire d'une vieille femme obèse et dépendante aux médicaments que ses enfants placent, contre son gré, dans une maison de retraite. Sa petite-fille lui ayant offert un cahier, elle décide de se mettre à écrire. le livre alterne entre la description de ce qui se passe au sein de la maison de retraite (et ce n'est pas réjouissant...) et des souvenirs plus anciens d'évènements ayant boulversé sa vie.
C'est une lecture agréable, mais je m'attendais à y trouver de nombreuses touches d'humour, alors j'ai été un peu déçue.
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A 82 ans Cora est obèse,fume un peu trop et prend sûrement trop d'anxiolytique,aussi ses enfants décident ,pour son bien de la placer sous surveillance ,en maison de retraite.
Elle va se booster dans l'espoir de repartir chez elle ,va prendre son destin en main,mais il va lui falloir affronter un passé longtemps tenu secret.
Cora est une femme intraitable,souvent irrévérencieuse,qui parle sans tabou.
Cora est un personnage à elle seule mais l'auteur lui a adjoint une galerie de portraits hilarants.
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Cora Sledge est une vieille dame obèse de 82 ans surnommée depuis son enfance Crapaud au vu de son physique. « Kidnappée » par ses enfants, ce sont ses propres termes, elle se retrouve dans une maison de retraite « les Palisades ». Bien sûr, ils l'ont fait « pour son bien » car cette vieille dame se laisse aller, fume comme un pompier, avale un nombre incalculable de petites pilules, va de la cuisine à son lit, a des pertes de mémoire… bref, le scénario idéal !!! « Ils m'ont mise ici il y a environ trois mois, juste après Thanksgiving. Quand je dis « ils », c'est de ma famille qu'il s'agit, mes deux fils et ma fille…. »

A cette occasion, sa petite-fille Emma lui offre un beau cahier et un stylo pour : « noter tes pensées… » Ce qu'elle fera au-delà de ce que elle-même imaginait au début.

Par l'intermédiaire de ces cahiers, elle retrace son histoire à la fois triste et banale, son grand amour, son mariage sans amour avec Abel, la mort de sa petite fille. Nous découvrons également sa vie aux Palisades où les premiers mois sont plus que difficiles. Vaille que vaille, la vie reprend le dessus grâce à deux personnes : Marcos le masseur et Vitus, bel homme, qui lui fait la cour et dont elle tombe amoureuse. Avec leur soutien, elle va maigrir, se défaire de son addiction aux antidépresseurs.

Vitus lui promet le mariage et, surtout, de retourner vivre ensemble dans sa propre maison. le vrai bonheur enfin !!!!!! Ses enfants, inquiets, font une enquête et découvre que ce n'est qu'un aigrefin. Exit Vitus, mais il lui aura insufflé l'envie de se battre pour partir de cette « prison » et elle utilisera tous les arguments à sa portée pour y arriver.

Cette vieille dame indigne au langage faubourien est très attachante. La vie ne lui a pas permis de faire des choix en toute liberté.

Rassurons-nous, La rebelle sommeille toujours en elle et ne demande qu'à exploser ne serait-ce que griller des « Marlboro », ses altercations avec le personnel soignant ou ses voisines de table !!!

Leslie Larson arrive à nous faire sourire sur un sujet tabou chez nous : la vie dans les maisons de retraite. Chose que beaucoup d'entre nous connaitront, malheureusement. Sans oublier, la vie amoureuse, la jalousie des pensionnaires. Nous n'avons plus de temps à perdre. Nous avons besoin de plus d'amour, d'amour véritable, parce que nous avons moins de distractions qui nous empêchent de réfléchir à ce qui nous manque. Pas de gosse, pas de boulot, pas de vaines occupations. Nous voulons juste que quelqu'un nous regarde et sache qui nous sommes."
J'ai un peu peiné à croire en la véracité de la scène où Cora Sledge saute littéralement sur son amoureux, à 82 ans, 100 kg et une insuffisance respiratoire !!! C'est mon seul bémol à ce livre, mais cela m'a bien fait rire en imaginant la scène.
En conclusion, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire « bons baisers de Cora Sledge » où l'émotion est également au rendez-vous.
Au fait Cora Sledge, une caresse à Lulu de ma part !

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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