AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 236 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sixième volet, et dernier à paraître, des aventures de Rebecca Martinsson, Procureure à la chambre, que Asa Larson a choisi avec Les crimes de nos pères de placer au coeur de l'histoire familiale de son flic de polar.

Ragnhild, à la retraite depuis quelques mois, n'a rien qui la retient à la vie et décide d'en finir en maquillant son suicide en accident. Pourtant, un coup de téléphone va bouleverser complétement ses plans.

On l'informe que son frère, qu'elle n'a pas revu depuis des lustres, n'a plus donné signe de vie depuis plusieurs jours. Elle décide de surseoir à son projet pour se rendre à son domicile au coeur d'une île perdue. Dans cette maison, elle découvre son frère Henry Pekkari mort. Mais, par un concours de hasard, elle trouve aussi un cadavre dans le congélateur placé là depuis de très nombreuses années.

Rebbeca s'empare de cette enquête. Seulement, les liens de parenté sont forts entre cette maison, les souvenirs et elle. L'enquête commence en interrogeant sur les liens qui relient ces deux morts violentes.

Moins roman policier que roman d'ambiance, Asa Larsson plonge son lecteur dans la rudesse des paysages du Grand froid et la froideur des rapports qu'entretient Rebecca avec son entourage.

Son personnage, sorte d'anti-héros au caractère rugueux et peu conciliant, fait corps avec cette enquête qui va déséquilibrer l'ensemble qu'elle s'était attachée à construire.

L'investigation s'y déroule à partir de rebondissements au sein d'une mine locale, source de travail pour l'ensemble de la population dans le petit bourg, dont il faudra envisager l'éloignement, bientôt. le passé va éclater montrant des relations sociales entachées d'interdits et de liens malfaisants.

L'aspect psychologique des personnages y est prépondérant, tant au niveau de l'enquêtrice que de ses acolytes.

Si la froideur ne fait pas peur, sûr que les paysages et les personnalités tourmentées vont plaire ! Asa Larsson signe une fin réussie de sa série de la Procureure à la chambre.
Commenter  J’apprécie          100
Ragnhild Pekkari n'attend plus grand chose de la vie, alors autant en finir, même si c'est lestée d'un sac à dos et au fond de la rivière... enfin, ça c'était son intention avant le coup de fil qui la ramène à de plus sordides réalités. Son frère Henry, qui vit sur une île déserte, n'a plus fait d'apparition dans la ville minière Lapone de Kiruna depuis plusieurs jours. Elle doit aller voir s'il ne lui est pas arrivé quelque chose de grave.
Elle va faire une macabre découverte, le corps sans vie de son frère, mais aussi un cadavre dans un congélateur, qui s'avère être celui d'un ancien champion de boxe disparu depuis 50 ans.

C'est Rebecka Martinsson, la procureure adjointe de Kiruna qui est priée de mener discrètement l'enquête. Kiruna, cette ville à l'atmosphère polluée par la mine. Si cette dernière permet de sauver l'économie en procurant des emplois au plus grand nombre, elle menace aussi la sécurité physique des habitants. Kiruna qui peu à peu se transforme en gruyère et qu'il faudra déplacer.

De fil en aiguille, le lecteur comprend que Rebecca et Ragnhild ont un passé en commun, mais une sombre animosité semble les avoir éloignées l'une de l'autre depuis longtemps.

S'il y a bien une enquête et quelques cadavres, car les premiers découverts ne seront pas les derniers, celle-ci est quasi anecdotique. L'autrice est moins intéressée par le rythme généralement inhérent au thriller que par le passé des personnages. Elle décortique leur caractère et leur psychologie avec minutie. J'aime la façon qu'elle a de les faire se rencontrer et évoluer, mais aussi le fait qu'elle nous parle de la vie et des habitudes des suédois en général.
De fait, il y a peu d'action et beaucoup de personnages. Börje, le fils d'un boxeur disparu depuis l'été 1962, un médecin légiste qui se bat avec le cancer mais veut comprendre ce qu'il s'est passé, Sven Erik un ancien policier à la retraite, l'inspectrice Anna-Maria, beaucoup de chiens, et quelques mafieux font tour à tour des apparitions.
Les personnages évoluent entre présent et passé. Les nombreux flash-back (qui auraient sans doute étés plus faciles à suivre en version papier même si l'ensemble est aisément compréhensible) sont là pour éclairer l'enchaînement des événements. Les multiples descriptions des paysages, la nature omniprésente, le fait que l'action se passe dans le grand nord de la Suède aux étendues blanches et au froid mortel, tout cela donne une dimension très visuelle à l'ensemble.
De nombreux thèmes sont abordés par Asa Larsson. Par exemple, la différence de niveau de vie entre Stockholm et la province, Kiruna en particulier, car même si la mine rapporte à l'état, les habitants de la région profitent trop peu des bénéfices, la vieillesse et la solitude, la maladie, la corruption et les malversations financières et immobilières, la boxe et ses irrégularités, la prostitution, etc.
La voix d'Odile Cohen s'adapte parfaitement au rythme de ce polar scandinave. Elle dégage tout au long de sa lecture une certaine lenteur, mélange de douceur et de fermeté, et une force de caractère indispensable pour résister au climat et aux catastrophes.

https://domiclire.wordpress.com/2023/12/14/les-crimes-de-nos-peres-asa-larsson/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          70
C'est toujours un plaisir de retrouver les personnages d'une série. Pour cette fois-ci, c'est avec un petit serrement au coeur puisque Åsa Larsson a décidé de mettre fin à sa série. Cela fait déjà presque 5 ans que j'avais quitté son héroïne Rebecka Martinsson dans la ville minière de Kiruna, en Laponie dans le grand nord suédois.
Rebecka est toujours Procureure adjointe et les relations sont toujours difficiles avec son collègue von Post devenu pour quelques semaines Procureur remplaçant. A cause de leur charge de travail respective, Rebecka s'est également un peu éloignée de l'inspectrice Anna-Maria Mella et l'inspecteur Sven-Erik Stålnacke est maintenant à la retraite.
C'est avec la découverte de deux cadavres, l'un récent et le second remontant à plus de cinquante ans, que commence cette enquête. L'affaire va devenir personnelle pour Rebecka car la victime récente fait partie de la famille adoptive de sa mère. Une famille avec laquelle elle n'a pas de relation, mais légalement, elle ne devrait pas s'occuper de cette enquête…
Il est plaisant de retrouver tous les personnages de cette série et de continuer à découvrir cette région suédoise. Dans cet épisode, Kiruna est en pleine mutation. En effet, cette ville a été créée en 1898 pour accompagner le développement de la plus grande mine de minerai de fer au monde. Mais victime de son succès, l'extension permanente des galeries a fini par menacer Kiruna. Ainsi dès 2013, un plan global a été mis au point pour déplacer la ville vers l'est, à près de 4 kilomètres, dans un secteur préservé de toute activité minière. Un déménagement qui doit s'étaler sur 20 ans pour s'achever en 2035.
L'intrigue est comme toujours bien menée, et nous en apprenons un peu plus sur le personnage attachant de Rebecka.
[...]
Lien : https://aproposdelivres.word..
Commenter  J’apprécie          40
// livre audio reçu dans le cadre d'une masse critique // J'ai beaucoup aimé cette enquête policière! Les liens entre les personnages et leurs histoires sont complexes mais très bien gérés dans la narration. En revanche l'histoire peine à démarrer, j'ai eu un peu de mal au début! J'ai également moins aimé les attermoiements des personnages sur leur vie privée, ça prenait parfois beaucoup de place et j'ai soupiré plus dune fois mais sans que cela n'altère complément le plaisir de l'écoute.
Commenter  J’apprécie          20
Rebecka Martinsson est chargé d'enquêter sur un meurtre qui a eu lieu il y a plus de 50 ans. Lors de son enquête, les cadavres s'accumulent mais il n'y a pas de liens visibles entre ses différents meurtres. Rebecka va donc devoir faire preuve d'ingéniosité car en plus de cela, son chef n'est pas des plus tendres...

Découverte de cette autrice et premier roman suédois pour moi 😊 J'ai beaucoup aimé ce roman malgré quelques longueurs. L'audio fait plus de 20h d'écoute, il en faut des trajets jusqu'au travail pour le finir 😉
L'auteur nous plonge dans des meurtres qui s'entremêlent et il faut découvrir le rôle de chaque individu dans cette affaire.
La voix du narrateur est très agréable à entendre; elle est fluide et dynamique ce qui permet de rester attirés par les événements.
Petit bémol selon moi qui n'a rien à voir avec le narrateur ou l'auteur, les prénoms suédois ne ressemblant pas aux nôtres, je me suis souvent perdue dans les prénoms. Malgré ça, le roman est top et j'ai passé un très bon moment de lecture 😊

En bref, un très bon roman et une très belle découverte 😊
Commenter  J’apprécie          20
J'ai commencé à lire des thrillers nordiques avec Camillia Lackberg et j'ai adoré.
J'ai entamé la lecture "des crimes de nos pères" essentiellement en raison du bandeau vendeur.
Je n'ai pas été déçue, des les premières pages j'ai été happée dans cette histoire.

Je n'ai pas lu les 5 premiers livres de la saga du Rebecka Martinsson mais je ne me suis pas sentie perdue. Les personnages sont à la fois attachants et intriguant.
L'histoire des meurtres est complexe et introduit de nombreux seconds personnages. Peut-être un peu trop et trop de méandres dans cette affaire.
J'ai cependant envie de lire les autres livres de cette saga.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (627) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2886 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}