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3,82

sur 315 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dès les premières pages, une bataille rangée !
- L'action en est très bien décrite et on s'y croit
- Les dialogues sont au diapason de l'action, dans le bon tempo, sobres et efficaces

La narration est agréable et même surprenante quand elle alterne Saléon à la première personne et différents personnages à la troisième personne (en début de roman)
- Mais cette alternance ne brade pas les sentiments et réflexions des "troisième personne"
- Les descriptions restent brèves, quoi qu'un peu sur-jouées entre la première bataille et la rencontre avec la brume (pas très longtemps du coup)

Au court des chapitres, apparait qu'il y a finalement plusieurs héros, ou plutôt des personnages principaux mis en lumière, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs actes héroïques ou leurs faiblesses.

L'intrigue semble relativement simple, elle se solde cependant par une surprise,
- Après l'aboutissement de la quête il y a une suite
- Inattendue, éducative et sans doute normale, car vous le savez, dans la vraie vie tout ne se termine pas toujours bien !

Pour compléter l'histoire, l'enrichir, lui donner une consistance, des thèmes sociétaux apparaissent et reviennent par touches :
- La condition de la femme et ses difficultés à être acceptée comme égal de l'homme, dans un même métier (la guerre en l'occurrence) et pour une même compétence (plus grande compétence même)
- La pauvreté et la faim, laissées exister par un gouvernement, une classe supérieure désintéressée
Ou d'autres thème, sans doute encore à détailler :
- Les obligations de maturité d'un enfant de pouvoir
- La dure vie d'un soldat au quotidien
- L'éternel opposition science et religion
- Les risques de déstabilisation d'un équilibre précaire entre laisser le monde tel qu'il est & le modifier par la science (la magie ici)...vouloir le bien & faire le mal...
- Avec sur ces deux derniers points un clergé très obtus, mais pas tout à fait dans le faux…même si c'est pour de mauvaises raisons

En synthèse, tout cela fait un mélange sympathique et un roman qui se lit bien.
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Le premier roman de Thibaud Latil-Nicolas est aussi le premier d'une trilogie de romans de Fantasy. C'est une belle découverte, pour ma part même si à première vue, c'est un peu déconcertant.
Ce roman suit la vie de la neuvième armée (légion ?) qui termine une opération de pacification pour être immédiatement envoyée au nord du royaume où la Brume d'encre, infranchissable, semble s'étendre et avec elles, apparaissent des créatures de cauchemar. La neuvième et son chef par intérim, vont devoir se préparer à l'affrontement.
Déconcertant parce que le roman ne traite quasiment que de cet affrontement et de la vie quotidienne de ces soldats et de leurs alliés, notamment des cavalières amazones archères émérites. Il n'a pas d'intrigues secondaires, pas de digression. Juste cette intrigue linéaire et simple qui n'empêche pourtant pas des moments épiques, des combats homériques et un certain suspense. Une histoire linéaire sur 360 pages (en format poche) c'est jouable. Surtout que l'auteur a un style très alerte qui nous permet une lecture rapide et qui nous accroche aux personnages.
Les personnages, c'est la grande force de ce roman. On suit avec plaisir leur évolution, leurs joies, leurs peurs, leurs doutes. le système religieux et magique est plutôt bien vue et joue un vrai rôle dans le déroulement de l'intrigue et la description d'une époque mélange de fin d'empire romain et de fin du Moyen-âge (l'utilisation des bouches à feu) est plutôt intéressante. La création de l'univers manque quand même de volume, mais au vu de l'absence de sous-intrigues, c'est largement suffisant.
La fin est très prenante. Les 100 dernières pages, c'est pratiquement de l'action non-stop et si ce livre peut se lire pour lui-même, on a quand même envie de savoir ce que vont devenir les personnages survivants.
Une jolie surprise et un peu de fraîcheur pour un premier roman !
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Pour un premier roman, chapeau bas ! Il y a du niveau.
Il s'agit donc d'un récit d'Héroïc fantasy, un monde de soldats, de guerres, de mages et de monstres. La menace est immense et terrible, bestiale, elle n'offre aucun point de vue, et ce ne sont pas d'autres humains que l'on affronte. Nous sommes donc d'un seul parti : celui des hommes et femmes face à cette menace. Quelque part, cela facilite l'adhésion, de l'autre il manque peut-être cette ambiguïté des récits où l'on est aussi du côté d'un ennemi qu'on peut redouter, mais également admirer ou comprendre.
Les points de vue sont multiples. Les membres de la 9e compagnie tiennent la plupart des focales, ils sont très différents les uns des autres, avec leurs défauts et leur personnalité. Les femmes qu'elles sont guerrières ou mage sont des personnages forts qui ne déméritent pas.
L'écriture fait honneur à la langue française. L'argot est « recherché », les images sont belles, les associations de mots bien trouvées, cela crée une vraie culture locale et une proximité de rang. La qualité descriptive, les choix des mots de la narration montrent un travail somptueux. D'ailleurs, pour le côté héroïque, la magnificence renforce ce côté exceptionnel des exploits.
Il y a un côté « Gemmel » dans ce type d'ambiance, vous vous en doutez. Ce récit comporte quelques belles émotions, mais peut-être moins cette « intimité » et ce travail en diamant des sentiments qui fait vraiment chialer chez Gemmel. Pour un premier roman, Latil-Nicolas fait cependant un boulot narratif d'une rare qualité.
En bref, l'histoire est épique à souhait, le défi est rude, la 9e compagnie est sérieuse et ses membres ont tous leur personnalité, l'écriture est travaillée, les combats sont très nombreux pour ceux qui aiment l'action, et la lecture de Julien Chatelet est agréable si vous écoutez la version audio. C'est un bon divertissement et une aventure épique qui vaut le coup d'être lue.
Lien : https://andreadeslacsfantasy..
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Chevauche -Brumes est le premier tome d'une trilogie.
Cela commence fort. Il est difficile de lâcher ce livre tellement il est prenant. Il y a très peu de temps mort.
L'auteur sait nous tenir en haleine. Les personnages sont très bons. le style l'est tout autant.
Vraiment un très bon livre de fantasy.
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Quelle excellente lecture que voila.
J'avais déjà pas mal entendu parlé de ce nouvelle auteur découvert par les éditions mnémos et je comprend mieux pourquoi.
J'ai adoré ce premier tome que j'ai lu d'une traite.
L'histoire n'a rien de révolutionnaire mais le style simple et efficace ainsi que les personnages très attachants (malgré le caractère de certains) m'ont pleinement immergé dans l'univers du bleu royaume.
Les dialogues sont eux aussi excellent.
Je vais me jeter de ce pas sur le tome 2.
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Une brume étrange grandit au nord du Bleu-Royaume et des créatures peu ragoûtantes sont aperçues dans le secteur. Saléon et sa neuvième compagnie, des personnages hauts en couleurs et en même temps soudés comme jamais, sont chargés d'aller jeter un oeil à cette fâcheuse brume. La suite n'est que poursuites et revirements, la troupe du commandant n'est pas au bout de ses peines.

Prenant et bourré de scènes épiques, ce récit est un savant mélange d'action et de querelles politiciennes dans un royaume qui voit naître un mal nouveau.

Thibaud Latil-Nicolas convoque le lecteur dans une aventure fantastique où la magie, la guerre et les forces plus obscures entrent en scène. Une réussite ce premier opus. À suivre !
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Premier roman d'un jeune auteur français, Chevauche-brumes m'a surprise par la qualité de son écriture. Thibaud Latil-Nicolas dépeint un monde très proche de la fin du Moyen-Âge occidental, dans lequel on peut croiser des rois, des nobles, des chevaliers, des épées, des armures et même quelques armes à poudre.
Mais dans cet univers, il y a aussi la frontière nord du Bleu-Royaume. Délimitée par une brume aussi épaisse que mystérieuse, voilà quelques temps que ce phénomène inexpliqué se prend à se déplacer et à enfanter d'étranges créatures.

Les neuvième et dixième compagnies, bandes de soudards aux moeurs fort simples, mais liés par un indéfectible sentiment de loyauté, sont envoyées résoudre cette affaire, et éventuellement protéger la ville de Crevet, directement menacée.

Il y a un peu de Jaworski (pour la beauté du style et la richesse du vocabulaire) et un peu de Gemmell (pour les rebondissements et les scènes d'action) dans ce livre. Thibaud Latil-Nicolas sait très bien jongler avec les éléments essentiels à une bonne histoire : humour, horreur, action, suspense, révélation, tout est fait pour rendre les personnages particulièrement attachants. Ce n'est pas une mince affaire : c'est qu'ils sont nombreux, à la 9e. Mais ce roman polyphonique nous fera adopter leurs points de vue tour à tour, et voir leurs joies, leurs peines et leurs gaffes.

Parlant de la narration, j'ai été surprise par le choix de tous les faire parler à la troisième personne, sauf Saléon, commandant-remplaçant de la 9e, qui s'exprime à la première. C'est interpellant et rafraîchissant, ce héros en devient d'autant plus sympathique ; mais bien vite son POV est délaissé au profit des autres alors même que sa place devient centrale dans l'action. Un choix que je ne m'explique pas et que je trouve dommage.

Hormis ce détail, j'ai quelques petites choses à regretter : la présence de quelques longueurs aux alentours du milieu, le fait que les personnages se fassent très (trop ?) vite à l'horreur (les plus héroïques n'ont même pas l'air de craindre pour leur vie – et de fait, nous non plus nous n'avons plus peur de les voir mourir), et le discours féministe, qui m'a semblé mal amené et peu subtil (cela m'attriste de le compter dans les points négatifs parce que le propos est bon, mais il y avait un goût de "trop" et de "forcé", d'un peu maladroit qui pourrait rebuter certains).

Tout le reste est excellent : je n'ai pas vu venir les plot twists, j'ai adoré le système de magie et l'écriture (riche, mais moins lourde que celle de Jaworski), je me suis attachée aux personnages (qui ne se limitent pas à la 9e : on voyage aussi à la capitale, on complote avec les puissants, on découvre les ruelles d'Antinéa et on commence tout juste à faire connaissance avec les pays limitrophes) j'ai ri de l'humour et frémi devant ces créatures d'outre-tombe.

Qu'on soit amateur de fantasy historique, politique ou épique, cette trilogie réussit le tour de force de réunir suffisamment de qualité pour plaire à tout type de lectorat.
Thibaud Latil-Nicolas : un auteur à suivre.
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C'est avec beaucoup de curiosité que je me suis lancée dans le premier tome Chevauche-Brumes, où le lecteur plonge dans une ambiance médiévale pour suivre le quotidien d'une troupe de soldats constitués de héros modestes aux ambitions mesurées et de franches canailles.

Chargés d'une quête quasi sans espoir, notre troupe de chevaliers se met en route et nous fait découvrir le quotidien d'une campagne (intendance, gestion des bêtes...), tandis que les scènes de batailles minutieusement décrites s'accumulent ; les amateurs du genre seront ravis ! L'auteur ne lésine pas non plus sur le cadre politique de son intrigue en nous donnant un aperçu du royaumes où mages et religieux se déchirent sur des théories théologiques et philosophiques pour déterminer quelle utilisation faire de ses étranges et dangereux noeuds de pouvoir qui parsèment les territoires.

Chevauche-Brumes multiplie les personnages intéressants et propose au lecteur un récit agréable à lire et bien construit, avec force détails pour décrire les faits d'armes...au détriment des faits d'esprit. L'atmosphère pesante s'accentue au fur et à mesure du roman, et s'en ressent sur le lecteur ; la dark fantasy fonctionne ici à merveille mais ne m'a finalement pas laissé une impression très joyeuse de ma lecture. Chevauche-Brumes est sans nul doute un très bon bouquin du genre, mais qui manque un peu d'éclat à mon goût.
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En traînant dans les rayons de ma médiathèque, je tombe sur ce roman de fantasy dont le titre et l'auteur me sont totalement inconnus. Un coup d'oeil sur Babelio et sur la note globale des lecteurs me persuade de l'emprunter.


On peut dire que « Chevauche-Brumes » ne se distingue pas par son originalité. Son univers est extrêmement basique avec des personnages, une histoire et des enjeux déjà vus sous de nombreuses plumes. Pourtant, le principal dans ce genre de littérature n'est pas toujours de se démarquer mais de faire voyager le lecteur, de le faire rêver, de lui conter une histoire passionnante et passionnée. Et de ce côté, Thibaud Latil-Nicolas remplit bien sa mission. L'immersion au sein de cette compagnie militaire en lutte contre des forces obscures est totale. On se prend d'affection pour les différents personnages et on partage avec eux leurs peines, joies et douleurs. Ce livre fait la part belle à l'action, avec peu de temps morts et un rythme soutenu tant dans l'intrigue que dans le style même de l'écrivain. Justement, ma principale réserve vient de ce manque de temps que l'auteur s'accorde à la description de ses personnages et du monde qui les entoure, en premier lieu ses créatures aux contours flous.


Une très bonne lecture que je conseille aux amateurs du genre. Encore une fois, rien de nouveau sous le soleil de la fantasy mais « Chevauche-brumes » comprend l'essentiel de ce que l'on recherche dans ce type d'ouvrages.
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La première chose dont je souhaite parler sur ce roman c'est le point de vue adopté. On passe d'un point de vue personnel, celui du capitaine de la légion, à un point de vue omniscient. Au début, j'ai eu beaucoup de mal, devant reprendre la lecture de certains passages pour bien comprendre les événements. Mais une fois habituée, j'ai pris beaucoup de plaisir à ma lecture. le style est bon et très détaillé. On sent que l'auteur a travaillé et a à coeur de rendre les détails les plus fidèles possibles.
L'histoire est très prenante. On suit la neuvième compagnie qui sort d'une énième bataille. Ils sont affublés d'une nouvelle mission et doivent enquêter sur la brume. On suit alors cette troupe d'anti-héros dans leur enquête et au travers de nombreux dangers. J'ai beaucoup apprécié le fait que les révélations n'arrivent pas totalement à la fin du roman car elles permettent de recentrer l'attention du lecteur. L'auteur prend vraiment le temps d'exposer la situation et d'inclure les personnages dans les actions. Il arrive parfois que les premiers tomes mettent vite en place le contexte pour arriver le plus vite possible à l'histoire principale. Ici, ce n'est pas le cas et c'est vraiment intéressant. L'auteur prend le temps de nous exposer le contexte géopolitique et social. Et c'est nécessaire pour comprendre tous les enjeux.
Du côté des personnages, c'est une galerie assez drôle et folklorique. J'avoue ne pas avoir de grandes connaissances dans les grades militaires, donc j'ai eu un peu du mal à comprendre la hiérarchie du groupe. Comme il y a de nombreux personnages, j'ai parfois été perdue. Je ne savais plus qui parlait de qui ou qui était quoi. C'est le seul point un peu perturbant pour la lecture. Cependant, à la fin de mon édition, il y avait un récapitulatif des personnages bien pratique pour s'y retrouver ! J'ai apprécié le côté « cassé » des personnages. On sent qu'ils ont vécus énormément de choses et qu'ils ont tous du mal à réagir en fonction de certaines situations. Ils restent des humains avant tout avec leurs qualités et leurs défauts. C'est agréable dans un univers de fantasy d'avoir des personnages qui ne sont pas tout le temps héroïques ou plein d'espoir. Ici, ils expérimentent aussi bien la folie que la tristesse ou la bravoure. C'est une vraie réussite.
En conclusion, c'est un roman que j'ai apprécié. Je trouve qu'on pourrait presque terminer la saga à la fin de ce premier tome. On a envie de savoir la suite bien sûr, mais finalement, on se contenterait de ce qu'il s'est passé. C'est un livre agréable à lire et je me procurerai la suite avec plaisir.
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