AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 312 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le premier roman de Thibaud Latil-Nicolas est aussi le premier d'une trilogie de romans de Fantasy. C'est une belle découverte, pour ma part même si à première vue, c'est un peu déconcertant.
Ce roman suit la vie de la neuvième armée (légion ?) qui termine une opération de pacification pour être immédiatement envoyée au nord du royaume où la Brume d'encre, infranchissable, semble s'étendre et avec elles, apparaissent des créatures de cauchemar. La neuvième et son chef par intérim, vont devoir se préparer à l'affrontement.
Déconcertant parce que le roman ne traite quasiment que de cet affrontement et de la vie quotidienne de ces soldats et de leurs alliés, notamment des cavalières amazones archères émérites. Il n'a pas d'intrigues secondaires, pas de digression. Juste cette intrigue linéaire et simple qui n'empêche pourtant pas des moments épiques, des combats homériques et un certain suspense. Une histoire linéaire sur 360 pages (en format poche) c'est jouable. Surtout que l'auteur a un style très alerte qui nous permet une lecture rapide et qui nous accroche aux personnages.
Les personnages, c'est la grande force de ce roman. On suit avec plaisir leur évolution, leurs joies, leurs peurs, leurs doutes. le système religieux et magique est plutôt bien vue et joue un vrai rôle dans le déroulement de l'intrigue et la description d'une époque mélange de fin d'empire romain et de fin du Moyen-âge (l'utilisation des bouches à feu) est plutôt intéressante. La création de l'univers manque quand même de volume, mais au vu de l'absence de sous-intrigues, c'est largement suffisant.
La fin est très prenante. Les 100 dernières pages, c'est pratiquement de l'action non-stop et si ce livre peut se lire pour lui-même, on a quand même envie de savoir ce que vont devenir les personnages survivants.
Une jolie surprise et un peu de fraîcheur pour un premier roman !
Commenter  J’apprécie          661
Encore une belle découverte avec "Chevauche-Brumes" de Thibaud Latil-Nicolas que je découvre grâce aux lecteurs de Babélio !
Paradoxalement ce qui m'a plu en premier lieu c'est que le scénario n'est pas alambiqué, l'histoire est linéaire et il n'y a pas d'intrigue à proprement parler.
Nous commencerons et finirons l'histoire avec la neuvième compagnie, le Bleu-royaume est en guerre sur plusieurs fronts à ses frontières avec des fortunes diverses. A peine rentrée de campagne, la "neuvième" reçoit l'ordre de se diriger vers Crevet pour renforcer les défenses de la ville, la-bas le brouillard noir a progressé, et il cache de sombres créatures que l'on ne souhaite pas rencontrer...
Toutes proportions gardées, ça m'a beaucoup fait penser à du Gemmell, des guerriers bourrus et expérimentés, une franche camaraderie et un esprit de corps sans faille (ou presque), des combats, des combats et encore des combats que je qualifierais de bien chorégraphiés, on ne s'ennuie pas et c'est l'essentiel.
Les personnages sont attachants et plutôt bien travaillés bien qu'un peu stéréotypés, le scénario pas vraiment original et pourtant le tout est vraiment agréable et l'on ne voit pas la lecture passer.
Un roman assez court (257 pages) qui aurait gagné à être un peu plus travaillé, il s'agit du premier titre de l'auteur et j'ai hâte de découvrir la suite car le style est plaisant et ne peut que se bonifier ;)
Commenter  J’apprécie          660
Depuis 2018, le collectif des Indés de l'Imaginaire rassemblant trois maisons d'édition publie en début d'année le roman d'un jeune auteur qu'ils considèrent comme prometteurs : les pépites de l'imaginaire. Cette initiative a permis l'année dernière de mettre en avant les romans d'Isabelle Bauthian pour ActuSF (le très bon « Grish-mère »), de Patrick Moran pour Mnémos (« La Crécerelle ») et de Nicolas Texier pour Les Moutons Électriques (le moyen « Opération Sabines »). La sélection 2019 propose quant à elle deux nouveaux auteurs (le roman mis en avant par Les Moutons étant à nouveau signé Nicolas Texier), dont Thibaud Latil-Nicolas pour « Chevauche-brumes ». Outre une couverture particulièrement attrayante, l'oeuvre bénéficie depuis plusieurs semaines de critiques fort élogieuses (et méritées) de la part de la blogosphère : autant d'éléments qui sont venus titiller ma curiosité. le roman met en scène une troupe de soldats aguerris dépêchés après une campagne militaire victorieuse à la frontière nord du royaume. Nulle troupe ennemie en approche pourtant, mais plutôt un phénomène d'ordre surnaturel : la mystérieuse brume noire qui délimitait jusqu'à présent la fin du Bleu-Royaume s'est récemment mise à se mouvoir et, dans son ombre, sont apparues d'horribles créatures qui menacent les habitants. Voilà donc le capitaine de la neuvième compagnie et ses hommes en route pour Crevet, bourgade la plus au nord du royaume et donc principale cible de ces créatures de cauchemar. le pitch n'a en lui-même rien de bien original, mais les partis pris adoptés par l'auteur ainsi que la qualité de sa plume permettent au roman de se démarquer et de prendre une ampleur qu'on ne lui soupçonnait pas.

Pour son premier roman, Thibaud Latil-Nicolas met en scène un univers qui s'inspire pour une fois sans doute davantage de la Renaissance que du Moyen-âge. C'est notamment le cas en ce qui concerne l'armement, car si les combats à l'épée sont toujours d'actualité, nos guerriers n'hésitent également pas à faire parler la poudre. Pièces d'artillerie, haquebutes et pistolets à rouet sont ainsi autant d'armes utilisées par les soldats de la neuvième, ce qui donne à l'auteur (et aux personnages) une marge de manoeuvre supplémentaire lors des scènes de bataille. Cela permet également de renforcer le contraste avec les doryactes, cette unité de femmes guerrières excellant dans le maniement de l'arc et cavalières hors-paires qui évoquent évidemment les fameuses Amazones antiques. Toutes ces images et références permettent à l'auteur d'instaurer une ambiance assez sombre : on est loin de la Renaissance lumineuse où tout ne serait qu'art et jeux de cours, bien au contraire. C'est sale, sanglant, sans fioritures, et c'est cette atmosphère un peu lourde qui donne une grande partie de son charme au roman. La magie y est également présente sous la forme de « sources » (des courants magiques traversant le royaume) que les personnes dotées de pouvoirs sont capables d'exploiter avec plus ou moins de succès. Si les quelques éléments que nous transmet l'auteur à leur sujet permettent au lecteur de se retrouver, on peut toutefois regretter que leur fonctionnement ne soit pas davantage explicité car cela donne parfois l'impression (surtout à la fin) que les magiciens sont un peu capables de tout et n'importe quoi, sans réelle limite. Cela dit, la fin restant très ouverte et laissant supposer la parution d'une suite, cet aspect sera peut-être développé dans le ou les texte(s) qui suivront la sortie de ce roman.

Son décor est toutefois loin d'être le seul atout de « Chevauche-brumes » qui séduit aussi et surtout par la plume et le ton employé par l'auteur. Les soldats de la neuvième ont tous un parler plutôt fleuri, et leurs échanges pleins de gouaille permettent de donner une touche d'humour bienvenue qui vient contraster avec la noirceur du décor. Les répliques bien senties des personnages et leurs expressions pleines de mordants ne sont ainsi pas sans rappeler le ton employé par Jaworski dans « Gagner la guerre » et permettent de donner naissance à un esprit de camaraderie entre les hommes. Cette complicité ne tarde pas à se communiquer au lecteur qui ne peut qu'être sensible la mise en scène de ces amitiés bourrues mais sincères. Les guerriers de la neuvième ne sont pourtant pas des enfants de choeur mais, pour leurs frères d'arme, ils sont capables de faire preuve d'une solidarité et d'un courage qu'on ne soupçonnait parfois pas (l'auteur explique dans une interview s'être beaucoup inspiré de la Première Guerre mondiale et des liens tissés par les soldats dans les tranchées et cet aspect de sa documentation est particulièrement bien utilisé). Alors certes, on ne développe pas le même attachement pour tous les personnages : pour ma part j'ai adoré détester le personnage d'Esquiche-Poussière (dont l'une des répliques finales m'a fait exploser de rire), j'ai été touchée par l'amour de Belon pour ses bêtes, amusée par les beuveries de Cagna, Tirelire et les autres, et émue par l'affection paternelle de Quintaine pour Murtion. Outre celle des dialogues, on peut également saluer la qualité des scènes de combat qui sont souvent portées par un véritable souffle épique. Les batailles ne sont jamais brouillonnes, et certains affrontements ont un côté très cinématographique, au point qu'on se prend à parfois à repenser à des scènes du « Seigneur des anneaux » (la bataille du Gouffre de Helm, bien sûr, mais aussi le siège de Minas Tirith).

Mnémos ne s'est pas trompé en attribuant le qualificatif de « pépite » à « Chevauche-brumes » qui séduit à la fois par son écriture, son cadre non médiéval et ses personnages hauts-en-couleur, unis par une camaraderie communicative. Thibaud Latil-Nicolas s'en sort donc remarquablement bien (surtout pour un premier roman !), et c'est avec attention que je suivrais les prochaines parutions de cet auteur dont j'espère retrouver un jour l'univers et les personnages.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
Commenter  J’apprécie          403
Lorsque l'on a fini la lecture de la première page de cet ouvrage, on se retrouve en immersion total dans un moment épique, une terrible scène de bataille, l'acier se croise, le sang gicle, ça sent la poudre, bref tout ce que j'aime… C'est haletant, le lecteur est sous tension !

Au fil de ma lecture, je constate que l'auteur arrive – de façon brillante – à nous entrainer dans un univers riche où règnent intrigues politiques, guerrières et magiques ! On ne s'ennuie pas, on découvre des moeurs et des croyances particulières, on fait connaissance avec d'affreuses bêbêtes venues des ténèbres, on a envie de savoir si la quête des personnages va réussir… On devient à part entière un membre de cette lutte contre la brume.

Autre point fort de cet ouvrage, les personnages. L'auteur a modelé de façon assez particulière chacun des personnages que l'on rencontre… Ils ont tous leur caractère, leur franc-parler, ils ne manquent pas d'épaisseur et de réalisme ! Même si certains sont les pires des salopards, on s'accroche à eux et on n'a vraiment pas envie de les quitter lorsque la dernière page arrive – heureusement il y a un second tome !

Enfin, l'auteur glisse un peu de girl power ! Il démystifie la guerre, en réalité il nous montre que ce n'est pas une « chose d'homme » avec la présence de ces fameuses cavalières dignes des plus grandes amazones de notre histoire !

Je lis beaucoup moins de fantasy que mon binôme, mais là, je n'ai pas vu le temps passer. Il y a du sang, de la cruauté et un langage fleuri, et pourtant tout cela est fait en finesse. On en redemande !

Un gros coup de coeur qui m'a fait oublier le confinement !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
Commenter  J’apprécie          390
Les éditions Mnémos proposent à nouveau le premier roman d'un auteur jusqu'ici inconnu : Thibault Latil-Nicolas débarque dans le paysage éditorial de la fantasy française avec le roman Chevauche-brumes.

Il faut sauver le village Crevet
Le Bleu-Royaume est constitué de plusieurs principautés, mais surtout sur sa frontière septentrionale s'étend une vaste brume qui semble infranchissable et donc, régulièrement, émergent des créatures peu ragoutantes. Or, depuis quelques temps, ces apparitions se multiplient et ce sont des créatures maléfiques de plus en plus puissnates. Non loin de là, stationne une compagnie de légionnaires royaux dirigée par Saléon, pas encore capitaine, mais meneur de troupes depuis un petit moment déjà. Il est missionné par le roi (enfin le roi… l'enfant-roi et son régent, disons) pour défendre, au péril de sa vie s'il le faut, le village au plus près de la singularité, Crevet. C'est là que, semble-t-il, doit se jouer un affrontement dantesque qui a pour enjeu la survie du Bleu-Royaume.

Une gouaille à toute épreuve
Dans cette optique de combat survivaliste, Saléon peut compter sur ses « meilleurs » éléments Varago, L'Esquiche-Poussière, Franc-Caquet et consorts pour détendre l'atmosphère malgré les atrocités avec lesquels ils doivent croiser le fer. de la gouaille, une bonne réplique en plein combat, il y a de quoi passer de bons moments malgré les horreurs qui se trouvent dans le camp d'en-face. La solide équipe construite au sein de cette légion donne une dynamique intéressante entre les personnages qui sont tout de même assez nombreux pour un roman de cette longueur (300 pages qui se lisent assez vite). Aux côtés de ces bourlingueurs aguerris, nous nous retrouvons en bien belle compagnie : une escouade d'Amazones ultracompétitives adeptes de l'arc et du sabre, ainsi que quelques sorciers dont le pouvoir s'affirme de plus en plus, notamment chez le plus vieil adepte qui vient de créer le premier Collège de sorcellerie, chez son jeune novice qui découvre son pouvoir et enfin chez une sorcière-chercheuse qui enquête depuis quelques temps sur le mystère qui met tout le monde en branle. du beau monde donc, fourni car il y a du monde dans ce théâtre des opérations, où chacun a quelque chose à dire sur le récit, même si la parole n'est pas équitablement répartie.

Le style travaillé d'un auteur à suivre
Chevauche-brumes est un roman tout à fait tenu, qui se lit d'une traite, avec une quasi unité de lieu, de temps et d'action. L'intrigue peut sembler convenue, ou tout au moins classique, mais il est souvent important dans un premier roman, surtout avec un univers neuf, construit pour l'occasion, de miser sur une intrigue la plus capitale possible : là, le maintien même de ce monde va se décider, forcément cela pose l'enjeu. En contrepoint des atrocités qui déboulent face aux protagonistes, les dialogues ne sont pas légion, mais font souvent mouche avec des répliques chaloupées bien pensées. La narration, qui prend davantage de place (mais ce n'est pas un souci, prenons par exemple le style de Rachel Tanner qui est également très narratif, l'aspect épique et prenant yest incontestable pour autant). À l'appui de l'épopée narrée, Thibault Latil-Nicolas utilise un vocabulaire travaillé, notamment en termes d'équipement militaire et de techniques de combat où le lecteur peut sentir l'effort soutenu de la part de l'auteur pour utiliser une extrême variété de noms d'armes et de pièces d'armurerie. Quelques bémols peuvent être déceler dans la difficulté de décrire certaines créatures maléfiques, tant elles semblent puissantes, issues d'une magie particulièrement profonde et tenace. Pour autant, ce roman se lit avec envie jusqu'au bout et ce n'est qu'à la toute fin d'ailleurs, que l'auteur ouvre son récit sur un univers bien plus vaste que le lecteur aurait plaisir à arpenter

Chevauche-brumes est donc un roman tout à fait attrayant, nous faisant passer un excellent moment de lecture avec un fort goût de reviens-y !
Commenter  J’apprécie          350
Tout d'abord attiré par son titre original, "Chevauche-Brumes » a su m'emporter dans ce monde sombre et violent, infesté de monstres tous plus dangereux les uns que les autres. Un monde empli de magie, de scènes de guerre et de batailles épiques, que Thibaud Latil-Nicolas nous conte de manière forte agréable, avec le sens du verbe mais sans complications inutiles.

En effet, le texte est clair et concis, accessible aux acharnés comme aux novices de la Fantasy, tout en ayant ce petit plus qui fait qu'une écriture vous emporte et ne vous lâche plu. C'est pour ma part, un des gros points forts de ce roman.

Nous avons également les personnages qui sont intéressants dans leurs psychologie, chacun avec un vrai caractère, que nous les aimions ou pas, on ne peut pas passer au travers en pointant du doigt la construction des personnages car s'ils ont des défauts en tant que personnages, ils n'en ont pas dans leur construction.
Un autre genre de personnages est ici très important, le bestiaire, les monstres, ils sont nombreux, ultra violents, dangereux à souhait et originaux, à eux seuls, ils justifieraient l'achat du livre, tout simplement, je n'en dit pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise sur cet aspect là.

"Chevauche-Brumes" est une lecture qui m'a passionné, j'ai pris du temps pour le lire afin de bien me plonger dedans (en évitant de lire dans des moments ou je pouvais être déconcentré), et ce fût une bien belle expérience. J'espère sincèrement qu'un autre roman du genre verra le jour, tout droit sorti de l'esprit d'un auteur vraiment prometteur.

Sur le blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
Commenter  J’apprécie          180
Dans ce livre on suis une troupe de l'armée qui est chargée de défendre une ville assaillie par une étrange brume remplie de monstres. Cette brume en temps normal a toujours été cantonnée à la frontière du royaume, mais depuis quelques temps elle s'étend et est en train de submerger la plus grosse ville de la région limitrophe.

Sur le papier c'est une tache limite impossible. Certains monstres sont limite aussi gros que les murailles qui entourent la ville.

Mais voila qu'une mage locale a semble-t-il une solution. Elle pense que la brume est une ancienne magie oubliée, Un sort lancé il y a des centaines de générations par les anciens habitants de la zone. Peut être un sort de défense ou d'attaque d'une ville? Tout les humains concernés étant morts depuis, personne n'a jamais pu l'arrêter.
Le problème actuel est lié à la résurgence de la magie, dont les sources sont bien plus puissantes depuis quelques mois. du coup ça expliquerait que la tempête de brume soit elle aussi bien plus puissante qu'avant.

Une expédition est donc organisée avec le plus puissant mage du royaume pour tenter de découvrir la source de la brume et tenter de l'arrêter ...


Dans l'ensemble j'ai bien aimé même si ce n'est pas vraiment mon style de fantasy préférée.

Les hommes qu'on suis sont vraiment une bande de rustres qui parlent mal, sont bien sur pour la plupart sexistes etc ... En fait je retrouve l'ambiance de la Compagnie noire, avec des personnages pas très recommandables qui se jouent des tours entre eux. J'ai lu le premier tome de cette série il y a bien longtemps donc je ne saurais pas faire plus de rapprochement mais en tout cas c'était dans le style.

J'ai trouvé les personnages finalement assez attachants, même dans leur folie et leur caractères de cons. Ils m'ont souvent fait sourire avec leurs manières de se comporter les uns envers les autres.

Un autre point que j'ai bien apprécié est tout ce qui concerne la magie. Dans ce monde la magie est considéré comme une science. Elle est vraiment basée sur l'expérimentation, sur des règles bien précises qui doivent être respectée. Elle est d'ailleurs en conflit avec l'église qui trouve ça mauvais d'utiliser les "dons de dieu" et de tenter de décrypter leur fonctionnement au lieu d'avoir juste la foi. Les mages sont considérés comme des hérétiques à cause de ça.

J'ai trouvé marrant ce rapprochement, ça change de l'idée qu'on s'en fait normalement.

Après c'est vrai que les rebondissements de la fin sont assez classique dans le genre, ce livre ne révolutionnera rien. le principe général m'a fait aussi penser à L'arcane des Épées mais je ne développerais pas plus parce que ça va tout spoiler.

Dans l'ensemble c'était une petite lecture sympathique, rien qui me restera à l'esprit des années mais le tout se tient bien et j'ai passé un bon moment.


16/20
Lien : https://delivreenlivres.blog..
Commenter  J’apprécie          132
Dès les premières pages, une bataille rangée !
- L'action en est très bien décrite et on s'y croit
- Les dialogues sont au diapason de l'action, dans le bon tempo, sobres et efficaces

La narration est agréable et même surprenante quand elle alterne Saléon à la première personne et différents personnages à la troisième personne (en début de roman)
- Mais cette alternance ne brade pas les sentiments et réflexions des "troisième personne"
- Les descriptions restent brèves, quoi qu'un peu sur-jouées entre la première bataille et la rencontre avec la brume (pas très longtemps du coup)

Au court des chapitres, apparait qu'il y a finalement plusieurs héros, ou plutôt des personnages principaux mis en lumière, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs actes héroïques ou leurs faiblesses.

L'intrigue semble relativement simple, elle se solde cependant par une surprise,
- Après l'aboutissement de la quête il y a une suite
- Inattendue, éducative et sans doute normale, car vous le savez, dans la vraie vie tout ne se termine pas toujours bien !

Pour compléter l'histoire, l'enrichir, lui donner une consistance, des thèmes sociétaux apparaissent et reviennent par touches :
- La condition de la femme et ses difficultés à être acceptée comme égal de l'homme, dans un même métier (la guerre en l'occurrence) et pour une même compétence (plus grande compétence même)
- La pauvreté et la faim, laissées exister par un gouvernement, une classe supérieure désintéressée
Ou d'autres thème, sans doute encore à détailler :
- Les obligations de maturité d'un enfant de pouvoir
- La dure vie d'un soldat au quotidien
- L'éternel opposition science et religion
- Les risques de déstabilisation d'un équilibre précaire entre laisser le monde tel qu'il est & le modifier par la science (la magie ici)...vouloir le bien & faire le mal...
- Avec sur ces deux derniers points un clergé très obtus, mais pas tout à fait dans le faux…même si c'est pour de mauvaises raisons

En synthèse, tout cela fait un mélange sympathique et un roman qui se lit bien.
Commenter  J’apprécie          80
Au premier regard, "Chevauche-Brumes" se résume avant tout à un titre mystérieux et à une très belle couverture créée par Qistina Khalidah. J'aurais bien évidemment pu jeter un oeil du côté du long résumé plaqué en quatrième de couverture, mais à quoi bon prendre un risque inutile ?

Au nord de Bleu-Royaume, état central d'un monde imaginaire, se dresse une vaste étendue brumeuse. Pour autant que les autochtones le sachent, cette frontière atypique a toujours était là, sans que jamais personne n'osa s'y aventurer. Mais depuis peu, la brume semble se mouvoir et gagner du terrain. Pire ! Des créatures aussi violentes que monstrueuses s'en extirpent pour attaquer les régions limitrophes, tels des cauchemars incarnés. A peine rentrée d'une campagne contre des barbares, c'est à la neuvième compagnie que revient la périlleuse mission de se charger de cet épineux problème une bonne fois pour toute.

La première chose qui saute aux yeux après quelques chapitres, voire seulement quelques pages, c'est l'habile plume de Thibaud Latil-Nicolas. Son maniement de la langue est un plaisir : rehaussée d'un vocabulaire soutenu, elle n'est jamais forcée ou factice, mieux, elle est entrainante.

Côté récit, le rythme est tout aussi enlevé avec peu de temps morts. La trame se résume à la quête menée par la neuvième compagnie et l'auteur délaisse tout ce qui fait habituellement la fantasy à laquelle je suis habitué, c'est-à-dire se basant sur un world-building conséquent et détaillé. le point positif est que l'on sait vers quoi l'on va : une brume suffisamment intrigante pour que l'on s'attarde jusqu'à la dernière page. le point négatif est le sentiment d'un contexte un peu trop expédié. de plus, des détails qui seraient habituellement noyés au point de sembler anodins voire d'être oubliés sautent littéralement aux yeux comme les encensoirs.

Si je devais trouver un second point aussi positif que négatif, ce serait du côté des personnages. Autant la diversité permet de développer une dynamique intéressante et des échanges qui font mouche autant le nombre m'a submergé. Et comme la narration se déroule vite, j'ai pas eu le temps d'imprégner les rôles de tout le monde , surtout pour les éléments les plus secondaires de la neuvième compagnie et des doryactes.

Bref, un premier roman captivant, avec des défauts mineurs que des suites pourraient facilement corriger. Si la conclusion laisse entendre d'autres tomes, la carte abonde également dans ce sens. Car soit la carte est trop riche, soit le contexte trop pauvrement développé. En tout cas, je remercie Babelio et les éditions Mnémos pour m'avoir fait découvrir cette nouvelle plume prometteuse.

Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un livre découvert grâce à Babelio [Item Mystère]
Commenter  J’apprécie          70
Pour un premier roman, chapeau bas ! Il y a du niveau.
Il s'agit donc d'un récit d'Héroïc fantasy, un monde de soldats, de guerres, de mages et de monstres. La menace est immense et terrible, bestiale, elle n'offre aucun point de vue, et ce ne sont pas d'autres humains que l'on affronte. Nous sommes donc d'un seul parti : celui des hommes et femmes face à cette menace. Quelque part, cela facilite l'adhésion, de l'autre il manque peut-être cette ambiguïté des récits où l'on est aussi du côté d'un ennemi qu'on peut redouter, mais également admirer ou comprendre.
Les points de vue sont multiples. Les membres de la 9e compagnie tiennent la plupart des focales, ils sont très différents les uns des autres, avec leurs défauts et leur personnalité. Les femmes qu'elles sont guerrières ou mage sont des personnages forts qui ne déméritent pas.
L'écriture fait honneur à la langue française. L'argot est « recherché », les images sont belles, les associations de mots bien trouvées, cela crée une vraie culture locale et une proximité de rang. La qualité descriptive, les choix des mots de la narration montrent un travail somptueux. D'ailleurs, pour le côté héroïque, la magnificence renforce ce côté exceptionnel des exploits.
Il y a un côté « Gemmel » dans ce type d'ambiance, vous vous en doutez. Ce récit comporte quelques belles émotions, mais peut-être moins cette « intimité » et ce travail en diamant des sentiments qui fait vraiment chialer chez Gemmel. Pour un premier roman, Latil-Nicolas fait cependant un boulot narratif d'une rare qualité.
En bref, l'histoire est épique à souhait, le défi est rude, la 9e compagnie est sérieuse et ses membres ont tous leur personnalité, l'écriture est travaillée, les combats sont très nombreux pour ceux qui aiment l'action, et la lecture de Julien Chatelet est agréable si vous écoutez la version audio. C'est un bon divertissement et une aventure épique qui vaut le coup d'être lue.
Lien : https://andreadeslacsfantasy..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (712) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2508 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}