AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Chevauche-Brumes tome 1 sur 3
EAN : 9782354087098
320 pages
Mnémos (21/02/2019)
3.82/5   310 notes
Résumé :
Au nord du Bleu–Royaume, la frontière est marquée par une brume noire et impénétrable, haute comme une montagne. De mémoire d’homme, il en a toujours été ainsi. Mais depuis quelques lunes, le brouillard semble se déchirer. Tandis que ce voile enfle et reflue tel un ressac malsain, de violents éclairs strient ses flancs dans de gigantesques spasmes. La nuée enfante alors des créatures immondes qui ravagent les campagnes et menacent d’engloutir le royaume tout entier.... >Voir plus
Que lire après Chevauche-BrumesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (93) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 310 notes
Le premier roman de Thibaud Latil-Nicolas est aussi le premier d'une trilogie de romans de Fantasy. C'est une belle découverte, pour ma part même si à première vue, c'est un peu déconcertant.
Ce roman suit la vie de la neuvième armée (légion ?) qui termine une opération de pacification pour être immédiatement envoyée au nord du royaume où la Brume d'encre, infranchissable, semble s'étendre et avec elles, apparaissent des créatures de cauchemar. La neuvième et son chef par intérim, vont devoir se préparer à l'affrontement.
Déconcertant parce que le roman ne traite quasiment que de cet affrontement et de la vie quotidienne de ces soldats et de leurs alliés, notamment des cavalières amazones archères émérites. Il n'a pas d'intrigues secondaires, pas de digression. Juste cette intrigue linéaire et simple qui n'empêche pourtant pas des moments épiques, des combats homériques et un certain suspense. Une histoire linéaire sur 360 pages (en format poche) c'est jouable. Surtout que l'auteur a un style très alerte qui nous permet une lecture rapide et qui nous accroche aux personnages.
Les personnages, c'est la grande force de ce roman. On suit avec plaisir leur évolution, leurs joies, leurs peurs, leurs doutes. le système religieux et magique est plutôt bien vue et joue un vrai rôle dans le déroulement de l'intrigue et la description d'une époque mélange de fin d'empire romain et de fin du Moyen-âge (l'utilisation des bouches à feu) est plutôt intéressante. La création de l'univers manque quand même de volume, mais au vu de l'absence de sous-intrigues, c'est largement suffisant.
La fin est très prenante. Les 100 dernières pages, c'est pratiquement de l'action non-stop et si ce livre peut se lire pour lui-même, on a quand même envie de savoir ce que vont devenir les personnages survivants.
Une jolie surprise et un peu de fraîcheur pour un premier roman !
Commenter  J’apprécie          651
Encore une belle découverte avec "Chevauche-Brumes" de Thibaud Latil-Nicolas que je découvre grâce aux lecteurs de Babélio !
Paradoxalement ce qui m'a plu en premier lieu c'est que le scénario n'est pas alambiqué, l'histoire est linéaire et il n'y a pas d'intrigue à proprement parler.
Nous commencerons et finirons l'histoire avec la neuvième compagnie, le Bleu-royaume est en guerre sur plusieurs fronts à ses frontières avec des fortunes diverses. A peine rentrée de campagne, la "neuvième" reçoit l'ordre de se diriger vers Crevet pour renforcer les défenses de la ville, la-bas le brouillard noir a progressé, et il cache de sombres créatures que l'on ne souhaite pas rencontrer...
Toutes proportions gardées, ça m'a beaucoup fait penser à du Gemmell, des guerriers bourrus et expérimentés, une franche camaraderie et un esprit de corps sans faille (ou presque), des combats, des combats et encore des combats que je qualifierais de bien chorégraphiés, on ne s'ennuie pas et c'est l'essentiel.
Les personnages sont attachants et plutôt bien travaillés bien qu'un peu stéréotypés, le scénario pas vraiment original et pourtant le tout est vraiment agréable et l'on ne voit pas la lecture passer.
Un roman assez court (257 pages) qui aurait gagné à être un peu plus travaillé, il s'agit du premier titre de l'auteur et j'ai hâte de découvrir la suite car le style est plaisant et ne peut que se bonifier ;)
Commenter  J’apprécie          660
Le début d'une belle épopée ?

C'est le sentiment que me laisse la lecture de ce premier tome, dans lequel nous faisons connaissance avec cette fameuse compagnie et ses gaillards qui la garnissent.

Il y'a dans ce récit ce qui manquait à mes yeux aux Annales de la Compagnie Noire : une magie expliquée mais surtout structurée, un esprit de camaraderie qui transpire à chaque échange, mais aussi le goût du sang, de la sueur et le chant de l'acier, qui nous transporte dans la fournaise, au coeur du brasier et de la danse des armes : c'est tout ce que j'aime.

Les dialogues sont très plaisants et souvent teintés d'humour. L'auteur s'attache à développer une belle flopée de personnages, les plongeant pas seulement dans les affres de la Guerre mais aussi dans quelques situations cocasses. On s'attache à eux ...

Malgré tout, ce premier tome reste court : nous allons droit vers l'essentiel et ce tourbillon de brume qui libère quelques monstruosités. Il ne reste donc pas beaucoup de place pour les complots, les amourettes ou les manoeuvres politiques. La fin de ce premier tome laisse néanmoins augurer un changement radical dans ceux à venir, et c'est d'autant plus intéressant pour la suite.

Un grand big up à :
-Cette très belle carte qui nous permet de nous repérer ;
-la relation que tissent Quintaine et Danbline (c'était mal barré, mais tellement touchant !)
Commenter  J’apprécie          4913
Depuis 2018, le collectif des Indés de l'Imaginaire rassemblant trois maisons d'édition publie en début d'année le roman d'un jeune auteur qu'ils considèrent comme prometteurs : les pépites de l'imaginaire. Cette initiative a permis l'année dernière de mettre en avant les romans d'Isabelle Bauthian pour ActuSF (le très bon « Grish-mère »), de Patrick Moran pour Mnémos (« La Crécerelle ») et de Nicolas Texier pour Les Moutons Électriques (le moyen « Opération Sabines »). La sélection 2019 propose quant à elle deux nouveaux auteurs (le roman mis en avant par Les Moutons étant à nouveau signé Nicolas Texier), dont Thibaud Latil-Nicolas pour « Chevauche-brumes ». Outre une couverture particulièrement attrayante, l'oeuvre bénéficie depuis plusieurs semaines de critiques fort élogieuses (et méritées) de la part de la blogosphère : autant d'éléments qui sont venus titiller ma curiosité. le roman met en scène une troupe de soldats aguerris dépêchés après une campagne militaire victorieuse à la frontière nord du royaume. Nulle troupe ennemie en approche pourtant, mais plutôt un phénomène d'ordre surnaturel : la mystérieuse brume noire qui délimitait jusqu'à présent la fin du Bleu-Royaume s'est récemment mise à se mouvoir et, dans son ombre, sont apparues d'horribles créatures qui menacent les habitants. Voilà donc le capitaine de la neuvième compagnie et ses hommes en route pour Crevet, bourgade la plus au nord du royaume et donc principale cible de ces créatures de cauchemar. le pitch n'a en lui-même rien de bien original, mais les partis pris adoptés par l'auteur ainsi que la qualité de sa plume permettent au roman de se démarquer et de prendre une ampleur qu'on ne lui soupçonnait pas.

Pour son premier roman, Thibaud Latil-Nicolas met en scène un univers qui s'inspire pour une fois sans doute davantage de la Renaissance que du Moyen-âge. C'est notamment le cas en ce qui concerne l'armement, car si les combats à l'épée sont toujours d'actualité, nos guerriers n'hésitent également pas à faire parler la poudre. Pièces d'artillerie, haquebutes et pistolets à rouet sont ainsi autant d'armes utilisées par les soldats de la neuvième, ce qui donne à l'auteur (et aux personnages) une marge de manoeuvre supplémentaire lors des scènes de bataille. Cela permet également de renforcer le contraste avec les doryactes, cette unité de femmes guerrières excellant dans le maniement de l'arc et cavalières hors-paires qui évoquent évidemment les fameuses Amazones antiques. Toutes ces images et références permettent à l'auteur d'instaurer une ambiance assez sombre : on est loin de la Renaissance lumineuse où tout ne serait qu'art et jeux de cours, bien au contraire. C'est sale, sanglant, sans fioritures, et c'est cette atmosphère un peu lourde qui donne une grande partie de son charme au roman. La magie y est également présente sous la forme de « sources » (des courants magiques traversant le royaume) que les personnes dotées de pouvoirs sont capables d'exploiter avec plus ou moins de succès. Si les quelques éléments que nous transmet l'auteur à leur sujet permettent au lecteur de se retrouver, on peut toutefois regretter que leur fonctionnement ne soit pas davantage explicité car cela donne parfois l'impression (surtout à la fin) que les magiciens sont un peu capables de tout et n'importe quoi, sans réelle limite. Cela dit, la fin restant très ouverte et laissant supposer la parution d'une suite, cet aspect sera peut-être développé dans le ou les texte(s) qui suivront la sortie de ce roman.

Son décor est toutefois loin d'être le seul atout de « Chevauche-brumes » qui séduit aussi et surtout par la plume et le ton employé par l'auteur. Les soldats de la neuvième ont tous un parler plutôt fleuri, et leurs échanges pleins de gouaille permettent de donner une touche d'humour bienvenue qui vient contraster avec la noirceur du décor. Les répliques bien senties des personnages et leurs expressions pleines de mordants ne sont ainsi pas sans rappeler le ton employé par Jaworski dans « Gagner la guerre » et permettent de donner naissance à un esprit de camaraderie entre les hommes. Cette complicité ne tarde pas à se communiquer au lecteur qui ne peut qu'être sensible la mise en scène de ces amitiés bourrues mais sincères. Les guerriers de la neuvième ne sont pourtant pas des enfants de choeur mais, pour leurs frères d'arme, ils sont capables de faire preuve d'une solidarité et d'un courage qu'on ne soupçonnait parfois pas (l'auteur explique dans une interview s'être beaucoup inspiré de la Première Guerre mondiale et des liens tissés par les soldats dans les tranchées et cet aspect de sa documentation est particulièrement bien utilisé). Alors certes, on ne développe pas le même attachement pour tous les personnages : pour ma part j'ai adoré détester le personnage d'Esquiche-Poussière (dont l'une des répliques finales m'a fait exploser de rire), j'ai été touchée par l'amour de Belon pour ses bêtes, amusée par les beuveries de Cagna, Tirelire et les autres, et émue par l'affection paternelle de Quintaine pour Murtion. Outre celle des dialogues, on peut également saluer la qualité des scènes de combat qui sont souvent portées par un véritable souffle épique. Les batailles ne sont jamais brouillonnes, et certains affrontements ont un côté très cinématographique, au point qu'on se prend à parfois à repenser à des scènes du « Seigneur des anneaux » (la bataille du Gouffre de Helm, bien sûr, mais aussi le siège de Minas Tirith).

Mnémos ne s'est pas trompé en attribuant le qualificatif de « pépite » à « Chevauche-brumes » qui séduit à la fois par son écriture, son cadre non médiéval et ses personnages hauts-en-couleur, unis par une camaraderie communicative. Thibaud Latil-Nicolas s'en sort donc remarquablement bien (surtout pour un premier roman !), et c'est avec attention que je suivrais les prochaines parutions de cet auteur dont j'espère retrouver un jour l'univers et les personnages.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
Commenter  J’apprécie          403
Les éditions Mnémos proposent à nouveau le premier roman d'un auteur jusqu'ici inconnu : Thibault Latil-Nicolas débarque dans le paysage éditorial de la fantasy française avec le roman Chevauche-brumes.

Il faut sauver le village Crevet
Le Bleu-Royaume est constitué de plusieurs principautés, mais surtout sur sa frontière septentrionale s'étend une vaste brume qui semble infranchissable et donc, régulièrement, émergent des créatures peu ragoutantes. Or, depuis quelques temps, ces apparitions se multiplient et ce sont des créatures maléfiques de plus en plus puissnates. Non loin de là, stationne une compagnie de légionnaires royaux dirigée par Saléon, pas encore capitaine, mais meneur de troupes depuis un petit moment déjà. Il est missionné par le roi (enfin le roi… l'enfant-roi et son régent, disons) pour défendre, au péril de sa vie s'il le faut, le village au plus près de la singularité, Crevet. C'est là que, semble-t-il, doit se jouer un affrontement dantesque qui a pour enjeu la survie du Bleu-Royaume.

Une gouaille à toute épreuve
Dans cette optique de combat survivaliste, Saléon peut compter sur ses « meilleurs » éléments Varago, L'Esquiche-Poussière, Franc-Caquet et consorts pour détendre l'atmosphère malgré les atrocités avec lesquels ils doivent croiser le fer. de la gouaille, une bonne réplique en plein combat, il y a de quoi passer de bons moments malgré les horreurs qui se trouvent dans le camp d'en-face. La solide équipe construite au sein de cette légion donne une dynamique intéressante entre les personnages qui sont tout de même assez nombreux pour un roman de cette longueur (300 pages qui se lisent assez vite). Aux côtés de ces bourlingueurs aguerris, nous nous retrouvons en bien belle compagnie : une escouade d'Amazones ultracompétitives adeptes de l'arc et du sabre, ainsi que quelques sorciers dont le pouvoir s'affirme de plus en plus, notamment chez le plus vieil adepte qui vient de créer le premier Collège de sorcellerie, chez son jeune novice qui découvre son pouvoir et enfin chez une sorcière-chercheuse qui enquête depuis quelques temps sur le mystère qui met tout le monde en branle. du beau monde donc, fourni car il y a du monde dans ce théâtre des opérations, où chacun a quelque chose à dire sur le récit, même si la parole n'est pas équitablement répartie.

Le style travaillé d'un auteur à suivre
Chevauche-brumes est un roman tout à fait tenu, qui se lit d'une traite, avec une quasi unité de lieu, de temps et d'action. L'intrigue peut sembler convenue, ou tout au moins classique, mais il est souvent important dans un premier roman, surtout avec un univers neuf, construit pour l'occasion, de miser sur une intrigue la plus capitale possible : là, le maintien même de ce monde va se décider, forcément cela pose l'enjeu. En contrepoint des atrocités qui déboulent face aux protagonistes, les dialogues ne sont pas légion, mais font souvent mouche avec des répliques chaloupées bien pensées. La narration, qui prend davantage de place (mais ce n'est pas un souci, prenons par exemple le style de Rachel Tanner qui est également très narratif, l'aspect épique et prenant yest incontestable pour autant). À l'appui de l'épopée narrée, Thibault Latil-Nicolas utilise un vocabulaire travaillé, notamment en termes d'équipement militaire et de techniques de combat où le lecteur peut sentir l'effort soutenu de la part de l'auteur pour utiliser une extrême variété de noms d'armes et de pièces d'armurerie. Quelques bémols peuvent être déceler dans la difficulté de décrire certaines créatures maléfiques, tant elles semblent puissantes, issues d'une magie particulièrement profonde et tenace. Pour autant, ce roman se lit avec envie jusqu'au bout et ce n'est qu'à la toute fin d'ailleurs, que l'auteur ouvre son récit sur un univers bien plus vaste que le lecteur aurait plaisir à arpenter

Chevauche-brumes est donc un roman tout à fait attrayant, nous faisant passer un excellent moment de lecture avec un fort goût de reviens-y !
Commenter  J’apprécie          350


critiques presse (2)
SciFiUniverse
02 avril 2019
Chevauche-brumes est la dernière pépite dénichée par les éditions Mnémos. Fantasy sombre et épique, cette oeuvre, premier roman du prometteur Thibaud Latil-Nicolas, se dévore tant le rythme est soutenu et l'intrigue, pourtant simple, prenante. Cette brume effrayante d'où émergent des créatures innommables est l'enjeu de différentes factions dans un royaume au bord du gouffre. Partagez le quotidien sordide de la neuvième légion dans un combat mortel !
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Elbakin.net
07 mars 2019
Le roman aurait mérité d’être plus long, de s’intéresser un peu plus à la construction du Royaume et de ses systèmes. La magie, bien présente, mériterait également qu’on s’y attarde d’autant plus le rôle qu’elle joue dans le récit. C’est court, trop court. Mais on ne boude pas notre plaisir à la lecture. Thibaut Latil-Nicolas réussit son entrée dans la littérature de l’imaginaire et ce Chevauche-Brumes mérite bien son appellation.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
J’ai compris que s’élever au-dessus des siens ne se fait pas par l’exercice du pouvoir et l’usage de la violence, mais en apprenant à aimer les vicissitudes de son destin. Vous autres, fils des batailles, partez au combat en craignant d’être tués, blessés, perdus. Nous, femmes de Longemar, risquons la capture, la souillure, le rejet, le mépris de ceux qui pensent que le combat n’est qu’une affaire de muscles. Mais nous agissons de la sorte parce que nous voulons assumer les mêmes responsabilités que les vôtres et, de ce fait, obtenir les mêmes droits et la même reconnaissance. Nous ne voulons pas être celles qui pleurent et qui geignent quand on renverse sur la paille. Nous porterons le fer là où on nous le demandera, avec toute la vigueur nécessaire. Alors ne craignez pas que nous reculions devant quelques flocons de neige et les morsures de blizzard. Nous saurons tenir.
Commenter  J’apprécie          170
Le cadavre de l’arachnide gisait toujours en contrebas, trois de ses pattes sectionnées. Cela avait suffi à la faire dégringoler à bas des fortifications, mais elle était trop lourde pour être traînée jusqu’aux bûchers. Varago se remit de sa surprise et interrogea son camarade.
-Ça te dérange pas de passer tes soirées au-dessus de ce machin ?
-Bah…, philosopha Barbelin. En fait, ça m’arrange.
-Tu m’expliques ?
-Disons que ce genre de bestioles, personne n’en a jamais vu, et ça fouette sacrément le sang la première fois que tu tombes dessus.
-Pas qu’un peu. Alors, pourquoi tu restes là ?
-Ben, justement. Pour m’habituer à vivre avec des trucs moches.
-L’Esquiche te suffisait pas ?
-Avant si, mais maintenant qu’il s’est barré, faut que je le remplace.
Commenter  J’apprécie          190
La mort est ma compagne de toujours,
Sur les plaines de Tance et à l’assaut des tours,
Sur les champs de bataille survolés de corbeaux,
Parmi les corps lardés et les mailles en lambeaux.

Je vous vois, mes aînées, filles de la guerre,
Nobles centaures bardés sur vos coursiers de fer,
Dans mes songes et aux portes du froid caveau,
Le vent des cavalcades gonflant vos longs manteaux.

Laissez-moi me jeter sur les lances dressées.
Que la gloire me drape dans vos tuniques percées !
A moi, mes sœurs tombées ! Guidez mes horions !
Et que dans mon tabard naissent des constellations.
Commenter  J’apprécie          150
— Et voilà, Varag'. Te revois sur pied. Pas d'alcool, ce soir. Ni demain, d'ailleurs.
— Plaît-il ?
— Tu m'as entendu.
— Alors ça, c'est un comble. J'ai le droit de me battre et de cavaler sur tous les murs du fortin pour y déloger tout un bestiaire dégueulasse, mais vider une coupe, ça non ?
— C'est bien ça.
— Mais quelle vie de merde, pesta Varago en enfilant une chemise neuve avec des gestes précautionneux.
Du coin de l'œil, il vit Isore pénétrer dans le dispensaire et marcher dans sa direction. Il jugea opportun de changer de comportement et de la jouer grand seigneur accoutumé à la souffrance.
— Merci quand même, lança-t-il à Sidivion. Ça soulage, ton truc. C'est quoi ?
— Une solution à base d'affolia.
— Je connais cette odeur, insista Varago en feignant d'ignorer la mage. On ne s'en sert que pour les blessures ouvertes, non ? J'ai pas mal baroudé, ça m'étonnerait pas qu'on m'en ait déjà tartiné la couenne, une fois ou deux. C'est que j'en ai vu des choses à vous pétrifier la moëlle.
— C'est rarement employé comme onguent comme je le fais, l'éclaira Sidivion. C'est même la première fois que je l'utilise de cette manière.
— Ah ?
— D'habitude j'en fais des tisanes. Très efficace contre les maladies vénériennes.
— J'ai compris.
— Ça te remet un micheton d'équerre en moins d'une...
— Merci de vos bons soins, docteur, l'interrompit Varago avant de le congédier et de marcher vers la sortie.
Commenter  J’apprécie          41
Vous portez une lourde responsabilité, tous les deux. Vous, capitaine, devez me garantir que Crevet ne tombera pas et que ses habitants ne seront pas livrés en pâture aux bêtes de l’ombre. Quant à vous, Ozgar, si vous pouvez mettre un terme à ces horreurs, faites-le et ne vous préoccupez pas des gesticulations politiques et théologiques que cela engendrera, j’en fais mon affaire. Si le mal est aussi virulent que ce qu’en dit votre camarade, s’il menace de nous submerger, alors vous avez le devoir absolu de le combattre et de le vaincre.
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Thibaud Latil-Nicolas (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thibaud Latil-Nicolas
Lecture du début de Chevauche-Brumes de Thibaud Latil-Nicolas, pour le podcast Double Vie
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (704) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2489 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..