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3,5

sur 386 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lors de ma visite de l'exposition "Degas à l'Opéra" en octobre 2019, j'ai été fascinée et émue par La petite danseuse de 14 ans et j'ai eu du mal à m'en détacher; j'avais plusieurs fois admiré cette sculpture dans des livres mais c'était ma première rencontre avec elle. Camille Laurens semblait ressentir cette même fascination pour cette statue en cire de 1 mètre réalisée par Degas entre 1875 et 1880, représentant un petit rat de 14 ans de l'opéra Garnier, Marie van Goethem et j'ai donc voulu comprendre pourquoi.
Lorsqu'elle fut exposée en 1881 au Salon des Indépendants de Paris, ce fut un scandale; scandale à cause de la matière utilisée qui n'était pas noble comme le marbre ou le bronze, scandale à cause de ce que représentait à l'époque les petits rats dans l'inconscient collectif bourgeois (prostitution, luxure...), scandale à cause de la mine de Marie, au choix, vicieuse, effrontée, méprisante et du manque de grâce de la danseuse. Degas la ramènera chez lui et elle n'apparaîtra plus, jusqu'à ce qu'en 1917, après la mort de Degas, 22 bronzes en soient tirés.
J'ai apprécié de découvrir ou redécouvrir les moeurs de la fin du XIXème siècle, l'opéra Garnier et un Degas qui commençait à perdre la vue et faisait preuve, avec cette oeuvre, d'audace et d'anti-conformisme.
On sent toute la tendresse de Camille Laurens pour cette petite fille de 14 ans, miséreuse, supportant de longues heures de répétition à l'opéra et de pose dans l'atelier de Degas pour quelques sous, victime d'une époque où l'enfance n'était pas toujours une période bienheureuse.
Je regrette que cet essai se termine sur les recherches de Camille Laurens sur ses aïeules, la seule justification à cette digression assez longue étant que l'arrière grand-mère de Camille Laurens aurait pu rencontrer Marie; bien mince pour ces pages personnelles sans grand intérêt pour le thème du livre.
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Je pensais lire un roman en choisissant ce livre dont j'avais entendu parler. Alors forcément, j'ai été quelque peu déçue car il s'agit là plutôt d'un témoignage, d'une recherche très documentée de ce qu'a été la vie de ce "petit rat" qui posait beaucoup pour Degas en particulier.
On y découvre le quotidien de ces jeunes "danseuses" de l'Opéra au destin laborieux et Camille Laurens tente de retracer les raisons qui ont poussé le sculpteur à donner à cette jeune fille, une image éloignée de sa réalité physique. Elle nous dévoile aussi les dessous de la vie des artistes : rivalités, travail forcené, interprétations et messages sous-entendus.
J'ai beaucoup appris, J'ai été intéressée ....et plutôt sensible aux dernières pages qui rapprochent les émotions, les goûts et la famille de l'auteure à celle de la jeune Marie.
.... et
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Je n'avais pas les connaissances nécessaires pour apprécier cette lecture
Lien : http://matilda-hermione-et-m..
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Je ne connais pas très bien l'oeuvre de Degas, je sais juste que j'aime les ambiances qui se dégagent de ses tableaux mettant en scène des danseuses. Je les trouve plein de grâce et ils m'inspirent une sensation d'apaisement. du coup, lorsque j'ai croisé la couverture de ce livre j'ai été très intriguée puisque je ne savais pas qu'il s'était aussi adonné à la sculpture. J'ai eu la chance de découvrir ce livre par le biais de la plateforme Netgalley et les Editions Stock que je remercie.

"La Petite Danseuse" de Degas accompagne Camille Laurens depuis toujours. Et dans ce texte la romancière raconte : l'enfance de Marie van Goethem, d'origine belge, la grande soeur qui a fini cocotte, la petite soeur devenue professeur de danse, la mère morte dans l'enceinte même de l'Opéra de Paris. La danse et la prostitution. La révolution en art. Marie en sera, bien involontairement, un des modèles les plus décriés, elle qui fut traitée de "singe" au Salon des Indépendants en 1881. Comment osait-on faire du beau avec une enfant si laide ? Et quel rapport mystérieux Degas avait-il avec son sujet, lui qui garda la sculpture de cire dans son atelier tout au long de sa vie, sans jamais plus l'exposer ?

Je pensais découvrir une histoire romancée de cette petite danseuse, je pensais que Camille Laurens partirait de ce fait historique pour broder un peu autour de la vie de cette jeune fille et de l'artiste qui l'a immortalisée dans cette pose un peu improbable. Mais il n'en est rien. Non, l'auteure nous propose plutôt un essai autour de cette jeune fille et de cette statue qui résulte de sa rencontre avec Degas.

Je n'ai pas trouvé dans ce livre ce que j'en attendais au départ. Je dois bien avouer que sur le coup, j'étais un peu déçue. Mais au final, j'ai découvert un Paris un peu inconnu et des tranches de vie pas toujours roses. En effet, la petite danseuse s'avère être la fille cadette d'une famille pauvre venue de Belgique pour tenter sa chance en France. C'est parfois un peu glauque, on navigue souvent entre prostitution et autres joyeusetés.

J'ai été un peu choquée par ce que j'ai appris concernant les petits rats de l'Opéra. Très honnêtement, je pensais que leur existence était tout de même un peu plus dorée que ce que Camille Laurens nous dépeint. Comme quoi, on peut avoir une image totalement fausse d'une réalité. Mais je ne sais pas, l'Opéra et la danse, c'est un univers qui fait rêver.

Même si le récit est globalement intéressant, je me suis quand même ennuyée par moments. Certains passages sont assez longs, un peu fastidieux et n'ont pas su retenir mon attention. Je n'étais pas toujours pressée de reprendre le fil de mon livre. On suit l'auteure dans ses pérégrinations pour en apprendre un peu plus sur notre petite danseuse, elle nous fait partager son ressenti à propos de cette oeuvre ... Tout n'est pas fifou et tout ne plaira pas au lecteur de base tel que moi.

Un récit original qui ne séduira peut-être pas tous les publics ...
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Ce très beau livre pourrait s'appeler ainsi: l'envers du décor…
Les ballerines de cette époque avaient comme beaucoup de femmes en ces temps terribles une vie difficile et leur sort n'émouvait pas grand monde.
A lire pour tous les amateurs de ballet mais surtout du XIXème siècle, de la bourgeoisie et son hypocrisie et le milieu artistique qui le caractérisait.
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Tout le monde la connaît, l'a déjà admirée,mais sait-on que cette petite danseuse modèle d'Edgar Degas,était aussi petit rat de l'opéra?
Tout ça pour aider sa famille à vivre....
Camille Laurens a mis ses chaussons dans les siens pour essayer de faire vivre la fillette qui vivait derrière tout ça.
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