Je ne connais pas très bien l'oeuvre de Degas, je sais juste que j'aime les ambiances qui se dégagent de ses tableaux mettant en scène des danseuses. Je les trouve plein de grâce et ils m'inspirent une sensation d'apaisement. du coup, lorsque j'ai croisé la couverture de ce livre j'ai été très intriguée puisque je ne savais pas qu'il s'était aussi adonné à la sculpture. J'ai eu la chance de découvrir ce livre par le biais de la plateforme Netgalley et les Editions Stock que je remercie.
"La Petite Danseuse" de Degas accompagne
Camille Laurens depuis toujours. Et dans ce texte la romancière raconte : l'enfance de Marie van Goethem, d'origine belge, la grande soeur qui a fini cocotte, la petite soeur devenue professeur de danse, la mère morte dans l'enceinte même de l'
Opéra de Paris. La danse et la prostitution. La révolution en art. Marie en sera, bien involontairement, un des modèles les plus décriés, elle qui fut traitée de "singe" au Salon des Indépendants en 1881. Comment osait-on faire du beau avec une enfant si laide ? Et quel rapport mystérieux Degas avait-il avec son sujet, lui qui garda la sculpture de cire dans son atelier tout au long de sa vie, sans jamais plus l'exposer ?
Je pensais découvrir une histoire
romancée de cette petite danseuse, je pensais que
Camille Laurens partirait de ce fait historique pour broder un peu autour de la vie de cette jeune fille et de l'artiste qui l'a immortalisée dans cette pose un peu improbable. Mais il n'en est rien. Non, l'auteure nous propose plutôt un essai autour de cette jeune fille et de cette statue qui résulte de sa rencontre avec Degas.
Je n'ai pas trouvé dans ce livre ce que j'en attendais au départ. Je dois bien avouer que sur le coup, j'étais un peu déçue. Mais au final, j'ai découvert un Paris un peu inconnu et des tranches de vie pas toujours roses. En effet, la petite danseuse s'avère être la fille cadette d'une famille pauvre venue de Belgique pour tenter sa chance en France. C'est parfois un peu glauque, on navigue souvent entre prostitution et autres joyeusetés.
J'ai été un peu choquée par ce que j'ai appris concernant les petits rats de l'Opéra. Très honnêtement, je pensais que leur existence était tout de même un peu plus dorée que ce que
Camille Laurens nous dépeint. Comme quoi, on peut avoir une image totalement fausse d'une réalité. Mais je ne sais pas, l'Opéra et la danse, c'est un univers qui fait rêver.
Même si le récit est globalement intéressant, je me suis quand même ennuyée par moments. Certains passages sont assez longs, un peu fastidieux et n'ont pas su retenir mon attention. Je n'étais pas toujours pressée de reprendre le fil de mon livre. On suit l'auteure dans ses pérégrinations pour en apprendre un peu plus sur notre petite danseuse, elle nous fait partager son ressenti à propos de cette oeuvre ... Tout n'est pas fifou et tout ne plaira pas au lecteur de base tel que moi.
Un récit original qui ne séduira peut-être pas tous les publics ...