Dans les vestiaires

J'ai beaucoup aimé le concept de cette bande dessinée : un nouveau vestiaire, dans lequel nous retrouvons tout un groupe de garçons le jeudi après le cours de sport. L'auteur aborde ici le thème du harcèlement (au-delà de la thématique adolescente) et restitue avec beaucoup de justesse les relations de ces jeunes dans cet espace un peu particulier. Dès le départ, on comprend qui est le souffre-douleur, qui sont les mecs les plus cools, qui sont les intellos, etc., mais l'histoire fait petit à petit évoluer cette typologie...jusqu'au final glaçant. le dessin est lisse, les dialogues anodins, mais le tout donne une bd vraiment très réussie et un titre vraiment intéressant sur la harcèlement à l'école.

La vie d'un vestiaires de garçons au travers d'une classe de collège. assez dur mais très réel. Les élèves ne sont pas tendres entre eux et il y a toujours un souffre douleur.

Une bande dessinée qui en peu de mots racontent tout un monde de garçons. Dans les vestiaires, après la séance de sport, les garçons s'y retrouvent avec leurs préoccupations d'ados de leur âge : sexe, filles, enjeux de pouvoirs, fringues. Les dessins de l'auteur suggèrent ou montrent dans un huis clos ces jeunes en construction et qui parfois se détruisent en quelques mots ou actes. Mais tout n'est pas manichéen, la tête de turc change parfois de camp. Cependant, les clichés sont toujours les mêmes : grossophobie, taille du sexe, apparences sociales. Une réalité qui est certainement juste et injuste pour celui qui se retrouve dans une ou l'autre catégorie et qui subit la pression sociale.
Je retiendrais que l'art technique (le dessin) de l'auteur est de faire des focales sur des détails qui en disent beaucoup et qui changent le point de vue.

Les vestiaires sont des lieux clos où la loi de certains élèves règne.
Entre jeux stupides et compétitions humiliantes, Corentin fait face à un acharnement de plus en plus violent contre lui.
Jusqu'au jour où...

Dans les vestiaires est un récit sans concession qui pourra mettre mal à l'aise certains lecteurs.
Cependant, Timothée le Boucher y décrit avec justesse et sans aucune complaisance, les phénomènes qui amènent au harcèlement.

Sans forcement porter de jugement moral sur la victime, les témoins ou le harceleur, l'auteur montre avant tout la cruauté du monde adolescent.
Un monde où les phénomènes de groupe sont surpuissants et amènent souvent à des agissements stupides voire dramatiques.

Un monde qui, au final, est juste le prémisse de celui des adultes.

Chronique complète :
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Résumé : Nouvelle année scolaire, nouveaux vestiaires pour ce groupe de collégiens. Les murs ont été repeints, ils ont de nouveaux bancs et les douches ont été réaménagées. Mais ils font face à un problème majeur : leurs anciennes douches individuelles ont été remplacées par des douches communes. Quoi de pire à cet âge que de devoir se mettre nu face à ses pairs pour se doucher ? Après plusieurs semaines de refus, ils finissent peu à peu par braver leurs complexes et leur timidité. Mais les rivalités, elles, restent bien présentes, et empirent même. C'est tellement plus facile de s'attaquer aux autres pour éviter qu'on ne s'en prenne à toi. Mais attention, le vent de la popularité peut vite tourner.

Mon avis : Ce roman graphique est un huis clos sur l'adolescence, avec ses brimades, ses découvertes et ses injustices. Quoi de pire, en plein questionnement intérieur et avec le corps en perpétuel changement que de se retrouver confronté aux autres garçons, exposer ses complexes dans le plus simple appareil, d'être victime d'insultes et de moqueries ? Timothé le Boucher nous offre ici un roman graphique percutant, en s'intéressant à ce microcosme étrange de la vie scolaire, les Vestiaires. Harcèlement, violence. le pauvre Corentin, plus enrobé que les autres, en fait particulièrement les frais. J'ai eu beaucoup de peine pour lui, seul contre la meute, dans l'incapacité de se défendre. du moins, au début, car la dynamique du groupe va changer au fil des semaines.
Je m'attendais à une histoire "classique", comme une sorte de journal de bord, de tranche de vie, mais c'est sans compter le talent de l'auteur qui, comme à chaque fois, me surprend avec un final auquel on ne s'attend pas, et qui laisse un goût amer, un malaise profond, et beaucoup d'interrogations.

Dans cette bande-dessinée, Timothé le Boucher nous parle de harcèlement, de violence et de la sexualité qui commence à perturber les jeunes.
Le collège inaugure un nouveau vestiaire. Les locaux sont rénovés, les toilettes propres mais il y aussi des douches collectives qui vont être le noeud du problème de ce huis clos. Dans cet espace intimiste, les adolescents sont désinhibés et on assistera à la déclinaison de tout l'instinct primaire quand on est en meute face à une victime.
C'est une BD difficile qui nous confronte à la réalité de ce que peuvent vivre les adolescents dans leur établissement scolaire.
Cependant le style, le graphisme ne m'ont pas plu et du coup, je ne me suis pas attachée aux personnages. En outre, les adultes sont peu présents dans ce livre, j'aurais aimé qu'il y en ait au moins un qui intervienne car un enseignant ne laisse pas si longtemps ses élèves sans surveillance même si ce type de brutalité arrive malheureusement tous les jours à l'école.

J'aime beaucoup Timothé le Boucher, j'étais passé à côté de cette sortie il y a six ans, mais l'éditeur vient de le rééditer (avec une nouvelle couverture).

Ici, il est directement question de questions adolescentes. le lecteur assiste à un véritable huit clos puisque toute l'histoire se passe dans les vestiaires de sport (du lycée ou du collège, ce n'est pas précisé je crois).

Les vestiaires, c'est le lieu par excellence où se noue différents enjeux. Relations entre les garçons, mais aussi avec les filles, questions de virilité, de pudeur et de puberté. On y retrouve bien évidemment du harcèlement car ici plus qu'ailleurs, aucun adulte n'entre.

Cette histoire est vraiment super prenante ! Les personnages sont intéressants et réalistes. Bien que stéréotypés, on retrouve facilement les caractères des adolescents. le harcèlement est au centre du récit. le personnage sur le devant de la couverture est celui qui se fait harceler au début de l'histoire. La grossophobie n'est évidement pas bien loin. Mais petit-à-petit, au fil des événements et des révélations, les relations entre les personnages vont évoluer. Et c'est là que l'on comprend toute la complexité des mécanismes de harcèlement. Car en peu de temps, un harcelé peu devenir harceleur, un harceleur peut se trouver en difficulté...

Qui dit vestiaire dit aussi nudité. Au delà des moqueries, il est question de puberté, de masturbation, de poils... Un groupe de garçons trouve un moyen d'espionner les filles dans le vestiaires contigüe et cela amène de nouveaux éléments.

Le récit en lui-même fait que cette BD est vraiment intéressante pour tous : adultes, mais également collégiens et lycéens. Attention toutefois, il y a des scènes difficiles, des scènes de sexualité, et aussi des scènes de nu total. Pour ma part, et uniquement à cause de ces dessins, je ne la proposerai pas à mes collégiens. Dommage car les mécanisme du harcèlement sont vraiment intéressants. A proposer pourquoi pas aux collègues, par contre !
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J'avais eu un gros coup de coeur pour Ces jours qui disparaissent, que je conseille régulièrement autour de moi, et j'avais beaucoup aimé le Patient. Concernant celle-ci le charme a beaucoup moins opéré, je l'ai trouvé presque factuelle. C'est néanmoins un très bon ouvrage pour ouvrir le dialogue avec des lycéens autour du harcèlement scolaire, de ne pas se sentir à sa place de respecter les autres etc.
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Dans les vestiaires aborde le thème du harcèlement. C'est un huis-clos assez opressant. On découvre les différentes relations dominant-dominé dans ce groupe de garçon. Il parle également du rapport au corps à l'âge de l'adolescence.
C'est assez cruelle surtout la fin mais en maintenant il y a une part de vérité. Cela amène à réfléchir.

Les vestiaires de sport qu'on connaît tous et toutes bien, qu'on a connu à l'école ou au collège ou au lycée. Qu'on a tous plus ou moins mal vécu. le regard des autres est difficile, on n'aime pas être jugé… On veut donner une meilleure apparence du corps. Bref, cette BD nous emmène dans l'adolescence, les maladresses, les moqueries, les complexes physiques, les humiliations… Cette histoire traite de plusieurs sujets : l'adolescence, la nudité, des poils, la masturbation, le corps, la conscience de découvrir deux sexes différents… On assiste dans les vestiaires ce qui se passe entre garçons, et entre filles. Ce qu'ils font vraiment… On découvre plein de choses : la compétition de corps et de poils, le classement de beauté des filles, les bagarres, les paris, les groupes avec des meneurs et des suiveurs, mais aussi la prof de sport qui leur dit de se dépêcher et de partir mais qui ne voit pas tout ce qui se passe, les vengeances… Bref beaucoup de choses se passent dans les vestiaires.

Ca va très vite les histoires, qui tournent mal… Jusqu'à la fin de la BD, il y aura une conséquence très lourde… C'est assez dur, malsain, cruel car on est spectateur, voyeur des vestiaires qu'on a tous connus. Mais il y a aussi des bons moments qui se passent dans les vestiaires, des fou-rires, les confidences, le partage, la découverte… Cette BD est intime et cru qui nous fait ressentir des émotions fortes.

Les illustrations sont super, car les corps et l'expression du visage sont bien retranscrits. C'est à la fois réaliste, sensible et humain.

J'avais adoré les autres BD de l'auteur, mais cette BD est complètement différente, mais qui est une excellente idée pour lutter contre l'harcèlement physique. D'avoir un autre regard, et en tirer une leçon : accepter le regard des autres, ne pas juger autrui, on accepte notre corps comme il est.
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