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Alors que "Dans les vestiaires" est une réédition 2020 mais qu'il s'agit d'une ancienne oeuvre de Timothé le Boucher, je lis cette BD finalement après le patient et ceux qui disparaissent. L'auteur est toujours aussi fort pour créer des ambiances pesantes et cet atmosphère est exacerbé avec l'environnement huis-clos des vestiaires. A un âge où la pudeur et la puberté sont les seuls centres d'intérêt, les vestiaires des garçons emmagasinent un taux d'hormones qui amène à des scènes de moqueries, de violences, de harcèlements mais jusqu'à quel paroxysme allons-nous atteindre ? le problème dans cette BD est qu'elle retranscrit extrêmement bien l'univers mauvais mais elle n'en donne pas des solutions : la prof d'EPS qui entend et qui voit tout ... certains garçons qui réagissent peu ou qui suivent la bande. Trop de situations violentes et de personnages malsains qui vous emmènent vers la dernière scène.
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Quelle force dans cette bande dessinée ! le postulat de départ est très simple, il s'agit d'un huis clos dans le vestiaire des garçons. Chaque semaine, les mêmes garçons se retrouvent dans ce vestiaire tout neuf. Les douches communes vont les bousculer, les pousser à remettre en question leurs habitudes et la hiérarchie dans leur groupe.

La dynamique d'une classe est très réaliste, on ressent fortement la violence qu'il peut y avoir à ces âges de grands changements. Ce groupe d'ados est régit par des réglés simples, une hiérarchie très claire qui imposent à certains de se parler et à d'autres d'être mis de côté. La position de souffre-douleur de Corentin paraît inévitable, comme si il était impossible pour les adolescents de ne pas choisir une tête de turc.

Le dessin de Timothé le Boucher nous présente des adolescents aux physiques variés, des beaux mecs qui semblent avoir grandis avant les autres aux plus juvéniles. Les décors sont simples et plantent un décor un peu froid, comme peut l'être un équipement scolaire.

Super bonus : pour accompagner la sortie des Vestiaires, Timothé le Boucher a fait paraître directement en ligne une bd interactive qui reprend les personnages de la bd papier dans une histoire inédite.
Lien : https://calokilit.wordpress...
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Comme le titre l'indique c'est un huit clos que l'on découvre ici. Celui du vestiaire des garçons dans un collège où les douches sont collectives. Un vestiaire témoin de l'effervescence de ces jeunes ados tous différents et pourtant qui se ressemblent tellement, tant leurs désirs, leurs préoccupations sont similaires : Se comparer alors que leur corps est en pleine puberté, être pudique aussi par manque d'estime de soi, épier les filles par la grille de ventilation, éviter d'être le bouc-émissaire, appartenir à un groupe - si possible le plus cool...
Un lieu où l'autorité des adultes est quasi inexistante.
Timothé le Boucher pour renforcer le pouvoir de ce huit clos sur ces jeunes a choisit de flouter toutes les vignettes qui montrent les jeunes à l'extérieur de ce lieu. C'est plutôt malin.
Tout le long de ce récit à la fin abrupte, on assiste impuissant au harcèlement scolaire, à la violence, la bêtise dont ces jeunes font preuve, mais aussi à leur questionnement, leur mal être, leur empathie. C'est assez malaisant et douloureux. On retrouve beaucoup de situations où chacun peut se retrouver. Où peut être même des souvenirs peuvent nous traverser.
Comme pour les autre BD de cet artiste, je retrouve les traits simples, épurés et les couleurs pastels de son style que j'aime particulièrement.
Et comme pour ces autres BD, ses personnages me touchent d'autant que c'est un sujet qui est complètement d'actualité et qui malheureusement dans la vraie vie est sorti du cadre du vestiaire...

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Dans ces vestiaires pour garçons, se joue tout un système de rapports de force, où il apparaît évident de s'en prendre au plus faible pour se protéger soi-même de toute attaque.
Le principe de harcèlement est ici décrit avec beaucoup de réalisme, cela sonne terriblement juste. Je ne sais cependant pas trop quoi penser de cette BD, qui bouscule par sa violence, et dont on peut penser qu'elle atteint son objectif de dénonciation, mais qui ne propose pas d'issue, et peut ainsi laisser le jeune lecteur démuni. Enfin, mon questionnement concerne l'âge du public cible : je pensais en effet proposer cette BD à des collégiens mais je crains qu'ils soient un peu jeunes pour encaisser... Peut-être plus pour des lycéens...
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Le thème du harcèlement fait penser à une série chez Gulfstream avec par exemple "Mots rumeurs, mots cutter". L'approche ici est tout autre, c'est ça qui dérange un peu. Corentin se fait harceler car il est gros. Tout est prétexte pour se moquer de lui. Timothé le Boucher a choisi de placer son récit dans le vestiaire du sport qui vient d'être refait d'un collège. Les douches ne sont plus individuelles mais communes. Les ados appréhendent de se mettre nu les uns devant les autres. Ce huis clos nous montre la cruauté des relations, la violence, le besoin de conformisme et les troubles hormonaux. Ce petit espace met en exergue tous les enjeux au niveau de l'école et parfois à l'extérieur. Corentin veut se venger du leader des attaques qu'il subit. Une photo de Gauthier nu change la donne. C'est lui qui devient la cible des railleries et par conséquent, il est isolé des autres. L'hypocrisie n'a pas de limite. Les attaques deviennent de plus en plus violente jusqu'à un moment fatal. Pourquoi devoir en arriver là? Est-ce juste pour le côté dramatique?

Le bédéaste n'oublie pas de parler de cette idée de virilité mal placée. Il insiste très lourdement sur ça avec "on n'est pas des pédés". Les propos homophobes s'affirment comme une nécessité qu'ils sont des bonhommes avec leurs poils pubiens qui commencent à pousser et la voix qui mue. le besoin aussi de correspondre à une image de la beauté qui nécessite d'être mince. Donc la grossophobie est à proscrire. Une réalité très difficile qui souligne la présence de clichés jamais loin de la réalité. La tolérance, l'empathie disparaissent devant la culte de l'apparat. Ils s'affirment en matant dans le vestiaire des filles pour apercevoir leur corps en se masturbant comme des vieux pervers. Ils visionnent du porno gratuit en ligne et considèrent les filles comme des produits de consommation. Les ados mâles n'ont vraiment pas grand chose pour eux. Ils prouvent l'influence et l'identification des meneurs et des suiveurs. Personne n'est prêt à accepter les conséquences de leurs actions. Au niveau graphisme et couleurs, le style évoque bien entendu celui de Bastien Vives, expert aussi en retranscription en dépravation et en obscène. Les artistes arrivent à créer un malaise chez le lecteur qui ne le quitte pas vraiment l'ouvrage fermé. Un petit dossier pédagogique à la fin sur le harcèlement et ses dangers auraient été un plus.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Une bande dessinée qui se déroule intégralement dans le vestiaire des garçons dans un collège. Timothé le Boucher nous propose d'y suivre une classe de collégiens qui viennent se changer tous les jeudis pour leur cours de sport hebdomadaire. Amitiés, rivalités, jalousies, troubles de l'adolescence, c'est toute une mini-société adolescente qui s'offre au lecteur. Ça n'a l'air de rien dit comme ça, mais c'est très bien écrit et le dessin, simple mais efficace, sert parfaitement le récit.
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Cette année les vestiaires ont été refaits à neuf et la douche est désormais collective. Semaine après semaine, les garçons recréent dans cet espace scolaire mais hors du contrôle des adultes un microcosme où se jouent les rapports de domination entre les mecs cools, les intellos et le souffre douleur de la classe.

Difficile ici de résumer l'histoire de cette BD puisqu'il n'y en a pas à proprement parler. L'enjeu ici est le fonctionnement des relations entre des adolescents où les rapports de domination au sein d'un groupe et la masculinité toxique font des ravages. le souffre douleur prendra-t-il sa revanche sur le meneur de ses bourreaux ? Et si même les mecs cools avaient leurs complexes ? Timothé le Boucher explore cet âge où l'on essaie de trouver sa place par rapport aux autres, à l'effet de groupe; au harcèlement et aux effets néfastes d'une injonction à la virilité. le récit est dur et le dessin de Timothé le Boucher, aux traits froids, presque cliniques, accompagne à la perfection le propos de cette bd en huit-clos qui bouscule.
Lien : https://www.instagram.com/ma..
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Cadeau de Noël 2020.
J'ai mis du temps à l'ouvrir parce que je connais le sujet et je savais que la lecture ne serait pas drôle.

Je trouve le traitement du sujet vraiment trop superficiel.
Même si la description est presqu'une copie de ce que j'ai vécu ado,(tout à huis clos, personne qui ne se doute de rien) j'attendais plus de la part de l'auteur.

Du sérieux, du fond, de la psychologie... ou une issue?

Malgré tout, superbe lecture: les dessins et les couleurs sont vraiment adaptés au thème.
J'ai tout de suite eu envie de frapper la prof de sport et d'aider Corentin.

Je ne sais pas si je dois vous le conseiller, faites vous votre propre idée :)


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Merci à la masse critique Babelio et aux éditions La boîte à Bulles de m'avoir permis cette lecture.
J'ai été très perturbée à la lecture de ce roman, et je pense (avis que je me fais en m'appuyant sur la lecture de deux titres différents) que c'est l'un des buts recherchés par l'auteur. Il a une composition (graphique dans les vignettes ou au niveau de son arc narratif) qui dérange, qui vient vous chatouiller là où vous n'en avez pas forcément envie. Il vient soulever des réflexions dérangeantes. Alors, oui, je me répète! Mais c'est vraiment l'impression dominante!
Dans ce récit, nous suivons une classe de collégiens dans les vestiaires de sport, semaine après semaine. En effet, aucune scène ne se déroule ailleurs que dans cet espace clos, à l'abri des regards des adultes...
Le regard est uniquement porté sur les vestiaires des garçons afin d'observer leur comportement. Je suis pourtant habituée aux adolescents pour les côtoyer depuis quelques années dans ma sphère professionnelle, je sais à quel point ils peuvent être méchants les uns envers les autres mais je n'ai pu m'empêcher d'être choquée en découvrant les limites qu'ils repoussent toujours.
J'ai apprécié que l'auteur offre quelques pistes d'explication à ces violences, où elles prennent leurs origines.
Le point qui m'a le plus gênée concerne le cas de figure où le roman est lu par des adolescents car à aucun moment l'histoire ne propose une intervention adulte. Je reconnais que malheureusement c'est le reflet de bon nombre de situations réelles (ce qui offre un point très positif pour amener les adultes à changer leur veille à ce sujet) mais je trouve dommage de ne pas chercher à inciter les jeunes à se tourner davantage vers les personnes qui les encadrent au quotidien. Je pense que les situations de harcèlement sont en effet difficile à déceler pour le corps enseignant car les adolescents agissent justement quand ceux-là ont le dos tourné! Il faut donc encourager davantage les jeunes à OSER PARLER...
Je recommande très fortement cette lecture aux parents, à toutes les personnes travaillant avec des enfants. Je pense que c'est un ouvrage qui pourrait être travailler en classe, de manière accompagnée évidemment, notamment avec les 5è pour aborder la thématique de "La vie en groupe"!
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Une BD qui parle de harcèlement ça vous dit ?

Corentin est malmené par ses camarades à cause de son poids. Les vestiaires avec douches communes rajoutent des moqueries et les vengeances commencent.

J'ai d'abord été surprise de ces méchancetés gratuites et puis en y réfléchissant (mes années collège sont loin), j'ai compris que ça a toujours été comme ça malheureusement.

Le culte du corps parfait commence dès l'enfance pour les filles mais aussi pour les garçons. Tout ça engendre des complexes, le poids, les muscles, la taille des parties génitales, qui sont multipliés à l'adolescence. Je ne comprendrai jamais les douches communes.

Pour en revenir à la BD, la méchanceté va crescendo jusqu'à une haine que je ne pourrais définir tellement je la trouve inappropriée. Mais que se passe-t-il dans la tête des adolescents harceleurs pour en venir à une telle violence ?

Je pense que tout passe par l'éducation et l'apprentissage des enfants bien avant l'adolescence. Je parle aussi bien de l'éducation des parents que celle scolaire.

Un très beau message diffusé par cette BD.
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