Dans le domaine de la science-fiction, j'apprécie beaucoup
Ursula le Guin pour sa capacité à inventer des situations qui sont à la fois originales et terriblement familières sur le plan social. Ici, un petit groupe d'extra-terrestres se retrouve coincé sur une planète à la population nettement moins avancée technologiquement. Ils n'obtiennent la permission de survivre qu'à la condition d'abandonner tout ce qui était inconnu sur leur nouvelle demeure avant leur arrivée.
Les nouveaux venus semblent immunisés contre les maladies locales ; mais ils sont également incapables d'avoir des enfants. Pour perdurer malgré les guerres, pour espérer voir leur culture prospérer à nouveau, ils devront se lier avec les peuples locaux. Mais les préjugés ont la vie dure, et la méfiance mutuelle ne faiblit pas.
J'ai trouvé l'ambiance de ce roman assez déprimante : on assiste à la chute de deux peuples, qui pourraient se sauver l'un l'autre en se serrant une bonne fois la main, et qui semblent tout faire pour saborder la moindre occasion qui se présente. La fin ne m'a pas beaucoup convaincu non plus, j'ai l'impression de refermer le livre sans avoir eu un véritable point final à l'histoire. le roman est intéressant, mais pas inoubliable.