Les Mange-Rêve, tome 2 : La route du Nord

J'aime toujours autant le postulat de base de cette dystopie. Par contre, je termine avec un avis mitigé.

Les premiers 40% ne sont que poursuite, vécue côté fuyard, paysage enneigé, froid extrême, à une vitesse prodigieuse et pourtant… vécu comme long, plat, hormis les deux moments d'action et un moment de battement. Ces derniers sont intéressants et bien pensés mais les descriptions qui les séparent sont vraiment longues. Pas le genre de longueur qui alimentent un suspense ou qui font un pageturner, le genre de longueur qui donne envie de poser le livre dans l'espoir (vain) que la description sera passée toute seule quand on rouvrira le roman.

Le tout suivi de 45 pages… de la même poursuite, vécue côté poursuivant. Concept que j'adore ! Même si je sais ce qu'il va se passé, j'ai adoré voir comment ils en sont arrivés là. Leur haine grandissante alimente aussi le stress quand on reprend côté fuyard. J'ai envie de leur dire “vite, vite !” surtout que du coup on sait des choses que les gentils ignorent.

On est sur une poursuite, on devrait être sur quelque chose de haletant, qui ne nous laisse pas le temps de reprendre notre souffle. Or, ici, il y a des temps de “pauses”, des descriptions et des moments de réflexion narrative qui cassent le rythme et me coupent dans ma lancée. Je suis rarement aussi lente à lire un roman… (surtout une dystopie). L'aventure reste passionnante, tout comme la critique de notre société n'en est pas moins pertinente.

Je reste impatiente de découvrir la suite de cette aventure. L'intrigue est prenante et les personnages sont attachants. J'ai retrouvé cette sensation de narration à deux niveaux qui appuie le ressenti de Iwan, selon moi. le postulat utilisé (des politiques autoritaires, la chasse aux loisirs, etc.) est instructif par la critique du fonctionnement de notre société qu'il apporte.
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