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Critique de Unchatpassantparmileslivres


Agathe le Taillandier demande à des femmes célèbres d'écrire sur d'autres femmes célèbres et réunit leurs textes dans cet ouvrage en les présentant une à une. Car elle s'intéresse au rôle qu'un livre peut jouer dans une vie.

Dix-sept femmes signataires, parmi lesquelles Pénélope Bagieu, Alice Coffin, Marie Desplechin, Adèle Haenel, Titiou Lecoq, Assa Traoré, Alice Zeniter, Rebecca Zlotowski.
Seize autrices et un auteur choisis par elles, personnalités féministes du XVIIIème siècle à nos jours.
Chacune des signataires cite une oeuvre en particulier, expliquant pourquoi cette écrivain.e compte tant pour elle, quel rôle a été le sien dans sa construction, dans sa réalisation de femme, son impact dans sa vie toute entière. Et Laure Adler rédige la conclusion, incapable de choisir une autrice parmi tant qui l'ont marquée, se déclarant elle-même «femme-livre».

Ces oeuvres peuvent être un roman, une oeuvre pour la jeunesse, une BD, un essai, une autobiographie, un journal intime, une correspondance, un témoignage…
Toutes ces femmes portent haut l'étendard du féminisme, se revendiquent femmes autonomes, se frayant un chemin indépendamment des diktats de la société, aux commandes de leur propre vie, créant une émulation féministe autour d'elles et longtemps après elles.
Il y est question de joug patriarcal, de discriminations de race et de genre, de relations amoureuses hétéronormées, de misogynie et de viol, du droit à se réaliser indépendamment de son sexe ou de sa race, bref d'analyse des normes oppressives ; mais aussi de l'amour et du désir.

Si ce livre m'a tant touchée, s'il a résonné si profondément en moi, je crois que c'est parce que certains livres ont eu le pouvoir de changer ma vie, pour moi aussi.
Je pense notamment à Vipère au poing, lu à treize ans, lecture imposée par le professeur de Français, en classe de 4ème, choix courageux qui avait scandalisé la plupart des parents d'élèves ; ma mère et ma grand-mère, notamment, qui soutenaient mordicus qu'il fallait «toujours aimer et respecter ses parents, quoi qu'il arrive». C'est ce roman qui a donné le coup d'envoi à mon adolescence, car j'ai compris, à ce moment-là, que je ne partagerais pas toujours désormais les opinions de ma famille.
Je pense encore à la préface des Mémoires d'Hadrien, par Marguerite Yourcenar elle-même, qui a également orienté ma vie différemment, à l'aube de mes quarante ans, mais ceci est une autre histoire...
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