Bienvenue à Magnapole, dans la zone 3. le quartier le plus pauvre de cette ville tentaculaire. Une parmi tant d'autres dans ce qui était autrefois la Grèce. Depuis plusieurs années, et malgré l'insurrection d'une partie de sa population, le pays d'Aristote, d'Homère et des dieux de l'Olympe est désormais propriété de GoldTex, un grand groupe international.
C'est ici que vit Zem Spaak, un flic. Un “chien” comme on les appelle. Lui qui, autrefois, manifestait pour sa belle Athènes est désormais de l'autre côté de la barrière. Et en charge d'élucider une sombre histoire de meurtre.
Voici le décor dans lequel Laurent Gaudé nous plonge pour son 11ème roman "Chien 51" paru cet été aux éditions Actes Sud. Dans ce nouvel épisode du podcast l'Infusion, l'auteur se confie à la journaliste Agathe le Taillandier sur son processus d'écriture.
Il revient notamment sur l'impact des confinements successifs dans la création de son univers fictif et sur le choix de la Grèce, pays mystique, comme point d'ancrage de son intrigue. le lauréat du prix Goncourt 2004 partage également sa vision de l'écriture et de son processus, des différences entre les supports, lui qui écrit également pour le théâtre, et livre ses impressions et difficultés rencontrées lors de la rédaction de Chien 51. le premier de ces ouvrages s'inspirant non seulement du polar, mais également de la dystopie, deux genres nouveaux et pleins de défis. Enfin, lui et Agathe reviennent sur des notions au coeur de son livre : le passé, le futur, la nostalgie et le respect de ses valeurs.
Une infusion riche en questionnements et en enseignements à dévorer sans plus attendre.
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Agathe Le Taillandier
Agathe Le tallandier (Autre)/5 31 notes
Agathe Le tallandier (Autre)/5 31 notes
Résumé :
Un livre peut changer une vie.
Romancières, artistes, intellectuelles... Ces figures emblématiques du féminisme ont accepté de confier ici le livre qui les a transformées. La langue est sans détour, leur sincérité, absolue. Avec elles, on relit les incontournables, on découvre des textes méconnus, on se forge en chemin.
Voici, racontées par elles : Virginie Despentes, Audre Lorde, Ysiaka Anam, Nnedi Okorafor, Simone de Beauvoir, Fanny R... >Voir plus
Romancières, artistes, intellectuelles... Ces figures emblématiques du féminisme ont accepté de confier ici le livre qui les a transformées. La langue est sans détour, leur sincérité, absolue. Avec elles, on relit les incontournables, on découvre des textes méconnus, on se forge en chemin.
Voici, racontées par elles : Virginie Despentes, Audre Lorde, Ysiaka Anam, Nnedi Okorafor, Simone de Beauvoir, Fanny R... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7)
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Agathe le Taillandier demande à des femmes célèbres d'écrire sur d'autres femmes célèbres et réunit leurs textes dans cet ouvrage en les présentant une à une. Car elle s'intéresse au rôle qu'un livre peut jouer dans une vie.
Dix-sept femmes signataires, parmi lesquelles Pénélope Bagieu, Alice Coffin, Marie Desplechin, Adèle Haenel, Titiou Lecoq, Assa Traoré, Alice Zeniter, Rebecca Zlotowski.
Seize autrices et un auteur choisis par elles, personnalités féministes du XVIIIème siècle à nos jours.
Chacune des signataires cite une oeuvre en particulier, expliquant pourquoi cette écrivain.e compte tant pour elle, quel rôle a été le sien dans sa construction, dans sa réalisation de femme, son impact dans sa vie toute entière. Et Laure Adler rédige la conclusion, incapable de choisir une autrice parmi tant qui l'ont marquée, se déclarant elle-même «femme-livre».
Ces oeuvres peuvent être un roman, une oeuvre pour la jeunesse, une BD, un essai, une autobiographie, un journal intime, une correspondance, un témoignage…
Toutes ces femmes portent haut l'étendard du féminisme, se revendiquent femmes autonomes, se frayant un chemin indépendamment des diktats de la société, aux commandes de leur propre vie, créant une émulation féministe autour d'elles et longtemps après elles.
Il y est question de joug patriarcal, de discriminations de race et de genre, de relations amoureuses hétéronormées, de misogynie et de viol, du droit à se réaliser indépendamment de son sexe ou de sa race, bref d'analyse des normes oppressives ; mais aussi de l'amour et du désir.
Si ce livre m'a tant touchée, s'il a résonné si profondément en moi, je crois que c'est parce que certains livres ont eu le pouvoir de changer ma vie, pour moi aussi.
Je pense notamment à Vipère au poing, lu à treize ans, lecture imposée par le professeur de Français, en classe de 4ème, choix courageux qui avait scandalisé la plupart des parents d'élèves ; ma mère et ma grand-mère, notamment, qui soutenaient mordicus qu'il fallait «toujours aimer et respecter ses parents, quoi qu'il arrive». C'est ce roman qui a donné le coup d'envoi à mon adolescence, car j'ai compris, à ce moment-là, que je ne partagerais pas toujours désormais les opinions de ma famille.
Je pense encore à la préface des Mémoires d'Hadrien, par Marguerite Yourcenar elle-même, qui a également orienté ma vie différemment, à l'aube de mes quarante ans, mais ceci est une autre histoire...
Dix-sept femmes signataires, parmi lesquelles Pénélope Bagieu, Alice Coffin, Marie Desplechin, Adèle Haenel, Titiou Lecoq, Assa Traoré, Alice Zeniter, Rebecca Zlotowski.
Seize autrices et un auteur choisis par elles, personnalités féministes du XVIIIème siècle à nos jours.
Chacune des signataires cite une oeuvre en particulier, expliquant pourquoi cette écrivain.e compte tant pour elle, quel rôle a été le sien dans sa construction, dans sa réalisation de femme, son impact dans sa vie toute entière. Et Laure Adler rédige la conclusion, incapable de choisir une autrice parmi tant qui l'ont marquée, se déclarant elle-même «femme-livre».
Ces oeuvres peuvent être un roman, une oeuvre pour la jeunesse, une BD, un essai, une autobiographie, un journal intime, une correspondance, un témoignage…
Toutes ces femmes portent haut l'étendard du féminisme, se revendiquent femmes autonomes, se frayant un chemin indépendamment des diktats de la société, aux commandes de leur propre vie, créant une émulation féministe autour d'elles et longtemps après elles.
Il y est question de joug patriarcal, de discriminations de race et de genre, de relations amoureuses hétéronormées, de misogynie et de viol, du droit à se réaliser indépendamment de son sexe ou de sa race, bref d'analyse des normes oppressives ; mais aussi de l'amour et du désir.
Si ce livre m'a tant touchée, s'il a résonné si profondément en moi, je crois que c'est parce que certains livres ont eu le pouvoir de changer ma vie, pour moi aussi.
Je pense notamment à Vipère au poing, lu à treize ans, lecture imposée par le professeur de Français, en classe de 4ème, choix courageux qui avait scandalisé la plupart des parents d'élèves ; ma mère et ma grand-mère, notamment, qui soutenaient mordicus qu'il fallait «toujours aimer et respecter ses parents, quoi qu'il arrive». C'est ce roman qui a donné le coup d'envoi à mon adolescence, car j'ai compris, à ce moment-là, que je ne partagerais pas toujours désormais les opinions de ma famille.
Je pense encore à la préface des Mémoires d'Hadrien, par Marguerite Yourcenar elle-même, qui a également orienté ma vie différemment, à l'aube de mes quarante ans, mais ceci est une autre histoire...
Recueil de textes dans lequel différentes personnalités féminines présentent les lectures d'autrices qui les ont marquées et construites.
J'ai beaucoup apprécié la diversité des personnalités choisies ainsi que la diversité de leurs choix (autant en terme d'époque que de genre littéraire que d'univers et thématiques abordées, passant de la théorie contemporaine ou plus ancienne à l'uchronie à la BD etc.).
Cette diversité de personnalités entraîne une diversité de tons qui rend la lecture dynamique et offre un panorama éclectique et passionnant de la "construction" de femmes.
Je pense qu'à peu près tous les bouquins proposés m'ont rendue très curieuse de les découvrir... Objectif de l'ouvrage pleinement atteint chez moi. MERCI !
J'ai beaucoup apprécié la diversité des personnalités choisies ainsi que la diversité de leurs choix (autant en terme d'époque que de genre littéraire que d'univers et thématiques abordées, passant de la théorie contemporaine ou plus ancienne à l'uchronie à la BD etc.).
Cette diversité de personnalités entraîne une diversité de tons qui rend la lecture dynamique et offre un panorama éclectique et passionnant de la "construction" de femmes.
Je pense qu'à peu près tous les bouquins proposés m'ont rendue très curieuse de les découvrir... Objectif de l'ouvrage pleinement atteint chez moi. MERCI !
Journaliste et professeure de lettres, Agathe le Taillandier anime un podcast littéraire hebdomadaire, le Book club. Dans ce recueil, elle propose à 18 femmes connues pour leur engagement de parler d'un livre ou d'une autrice qui ont marqué leur conscience féministe.
Le résultat est passionnant, stimulant et ouvre de nouvelles perspectives ! On y retrouve des figures littéraires classiques et connues, d'autres dont on découvre avec surprise l'existence.
L'ouvrage présente aussi bien des journaux intimes, des romans graphiques, que des romans ou essais. La perspective est celle d'un féminisme intersectionnel qui aborde toutes les dimensions de l'oppression : racisme, sensibilité sexuelle, classes sociales...
La présentation très personnelle, intime, par le biais du témoignage de chacune des 18 femmes invitées à contribuer, est souvent émouvante. le livre se clôt sur un beau texte de Laure Adler sur son rapport à la lecture qui m'a beaucoup touchée. La lecture : par où la conscience, le courage, la révolte, la sororité, nous sont partagées.
Un livre par et pour les bibliophiles jamais rassasié.es
Le résultat est passionnant, stimulant et ouvre de nouvelles perspectives ! On y retrouve des figures littéraires classiques et connues, d'autres dont on découvre avec surprise l'existence.
L'ouvrage présente aussi bien des journaux intimes, des romans graphiques, que des romans ou essais. La perspective est celle d'un féminisme intersectionnel qui aborde toutes les dimensions de l'oppression : racisme, sensibilité sexuelle, classes sociales...
La présentation très personnelle, intime, par le biais du témoignage de chacune des 18 femmes invitées à contribuer, est souvent émouvante. le livre se clôt sur un beau texte de Laure Adler sur son rapport à la lecture qui m'a beaucoup touchée. La lecture : par où la conscience, le courage, la révolte, la sororité, nous sont partagées.
Un livre par et pour les bibliophiles jamais rassasié.es
Un condensé de livres féministes de femmes par les femmes fait de cette essai une lecture où la sororité prime et où tous les sujets sont traités sans tabou ni faux semblants.
Il peut être lu d'une traite ou par passage selon les thématiques. Ce qui ressort de cette lecture est que faire front et oser dire/écrire les choses peut être salvateur mais aussi profiter à tous-tes. Inspiré d'un podcast de qualité que je recommande pour la richesses et le travail fouillé des sujets traités (Book Club de Louie Media).
Pour résumé, cet ouvrage est à mettre dans toutes les bibliographies pour ceux qui s'intéressent au sujet du féminisme
Il peut être lu d'une traite ou par passage selon les thématiques. Ce qui ressort de cette lecture est que faire front et oser dire/écrire les choses peut être salvateur mais aussi profiter à tous-tes. Inspiré d'un podcast de qualité que je recommande pour la richesses et le travail fouillé des sujets traités (Book Club de Louie Media).
Pour résumé, cet ouvrage est à mettre dans toutes les bibliographies pour ceux qui s'intéressent au sujet du féminisme
Cet essai présente une critique littéraire pertinente sur différents livres écrits par des féministes. Les commentaires de lecture sont rédigés par d'autres femmes sous la houlette d'Agathe le Talandier qui nous propose un fil rouge entre tout ces choix de livres qui ont interpellés ces femmes.
A travers cette oeuvre, elles abordent des thèmes comme l'amour, le corps, le désir, le viol, la vie, la mort. C'est très agréable à lire avec une présentation qui détonne par des passages en caractères gras et plus gros.
A travers cette oeuvre, elles abordent des thèmes comme l'amour, le corps, le désir, le viol, la vie, la mort. C'est très agréable à lire avec une présentation qui détonne par des passages en caractères gras et plus gros.
Citations et extraits (77)
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On ne peut pas se défaire du joug du patriarcat dans se rendre compte qu'il s'agit d'une maladie qui nous ronge dès lors qu'on cesse de la nourrir. Personne ne peut nous sortir d'une vision du monde où on nous enseigne à être moins puissantes qu'on ne l'est. Onyesonwu nous montre que le premier pas de cette quête se fait seule. Une fois qu'on a trouvé son chemin, faciliter ce glissement chez les autres relève de notre responsabilité, sans rien leur imposer.
"Nobody's free until everybody's free" Fannie Lou Hamer
"Nobody's free until everybody's free" Fannie Lou Hamer
Les livres que j’ai lus se sont inscrits dans ma chair, sur ma peau, dans ma mémoire comme une sorte de tatouage, palimpseste illisible tant il possède de couches successives
Je dis même que la reforme d'un peuple doit commencer par les femmes, et que le législateur n'aura fait rien d'utile et de permanent s'il ne les rend garantes de la construction nouvelle.
Nous pourrons nous voir les unes les autres quand nous commencerons à nous voir nous mêmes ; nous nous verrons nous mêmes quand nous nous verrons les une les autres, sans se pousser en avant, sans se mépriser, sans récriminations, mais avec patience et compréhension quand nous n'y arrivons pas complètement, avec reconnaissance et valorisation quand nous y arrivons.
Nous les femmes portons l'humanité. Mais ce sont les femmes aussi hélas qui en explorent le plus souvent les limites. Quand les hommes se déchirent, les femmes sont le terrain de leur souffrances. J'écris les hommes mais je pense à nos hommes. Ceux que nous aimons, ceux que nous enfantons.
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Les emmerdeuses de la littérature
Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?
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