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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman écrit comme une pièce de théâtre ; en 5 actes avec comme personnages principaux, Théo, Pierre Moulins , Marco Minotti . Théo est incarcéré dans le pénitencier de Pier Bruegel, pour avoir causé la mort accidentelle, d'une jeune femme, lui qui conduisait sous l'emprise de l'alcool Pierre Moulins est le mari de la victime. Un être pervers,haineux,assoiffé de vengeance ; harcèle Theo, lui demandant de répéter et répéter sans cesse, les circonstances de l'accident, un personnage qui dégagede l'empathie, lui promettant de plaider en saveur pour sa libération, mais va montrer son vrai visage , au fil de la lecture. Marco Minotti, caïd de cette prison, qui règne en maître, il se donne le droit de harceler, de frapper, les plus faibles, Théo va lui servir de pushing ball, un moyen de déverser toute sa haine, mais à quel prix, Nous sombrons dans les méandres de la folie humaine, de la violence, de la haine , de la corruption, les principaux mots pour résumer cet univers carcéral. Théo est à bout de force, il est détruit psychologiquement et physiquement, son seul espoir, qui approche, c'est sa libération conditionnelle. Arrivera t-il à ses fins , et retrouver le bonheur auprès des siens ? Univers suffocant, oppressant, d'une extrême noirceur, qui vont s'intensifier au fur et à mesure de la lecture. L'auteur ne tergiverse pas et s'en donne à ce coeur choix , dans les descriptions de certaines scènes qui sont à la base morbides. L'intrigue , le suspens, le rythme sont insoutenables, un sentiment de voyeurisme, s'installe des le début de l'histoire, cela entraîne une lecture malsaine, un sentiment de malaise , et une envie de venir en aide à Théo  Nicolas Lebel nous livre un thriller déroutant , captivant. Comme certains chroniqueurs l'ont déjà signalé, je me joins à eux, il faudrait ne pas lire la quatrième de couverture , qui spoile une parie de l'intrigue.
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Un roman court, qui se lit vite et bien, mais extrêmement prenant.
L'auteur nous emporte dans l'univers carcéral, qui est sans pitié.
On pourrait peut être penser que l'auteur a stéréotypé ses personnages, leurs actes.
Mais que nenni !!! Il y narre juste la triste réalité.

Nicolas Lebel a instauré une originalité dans sa narration en traitant ses chapitres comme une pièce de théâtre
J'ai trouvé le scénario extrêmement bien travaillé, puisque même si on devine ce qu'il va se produire, les petits changements de direction sont très surprenants.
Les personnages sont aussi campés a la perfection, car même les méchants de l'histoire sont parfois attachants. L'auteur a beaucoup joué sur la dualité des personnages.

L'écriture de l'auteur est prenante, franche et sans concession.

Une vraie immersion dans le monde carcéral, ses dérives et ses dangers.
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Avertissement : je trouve que le résumé en 4° de couverture dévoile un peu trop d'infos sur l'intrigue… Un conseil : NE LISEZ PAS LA 4° !!
Par contre, jetez-vous sur ce roman noir ! Avec « Peines perdues », Nicolas Lebel monte encore d'un cran dans l'écriture… Un coup de coeur pour ma part ❤️
Construit comme une pièce de théâtre, « Peines perdues » est un drame en 5 actes où la fin de chaque chapitre correspond à la fin d'une scène, comme au théâtre, émaillé de didascalies en italique qui donnent des informations sur les déplacements des personnages.
Dire qu'il se déroule « à huis clos » serait un euphémisme puisque la quasi-totalité du roman se passe dans le pénitencier Brueghel.
Théo Pereira y est enfermé pour avoir accidentellement provoqué la mort d'une femme alors qu'elle attendait à un arrêt de bus ; perte de contrôle du véhicule ; le choc ; terrible drame totalement involontaire.
Pierre Moulins, le mari de la victime, lui rend visite chaque mois et exige qu'il lui retrace les derniers instants de vie de son épouse décédée par sa faute… Théo s'exécute, mois après mois, comme une expiation de ce crime qui le hante… en échange d'un marché passé avec le veuf…
Mois après mois, l'état physique de Théo se détériore, victime des tabassages répétés et réguliers du « tonton marseillais » de la prison, Marco Minotti…
A l'extérieur, leurs femmes résistent comme elles peuvent au désespoir que crée cette absence…
Un roman noir plus qu'un polar… mais très, très NOIR !!
Dans l'enfer de la prison, on assiste à une sorte de Jeu de rôles… un jeu de dupes au final…
Des ententes improbables, des chantages immondes, des manipulations sordides… Nicolas Lebel nous emmène cette fois dans un univers « fermé et secret » mais où tout finit par se savoir… Une ambiance oppressante où l'angoisse monte lentement pour aboutir à une fin que l'on pressentait sans en deviner toutes les conséquences !
La conclusion pourrait être « Qui perd, perd »….
Très gros coup de coeur pour ce roman noir atypique difficile à lâcher avant le point final 😊
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Théo, 22 ans, étudiant en lettres, purge une peine de prison de 4 ans pour avoir tué Manon accidentellement, alors qu'il conduisait en état d'ébriété. Il en est à la moitié de son temps et peut bénéficier d'une liberté conditionnelle; c'est la raison pour laquelle il accepte, une fois par mois, un parloir avec Pierre, le mari de Manon, qui lui fait répéter à satiété, la mort de sa femme. Une fois par mois, également, il se fait tabasser, sans raison apparente, par Marco, dont on apprend qu'il est payé par Pierre pour cela.
Nous savons d'avance que tout cela va très mal se finir puisque l'auteur a l'idée originale de bâtir son roman comme une tragédie grecque en 5 actes autour des 3 personnages centraux du drame, Théo, Pierre et Marco. Comme dans une tragédie, les personnages présents dans chaque scène sont annoncés au début et leur sortie clôt la scène. Il y a même un personnage répugnant, aveugle, Itresias, qui joue le rôle de la pythie que personne ne comprend mais qui annonce le malheur.L'auteur s'amuse beaucoup car Itresias est l'anagramme de Tiresias, un devin qui conseille et traduit les messages des dieux au commun des mortels. Il est présenté, dans les tragédies, comme un vieil homme guidé par une enfant. L'unité de lieu est également respectée puisque tout le roman se passe au sein de la prison.
Nicolas Lebel crée une atmosphère poisseuse, glauque, pesante dans laquelle les personnages mais aussi le/la lecteur/trice s'engluent. Malgré ce milieu fermé, où les interactions sont limitées, le suspens est là et bien là. Les coups de théâtre se succèdent et nous laissent scotchés. Les femmes, hors de la prison, jouent un rôle déterminant bien qu'indirect dans le destin des trois hommes qui sont prêts à tout par amour.
L'univers carcéral est très bien décrit, sans concession, par l'auteur avec ses règles non écrites, sa violence, ses rapports de force, ses désespoirs, l'attente sans fin. Sans s'y appesantir, Nicolas Lebel évoque la radicalisation en prison bien que l'imam du roman soit plutôt un caïd assassin qu'un homme de foi, prêchant la bonne parole.
Je connaissais cet auteur de nom mais n'avait rien lu de lui. Cela aurait été dommage que je passe à côté de cet écrivain talentueux.
#Peinesperdues #NetGalleyFrance



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Le dernier roman de Nicolas Lebel est absolument original, tant dans l'univers du noir, que dans son oeuvre. Il s'agit de son roman le plus noir. Un quasi huis-clos, ayant l'univers carcéral comme décor, traité comme une tragédie grecque. le genre oblige, on sait d'emblée qu'il n'y aura pas de happy end.
Sous cette forme, nous assistons aux horreurs de la prison, aux luttes de pouvoir, à l'enjeu de la radicalisation, à tout ce que notre société, de plus en plus axée sur la répression plutôt que sur la prévention, cultive dans une course mortifère, tant pour les personnes prises dans la nasse que pour tout le monde, à terme. J'ai eu le coeur brisé par le sort de gamins, condamnés dans cet enfer pour une accumulation de mauvais sort, de mauvais choix, de mauvais entourage. Mais aussi par le sort des victimes collatérales, car un condamné, c'est toute une famille qui tombe, comme une cascade de dominos. Par les gardiens, aussi, qui ont le choix, soit d'être des brutes guère meilleures que les prisonniers, soit d'être des témoins impuissants de l'horreur.
Même si j'ai été un peu déconcertée par la noirceur et la forme de cet opus, j'ai été captivée par un récit poignant, parfois d'une ironie grinçante, une observation lucide d'un monde que l'on préfère habituellement ignorer, ainsi que la qualité du style de l'auteur, qualité de plume que j'apprécie depuis ses débuts.
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Cette année, Nicolas Lebel met de côté ses séries Mehrlicht et Yvonne Chen pour nous offrir un roman indépendant. Il nous immerge dans l'univers carcéral en compagnie de spécimens variés qui habitent ces lieux.

A travers cette aventure, on découvre les conditions de vie des prisonniers et les règles particulières qui organisent tout ce petit monde. L'auteur met le lecteur face à la réalité de ces établissements. C'est une plongée hallucinante dans un environnement régi par la loi du plus fort. Certaines scènes de violence sont si réalistes qu'elles marquent les esprits.

Trois personnages sont au coeur de l'intrigue. Comme dans une pièce de théâtre, les scènes sont découpées en actes. Elles nous sont présentées sous forme de tableaux dans lesquels interagissent les protagonistes, à tour de rôle. On assiste en spectateur, aux différentes rencontres entre eux. Les intentions de chacun émergent au fil de leurs échanges et on comprend vite les enjeux de cette tragédie.

Les acteurs sont nuancés et sont capables de tout pour arriver à leurs fins. Ils jouent tellement bien leur propre jeu qu'on ne sait plus qui manipule l'autre. Plus l'histoire avance, plus les coups bas se répètent, plus un dénouement terrible semble inéluctable, surtout quand les personnages secondaires s'en mêlent.

Nicolas Lebel est au sommet de son art avec ce roman noir à la fois angoissant par l'ambiance des lieux et choquant par la perversité dont est capable l'être humain. Je suis passé par toutes les émotions devant le destin de certains personnages mais je n'ai pas lâché les pages, comme hypnotisé. J'ai vécu cette lecture la boule au ventre et les poings serrés, devant tant d'injustices. Réaliste, brutal, manipulateur, « Peines perdues » a tous les atouts d'un livre qui restera dans les mémoires. Encore une preuve du talent de cet écrivain, que vous devez absolument lire !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Coup au coeur !

L'auteur propose un roman très noir, sans doute son plus sombre, sous forme de huis clos au sein d'une prison.

Il signe ici un thriller/polar très différent de ce à quoi il nous avait habitué jusqu'à présent même si l'on retrouve son style que j'affectionne toujours autant.

Il pousse l'originalité avec ce roman, qui est une vraie tragédie, grâce à une construction narrative très intéressante.
Les chapitres sont des actes comme au théâtre.

Théo est en prison pour avoir renversé et tué une femme par accident.
Dans cette jungle à barreaux, personne n'est son allié.
Et pourtant il est sous la protection d'un tonton marseillais, Marco, enfin devrait-on dire qu'il est plutôt sa propriété.
Et pour pousser le désespoir du jeune homme, sa déshumanisation, chaque mois, il reçoit la visite de Pierre, le veuf de Manon, la femme décédée par sa faute.

Un postulat de départ donc très obscur.
Un triangle très malsain, vous le découvrirez très vite.
Une ambiance poisseuse, anxiogène pour ces prisonniers où les clans se croisent, parfois se rebellent.

On va suivre le quotidien de Théo, brisé, malmené tous les mois par Marco mais qui va s'accrocher à l'espoir d'une liberté conditionnelle.
Hélas Théo n'est qu'un pion, qu'un acteur d'une énorme pièce dont il ne maîtrise pas les enjeux.

Un roman très dur pas forcément à cause de la violence qu'il peut régner entre ces murs mais également par ce que subit notre jeune prisonnier.
C'est très puissant psychologiquement parlant.

Noir c'est noir... Mais il y a des moments où l'on voit une éclaircie.

Au-delà de l'intrigue principale, l'auteur dépeint aussi certains faits actuels.
Il décrit bien à travers ses prisonniers des réalités sociales et sociétales.
C'est un roman très profond, émouvant, parfois dérangeant.

J'ai tout bonnement adoré.

L'auteur est monté d'un cran avec ce livre, par sa noirceur, lui qui nous avait habitué à des personnages hauts en couleurs et à plus d'humour.
Les protagonistes sont toutefois très bien dessinés.
Bien sûr on retrouve sa plume, ses jeux de mots et sa répartie, mais ce roman est son plus dur, mené une fois de plus avec brio.

Amateurs de l'auteur ou de ces genres de romans, je ne peux que recommander.
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Un très court roman construit comme une pièce de théâtre, très captivant, qui m'a plongée dans un univers très noir de l'univers carcéral.
Un huis-clos dans la prison de Brueghel, Théo est incarcéré depuis 2 ans pour avoir tué une femme accidentellement lors d'un accident de voiture. Pierre Moulins, mari de la victime, rend visite à Théo tous les mois en prison, afin que ce dernier lui raconte encore et encore l'accident.
Un construction atypique pour l'intrigue. Avec des mots très précis et allant droit au but, l'auteur nous plonge au coeur de cet univers carcéral. L'ambiance est oppressante, voire glauque mais tellement ancrée dans la réalité. J'ai été happée par cette lecture jusqu'au final. On est en pleine immersion. Et pour certains, les personnages peuvent être attachants.
C'est un thriller déroutant, mais tellement captivant avec du suspense et des rebondissements.
Attention toutefois, âmes sensibles s'abstenir.
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Peines perdues est le premier roman de Nicolas Lebel que je lis et quelle belle surprise !
Un roman sur la vie carcérale innovant, l'un des meilleurs du genre, à mon humble avis.

Théo est incarcéré pour homicide involontaire. Il a renversé et tué une femme alors qu'il rentrait, éméché, de soirée. le mari de la défunte lui rend visite tous les mois pour qu'il lui narre une nième fois les derniers instants de son épouse.

Ce roman s'articule comme une pièce de théâtre, découpée en cinq actes. Cette forme insolite interroge. Peut-être l'auteur nous expose-t-il une tragédie moderne ou farce de notre société… Une chose est sûre, il nous propose des coups de théâtre !

La vie carcérale des détenus se mêle à celle civile des épouses. L'imbrication est telle qu'on en oublie presque l'enfermement physique car l'influence des reclus sur l'extérieur est immense et l'enfermement se répercute hors des murs de la prison.
Le monde pénitentiaire est très bien décrit. Les règles y sont différentes, c'est la loi du plus fort qui règne. On découvre une hiérarchie parallèle où les dominants s'imposent.
Les personnages sont quelque peu caricaturaux mais servent l'histoire.
L'ambiance est noire, cynique, immorale. Et l'auteur n'hésite pas à malmener les bons comme les mauvais !

Très réussi, les adeptes du genre ne peuvent qu'apprécier.
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Je ne vais pas mentir, j'adore Nicolas Lebel ! Depuis Mehrlicht jusqu'à Chen.

Pour ce roman, il nous emmène dans un huis clos, sous forme de pièce en cinq actes, et cela se passe dans une prison. Difficile de ne pas divulgâcher, mais j'ai envie de dire : " Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir ! "

C'est un peu le bal des salauds, et l'auteur nous oppresse un peu plus au fur et à mesure de la lecture.

Le seul personnage que j'ai eu envie d'écrabouiller comme un cancrelat, c'est le recruteur djihadiste...Les autres ? Des humains, condamnés à cohabiter dans une prison pour les diverses fautes qu'ils ont commises.

C'est sombre, très sombre, comme le sujet traité, et à la fin ? Nous ne sommes que la somme des décisions que nous avons prises...

Très bon bouquin, qui décortique les sentiments les plus secrets de l'humain, mais à lire quand vous avez le moral !

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