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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Théo Pereira a tué une femme dans un accident de voiture alors qu'il était sous l'emprise de l'alcool. Cette femme était tranquillement assise dans un abribus et il l'a écrasée. Accusé d'homicide involontaire, il a été condamné à quatre ans de réclusion et purge sa peine à la prison Brueghel. Il est confronté à la violence de ce pénitencier, notamment à celle de Marco Minotti, qui le passe à tabac avec régularité une fois par mois. Il revoit aussi au parloir, non moins régulièrement, le mari de la femme qu'il a tuée, Pierre Moulins, un architecte, dévasté par le chagrin, qui lui demande de répéter sans cesse le récit de l'accident. le seul espoir de Théo est la libération conditionnelle, parviendra-t-il à l'obtenir ? ● La lecture est plaisante car bien que le récit peine à démarrer, ensuite les rebondissements sont nombreux et inattendus. ● Malheureusement, on ne peut pas dire que la vraisemblance règne en maître sur ce roman, comme c'est souvent le cas dans les thrillers et autres romans à suspense. ● Par ailleurs, la division en actes et en scènes m'a paru très artificielle et sans justification. La comparaison avec une tragédie atteint vite ses limites, y compris à la fin. Avec les références à de grands auteurs, Nicolas Lebel semble avoir les yeux plus gros que le ventre et l'analogie ne se fait pas à son avantage, loin de là. Par exemple, le personnage d'Itrésias, inspiré de Tirésias, devin aveugle de Thèbes, n'est pas ce qu'il y a de meilleur dans le roman… ● le style est agréable et efficace. ● le principal intérêt du roman, outre son suspense bien ménagé, est de faire pénétrer le lecteur dans un de ces « lieux de privation de liberté » et de nous en montrer l'angoissante réalité, entre les caïds à l'ancienne et l'endoctrinement islamiste (« le problème, ce ne sont pas les cent condamnés qui entrent, mais les dix radicalisés qui sortent ») ; ça fait froid dans le dos…
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« Peines perdues ». Excellent titre, pour un roman à la construction théâtrale et dramatique, à la découpe chirurgicale en 5 actes, avec son lot de drames, de désespoir, de martyr(s).

Théo Pereira, étudiant en lettres, purge depuis 2 ans une peine de 4 ans d'emprisonnement ferme au pénitentier Pieter Brueghel, pour homicide involontaire (accident de voiture sous l'emprise de l'alcool). La compagne de Théo était alors enceinte.

La victime est l'épouse d'un architecte qui impose des visites régulières à Théo, à qui il promet son soutien au moment de sa demande de libération conditionnelle. Théo doit lui raconter, et lui re – raconter, et lui re- re – raconter le drame. Avant chaque visite, Théo s'est fait refaire le portrait par un autre détenu, un « Tonton », voyou Marseillais, Marco Minotti, lui-même harcelé par les « Frères » qui menace de s'en prendre sa femme, pour récupérer le magot que Minotti aurait caché, après le braquage qui a conduit à son incarcération.

Le bon, les brutes, le truand. Mais pas que, puisque l'on croise aussi d'Itrésias, qui n'est pas sans rappeler le devin aveugle de Thèbes.

J'ai lu et (beaucoup) apprécié les précédents Lebel (ses anti-héros Mehrlicht et Chen sont attachants, décalés, drôles).

Celui-ci… beaucoup moins…

Il manque de légèreté (même si c'est le « code » de la tragédie, j'ai bien compris…
« Il est lourd, le pesant passant.
Aussi le sont les éléphants. »

Et de vraisemblance (pour fréquenter – professionnellement – un centre pénitentiaire qui n'accueillent pas que des tendres, je n'ai pas réussi à croire à la passivité complice - et c'est un euphémisme - des gardiens, de la direction, des familles, des travailleurs sociaux, avocats… ). On est dans le noir, le gros noir qui tâche et dont personne ne sort indemne.

Reviens, Mehrlicht !



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