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Je tiens tout d'abord à remercier Masse Critique et les Editions Volume pour l'envoi de ce livre.
Il me semble utile de préciser que les Editions Volume sont une toute jeune maison d'éditions, dont l'objectif principal est de donner leur chance à de jeunes auteurs, de sortir leurs ouvrages dans les meilleures conditions, et de les faire connaître.

Anorexie : 10 ans de chaos : chaos, le mot n'est pas trop fort pour qualifier ce trouble alimentaire sur lequel beaucoup de spécialistes se sont penché et se penchent encore.
Quid des causes : familiales, environnementales, hypersensibilité du malade ?
Ce livre se présente comme un témoignage entre l'auteure et une personne rencontrée dans une rame de métro, qui prend le temps de l'écouter sans juger, de revenir sur différents instants de son passé, sur les traitements qu'elle a pu avoir, dont certains peuvent sembler irrespectueux de sa personne.
L'évolution de la maladie sur une dizaine d'années n'a pu, selon l'auteure, trouver sa délivrance que par les mots échangés avec cette personne devenue alors une amie précieuse, qui finalement l'exhorte à mettre noir sur blanc son histoire.

"Malgré tout, écrire, même sur ce que je connais le mieux, n'a pas été qu'acte de jouissance. Des doutes, des découragements, des pleurs, des souffrances, j'en ai eu par milliers. Seule, j'aurais échoué. Comme durant ma maladie et ma guérison." (page 181)
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Tout d'abord, un petit rappel sur cette maladie : L'anorexie mentale fait partie des troubles du comportement alimentaire, appelés les TCA. Cette maladie fait référence à un profond mal-être psychologique et à des attitudes alimentaires dangereuses.
L'auteure, Barbara Leblanc, témoigne pour expliquer cette maladie qu'est l'anorexie dont elle a été victime.
Ce récit de vie commence par la visite de Barbara chez son amie Gaëlle avec qui elle a fait ses études de journalisme et qui est devenue une très bonne amie. La conversation tourne autour de sa maladie. Gaëlle ose poser les bonnes questions, ce qu'elle s'était abstenue de faire même après avoir distingué son mal-être pendant toutes ces années sans réellement réussir à la définir, encore moins l'expliquer.
Cette phrase m'a beaucoup marquée : « Je ne mangeais plus avec mes papilles, mais uniquement avec mon cerveau ».
C'est impressionnant, la personne ayant cette maladie n'a pas du tout l'impression d'être plus faible que les autres alors qu'elle ne s'alimente pratiquement pas. Barbara se sentait forte par le fait de perdre tant de poids et d'arriver à vivre sans rien, là ou les autres avaient l'obligation de se nourrir plusieurs fois par jour.
Barbara nous explique qu'elle communiquait peu, même au téléphone, comme si elle ne faisait plus parti de ce monde, en fait du monde des autres. Elle avait le sien qui lui convenait, elle n'avait ni la motivation ni le courage de s'impliquer dans le monde réel.
Elle refusait de l‘aide, qu'une personne s'immisce dans son monde à elle et l'y en fasse sortir, c'était inconcevable. Elle s'était détournée de ceux qui avaient perçu ses faiblesses. Elle nous explique le déséquilibre affectif et psychologique, ses angoisses permanentes et ses afflictions. Pour les malades, il y a donc le monde réel et leur propre monde.
Il y a de nombreux symptômes et le manque d'appétit n'est pas le seul. Les tâches bleues sur le corps sont le signe irréfutable de dénutrition très avancée, l'hyperactivité, le fait de boire beaucoup d'eau, le sentiment de supériorité et la peur de dormir.
Les conséquences sont désastreuses également, l'épuisement, l'isolement, le fait de penser à la mort, la perte de contrôle. le vécu avant d'arriver à accepter et comprendre l'hospitalisation et de la considérer comme une nécessité. Il y a un très long chemin à parcourir et une grande bataille à mener. Barbara dans toute son intimité nous raconte cette difficile bataille.
Barbara raconte ses hospitalisations, son expérience à l'intérieur de ces différents établissements, l'apprentissage de ses efforts à joindre son corps et son esprit, en fait à prendre soin de l'un comme de l'autre. Elle explique les conséquences et son envie de guérison, la nécessité de récupérer son corps.
J'ai été surprise que l'anorexie ait une très mauvaise image dans le monde médical car elle a la réputation d'être la maladie la plus difficile à soigner. Avec ce livre, on en sait aussi davantage sur l'implication de la famille, le rôle qu'elle devrait jouer et l'aide à leur apporter.
Donc l'auteure, Barbara Leblanc, nous livre son parcours compliqué pour vaincre la maladie, elle explique sa souffrance, ce que révèle l'anorexie, tout ce qu'elle détruit, la lutte pour empêcher la rechute et l'espoir d'en venir à bout, son combat et sa guérison.
A la fin du livre, vous trouverez des lieux de soutien et d'aide aux familles.
Je conseille ce livre aux malades et même aux personnes conscientes ou non de leur maladie et à leur entourage. Ce témoignage sera d'une grande aide car chacun pourra reconnaitre, aider et mieux comprendre comment le malade, le patient voit les choses et quels sont ses sentiments les plus profonds. Il les aidera à détecter la maladie.
Anorexie 10 ans de chaos est un puissant message d'espoir pour les malades et leurs proches. Je pense que l'auteure est à féliciter et à remercier pour son témoignage à comprendre et vaincre cette maladie.
Mon dernier mot sera cette citation : « Mais sans amour, ce livre n'existerait point. Sans l'amour de mes parents, moi-même je n'existerais plus. Je leur dois aussi ma deuxième naissance. Sans leur soutien, j'aurais laissé cette maladie, l'anorexie, me dévorer entièrement. »
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Une jeune femme nous livre ici, sous la forme d'un dialogue avec une amie, le récit de 10 ans de lutte avec cette maladie terrible qu'est l'anorexie, qui l'a amenée "à deux heures de la mort", et comment elle a finalement réussi à "s'en sortir". Témoignage très poignant et très lucide que je recommande à tous ceux qui sont concernés de près ou de loin par cette maladie.
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C'est un cri de douleur que ce livre. Un cri de délivrance, aussi, puisque Barbara, après avoir lutté pendant des années contre sa maladie si mal connue, est enfin parvenue à la vaincre. Je tiens à la féliciter pour sa force et sa volonté. Et aussi pour le courage qu'elle a eu de se faire publier. Mine de rien, ce n'est pas facile de se livrer.

Ce livre m'a glacée d'horreur. Comment peut-on autant exiger de son corps ? Comment peut-on vouloir absolument tout contrôler de sa vie ? Comment peut-on finalement se détester au point de s'infliger volontairement autant de mal ? Barbara le raconte comme elle peut, mais tant qu'on ne l'a pas vécu, on ne peut pas le comprendre. Il y a trois ans, je n'aurais jamais pu saisir la portée de son message. Mais je peux (heureusement ?) dire que maintenant j'en suis capable.
Certains symptômes de sa pathologie m'ont surprise – comme quoi, il y a autant d'anorexies que d'anorexiques. Sa volonté désespérée de se dépenser m'a laissée perplexe. Elle voulait – elle DEVAIT – éliminer les quelques petites centaines de calories qu'elle avait eu le malheur de se laisser absorber. Moi, c'est une chose qui ne m'était pas arrivée, j'étais trop faible pour cela. Elle souffrait également de potomanie (besoin compulsif de boire de l'eau, tout le temps) alors que c'est quelque chose qui ne m'a absolument pas touchée.

J'ai lu Anorexie : 10 ans de chaos en seulement quatre heures. le style de Barbara est fluide, très agréable à lire et réellement prenant. Elle a choisi de présenter son histoire sous forme de dialogue avec une amie – Gaëlle. Selon moi, c'est une très bonne chose car cela donne du punch au récit. Des dialogues, des avis, des explications plus accessibles… À mon sens, elle a choisi la meilleure forme pour exprimer son intériorité.

Étant donné qu'on ne s'improvise pas écrivain en voulant raconter un épisode marquant de sa vie – et surtout qu'il est difficile de faire vivre une personne qu'on connaît dans un livre –, je m'attendais, au début de ma lecture, à trouver un style peu précis et une Gaëlle désincarnée, plate et sans personnalité. Eh bien, je me trompais ! Je pense sincèrement que Barbara Leblanc a une très bonne plume et que ce livre gagne à être connu. J'ai l'impression (je ne la connais pas, mais c'est vraiment l'impression que j'ai) que la personnalité de Gaëlle est bien retranscrite. Elle a un sacré caractère, pose les questions sans tourner autour du pot et pourtant, sait faire preuve d'empathie. Elle cherche sincèrement à COMPRENDRE la maladie de Barbara, comme toute bonne copine se doit de le faire. On sent aussi derrière son attitude la formation journalistique qui guide sa méthode d'enquête^^

Pour moi, il est absolument essentiel de faire connaître ce livre dans les milieux hospitaliers, d'en proposer la lecture dans les facs de médecine, en psychologie, partout. Barbara évoque ses confrontations scandaleuses face aux hôpitaux français qui, incapables de comprendre le fonctionnement de sa pathologie, se contentent de la forcer à manger ses trois repas par jour et la coupent du monde extérieur pendant deux mois. Pendant tout cette période, elle n'a le droit de voir sa famille que vingt minutes toutes les deux semaines et d'avoir la visite d'un médecin ami de ses parents le matin, et de sa femme le soir. Et encore, c'est parce qu'ils sont amis, c'est vraiment un traitement de faveur ! Comme si l'isolement était une condition de rétablissement qui permettrait de réfléchir à son avenir… En réalité, c'est un des symptômes des anorexiques, qui cherchent à se couper des regards désapprobateurs et dont le monde de mort ne peut laisser de place à personne d'autre. Elle montre ici qu'il est absolument impératif d'approfondir les connaissances de cette maladie, car l'univers médical est démuni face à elle. C'est une des maladies mentales les moins cernées – quand elle est considérée comme telle, parce que la majorité du corps médical voit les anorexiques comme des « gamines qui ont besoin d'attirer l'attention sur elles, mais qui ne savent pas ce qu'est la vraie souffrance ».
Ce que la médecine ne veut pas comprendre, c'est que c'est une pathologie qui touche à la fois le corps et l'esprit, et que pour guérir, il faut soigner les deux. Mais la tendance à la spécialisation fait que Barbara restera coincée en zone de réanimation pendant deux mois, car elle ne peut être attribuable à un seul service. Parce que l'anorexie touche tout, « mange » tout et finalement, dévore toute la personne.

Merci aux éditions Volume pour m'avoir donné l'occasion de lire ce livre. Cela m'a permis d'ouvrir les yeux sur ce qu'il m'est arrivé il y a deux ans. Sans être allée aussi loin que Barbara, j'ai passé six mois à plonger – me vautrer – dans le manque puis l'absence de nourriture, et huit mois à lutter pour faire machine arrière. Même encore maintenant, j'ai des restes : l'habitude de commander des salades au resto, de me dépenser dès que j'en ai l'occasion, de compter mes calories… Sans bouffer ma journée, cela fait partie de mon quotidien. Entretemps, j'ai quand même réussi à perdre 10 kilos, à faire de la ménorrhée, à perdre mes forces et à avoir des vertiges tous les matins avant le déjeuner. Mais en comparaison de ce qu'elle a vécu, elle, j'ai l'impression de n'avoir fait que gratter la surface. Et tant mieux.
Je me dois juste de souligner quelques défauts de publication : j'ai relevé des fautes d'accord (en citation de remerciements : « toi qui croit »^^), des fautes de frappe (« j'ai dù », par exemple) et même une ou deux phrases qui ne voulait rien dire, comme si elles avaient été reformulées (mais je n'arrive pas à les retrouver). C'est le seul point négatif du livre, la lecture ayant été tellement absorbante que je l'ai dévoré sans effort. Barbara a su distiller correctement le suspens, délivrant petit à petit de nouvelles informations sur sa vie. On suit le parcours mental qu'elle fait, tout d'abord pour décrire son quotidien d'anorexique, puis pour revenir aux sources, retrouver les raisons de cette souffrance volontaire.

J'ai été profondément touchée par les remerciements aux lecteurs – j'en ai même eu les larmes aux yeux, c'est pour ça que je les ai mis en citation. Après avoir suivi le trajet de Barbara, après avoir compris toutes les souffrances qu'elle s'était infligées dans un souci de perfection, de contrôle, de quête d'amour, j'ai été bouleversée. Et j'ai envie de la remercier pour ce qu'elle a fait. Grâce à cela, peut-être parviendra-t-elle à améliorer la compréhension de cette pathologie et à sauver des vies. Je pense qu'il est très important de faire connaître ce livre, qui montre que l'anorexie ne touche pas seulement les adolescentes en mal de vivre, mais aussi les adultes (tout comme le montre Maman, pourquoi tu ne manges pas ? de Marie Dupont).

J'avais déjà un regard compatissant envers les anorexiques, sachant ce qu'elles vivaient, me doutant de la terrible image qu'elles avaient d'elles-mêmes (j'étais furieuse après une amie qui, en en croisant une dans la rue, s'exclamait presque avec mépris : « Encore une qui est anorexique ! Une vraie baguette, t'as vu ? C'est vraiment n'importe quoi. »). Mais maintenant, maintenant mon regard sera encore plus empathique.

C'est peut-être faux, mais j'ai l'impression de connaître un peu Barbara Leblanc, maintenant. Elle m'a laissé partager les années les plus difficiles de sa vie, n'a pas eu peur de se révéler, et je me sens un peu proche d'elle. Si c'était le but du livre, alors c'est réussi. J'ai même envie d'en savoir plus sur elle. Où en est-elle maintenant ? A-t-elle un poids normal, un peu au-dessus de la moyenne, un peu en-dessous ? Pourra-t-elle avoir des enfants ? Ses proches ont-ils lu ce qu'elle a écrit ? Est-elle heureuse ?

À toutes celles et à tous ceux qui se sentent concernés par cette maladie, à tous ceux qui voudraient mieux la connaître, je vous le conseille : lisez ce bouquin.
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J'ai reçu ce livre grâce à une opération "Masse Critique". C'est l'histoire autobiographique de Barbara Leblanc qui a réussi à vaincre l'enfer de l'anorexie.
C'est un dialogue entre l'auteure et Gaëlle, une amie journaliste comme elle.
Quel est le parent qui ne s'est pas posé la question :" est-ce que ma fille, mon fils, ne serait pas anorexique" en voyant son ado picorer dans son assiette ?
Tout le mécanisme de la chute dans l'addiction à l'anorexie, car toutes les composantes de cette maladie correspondent au phénomène de l'addiction, est décortiqué.
Le parcours du combattant de la famille pour trouver une structure de soins adaptée est également bien développé.
En revanche, j'ai été gênée par quelques fautes d'orthographe.
Un livre en tout cas qui va déculpabiliser bon nombre de parents, car pour Barbara ce n'est la faute de personne.
A la fin du livre, quelques pistes de prévention, un petit glossaire, une foire aux questions complètent bien cet ouvrage.
Merci aux Editions Volume et à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Résumé ; On les rencontre parfois ; des silhouettes squelettiques, souvent de très jeunes filles et l'on porte sur elles un regard inquiet. L'anorexie, c'est une douleur, un mal insidieux que l'on ne comprend pas. Barbara Leblanc en a souffert, elle a pu en sortir. Elle en témoigne sans concession, donnant des clés de compréhension. Ce livre s'adresse à tous, à celles et ceux souffrant de cette maladie, aux proches pour leur dire qu'en guérir est possible.

📚 Mon avis ; j'avais quelques appréhensions avant de lire ce livre ... Peur que cela ne soit pas le bon moment ,.. puis finalement il y a t il un bon moment ? Ce livre témoignage est à mettre dans toute les mains de l'entourage d'une personne souffrant d'anorexie et du corps médical. Car trop souvent l'entourage et le personnel soignant (pas tous ) pensent que c'est un caprice.
Alors bien-sûr toute les anorexies sont différentes. Il n'y a pas une mais des anorexies mais on en retiens des points communs. L'autrice évoqué également le manque de place disponible pour les adultes dans les structures de soins . Les critères de sélection
Elle explique que la guérison est longue et qu'il reste toujours une fragilité ' . Il faut des années de thérapie pour en trouver la cause.
En revanche je trouve que les sujets sont abordés trop superficiellement et il est donc difficile pour un lecteur extérieur à la maladie de bien rentrer dans la situation.
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