Ne mentez pas sur vous-même pour vous faire aimer. Sinon rien de solide ne pourra être construit. Tout sera basé sur des mensonges et alors la relation sera faussée. Dès le départ. Et surtout, respectez-la. C’est le maître mot. Je me répète mais c’est essentiel dans votre cas.
" Je crois que quand on frôle la mort de près, on prend conscience du bonheur d'être en vie et on n'a plus envie de perdre de temps."
" Rien de plus simple qu'un coup d'oeil sur les réseaux sociaux, ouverts à tous pour en apprendre davantage. C'était fait pour çà d'ailleurs, non ? Une société plongée dans un voyeurisme et un exhibitionnisme autorisés."
Ne mentez pas sur vous-même pour vous faire aimer. Sinon rien de solide ne pourra être construit.
Un nouveau week-end empoisonné par la présence de Louise. Un nouveau week-end corrompu par les décisions arbitraires de sa chère belle-soeur. Un week-end perdu, sans intérêt et maussade. Elle faisait apparaître des nuages dans n'importe quel ciel azur, de la brume dans n'importe quelle ruelle, de la pesanteur dans n'importe quelle atmosphère et Stéphane se sentait déjà étouffer.
Tu ne peux pas être sa béquille sans arrêt. Ce n’est une solution ni pour toi, ni pour elle. Je crois même que c’est… un peu tordu. Pas sain en tout cas. Ce n’est pas ton rôle de prendre soin d’elle.
Manon rayonnait dans cette nouvelle vie avec un homme qu’elle découvrait chaque jour un peu plus et qui lui plaisait et lui correspondait à merveille. Stéphane était attentionné et tendre et lui apportait un équilibre dont elle ne pensait pas avoir besoin mais qui lui paraissait indispensable aujourd’hui.
Elle, si indépendante et solitaire, se découvrait fusionnelle et amoureuse.
Stéphane avait du mal à croire que c’était la même femme que celle, plantée dans l’ombre un peu plus tôt avec un regard assassin. Elle s’était métamorphosée à la vitesse de l’éclair, allant jusqu’à faire croire qu’elle n’avait pas quitté le canapé depuis leur départ.
Il sentit des frissons lui parcourir l’échine. Il avait fréquenté la noirceur dans sa précédente vie mais elle avait quelque chose d’encore différent et il n’arrivait pas à la cerner. L’envie de lui tomber dessus et de la forcer à parler le hantait mais il n’avait aucun moyen d’y arriver sans se mettre Manon à dos.
Aux yeux de Louise, c’était ELLE le bonheur de sa sœur et elle ne pouvait pas supporter de perdre la première place ou que quelqu’un d’autre puisse la rendre heureuse. Sa jalousie et son égocentrisme prenaient le dessus et écrasaient toute bienveillance.
Elle savait manipuler sa sœur à sa guise, de sorte qu’elle arrivait à la faire culpabiliser très souvent. Dès que Manon lui refusait quelque chose, Louise devenait la petite sœur fragile, malade et déprimée dont il fallait prendre soin. Elle réussissait à faire croire à Manon qu’elle était une mauvaise sœur pour celle qui s’était tellement sacrifiée pour elle.