Le reste est (mauvaise) littérature critique, ou, plutôt, relève d’une forme d’imposture : on peut très bien élaborer un discours construit, étayé, à partir d’une œuvre qui relève de la pure production industrielle, de la redite, de la copie de copie d’œuvre d’art.
La matière sortie du feu revêt le caractère de la fournaise et devient donc plus grave, plus sérieuse à mesure qu’elle passe par l’enfer. Il s’ensuit de là que toute décoration céramique doit être faite dans un caractère analogue à sa cuisson. La grande base du beau étant l’harmonie, des fades coquetteries de sujets ne sont pas homogènes avec une matière sévère. Des couleurs creuses à côté de couleurs pleines ne sont pas en harmonie.
Voix de Gauguin (comme en surimpression) : Je voudrais écrire comme je fais mes tableaux, c’est-à-dire à ma fantaisie, selon la lune, et trouver le titre longtemps après...
Là aussi, il faut une force considérable pour traverser, vivre pleinement l’influence des autres sans s’y noyer, et cette force est indispensable à l’élaboration d’une langue qui soit réellement singulière, non pas en-deça de qui fut fait ailleurs (dans la copie), mais au-delà.
devenir un enjeu majeur de l’art. Une fois celui-ci « libéré » des canons esthétiques classiques en fonction desquels juger une œuvre, la beauté est condamnée à se révéler « toujours bizarre » (dit Baudelaire), et le geste artistique à heurter le bon goût : l’art ne se confond plus avec la culture du gentilhomme ou du bourgeois éclairé ; il n’a de sens au contraire qu’à bousculer l’ordre figé des représentations dominantes pour y faire surgir ce qui n’y avait pas trouvé jusqu’alors d’expression, l’inédit, l’interdit aussi.
Strindberg : Vous semblez surtout fortifié par la haine des autres ; votre personnalité se complaît dans l’antipathie qu’elle suscite, soucieuse de rester intacte.