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EAN : 9791090175259
262 pages
Serge Safran éditeur (08/01/2015)
3.82/5   11 notes
Résumé :
À Berlin, Marc rencontre l’une de ses lectrices, Hannah, belle jeune femme d’une trentaine d’années. Une liaison se noue entre eux, d’un érotisme envoûtant. Mais il lui faut vite admettre qu’il a été manipulé. Hannah avait mission de le séduire pour le compte d’une « princesse » mariée à un richissime oligarque russe.
La curiosité et son attrait pour Hannah l’entraînent à accepter une invitation sur une petite île grecque dont il ne doit connaître ni le nom n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« La Villa du Jouir », roman érotique d'un essayiste et romancier français Bertrand Leclair, évoque la soumission sexuelle de l'homme par la femme, ce qui change des conventions traditionnelles...
Marc, écrivain, épris, intoxiqué par Hannah, rabatteuse, va accepter de devenir un esclave sexuel. Intrigué, curieux, il y consent plus volontiers grâce au salaire promis et sous la raison invoquée d'écrire des nouvelles érotiques. Dans une île grecque, Marc devient le soumis Adonis et va intégrer le harem des 4 émigrants sans papiers d'une domina, princesse nigériane. L'auteur nous fait vivre toute son initiation dans l'apprentissage du plaisir et de la jouissance. Dans cet endroit secret, dédié au plaisir et fréquenté par quelques oligarques triés, Marc-Adonis va atteindre des plaisirs inconnus et chercher en lui la femme insoupçonnée. Il expérimente aussi l'obéissance, la perte de contrôle, l'attente et la frustration, la jalousie.
L'auteur parvient à décrire minutieusement les sensations et les sentiments de Marc dans les séances auxquelles il est soumis, sans tomber dans les stéréotypes, la vulgarité ou la répétition. Mais c'est cru. C'est trash & cash !
A la fin du roman, l'on retrouve Marc, désespéré de n'avoir pas pu surmonter ses émotions et d'avoir choisi la fuite. Fuite qu'il savait sans retour. Hanté, il recherche désormais à localiser la Villa sans succès. Il revit sans fin les six semaines passées à tenter d'atteindre le paroxysme.
Merci aux éditions Serge Safran et à Masse Critique de m'avoir donné l'opportunité de lire ce roman érotique réussi.
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Après cette sulfureuse lecture, je suis époustouflé. Tant et tant que j'en éprouve beaucoup de difficultés à en commencer une critique.
J'ai découvert ce livre grâce au blog d'Anne Bert, écrivaine dont j'admire la plume. C'est donc en toute confiance, face à son jugement, que j'ai téléchargé ce roman.
Marc est un écrivain à succès. Il rencontre, lors d'un salon littéraire à Berlin, une jeune et très troublante femme; Hannah. Séduit, il passe avec elle le reste de son séjour, un désir intarissable anime ce nouveau couple mais Hannah, mystérieuse, repart sans laisser ses coordonnées, si ce n'est un contact téléphonique. Hannah appelle Marc pour le retrouver à Paris. Elle se dévoile et lui avoue qu'elle n'est qu'un appât, qu'elle est la pour recruter Marc pour le compte d'une princesse russe (titre qu'elle doit à son mari), originaire du Nigéria. La princesse veut que Marc rejoigne son harem de mâle, tous dévoués au plaisir de la maîtresse des lieux qui a pour nom : la villa du jouir.
J'arrête là le résumé, je vous conseille fortement cette lecture et préfère que vous découvriez l'histoire par vous même.
Le titre est aguicheur mais ici, nous sommes en présence d'une magnifique littérature. Evidemment que le thème principal de ce roman est l'érotisme. Soumission, domination. Mais n'y cherchez pas le standard du genre. Si ce n'est une courte scène de punition, où l'on devine qu'aucun des participants n'apprécient les châtiments corporelles, la soumission est ici d'avantage psychologique que physique. Et à qui, Marc devenu Adonis, pour la durée de son séjour à la villa, est-il soumis? A son désir pour la princesse, à son sexe, au plaisir?
Ici, aucune concession à la pudibonderie. Les scènes d'érotisme sont crues à souhait, sans jamais tomber dans la basse pornographie ou la trivialité. Ce livre est écrit dans un rythme rapide, provocant l'émois. le style est riche, l'histoire passionnante. Quand on atteint la dernière page, on en reste désoeuvré, on éprouve un regret, un seul, c'est que le roman est déjà fini.
S'il y avait eu une étoile de plus pour coter ce roman, je pense que je l'aurais ajouté.
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Un roman psycho-érotique qui décrit la lente capitulation face au désir sexuel d'un homme. Les descriptions des scènes sexuels, de la vie dans la villa sont prenantes, absorbantes, la tension sexuelle que subissent les personnages est presque palpable au travers des pages que l'on tourne. Au fil des pages, l'auteur fait tomber nos principes uns à uns comme il le fait avec le personnage principal qui est Marc et qui deviendra Adonis. Si l'amour pour Hannah et la curiosité sont les appâts qui attirent notre jeune auteur à la villa, c'est le désir sexuel et l'amour pour la princesse qui vont l'amener à se libérer peu à peu et à aller toujours plus loin dans l'acte sexuel. Rien ne lui sera épargné, La princesse manipulant Marc comme un chef d'orchestre ou un fin stratège qui avance ses pions sur l'échiquier sachant par avance que le résultat sera échec et mat.
Marc n'est pas seul dans la villa pour satisfaire le désir insatiable de nos trois jeunes femmes et des invités occasionnel de la villa. Il partage son quotidien avec quatre autres esclaves sexuels qui sont tous différents.

J'ai aimé cette approche de l'histoire ou ce sont des femmes qui sont aux commandes et qui imposent leur volonté aux hommes. La plupart des oeuvres érotiques mettent aux commandes des hommes qui imposent leurs volontés à des femmes. C'était rafraîchissant et troublant de s'imaginer à la place d'Adonis.
On comprend aisément sa détresse à la fin du livre et l'on partage sa nostalgie.

Le style de l'auteur est directe et sans détour, il décrit avec franchise chaque scènes, chaque gestes et mets en scènes les personnages dans des situations qui vont au-delà de ce qu'on peut avoir l'habitude de lire. C'est effectivement une oeuvre qui nous amène dans une autre dimension du plaisir.


Merci à Babelio et aux éditions Safran
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On imagine aisément que sous d'autres régimes, dans d'autres pays ou à d'autres époques ce livre n'aurait jamais pu être publié, Et c'eût été bien dommage !

Car il arrive à Marc une aventure extra-ordinaire au sens réel du terme, celle que bien des hommes, à fortiori s'ils sont auteurs comme Marc, voudraient vivre,

Berlin, Institut français : l'auteur Marc présente son travail devant un auditoire amorphe. Seule retient son attention une jolie femme qui le regarde passionnément. Et le voilà embarqué vers la plus improbable des aventures, un rendez-vous secret à Paris, une escapade vers Athènes, un bateau qu'il prend les yeux bandés et sous narcotique, l'arrivée dans une île égéenne somptueuse, le tout pour obéir à la mission de la trop belle Hannah sous les ordres d'une mystérieuse princesse russe,

Oui, tous les clichés sont là, au moins en apparence, car rapidement la princesse sera autre chose, l'île et la maison somptueuse aussi, et nous voilà embarqués dans un rêve érotique, entre fantasme et réalité où les hommes sont les jouets sexuels d'une femme, puis d'autres femmes voire de leurs époux, de porno chic et sophistiqué nous basculons dans le géopolitique et les luttes écolos en Afrique, Nous nous laissons tourbillonner dans plusieurs mondes à la fois, où la pornographie est évitée de justesse car rien n'est laid, ni les corps ni les sentiments, sauf peut-être quand un « invité » se montre un ignoble personnage mais au final plus par ses idées que par son comportement sexuel,

Bref, un livre cru, où l'auteur ne nous ménage pas mais tellement bien écrit, tellement bien ficelé qu'on y prend un grand plaisir, Des thèmes apparaissent, plutôt réjouissants, tel l'inversion du classique rapport homme-femme, une scansion quasi-mystique des scènes érotiques avec, en souvenir embrumé celui de Eyes Wide Shut, Où est le réel, où est le fantasme ?

On aime bien aussi le petit clin d'oeil à Gauguin et à sa « Maison du Jouir » en Polynésie !

Un seul regret : fallait-il absolument faire paraître ici un certain Président du FMI futur Président de la République française ? Un peu facile au milieu de tant de trouvailles !

En tous cas, merci à la maison d'édition Serge Safran pour cet envoi, livre que je n'aurais jamais acheté, encore moins trouvé dans la bibliothèque de ma petite ville!
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Voici un livre pas comme les autres, ici il est question du désir et du plaisir masculin vu par un personnage à part, un jeune écrivain très vite rebaptisé Adonis. C'est cru, sans fard souvent à la limite du vulgaire mais toujours adaptée à la situation et tellement bien écrit que l'on se laisse prendre au jeu. Bertrand Leclair nous entraîne dans un parcours initiatique d'un jeune homme qui n'hésitera pas à suivre sa queue, son désir pour enfin découvrir au-delà des limites imposées à la virilité masculine la découverte de la jouissance dans toute sa puissance.
Il va suivre sa nouvelle amante Hannah dans sa proposition incongrue d'aller en Grèce dans la Villa du Jouir tenue par une très belle princesse nigériane, une femme mystérieuse pour laquelle Hannah joue le rôle de recruteuse. Il vit une telle symbiose sexuelle avec Hannah qu'il est près à tout pour poursuivre leur aventure même à entendre son engagement particulier auprès de la Princesse. La promesse de l'extase et le fait qu'il est été choisi lui ne peut que flatter sa personne. Dans la Villa du Jouir nous allons vivre un huis clos comme on peut déjà en avoir connu dans ce genre de maisons closes, de bordel ou encore de donjon. Tout tourne autour d'une maîtresse femme La princesse, une dominante, une initiatrice qui fait subir a des mâles consentant son emprise psychologique aussi bien que physique. Adonis va se retrouver parmi 4 autres jeunes hommes sans papiers qui sont maintenus au bon vouloir de la Princesse. Ici il rarement question de tortures, nous ne trouverons pas toute la panoplie de gadgets, pas de pince à sein, de plugs et autres objets censés apporter douleur et plaisir. Non, il y aura bien quelques séances de flagellation mais tout cela reste supportable. C'était intéressant de voir qu'ici, ce sont les femmes qui sont initiatrices et imposent leur désir et cela nous change des schémas trop souvent explorés de l'homme tout puissant. Marc/Adonis sera au désespoir de ne pas avoir su dépasser ses limites et d'avoir renoncé à la Villa du Jouir. Depuis il erre comme détaché de ce qui faisait sa vie avant la rencontre d'Hannah, d'Hestia et de la Princesse.
Lien : http://lireaulitcsexy.canalb..
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critiques presse (1)
Chro
24 février 2015
Leclair excelle à décrire son mélange d’angoisse et d’envie quand il débarque à Athènes, sans savoir au juste ce qu’on lui veut, et qu’une jeune femme le réceptionne pour le conduire à l’hôtel… La suite cependant n’est pas mal non plus, avec sa vie de château ritualisée qui fait penser au Mandiargues de L’Anglais, lorgne vers certaines figures obligées (flagellation, etc.) et laisse le lecteur hésiter si l’on est dans un jeu.
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Sa peau scintillait dans la lumière orangée, je ne l'avais jamais trouvée aussi belle qu’ainsi offerte, le renflement de sa toison pubienne au centre de l'étoile qu'elle formait, sur l'estrade. J'avais une folle envie de la caresser longuement, doucement, et c'est ce que j'ai fait, sur les mollets, les cuisses, les épaules, de longues caresses du plat de la main, du bout des doigts qui éviteraient longtemps son sexe, le frôlant, passant vite sur les seins, s'attardant sur la cheville, le creux du genoux, revenant effleurer les grandes lèvres en passant pour remonter jusqu'à sa bouche, redessiner ses lèvres, ses sourcils, revenir encore. Je l'ai embrassé le long des jambes. Elle se tendait quand je suis remonté en haut des cuisses, soufflant sur sa chatte, la regardant s'animer, s'ouvrir, Hannah gémissait doucement, je ne la touchais pas, toujours pas, je soufflais par à-coups, irrégulièrement. Je me suis levé pour m'agenouiller à nouveau au-dessus de son visage, trop haut pour qu'elle atteigne ma queue de sa bouche, mes mains ont couru le long de ses flancs, j'ai pris un téton dans la bouche, caressant l'autre bout de mes doigts humides, elle m'a demandé de lui donner la queue, elle a levé la tête pour l'attraper de sa bouche mais j'ai encore levé les reins pour lui échapper, m'attardant du plat de la main sur l'épaisse toison de son pubis, elle ondulait des hanches, c'était magnifiques, je lui ai dit tandis que mes doigts ont glissé doucement, tout doucement, mon index tendu sur le haut de son sexe ouvert.
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Alors, je ne sais pas bien comment dire. Parce que, c’est forcément un peu de l’ordre du stéréotype. Je ne suis pas le premier, pas le dernier. Bref, je suis tombé sous le charme, immédiatement, malgré la surprise qui m’attendait. Hannah ne m’en avait rien dit, je ne l’avais pas imaginé une seconde à l’écoute de son accent italien, et pourtant je l’ai immédiatement reconnue, en voyant une grande femme noire, sculpturale, s’avancer aérienne vers ma table, aimantant tous les regards de la salle. Les femmes se taisaient, la bouche sèche, les hommes tournaient la tête, elle les ignorait, radieuse, faisant claquer ses talons, éclipsant même Hannah qui marchait en retrait. Ce n’est pas seulement qu’elle avait cette pleine beauté des femmes de quarante ans, une beauté assumée, épanouie jusque dans les premières rides si émouvantes, c’est surtout qu’elle marchait souveraine, sûre d’elle et de sa puissance, animale et délicieusement mondaine dans une veste noire de couturier, une robe moulante qui s’évasait aux genoux pour sublimer des fesses si hautes que c’était à couper le souffle.
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Il m’arrive, le soir, dans ma maison, de me caresser en pensant aux hommes qui tournent en rond, en dessous, qui tournent fauve, qui entendent mes talons sur le carrelage, imaginent mes jambes, les remontent en pensée, qui se branlent sauvagement, les yeux fermés sur leur propre cinéma dont je suis la reine…
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« Un léger voile de brume soulignait le paysage éternel des collines grecques dévalant vers le bleu de la Méditerranée, courant d’oliviers en arbres fruitiers, de parfums en couleurs, cette beauté, la couleur verte si puissante des orangers au printemps, j’ai suivi le mouvement jusqu’à la petite falaise marbrée où un escalier de pierres menait sur le sable, au centre d’une crique protégée de hauts rochers. Je me suis déshabillé, enivré de chaleur, d’odeurs, du son des criquets, je me suis baigné nu, longtemps, voluptueusement, souverain sous le bleu du ciel. » p. 97
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Je veux vous apprendre des femmes, et donc des hommes, parce que les hommes s’enferment dans des stéréotypes sexuels dont ils sont les premières victimes…
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Videos de Bertrand Leclair (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bertrand Leclair
Maison de la poésie (4 juin 2019) - Texte et Lecture de Alban Lefranc, extrait du Dictionnaire des mots parfaits (dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet, éd. Thierry Marchaisse, parution mai 2019).
Le Dictionnaire des mots parfaits :
Pourquoi certains mots nous plaisent-ils tant ? S?adressant à notre sensibilité, à notre mémoire ou à notre intelligence du monde, ils nous semblent? parfaits. Bien sûr, parfait, aucun mot ne l?est ? ou alors tous le sont. Pourtant, chacun de nous transporte un lexique intime, composé de quelques vocables particulièrement aimés. Après ceux consacrés aux mots manquants et aux mots en trop, ce troisième dictionnaire iconoclaste invite une cinquantaine d?écrivains à partager leurs mots préférés. Il vient parachever une grande aventure collective où la littérature d?aujourd?hui nous ouvre ses ateliers secrets.
Auteurs : Nathalie Azoulai, Dominique Barbéris, Marcel Bénabou, Jean-Marie Blas de Roblès, François Bordes, Lucile Bordes, Geneviève Brisac, Belinda Cannone, Béatrice Commengé, Pascal Commère, Seyhmus Dagtekin, Jacques Damade, François Debluë, Frédérique Deghelt, Jean-Michel Delacomptée, Jean-Philippe Domecq, Suzanne Doppelt, Max Dorra, Christian Doumet, Renaud Ego, Pierrette Fleutiaux, Hélène Frappat, Philippe Garnier, Simonetta Greggio, Jacques Jouet, Pierre Jourde, Cécile Ladjali, Marie-Hélène Lafon, Frank Lanot, Bertrand Leclair, Alban Lefranc, Sylvie Lemonnier, Arrigo Lessana, Alain Leygonie, Jean-Pierre Martin, Nicolas Mathieu, Jérôme Meizoz, Gilles Ortlieb, Véronique Ovaldé, Guillaume Poix, Didier Pourquery, Christophe Pradeau, Henri Raynal, Philippe Renonçay, Pascale Roze, Jean-Baptiste de Seynes, François Taillandier, Yoann Thommerel, Laurence Werner David, Julie Wolkenstein, Valérie Zenatti
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