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3,33

sur 584 notes
"De mon temps", on appelait ça de la (bonne) chick-lit... j'aimais ça, et j'aime toujours ça !

Car 'Les morues' parle de nos vies, de nos dilemmes, de nos amours, de nos doutes, de nos jobs, de notre sexualité, de nos amitiés... J'ai même un peu pensé à Vernon Subutex, lors de ma lecture. En moins trash et entouré de copines...

Concrètement, 'Les morues' raconte la vie de 4 trentenaires parisiens, 3 femmes et 1 homme, confrontés à un suicide inattendu et mystérieux, mais aussi aux difficultés de la vie moderne.

C'est le premier roman de Titiou Lecoq, c'est frais, c'est tragique, c'est juste, on s'y reconnait, ça donne envie de profiter de la vie et d'écouter les playlists à fond. Bref, emmenez ces morues en vacances !
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Tout commence avec la commémoration de la mort de Kurt Cobain. « S'il nous voyait maintenant, une bande de trentenaires parvenus qui se souviennent du grunge une fois par an, il se tirerait une deuxième balle. » (p. 9) Tout s'enchaîne avec l'enterrement de Charlotte. Tous ses amis d'enfance sont sous le choc : pourquoi s'est-elle suicidée puisque tout lui réussissait ? Et la question devient : s'est-elle suicidée ? Pour Ema, la meilleure amie de Charlotte, quelque chose cloche. En fouillant dans ses affaires et dans son boulot, Ema découvre une affaire d'économie et de politique qui la dépasse. Avec l'aide de Fred, elle mène une enquête dont les conclusions ne seront pas de celles qui apaisent.
Les Morues, ce sont trois femmes et un homme. Il y a Ema la sadomaso, Alice la barmaid accro aux réseaux sociaux, Gabrielle la superbe descendante de la favorite du Vert Galant et Fred qui boit trop de Nesquik. Les Morues sont résolument féministes et rédigent une Charte qui prône l'indépendance de la gente féminine, mais aussi sa libération des clichés en tout genre. Oui, les hommes sont des enfoirés, mais ils sont comme ça, non ? Aux femmes d'assumer ce qu'elles veulent sans accuser les hommes d'être des obstacles. « Les femmes ne pouvaient pas demander aux hommes de s'occuper de leur émancipation. […] Pour les Morues, il paraissait évident que les réflexes sexistes dont on accusait les hommes, c'était d'abord chez les femmes qu'il fallait les traquer. Tous ces automatismes enfouis, larvés et fruits d'un long conditionnement. Mais il était foutument plus difficile, car honteux, de se reconnaître un comportement de femme soumise que de balancer aux hommes qu'ils étaient des machos en puissance. » (p. 33 et 34) Ni pute, ni soumise ? Ça va plus loin que ça : c'est toute une réflexion sur la sexualité au féminin que l'auteure met en branle. Accrochez-vous à vos soutifs les filles, ça démarre au quart de tour !
Si le personnage principal semble être Ema, il ne faut pas négliger l'importance de Fred à qui plusieurs chapitres sont consacrés. Petit génie adoré par ses parents, en conflit permanent avec son grand frère Antoine (l'ex d'Ema), Fred se satisfait de son boulot de secrétaire qui lui laisse tout loisir de rêver à des nymphettes qu'il aime richement pourvues en courbes mammaires. Alors qu'il n'aspire qu'à la banalité, Fred semble incapable d'y parvenir. « Mais par un curieux paradoxe, cette volonté d'être comme tout le monde suffisait à faire de Fred quelqu'un de marginal. Et chaque jour, il butait sur cette aporie. » (p. 52) Pas facile d'avoir conscience de sa différence et de l'impossibilité de la réduire ou de s'en accommoder…
Avec une large part laissée à la culture sous toutes ses formes, ce roman tape large et juste. À l'heure d'Internet et des blogs, le rapport à l'art et à la responsabilité artistique – et donc à l'anonymat – sont donc remis en question. Plus largement, Titiou Lecoq interroge sur l'expérience artistique. « Plus qu'à la qualité intrinsèque et a-temporelle d'une oeuvre, il croyait à une conjonction plus ou moins miraculeuse mais profondément temporelle, à la rencontre à un moment x entre un public et une oeuvre dans laquelle ce dernier puisse s'identifier et reconnaître ses aspirations et ses dégoûts. Et la forme même du blog se prêtait plus que toute autre à ce processus d'appropriation. » (p. 266) Nul doute que si on m'avait proposé une telle réflexion pendant mes années prépa, je n'aurais pas décroché des cours de théorie littéraire ! On sait le passé (et le présent) de blogueuse de Titiou Lecoq et cette réflexion n'en est que plus pertinente.
Ce qui semblait dès la couverture être un roman girly aux portes de la chick-litt ou un autre roman tiède sur des trentenaires en mal de vivre emprunte au thriller politico-économique, au Kâma-Sûtra (ou pas loin) et aux traités sur les vertus de l'alcool et de la miurge. D'une page à l'autre, on passe des classiques très policés étudiés à l'école aux must-have musicaux du rock. J'ai trouvé quelque chose de puissamment cathartique dans cette lecture, même si c'est assez difficile à expliquer. Disons que Titiou Lecoq a réussi à mélanger tout ce que j'aime et à le rendre parfaitement digeste. Je lui tire mon chapeau parce que quand j'envisage de mixer du chocolat, une Calzone, une Guinness et un thé à la cerise, je doute vraiment du résultat ! Bref, je n'ai pas boudé mon plaisir et je recommande ce roman à ceux qui aiment voir plus loin que le bout de leur nez tout en considérant que leur nombril reste une chose vachement importante !
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Une couverture avec deux jambes de poupée Barbie gainées de bas résille blancs. Un titre - Les Morues - pour le moins évocateur. J'avoue avoir débuté ma lecture à reculons, m'attendant à une succession illimitée de confidences sentimentalo-sexuelles desdites Morues, alias Ema, Alice et Gabrielle (et Fred "le" morue du groupe).

Alors certes, il y a de cela. Mais, heureusement, pas que. Après un prologue autour d'une commémoration entre amis d'enfance de la mort de Kurt Cobain, on embraye sur les funérailles d'une de ces amies d'enfance, Charlotte, qui s'est suicidée façon Kurt, sans laisser de mot explicatif de son geste. Pour Ema, journaliste, dont Charlotte était la meilleure amie avant une fâcherie, le suicide ne la convainc pas. Elle commence à piocher des éléments de ci de là, aidée dans ses recherches par les Morues, entre quelques (doux euphémisme) shots de vodka.

Titiou Lecoq mêle différents genres littéraires comme Alice la barmaid les alcools dans un cocktail. L'auteure dresse, pour son premier roman, toute une galerie de portraits vraisemblables. Ses personnages, trentenaires au moment des faits (2011), s'interrogent énormément sur le sexe, l'amour (si tant est qu'ils y croient encore), les relations hommes-femmes et sur les rapports humains en général, à un moment où Internet et réseaux sociaux explosent et changent définitivement la donne. Derrière l'allant et le brillant de fêtarde d'Ema en particulier se cachent des anxiétés et des questionnements plus ou moins existentielles, qu'elle essaie de remiser à coups de vodka et de bières. Pour Fred, c'est le Nesquik contre chagrins et angoisses. Et avec son intelligence hors catégorie et sa trop grande lucidité, il en a bien besoin... J'ai beaucoup apprécié ce personnage qui s'est mis en marge de la vie.

Enfin, à travers l'enquête souvent bancale sur la mort de Charlotte, Titiou Lecoq aborde les changements dans le champ étatique français, sous la présidence Sarkozy, avec la fameuse (fumeuse?) RGPP - entendre Réforme Globale des Politiques Publiques - ou comment opter pour une gestion libéraliste et entreprenariale de l'État et de la fonction publique. Pour l'avoir vécue de l'intérieur, certains des éléments apportés par l'auteure sont plutôt convaincants et réalistes.

Au final, en dépit de mes appréhensions, j'ai passé un plaisant moment avec Les Morues, même si ça ne restera pas LA lecture de l'année. C'est parfois bien de sortir de sa zone de confort, aussi large soit-elle. Aussi je me dois d'en remercier mon libraire qui m'a donné ce livre.
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Un roman assez déconcertant je dois dire. Cela commence comme une histoire à l'eau de rose où une bande de vieux copains, trentenaires, se réunissent pour honorer la mémoire de Kurt Cobain, le chanteur de Nirvana, réunion annuelle arrosée par une bonne bouteille de vodka. Cette préface, si l'on l' peut appeler comme ça, déroute assez le lecteur qui ne sait pas du tout à quoi s'attendre
S'agit-il d'une commémoration au chanteur disparu, d'une interrogation sur la vie et la mort ou simplement d'une comédie post-ado ayant comme personnages principaux de vieux copains ?

En fait, il s'agit d'un peu de tout cela à la fois agrémenté d'un mélange de polar car une bonne partie du roman tourne en réalité autour de la seule personne que le lecteur ne rencontre jamais, à savoir Charlotte qui vient, selon les conclusions de la police, de mettre fin à ses jours. Pour un peu mieux vous situer dans le roman, il faut que je passe inexorablement par une présentation sommaire des personnages.

Outre cette fameuse Charlotte, nous retrouvons Ema, sa meilleure amie d'enfance et adolescence qui forme dorénavant ace Alice (la barman) et Gabrielle le club des "Morues", d'où le titre de l'ouvrage. Attention, ce nom n'est absolument pas péjoratif puisque ce "sélect club" composé de ces trois filles s'est octroyé le devoir de rédiger une charte sur le féminisme et donne, à l'occasion, des soirées "DJ Morues" dans le bar où Alice travaille en faisant des mixages avec leurs MP3.
Se rajoute à cette bande de joyeux lurons, Gonzo, Gilles, Blester (le petit ami d'Ema mais du genre, "oui on n'est ensemble sans vraiment être ensemble") et enfin Antoine (le grand frère de Fred que l'on découvrira plus tard).

A part Antoine qui semble avoir trouvé un équilibre dans sa vie conjugale, les autres vivent des relations amoureuses assez chaotiques et plutôt complexes. Mais, me direz-vous, s'agit-il uniquement d'un livre consacré aux amours et désamours des uns et des autres ? Eh bien, pas du tout.
La mort de Charlotte va réellement être le fil déclencheur de l'histoire puisque l'ouvrage va alors prendre une orientation de polar puisqu'Ema se refuse à voir la mort de son amie comme un simple suicide. de fil en aiguille, des liens plus forts vont se tisser entre certains des personnages et Fred, bien qu'il ne soit pas une fille, va même être officiellement accepté en tant que membre officiel des "Morues", étant relativement plus intelligent que la moyenne mais faisant tout pour le cacher...il travaille comme simple secrétaire bien ayant été admis à Sciences Po et Polytechnique ! de plus, il a le coeur sur la main et, bien que réagissant souvent comme un gamin de 15 ans face à une jolie fille, il recèle une sensibilité artistique cachée.

J'ai un avis assez partagé sur cet ouvrage car, bien que je l'ai trouvé très attendrissant par moments, comme par exemple cette amitié et cette force qui unit le club des "Morues" auquel Fred fait désormais partie et intriguant à d'autres, surtout en ce qui concerne la mort de Charlotte et le mystère qui plane autour, je l'ai aussi trouvé très cru lors des descriptions des actes sexuels que pratique notamment Ema. Cette dernière ayant été violée durant son adolescence, on peut probablement expliquer cette recherche du plaisir à travers la violence mais toujours est-il que cela m'a un peu choqué à travers le vocabulaire employé par l'auteure.
Cette critique mise à part, le plus l'emporte finalement sur le moins et je dirais tout simplement qu'il s'agit d'un ouvrage plaisant où les relations humaines sont complexes (comme elles le sont dans la vie de tous les jours d'ailleurs) et décrites avec sincérité et émotion. Une lecture agréable et j'en profite pour remercier Babelio de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage !




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Hum, les Morues , comment dire... Un livre très déstabilisant ...
Tout est dit sur la couverture . Un titre qui veut dire péripatéticienne en langage très , très populaire, et une jolie paire de gambettes appartenant à une Barbie, le symbole de l'enfance pour toutes les petites filles du monde.
Les Morues: Portrait d'une génération qui refuse de grandir?

C'est l'histoire d'une bande de trentenaires qui se retrouvent , gentiment pour commémorer la mort de l'illustre Kurt Cobain (le regretté chanteur du groupe Nirvana). Ils ne se voient plus trop ,happés par leurs vies professionnelles respectives. Surtout Ema et Charlotte qui ne se suivent plus que de loin , depuis un grave événement . Cela ne veut pas dire qu'elles ne s'aiment plus, juste qu'elles se sont éloignées. Mais quand Charlotte met fin à ses jours , pour Ema , c'est terrible . Elle n'y croit pas et décide d'enquêter sur ce qu'elle pense être un meurtre .

Le roman s'oriente alors vers le policier mais si peu ...
Ema ( journaliste ) suit une piste du coté du Ministère de la culture et des marchés publics , aidée par son groupe d'amis composé d'Alice, Gabrielle et Fred . (Et oui, il y a un homme dans le club des Morues ...).
Le roman prend un tournant sentimental et un peu trash , avec Ema qui a des soucis amoureux , son homme voudrait plus de stabilité quand elle voudrait plus de sexualité border-line.
Ema est un paradoxe , elle a été violentée et aime qu'on la rudoie .
Puis le roman s'oriente vers une dénonciation du monde contemporain et ses réseaux sociaux avec le personnage de Fred qui a crée un blog dont le succès le dépasse.
Ce petit bouquin , sorte d'OVNI littéraire veut brasser beaucoup de sujets et à mon humble avis s'éparpille un peu...
Oscillant sans cesse entre des idées très sérieuses, des références culturelles pointues et un ton très cru , ce livre peut heurter certaines lectrices .
La quatrième de couverture parle de "roman d'une époque , la nôtre". Cela aurait pu s'appeler : "confessions d'une enfant du siècle",si ce titre n'était pas déjà pris. Reste à savoir si ce livre est réellement représentatif des trentenaires actuels ...
Ce roman pourrait aussi être une play-list car à chaque fin de chapitres, l'auteur nous met 3 titres de chansons .
Je ne pourrais pas dire si j'ai aimé ou pas .
J'ai aimé l'amitié qui lie cette bande , le ton très actuel , le coté rock & roll ; j'ai été bousculée par la crudité et barbée par l'enquête ...

A vous de voir..
(Les Morues : un joli poisson d'Avril ? )

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J'ai été attiré par la couverture de ce livre... Attirée, mais en même temps un peu effrayée, peur de trouver un livre trop girly.
Certaines critiques m'ont fait peur aussi. Certaines critiques négatives m'ont fait appréhender ce roman sur la défensive.
Au final, il se lit facilement. On fait défiler les pages les unes après les autres.
On s'attache aux personnages, surtout Ema et Fred, et même Gabrielle.
J'avoue m'être à certains moments demandé où voulait en venir l'auteur...
Ce livre est l'évolution d'une bande de trentenaire, chacun à un tournant de leur vie, qui se voient passer de l'état de jeunes adultes à adultes quasi responsables, tout en gardant un côté disjoncté. Comment devenir adulte et rester soi-même... ?
Finalement, une bonne lecture en ce qui me concerne.
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Trompée, j'ai été trompée par la couverture et le titre de cet ouvrage. Morue, c'est tout de même le mot d'argot utilisé pour prostituée. La paire de jambes gainées de bas, même si elles sont en plastique, téléguidaient vers un sujet plus hot ! Et bien, pas du tout !
« Les Morues » c'est le groupe formé d'Ema, de Gabrielle, d'Alice, et de Fred, le garçon. Un petit cercle fermé qui se retrouve avec plaisir pour refaire le monde. Jusqu'au jour où une amie proche du groupe, Charlotte, se suicide. Ema, ne comprenant pas son geste, se penche alors sur l'enquête qu'elle menait en tant que journaliste.
Titiou Lecoq nous plonge dans les angoisses de trentenaires modernes (2010), la fameuse génération Y, avec leurs turpitudes amoureuses et professionnelles, des personnages incroyables, qui se comportent en ados attardés et qui repoussent responsabilités et engagement sentimental.

Ce livre, qui est une espèce de roman générationnel, parle d'internet au quotidien, des identités virtuelles, du vide des réseaux sociaux, des relations des jeunes urbains et même de la difficulté de vivre des hauts potentiels.
J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire et l'ensemble me laisse avec une impression confuse à cause de l'alternance des intrigues, des changements de sujets qui alourdissent la trame du roman. Il y a pourtant des passages drôles, agréables et des réflexions intéressantes.
A noter, les références de titres de chansons à la fin de chaque chapitre qui me rappellent bien que je ne suis plus une trentenaire…
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Je cherchais un livre sur le présentoir lorsque la couverture m'a attiré, le titre m'a fait sourire et le résumé m'a emballé.
Le premier soir, lecture plaisante. Le deuxième soir, prise dans les événements de l'histoire, quasiment nuit blanche. Jour trois, hâte d'être le soir pour connaître la suite des péripéties des héroïnes et du héros.
Ema, Alice, Gabrielle, Fred et Blester pourraient être nous, des membres de notre famille, des ami.e.s, des collègues ... Ce sont des trentenaires traversant des épreuves de la vie quotidienne : l'amour, l'amitié, le sexe, le travail, l'engagement, les doutes et les peurs, aussi les joies et les rires. Le récit parle également des sujets d'actualité et c'est la première fois que je lis dans un roman le thème de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques).
Un grand bravo à l'auteure pour traiter des sujets féministes et politiques avec ingénuité.
Je recommande cette lecture.
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J'apprécie vraiment le travail des Éditions du Diable Vauvert .
Il y a quelques temps, elles ont publié ce roman de Titiou Lecoq, "les morues"/

Les Morues, c'est l'histoire de trentenaires qui se retrouvent à l'occasion de l'enterrement de l'une d'entre eux, Charlotte, qui s'est apparemment suicidée. Des trentenaires qui essaient de survivre dans un monde libéral qui sera bientôt laminé par les mesures de révision générale des politiques publiques (dite RGPP).

Il y a là Éma, l'ex-meilleure amie de Charlotte, une trentenaire qui n'a pas froid aux yeux et qui réfléchit au statut de la condition féminine d'aujourd'hui, Gabrielle qui descend directement de son aïeule Gabrielle D'Estrées, Alice et Fred, un génie qui a renoncé après l'ENA et Polytechnique à un poste prestigieux pour devenir secrétaire en entreprise et qui tient un blog qui va vite faire le buzz sur Internet.

Ces quatre là, amateurs d'alcool fort et de discussions acharnées, forment une communauté déjantée répondant au nom bucolique de « morues ».

Mais Charlotte s'est-elle réellement suicidée ou a-t-elle été la victime de diaboliques libéraux à la solde du Ministre de la Culture ? A-t-elle découvert un secret terrible en lien avec la RGPP ? Et Ema va-t-elle s'afficher en couple avec Blester malgré tous ses discours féministes ? Fred va-t-il rencontrer la belle Nénuphar dans la « vraie vie », elle qui semble tellement admirer ses propos sur le blog qu'il a créé au nom de « Persona » ?

Une écriture dynamique au service d'une histoire qui mêle enquête policière dans les rangs de l'UMP ultralibérale, réflexion sur la société d'aujourd'hui, interrogation sur les rapports Homme / femme, place du sexe dans nos vies, et place de l'Internet dans nos vraies vies. Rien que ça.

Certes les personnages ne sont pas d'une finesse psychologique profonde, que d'aucuns qualifieront de caricaturaux. Mais c'est avec une fraîcheur et une indéniable sincérité que Titiou Lecoq nous parle de tout cela, sans tabou, et sans tomber dans les bons sentiments.
Le tout mené tambour battant par une jeune auteure dont on n'a pas fini d'entendre parler.
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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Décidément ces derniers temps, j'ai l'impression d'avoir pris un abonnement aux navets ! On commence mal la nouvelle année.. aie


Vous vous doutez bien que j'ai choisi ce roman pour son titre ! En bonne trentenaire (bientôt) que je suis, il m'arrive d'appeler mes copines “les morues”, du coup je me suis dit que ça m'irait bien comme roman ! Et puis…. flop… Je n'irai quand même pas jusqu'à dire que je me suis mis un doigt dans l'oeil mais pas loin…


Pourtant ça aurait pu le faire. La plume de Titiou Lecoq n'est vraiment pas désagréable à lire, une bonne histoire de nana une fois de temps de temps ça me plait bien mais là ça n'a pas fonctionné… que voulez vous que je vous dise, c'est comme ça.


Avant de vous expliquer le pourquoi du comment de ce sentiment, je pense qu'il est nécessaire de faire un point sur l'histoire. Pas besoin d'être un génie avec un titre pareil pour comprendre qu'il y a une histoire de filles là dessous. Au départ les morues sont trois, Ema, la petite rebelle vulgaire sadomaso, Alice, la bonne copine un peu trop spontanée accro au web et Gabrielle, la belle descendante de rien de moins que Gabrielle D'Estrée (la maîtresse d'Henri IV). A ce joli petit groupe vient se greffer un bonhomme, Fred, un buveur de Nesquik au cerveau surdimensionné. On est plongé dans leurs turpitudes amoureuses et professionnelles, ce qui n'a rien de franchement intéressant. Ce qui aurait du être de l'ordre du secondaire prend malheureusement l'avantage sur la véritable intrigue du bouquin : le “suicide” étonnant de Charlotte, l'ex meilleure amie d'Ema, une jeune cadre dynamique qui enquêtait sur une des réformes du gouvernement. Tiens, tiens, tiens… Les morues vont mener l'enquête.


Le gros point noir de ce bouquin : les digressions !! le blog de l'un, le viol de l'autre, le mariage de l'une et toutes les digressions politiques…. bouhhh ça ralentit le récit, c'est lourd, c'est chiant et croyez-moi personne n'est à l'abri de sauter des pages, moi la première et ça ce n'est pas bon ! Mais si c'était le seul souci.. Plusieurs intrigues se superposent, ce qui en soi n'est pas gênant. Ce qui l'est au contraire c'est le fait qu'aucune d'elle n'a de véritable dénouement, ce qui laisse un sentiment de confusion bâclée, un peu comme si l'auteur ne savait pas comment dérouler le fil qu'elle a elle-même mis en place. Résultat : on reste sur notre fin. Alors c'est bien joli de tisser une intrigue politico engagée mais si on ne va pas au bout et ben ça sert à rien ! Ok l'auteur a une opinion politique, c'est cool mais ça en reste là. Et puis les personnages, même si on finit par s'y attacher sont légèrement caricaturaux, la lecture est poussive à certains moments. Dommage.


Honnêtement j'ai eu du mal à terminer ce bouquin et c'est un peu dur ce que je vais dire mais je ne le conseille pas, il y a déjà beaucoup trop de livres de morues sur le marché alors essayez d'en choisir un qui soit potable.
Lien : http://www.nola-tagada.fr/ca..
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