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3,6

sur 144 notes
Résumé Salut à toi ô mon frère de Marin Ledun
C'est le matin, toute la famille est en train de se préparer pour aller en cours, au travail. Rose se réveille car sa jeune soeur lui demande un T-shirt. Adélaïde, la mère, rentre du travail.

Lorsque tout le monde est parti, Rose cherche son frère Gus mais il n'est pas à la maison.

Avis Salut à toi ô mon frère de Marin Ledun
Se plonger dans un Marin Ledun, c'est à chaque fois avoir quelque chose de différent mais toujours une analyse de la société. Mon premier a été Dans le ventre des mères, mon dernier a été La guerre des vanités. Avec celui-là, cela fait un total de cinq. Je suis loin du compte de tout ce qu'a pu écrire l'auteur.

Ici, nous avons une famille de huit personnes plus un chien et deux chats. Les animaux sont très importants. La famille est atypique. Les parents ne sont pas mariés, la mère n'a jamais voulu. Ils ont trois enfants naturels et trois enfants adoptés, soit quatre garçons et deux filles. Adelaïde, la mère, est un personnage haut en couleur, en butte contre tout et tous. le père subit plus ou moins le caractère de sa femme. Mais ils sont profondément amoureux. D'ailleurs, cette famille est vraiment soudée. le lecteur s'en rend compte à la lecture du roman dont l'histoire est racontée par Rose, l'aînée des filles de la famille. Jeune fille très instruite, très littéraire, douce, aimante mais qui détonne par son comportement, très frondeur, qui se révolte, son habillement et sa musique. Elle me fait penser un petit peu à moi. Tous les membres de cette famille sont donc différents mais ce qui les caractérise c'est l'unité, l'amour. Ils se serrent les coudes. Et ils se serreront encore plus les coudes lorsque Gus, jeune adolescent qui a été adopté, sera accusé de vol avec violence. Il n'y a que lui qui a été vu sur les caméras de vidéosurveillance.

Par la voix de Rose, Marin Ledun dénonce le racisme, sous toutes ses formes. Il dénonce ces personnes qui font sentir à des enfants leurs différences et qui ne comprennent pas que l'on peut adopter par pur amour. Racisme également de ceux qui profitent de femmes étrangères pour avoir des relations sexuelles. Il dénonce également les violences conjugales subies par les femmes mais qui restent car on leur fait croire qu'elles sont aimées. Roman qui semble écrit au moment de la Présidentielle. Marin Ledun possède vraiment un humour caractéristique. On s'en rend compte à chaque tournure de phrases ou presque. Il est très facile de reconnaître à qui il peut faire allusion. Les scènes avec la police sont dantesques, surtout que la mère connaît ses droits, défend ses enfants comme une mère poule, quitte à se faire arrêter. Ces phrases sont propices à faire des parallèles avec le cinéma, la littérature et la poésie, mais aussi la musique ou les actualités. On assiste également à un véritable ping-pong verbal.

Avec l'accusation contre Gustave, la famille doit faire face à une petite ville où tout le monde se connait et qui décidé, parce que Gus a été adopté et qu'il est Colombien, qu'il ne peut qu'être que coupable. Les apparences sont trompeuses. Les gens ne vont jamais chercher bien loin. Surtout lorsque la colère est là et qu'un homme est entre la vie et la mort. La presse fait le boulot d'accusation. Et en plus, avec les réseaux sociaux, tout se filme, les gens aiment les drames, le sang, les larmes mais ils sont haineux, même envers un adolescent. Car bien entendu, ce qui est différent est vite catalogué. Les amalgames sont également vite faits. Chez Marin Ledun, les femmes ont énormément d'importance. C'est le cas d'Adélaïde et de Rose, une mère et une fille qui réagissent différemment pour leurs fils et frère et qui vont se trouver, à un moment donné, en colère l'une contre l'autre. Si les femmes sont importantes, les hommes également. Aucun n'est laissé pour compte dans cette histoire.

Le titre du roman fait référence à celui chanté par Bérurier Noir. Marin Ledun possède énormément de références qu'il partage avec nous, nous entraînant dans ce qu'il peut aimer ou détester. Auteur donc à suivre indubitablement. IL va falloir que je répertorie tous les livres que je veux lire de cet auteur.
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Une famille joyeusement foldingue dans le style Malaussène,
des parents attachants et hors normes,
des enfants fantasques et rebelles,
des animaux partout,
une galerie de personnages hautement sympathiques à fréquenter de toute urgence, pour passer un bon moment de lecture pétillant d'humour et d'humanité !
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Huit ans après « la guerre des vanités », l'auteur retourne dans sa région natale … même mentalité étriquée, mêmes a priori, … mêmes embouteillages.
Mais le ton adopté pour ce dernier roman est tout autre que celui auquel Marin Ledun nous a habitués avec les sujets basques et landais. On sent qu'il a pris beaucoup de plaisir à créer cette nouvelle tribu, héritière de mai 68 et du flower power. Adélaïde, la cheffe de meute, après avoir fait trois enfants a décidé avec Charles son compagnon d'agrandir la famille en adoptant trois orphelins Colombiens. Gus le petit dernier de quinze est victime du délit de « sale gueule » est fait les frais d'une série de preuves trop évidentes. Heureusement qu'il y a Personne, oui c'est le nom de l'enquêteur ce qui est jubilatoire avec la syntaxe que cela induit …
Sa famille hors norme tellement sympathique dans ses excès, va faire bloc pour défendre Gus, face aux poncifs locaux.
Truffé de références littéraires, musicales, cinématographique, … ce petit bijou d'impertinence est un plaidoyer pour la tolérance et contre le racisme « ordinaire », le tout dans la bouche de la narratrice Rose, « perle féministe » !
Le virage dans le style de l'auteur n'est pas sans rappeler celui de Gilles Legardinier abandonnant lui aussi le thriller pour la « série des chats ». Il n'en demeure pas moins que l'intrigue est intéressante et présente tous les arguments pour une pause humoristique entre deux romans plus sanglants car ici, point de morts ni d'hémoglobine ou alors si peu … et rien que pour le plaisir !
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Je pense que pour le coup, les moins de 30 ans peuvent aimer. Qu'éditer ce roman en Série Noire m'étonne un peu, avec un ou deux retraits, c'était impec pour une édition Jeunesse.

Parce que l'intrigue policière, on ne la cherche pas, sauf au tout début. le roman ne démarre qu'à la page 33, je veux dire, l'histoire. Et on sait immédiatement comment ça va finir. (Et c'est le cas, je suis allée au bout et c'est bien ça). On arrive de plain pied dans une maison qui se réveille, 8 personnes plus un chien et deux chats, et ça démarre sur les chapeaux de roues, même un peu trop sur les chapeaux de roues : on est perdus dès le début dans tous les personnages. La narratrice. Rosa, 20 ans, parle en usant le plus possible de périphrases, de paraboles et d'hyperboles, de synonymes à foison pour décrire une chose qui peut être dite en 3 mots (au moins, on entrerait dans l'intrigue un peu plus vite). Si ce n'était que ça ! Mais non ! Tout, absolument tout est accompagné de références, le titre lui-même en est une, pour ceux qui n'auraient pas vécu dans le monde keupon, rock ou même... : personne n'ignore les Bérurier Noir. Bon, ceci dit il n'y a pas qu'eux, on se tape des phrases de Marilyn Manson, des Bee Gees, de Barbara Cartland, de Metallica, Korn, etc je ne vais pas faire la liste. Question lectures, poèmes et écrivains, le livre en déborde pratiquement, de Rabelais à Gérard de Nerval, de Montaigne à Ionesco, etc. (J'en peux plus déjà) et question cinéma, les références sont plus que multiples, avec scène, tirade, nom du personnage et du réalisateur (oui de temps en temps on a les 4 à la fois...). Et la vie échevelée de cette tribu que l'auteur lui-mème dans ce roman rapprochera de la famille Malaussène de Daniel Pennac.

Beaucoup de lecteurs sur Babelio ont aussi noté cette hyper ressemblance.

Alors, les bons côtés : c'est joyeux, dynamique, et si vous n'aimez pas les romans noirs ou les romans policiers, vous serez gâté : ce roman n'est ni l'un ni l'autre.

Le ton. À cette dose-là, ce n'est plus de l'humour, c'est du matraquage. J'ai souri une fois. À un moment où justement c'était comique mais visiblement pas voulu.

Le style. Artificiel, tant de références sans arrêt, de périphrases humoristique, c'est juste plombant.

Mais ...Il y a une volonté de lutter contre le racisme, pendant tout le roman, et pour tous les âges. Et un grand amour de la famille, et par-dessus tout, la liberté d'expression.

Des personnes sur Babélio ont beaucoup aimé. Ça veut sûrement dire que je dois être hyper difficile, ou alors que mes choix d'achat se portent souvent sur des rossignols.



Salut à toi Ô mon frère - Marin Ledun, ed Gallimard Série Noire, 275 pages, 2018, 19€ vient de sortir en pocket.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Un roman rafraichissant où l'on suit avec grand plaisir les tribulations de la famille Mabille-Pons.
Une enquête déjantée pour nous montrer une autre facette de l'écriture de Marin Ledun.
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Ayant alterné intérêt et désamour avec cet auteur, je suis agréablement surpris de ce roman, fort intéressant, bien écrit et poignant d'un style nouveau chez l'auteur je trouve. La vie de famille, et quelle famille !, l'aventure policière, les critiques et analyse sociétale bien placées, tout est là pour faire un vrai roman noir réaliste à la fin un peu à l'eau de rose, mais ça passe.
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sur le fond l'histoire est pas mal !
mais bon trop de références littéraires, peu de rebondissement, de suspens
un peu déçue
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Un bon moment, mais je n'ai pu m'empêcher de trouver le stylé d'écriture forcé : des références culturelles trop nombreuses qui gâche l'histoire, j'ai trouvé que Marin Ledun calquait un peu son style sur Pennac dans la série Malaussène, mais en nettement moins bien réussi ! J'ai souri, parfois.
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On connaissait Marin Ledun auteur de romans Noirs où l'humour n'est pas forcément ce qui transparait le plus dans ses romans. Quand je l'ai vu sur un salon, il m'a parlé de son nouveau roman à paraitre à la Série Noire (Gallimard). Il m'a parlé d'un roman totalement différent, une histoire qui lui tenait à coeur.
Quand j'ai vu la couverture du roman en question, moi celle qui se complait dans le sombre et le tragique, j'ai dit banco à cette superbe nana rose.
"Un père, une mère et leurs six enfants. Deux filles, quatre garçons. Une équipe mixte de volley-ball et deux remplaçants, ma famille au grand complet. Neuf en comptant le chien. Onze si l'on ajoute les deux chats".
Un des frères ne rentre pas dormir un soir et le lendemain, la famille au grand complet apprend qu'il est en fuite et recherché pour le braquage d'un bureau de tabac qui a mal tourné.
Marin Ledun se glisse alors dans la peau de Rose, l'ainée des filles, 21 ans, un peu gothique, un peu seconde main d'Adelaïde, la mère. Rose part à la recherche de son petit frère, persuadée de son innocence et du délit de faciès dont Gus est victime.
Parce que Gus, Antoine et Camille, les trois derniers, sont des enfants adoptés, tirés de la misère Colombienne.
A travers cette famille nombreuse, très soudée, un peu loufoque tendance Bidochons ou Tuches, l'auteur nous parle avec beaucoup de légèreté et d'humour de ce racisme « ordinaire » qu'on rencontre tous les jours et surtout dans les petites villes. Les commères, les tellement irréprochables parents d'élèves, les petits commerçants, qui voit en chaque « basané » un coupable idéal, les notables qui jugent tous ceux qui ne sont pas de leur « rang ».
L'auteur change donc de style pour ce polar « feel good » et j'ai franchement adoré. C'est drôle et léger mais avec cependant un message clair. Certains clins d'oeil ne seront peut-être perçus que par certains mais le tout est exactement ce que j'attendais, mieux même.
Partez faire la connaissance de cette famille qui ressemble finalement à beaucoup de familles avec ses disputes et son amour.
Marin Ledun m'a surprise et conquise avec ce roman. J'attends la suite des aventures de la famille Mabille-Pons !

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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20 mars 2017 :
Une journée qui commence sur les chapeaux de roue pour la famille Mabille-Pons composée d'un père, une mère et 6 enfants, un chien et deux chats.
Adélaïde, infirmière, rentre de sa nuit passée à l'hôpital. Camille cherche son tee-shirt, Antoine monopolise les wc, les chats se pointent.... Rose n'en peut déjà plus de voir tout le monde rappliquer peu à peu dans sa chambre.
Chacun se prépare pour la journée lorsque Rose se rend compte de l'absence de son frère Gus. Personne ne l'a encore vu.
Lorsqu'il donne enfin signe de vie au téléphone, c'est pour dire : Rose, c'est pas moi, je te le jure, je n'y suis pour rien.
Au même moment, la surprise s'amplifie avec l'arrivée du lieutenant Personne qui lui aussi cherche Gus !
Branle-bas de combat pour toute la famille ...

Jusqu'à présent, je n'avais lu que des polars écrits par cet auteur. Quelle belle surprise avec ce roman !
J'ai ressenti comme une sorte de métamorphose de la part d'un auteur de romans sombres et politiques. Il joue aisément avec la tendresse et l'humour pour un récit mordant et décapant. Les personnages sont attachants et leurs répliques et dialogues sont savoureux. L'auteur y adjoint des références musicales et cinématographiques qui collent bien.

Rose est la narratrice des péripéties vécues par sa drôle de famille non conformiste. Tout en étant déjantée, elle n'en est pas moins intelligente. Sa passion est de faire la lecture aux clientes d'un salon de coiffure. Mais lorsque son petit frère Gus, enfant adopté, sert de bouc émissaire dans une sale affaire, elle prend les choses en main. Elle va mener son enquête, combattre les idées reçues des gens bien passants, racistes et intolérants.

Au fil des chapitres, persuadés de l'innocence de Gus, toute la famille se mobilise. Même vert-pêche...
Adélaïde, anarchiste/pacifiste, frappe fort !
Toute la famille va au bout de ses convictions ! L'avenir de Gus est en jeu !

Une bonne lecture qui réchauffe les temps moroses et réveille les zygomatiques !
Lien : https://imagesderomans.blogs..
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