"Bienvenue à Gray Town ! Ses 7 000 habitants, son association de moto neiges, sa bibliothèque municipale et son fameux club de lecture réunissant chaque semaine cinquante femmes autour de la découverte d'un livre.
Cette fois, leur choix se porte sur le best-seller à la mode : une romance érotique décrivant les ébats musclés d'un jeune couple. Le livre agite ces tranquilles ménagères qui, du coup, trouvent leurs vies sexuelles lamentables et leurs maris trop avachis... Elles décident de prendre "les choses" en main.
Seulement, rien n'est jamais comme dans les livres : un ascenseur qui tombe en panne, le facteur qui vous découvre déguisé en écolière ou la voisine qui s'interroge sur ce drôle de canard en plastique... Le parcours vers la libération sexuelle comporte bien des embûches. Les 50 ménagères de Gray ne sont pas au bout de leurs peines !"
Une idée amusante que celle de parodier le désormais célébrissime "50 Nuances de Grey"!
Surtout lorsque la parodie met en scène des quadras coincées, à la sexualité quasi inexistante et dénuée de plaisir.
Pour autant, le livre tourne rapidement au vulgaire et nous offre des scénarios parfois trop farfelus, gênants voir dérangeants (notamment avec les Niels ou Laetitia Parkinson)
Au fil des pages, l'humour a laissé la place à une libération sexuelle plus que poussée, peut être trop poussée pour le but premier du livre, à savoir, nous amuser...
La fin est bâclée et laisse une impression étrange.
"Les 50 ménagères de Gray" déçoit presque autant que l'oeuvre originale finalement...
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Un début assez drôle, je me réjouissais d'avoir dégoté cette parodie de "50 nuances de grey" (que je n'ai pas lu), mais j'ai assez vite déchanté, après quelques anecdotes farfelues ça tourne à l'énumération des turpitudes de 3 couples, et du coup l'aspect marrant est remplacé par du pseudo-érotique bas de gamme. L'argument : une jeune bibliothécaire nouvellement arrivée à Gray, bourgade située près de Portland, se met en tête de créer un club de lecture féminin. Bientôt, 50 ménagères se réunissent un soir par semaine pour partager leurs impressions sur une lecture commune. L'intention était louable, mais très vite, à chaque fois les mêmes lectrices imposent les mêmes lectures à l'eau de rose. Afin de casser le train-train qui s'installe, le jeune femme a l'idée de leur faire lire le best-seller du moment : "50 nuances de Grey". Les réactions ne se font pas attendre, la plupart des participantes boycottent la réunion d'après-lecture, et les autres s'aperçoivent brusquement que leur sexualité n'est pas vraiment épanouie...et vont tenter chacune à leur manière de redresser la barre, sans mauvais jeu de mots !
Donc bof, vraiment ça ne m'a pas transportée, ça oscille entre parodie et mauvaise copie, et on ne rit pas très longtemps. Dommage, l'idée était prometteuse.
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Une lecture surprenante et pas désagréable.
Un peu farfelu mais ça se laisse lire, on a même envie de savoir ce qui va arriver aux personnages.
Ce n'est pas de la grande littérature, ce n'est pas de la romance érotique dans le sens où c'est plus direct et sexuel que romantique mais au moins, c'est bien mieux écrit que le roman dont c'est la parodie.
Enfin parodie, ce n'est pas tout à fait ça, c'est plutôt l'impact, dans la petite ville de Gray, qu'a Les 50 nuances de Grey sur sa population féminine.
Pas trop de vulgarité même si les scènes sont "copieuses" et pas de rapport de femme nunuche soumise à un homme, enfin, il y a bien une femme soumise mais j'ai bien ri de cette relation :)
Pas déçue de cette lecture.
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La journée se déroula comme dans un rêve. Frances était enjouée, charmante, câline avec son mari. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas été aussi gaie. Elle proposa à Bill, puisqu’il n’irait pas travailler aujourd’hui, de prendre un peu de bon temps. Pourquoi pas aller déjeuner dehors, rien que tous les deux. Les sorties au restaurant se faisaient généralement le samedi soir, lorsque Nathan rentrait du campus. Les deux parents emmenaient leur fils manger un bon gueuleton, effrayés qu’ils étaient par sa maigreur d’étudiant qui devait se nourrir de façon plus qu’aléatoire au cours de la semaine.
Mais aujourd’hui, Frances avait envie d’un déjeuner en tête à tête avec son mari. Ils ne le faisaient jamais. Elle dit d’ailleurs à Bill que, s’ils voulaient retrouver une vie de couple, il leur faudrait prendre le temps de sortir tous les deux, de rencontrer des nouvelles personnes, de s’amuser ensemble.
Cependant, une petite chose lui titillait l'esprit. Pendant ces quelques secondes où elle s'était donnée elle-même du plaisir, les images mentales qui lui étaient venues n'incluaient pas son mari [...] La vision qui lui était venue au moment où elle allait jouir était celle de Maria-Dolorès moulée dans une combinaison noire, cravache à la main, donnant de petits coups très secs sur ses fesses offertes. Laetitia s'était aussi imaginée menottée et bâillonnée. Bizarre.
Marge Dalby était en colère. Très en colère. Il faut dire qu’elle l’était souvent. C’était même probablement son humeur la plus naturelle. Son tempérament irascible était connu de toutes ses fréquentations qui, lorsqu’elles voyaient son visage se fermer, préféraient fuir, tout bonnement, plutôt que d’affronter ses foudres.
Seul James, son mari, était contraint de subir ses sautes d’humeur. Lui n’avait aucun endroit où fuir, si ce n’est le bar du coin, mais il savait qu’à chaque fois qu’il y entrait on ricanait dans son dos et que les murmures que se glissaient les clients mâles à l’oreille disaient tous la même chose : « Tiens, voilà Dalby qui s’est encore fait engueuler par sa bonne femme… »
Les mésanges se regardèrent. Qui allait oser dire ce qui avait fait écho dans le texte ? [...]
_ Allons mesdames, allez-y. Je sais que la plupart d'entre vous ne pouvaient même pas imaginer qu'une telle sexualité soit possible. Je suis certaine que ce livre a révélé à la majorité des mésanges la pauvreté de leur vie intime.
— Bill, je crois que Laetitia Parkinson a une liaison avec sa bonne.
— Frances, tu es folle. Repose ce verre de vin. J’ai l’impression que les derniers événements t’ont un peu chamboulé les sens…
— Ok, tu crois ce que tu veux. Mais je te demande de prêter attention à Laetitia quand elle va se lever et passer prêt de nous.