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sur 1486 notes
Ce n'est pas par hasard que la Corée, le Japon et les États-Unis se retrouvent dans Pachinko, l'autrice étant née à Séoul, ayant vécu quelques années au Japon et vivant actuellement à New-York. On peut de demander à quel point ce roman est personnel et si l'autrice a voulu nous faire part de son vécu comme coréenne au Japon, mais ce sont là spéculations et passons à mon appréciation de cette saga familiale.

Disons tout de suite que j'ai aimé cette histoire de coréens fuyant la Corée et la misère d'après-guerre pour se retrouver dans un pays, le Japon, qui les accueille si mal et les méprise. cette tension raciale perdure tout au long de l'histoire et façonne la vie des personnages, L'importance de la famille est un autre point crucial dans ce roman, J'ai apprécié d'en connaître plus sur ce racisme qui m'était inconnu. L'autrice a su bien décrire la psychologie de ses personnages et écrire leur histoire d'une manière vivante et captivante mais ce qui m'a déplu et pas qu'un peu c'est la structure du roman: il y a des personnages auxquels on s'attache et on voudrait continuer à les suivre dans leur vie et leur cheminement mais l'autrice met fin brusquement au récit de leur vie en terminant le chapitre sur un événement crucial et dans le chapitre suivant on se retrouve un an ou davantage plus tard, ça donne une sensation de roman haché et par là de la frustration. On dirait plusieurs petits romans qui se suivent réunis ensemble pour en faire un plus gros. Cette sensation a été particulièrement forte lors de l'épisode du décès de Isaac et celui de Noah, j'aurais aimé que ces personnages prennent plus de place dans cette saga mais peut-être justement parce que c'est une saga fallait-il que l'autrice laisse de l'espace pour les autres personnages de la famille.Il me semble que cette saga aurait gagné à être racontée en donnant plus d'espace à ses personnages cruciaux quitte à être éditée en deux volumes.

Ce fut quand même un bon moment de lecture et je lirai certainement encore cette autrice.

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Parler de la situation des zainichi (Coréens au Japon) est une idée qui s'est invitée dans un coin de la tête de Min Jin Lee à la suite d'une conférence à laquelle elle avait assistée. La manière de la faire, elle, a pris des tours et des détours pour finalement aboutir à ce roman dense mais jamais indigeste.

"Pachinko" est une fresque familiale qui, en couvrant quatre générations, permet d'aborder la question sous plusieurs angles et surtout, de manière évolutive.

De la première génération encore ancrée en Corée à la deuxième née au Japon en passant par celle qui a initié et vécu l'exil, toutes sont confrontées au regard discriminant. Où et comment choisir de vivre ; quel regard porter sur soi lorsque celui que l'on vous renvoie est teinté de mépris ?

L'histoire a beau se passer à l'autre bout du monde, comment pourrait-elle ne pas convoquer en nous toutes celles qui nous sont plus proches ?

Là encore le racisme est le sournois rejeton du colonialisme, là encore la domination systémique convoque une défiance et un dédain vis à vis d'une autre culture. Ce sont eux bien sûr qui "puent l'ail", non pas le petit Noa insulté car sa mère vend du kimchi.

Si la résilience est le maître mot dans cette famille, on se prend à admirer la force des rares actes de résistance. Une puissance immense se dégage de la revendication, chez ceux de la jeune génération, de toutes les nuances culturelles qui les constituent, comme le printemps d'un avenir plus radieux.

Ce roman est aussi l'occasion d'aborder la condition féminine, on sent à chaque page habitée par un personnage féminin le poids de la pression sociale. Qu'elles soient d'une extrême pauvreté ou issues de l'élite bourgeoise, japonaises ou coréennes, leur vie semble ne jamais leur appartenir totalement. Pourtant, par son écriture, l'autrice prend soin de leur rendre leur puissance. Pierres angulaires du roman, il est impossible d'ignorer la force de ces femmes.

Un roman universel.
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Livre audio. C'est un très long roman qui nous permet d'approcher une guerre que personnellement je connaissais mal entre le Japon et la Corée puisqu'on ne parlait pas encore des 2 Corée.
Beaucoup de coréens ont fui bon gré mal gré leur pays et ont trouvé du travail d'émigrés au Japon. Donc pénibilité et mépris à leur égard. Tout cela nous est raconté en suivant la vie d'une jeune paysanne coréenne, maîtresse d'un riche japonais déjà marié. Elle et sa mère dont courageuses et vont se faire une réputation pour la bonne tenue de leur « pension de famille «  je ne rentrerai pas dans les détails car il y a trop de personnages et je m'y perdais un peu d'une génération à l'autre. Reste qu'il s'agit d'un bon roman où le courage et l'honneur sont importants mais aussi l'argent obtenu de façon louche auquel il est difficile de résister.
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Coup de coeur, un roman comme je les aime qui montre l'évolution d'une société sur 3 générations, qui m'a évoqué la trilogie "Terre Chinoise" de Pearl Buck.

A travers la vie d'une famille coréenne immigrée au Japon dans les années 30 jusqu'en 1989, jusqu'à 2 générations plus tard. Tout y est abordé, la religion, la pauvreté, l'immigration, la sexualité.

Un livre qui ne se lâche pas et mérite vraiment d'être découvert.
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Corée début des années 30...
Sunja est séduite par Hansu, un riche étranger qui vit au Japon où il a déjà une famille.
Celui-ci lui propose de devenir sa maîtresse, elle refuse.. Enceinte, Sunja accepte d'épouser Isak qui lui propose sans hésiter le mariage et de s'occuper aussi de son enfant comme le sien. Malheureusement, La Corée est en conflit et pour survivre, ils partent au Japon pour une nouvelle vie.
C'est l'histoire de cet exil, de l'émigration des Coréens au Japon, du racisme et de la guerre "La Seconde Guerre mondiale".
Un gros pavé qui se lit très vite, il est passionnant , le côté historique est très présent .
Il y a aussi beaucoup de personnages, on va les suivre sur quatre générations. Des personnages courageux, bouleversants, fiers qui n'ont pas peur des sacrifices et d'autres égoïstes et sans intérêt. Certains préférant la mort au déshonneur !

Un magnifique roman pour ceux qui aiment l'Asie. Pour ceux qui veulent découvrir l'histoire de ces Coréens émigrés au Japon...
Un regret, certains personnages auraient mérité qu'on s'y arrête plus longuement...
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Une très belle découverte 🥰

Une lecture agréable, dans un univers inédit pour moi. Nous suivons une famille sur 4 générations entre la Corée et le Japon.

J'ai découvert, grâce à ce roman, que la seconde guerre mondiale est venue, dans cette région du globe, apporter également ses conséquences indélébiles. Au delà de la misère, de l'exode, c'est le statut de migrant et surtout la discrimination envers ces personnes étrangères, qui est au coeur de livre. Et cette discrimination se poursuit sur plusieurs générations. A quel pays appartient t'on quand on est né au Japon et que ses parents aussi,mais que l'on nous considère comme un étranger ? Est t'on Coréen, comme ses grands parents, ou Japonais car on a toujours connu que ce pays mais que tout le monde vous refuse cette nationalité ? Et les familles mixtes...

Un beau récit, avec je l'avoue quelques passages qui n'apportent pas grand chose, mais ils sont peu nombreux et court. le reste est entraînant.

PS : et maintenant je sais ce que s'est un Pachinko 😉
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J'ai pu découvrir ce roman grâce à une Masse critique organisée par Babelio. Et quelle pépite !

Grâce à l'autrice, j'ai découvert tout un pan de l'histoire de la Corée et du Japon que je ne connaissais que très peu. Elle nous offre un récit tragique où il est question de migration, d'exil, de sacrifice et de racisme.
La plume est tout en retenue. Cela peut paraître étrange au début mais j'ai trouvé que cela collait parfaitement avec l'histoire qui nous est contée. Min Jin Lee nous livre ce récit sans pathos, ce que j'ai beaucoup apprécié.

Cette grande fresque familiale m'a énormément touchée. C'est un roman très fort qui ne vous laissera pas indemne.
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Pachinko est un roman fleuve qui traite de la condition des coréens émigrés au Japon au XXème siècle, période très peu connue et peu documentée dans la littérature. Ce livre a été un réel coup de coeur.
C'est une fresque de vie pleine d'humanité : il y a un réel attachement aux personnages et à la famille que nous suivons tout au long du récit. Leur quotidien est dépeint avec ses hauts et ses bas et les guerres de cette période de l'histoire en toile de fond. On vit avec les personnages de ce roman grâce au style simple, accessible et addictif de Min Jin Lee.
Ce livre est à la hauteur de toutes les critiques dityrambique que j'ai pu en lire.

Min Jin Lee nous transporte dans l'histoire de Sunja puis respectivement de ses enfants et de ses petits enfants qui se battent au quotidien pour se faire accepter par la société japonaise (en tant que coréen ayant toujours vécu au Japon).
Les racines et l'histoire familiale sont au coeur de ce roman et nous comprenons comme elles sont importantes dans la construction d'une personne en tant qu'adulte.
C'est une pépite, et une brique dévorée en moins d'une semaine !
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Mon incursion en Corée ne pouvait pas passer en dehors des chemins littéraires et le hasard m'a amené vers ce roman, en dehors de mes lectures habituelles. 1911, la jeune Sunja tombe enceinte d'un homme marié, afin de ne pas déshonorer sa famille, elle accepte la proposition d'un jeune pasteur chrétien de l'épouser. C'est le point de départ de cette sublime saga familiale qui va s'étendre sur 4 générations : Sunja et Isak, puis leurs enfants et petits-enfants. Maltraitance, vol, violence, injustice, l'auteure nous confronte à la dure réalité des coréens immigrés au Japon en raison de l'occupation. La pauvreté poussent certains d'entre eux à travailler dans des établissements de plaisirs et de jeux pour s'en sortir. Les Pachinko, machine au croisement du flipper et de la machine à sous deviennent alors l'illustration parfaite de la vie de notre famille. Comme les billes en métal du jeux qui percutent les clous de la machine la machine sans que le jouer n'en ait le contrôle, les obstacles vont jalonner la vie de chacun des personnages et forger sa détermination et sa survie. Une belle leçon de vie, bouleversante par moment, extrêmement intéressante d'un point de vue historique qui mérite de passer outre l'épaisseur du roman.
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Pachinko ...
comment dire, il m'a manqué certaines infos concernant ce roman : en début de livre -peut etre- un résumé de l'histoire du pays, puis un "lexique" ....
j'avais l'impression à la fin de certains chapitres que cela "menerait" vers quelque chose mais on passait à tout autre chose ....
un roman tres long, lent , et le depaysement n'a pas vraiment fonctionné pour moi .
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