Aventuriers des mers

La chambre des moteurs est calme et sombre. Le capitaine allume l’ampoule de la minuscule pièce, examine quelques tuyaux, resserre des boulons, puis inspecte la transmission. Tout semble en ordre. Il s’apprête à remonter lorsqu’un bruit suspect attire son attention. Ses amis auraient-ils oublié quelque chose ? Jack perçoit des bribes de conversation mêlées au martèlement des talons sur le pont. Il ne reconnaît pas ces voix. Par prudence, une clé anglaise à la main, il éteint la lumière et attend dans la pénombre. D’autres mouvements précipités au-dessus de sa tête lui figent le sang dans les veines.

« Des voleurs ? » se dit le capitaine. Un homme descend l’escalier tout en plaisantant avec ses complices. Le bruit de ses pas résonne sur chacune des marches. Le dos appuyé au mur, Jack retient sa respiration. Il sent les battements de son cœur s’accélérer ; le sang dans ses artères lui martèle les tempes.