Je crois que
Gilles Legardinier a obtenu le succès avec ses comédies comme "
Demain, j'arrête", "
Complètement cramé" et autres. Ses couvertures sur lesquelles figurait un chat ont fait qu'il s'est un peu démarqué des autres auteurs.
On oublie souvent que Gilles écrivait déjà avant et j'ai voulu le découvrir dans "
Nous étions les hommes" sans savoir du tout de quoi ça parlait. Il s'agit ici d'un thriller scientifique. J'ai pleinement adhéré et j'ai beaucoup aimé ce roman très bien construit, à l'intrigue intéressante.
Le thème en est la maladie d'Alzheimer, les recherches pour contrer cette maladie qui s'étend de plus en plus et les gens sans scrupules prêts à tout pour faire fortune.
Les héros sont le docteur Scott Kinross et la généticienne Jenny Cooper qui collaborent pour étudier cette catastrophe humaine. Voilà que la maladie progresse de façon exponentielle. Les malades sont de plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes. Les deux scientifiques peuvent prédire le moment où le malade va basculer. Si ce fléau continue à prendre une telle ampleur, tout ce qui fait de nous des êtres humains va disparaître !
Or, à des endroits différents, des gens s'entretuent. Il semblerait qu'ils sont atteints de cette curieuse maladie et perdent tout ce qui faisait d'eux des humains.
Mais dans notre monde, les intérêts financiers priment et certains sont prêts à tout pour mettre la main sur les travaux des scientifiques...
J'ai tout aimé dans ce récit : le sujet, la façon dont l'auteur l'a traité, les personnages, le style.
Je n'ai pu m'empêcher de faire des liens entre ce récit et ce que nous vivons actuellement. La maladie d'Alzheimer n'est pas une pandémie, mais elle peut frapper n'importe où, n'importe quand.
Le problème, dans ce genre de roman, c'est que je me demande toujours où est la vérité et où commence la fiction.
"Je souhaite dédier cette histoire aux malades, car même si c'est un roman, trop de choses y sont vraies." Voilà ce que dit Gilles de son roman.
Pas mal de choses m'ont fait réfléchir dans ce roman et j'aime quand mon cerveau est trituré...