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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai eu le plaisir de découvrir Helene Legrais grace à la box occitanie proposé par les éditions Calmann levy territoire, habitant moi même cette région.
Les romans du terroir sont de plus en plus en tete de mes lectures favorites et celui ci ne va pas déroger à la règle. C'est un petit bijou à lire de toute urgence.

J'ai assisté à la rencontre de ses deux femmes à qui la vie a donné rendez-vous, j'ai fait avec elle un merveilleux voyage et j'en ressors émotionnellement comblée.

Estelle croise sur la route de Perpignan qui la ramene à son cabanon avec une seule étoile, la belle et jeune Cassiopée. Elle brille par sa présence, mais doit forcément assombrir par son absence un ailleurs dont elle ne dit rien. Elle profite de la vie peut etre un peu trop. Estelle voit en elle la fille qu'elle n'a jamais voulu avoir, faute de temps et d'envie surtout. L'été s'écoule doucement au gré des baignades et des siestes sur le hamac du cabanon. Pourtant peu à peu le voile de mystère se lève révélant une tragique vérité. Cassiopée a choisi sa destinée Estelle devra elle aussi faire un choix : lui tenir la main ou la lacher. Quelqu'il soit la vie du cabanon changera à jamais.

Tellement prise par l'histoire, je ne m'attendais pas du tout à la révélation de Cassiopée. Une tragédie se joue et nous chamboule de l'intérieur. Hélène Legrais nous offre une belle leçon de vie. le dénouement est dur, mais si beau à la fois. Beaucoup d'émotions nous submergent, notre coeur s'ouvre et pleure un peu aussi.
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Estelle est artiste peintre. Toute l'année, elle vit à Perpignan, dans un petit appartement sous les toits, qui, en été, devient étouffant. Aussi, tous les ans, à la belle saison, elle séjourne dans son cabanon du Bourdigou et y retrouve les habitués. Comme les autres villages « sauvages », le lieu de vacances d'Estelle est menacé d'être détruit.


En juin 1966, la cinquantenaire s'arrête et invite dans sa Deudeuche, une auto-stoppeuse renfrognée, âgée d'une vingtaine d'années, qui rêve de voir la mer et le soleil. Elle n'a pas l'accent du Sud, mais sa voix possède des intonations qu'Estelle peine à reconnaître. Elle prétend s'appeler Cassiopée. « Un nom de guerre en quelque sorte. Un qui n'existait que dans le ciel, écrit en W tout près de l'étoile Polaire. » (p. 11) Entre celle qui peint les étoiles et celle qui a choisi le nom d'une constellation, la rencontre semble écrite.


Estelle est attendrie par sa compagne de route ; elle est persuadée qu'elle est en fugue et lui offre un refuge dans son cabanon. Sans qu'elles n'évoquent le sujet, les jours deviennent des semaines. La présence de Cassiopée perturbe la quiétude du village. Elle paraît décidée à vivre toutes les expériences, sans entraves et sans engagement. Elle attire les regards masculins et la jalousie féminine. Estelle a, elle aussi, quitté un monde qui ne lui correspondait pas. Aussi, elle se reconnaît dans ce besoin de liberté et elle s'est attachée à celle qu'elle appelle sa protégée. Cette dernière parvient à faire naître en elle des sentiments maternels qu'elle ne pensait pas posséder.


Estelle respecte le besoin de silence de sa belle invitée. Aussi, rassurée par la bienveillance de son hôtesse à son égard, Cassiopée livre ses secrets, avec douceur, sans rage, sans éclats, avec résignation et acceptation ; j'ai été bouleversée par son récit. Ses confidences ébranlent l'artiste. Elle décide de réaliser la plus belle oeuvre de sa vie, celle qui ne s'accroche pas sur les murs, mais dans les âmes. A celle qui est devenue si importante à ses yeux, elle offre le plus beau des voyages : celui du coeur. Ce cadeau m'a énormément émue. J'ai eu envie de connaître cette femme merveilleuse, qu'elle m'entoure de ses bras protecteurs, j'ai alors pensé à certaines personnes qui ont croisé mon chemin et m'ont tendu la main, au moment où j'en avais besoin. Cependant, Estelle est confrontée à une décision difficile.


Ce roman est une belle ode à la France, à ses paysages, à ses richesses naturelles, à sa beauté et rappelle la diversité de ses reliefs. Il attise l'envie de découvrir notre beau pays. Il est, aussi, un espoir porté par l'auteure d'un retour aux valeurs fondamentales. Enfin, c'est une histoire magnifique d'entraide, de solidarité, d'amitié, de respect de l'autre, de tolérance et de liberté. le cabanon à l'étoile a fait couler mes larmes, a fait briller mes yeux et a empli mon coeur d'humanité. Il m'a émue et attendrie. Je l'ai adoré.



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Tout d'abord un grand merci aux éditions Calmann-Lévy et à Hélène Legrais pour ce beau cadeau qui plus est dédicacé. 
Moi qui choisit mes livres à la couverture, quelle belle surprise que cette couverture me parle immédiatement... Surprise qui s'est par la suite transformée en très joli coup de coeur. 

Estelle, artiste quinquagénaire, libre, sans enfant, vit l'été dans une cabane de pêcheur sur le littoral Catalan aux alentours de Perpignan. En juin 1966 (quelle belle année !!! normal celle de ma naissance...), elle accueille une jeune fugueuse qui dit s'appeler Cassiopée, alors que cette dernière faisait du stop et qu'elle partait à l'aventure sans but réel si ce n'est de voir la mer.
La rage de vivre de Cassiopée crée quelques tensions au visage de pêcheur, Estelle qui sent sous la carapace de l'indépendance, une fragilité va tout faire pour la protéger. Une très forte relation va se tisser entre elles deux, au point de remettre en question quelques principes de vie de l'artiste. Cette dernière va finir, d'ailleurs, par avoir un comportement très maternel quand Cassiopée lui dévoilera son lourd secret. 

Ce roman m'a emportée dans cette belle relation basée sur l'empathie, l'écoute, la tolérance, le don, l'entraide, le partage et la famille.
Mais aussi sur le fait d'accepter de voir évoluer ses principes de vie tout en faisant en sorte de ne pas renier ses propres convictions. 

J'ai notamment apprécié l'amour d'Estelle pour Antoine, qui ne pouvant lui donner ce qu'il attendait, lui a laissé sa liberté. Cette femme libre avant l'heure à mis en place un féminisme doux que beaucoup aujourd'hui ont oublié... même si pour l'époque, elle devait faire figure D'OVNI.
Enfin, j'ai aimé traverser les cinq continents tout en restant en France, découvrir les Pyrénées orientales de cette manière et cela me pousse à envisager une escapade dans cette région afin de mettre mes pas dans ceux de ces deux femmes.
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Coucou à tous, je viens de finir le cabanon à l'étoile d' Hélène Legrais que je remercie pour sa dédicace et je vous livre mon ressenti.
Une larme perle alors que je termine cette magnifique histoire. Merci Hélène de m'avoir permis de découvrir cet endroit où entraide, amitié et solidarité règnent.
Dès les premières pages, ces deux femmes m'ont emmenée dans leur univers. Elles se ressemblent bien plus qu'elles ne le pensent et ce lien si fort qui se crée entre elles ne peut laisser indifférent.
Estelle, malgré ses origines et l'oeil réprobateur de ses parents, est attachée à sa vie de bohème. Artiste-peintre, elle passe ses étés loin de la moiteur de son appartement dans son cabanon du Bourdigou. Alors qu'elle rentre d'une visite chez ses parents, le hasard met sur sa route une ravissante jeune femme aux allures de déesse. Un peu paumée et intrigante, Estelle la prendra sous son aile. La jeune naïade se verra donc attribuer la seconde chambre du modeste cabanon. Cassiopée, mystérieuse, gardera pour elle son vécu, mais Estelle tentera de percer le secret qui l'entoure. Ce qu'elle ignore, c'est qu'elle n'en sortira pas indemne. Ses émotions seront mises à rude épreuve. La présence de la jeune femme fera naître en elle des sentiments qu'elle avait refoulés. Cassiopée, belle et rebelle, profite de chaque instant, ne se souciant guère des conséquences et brûle la chandelle par les deux bouts. Projetée dans le rôle de mère, Estelle veillera sur sa protégée n'hésitant pas à prendre sa défense jusqu'à ce que la vérité éclate. Celle-ci la bouleversera, mais elle trouvera au fond d'elle les ressources nécessaires pour accompagner Cassiopée.
Je quitte à regret le cabanon et j'ai laissé quelques larmes sur le sable fin. Ce roman est un véritable coup de coeur. La plume d'Hélène est si poétique que les paysages ont pris vie dans mon imagination. J'ai senti la chaleur du soleil sur ma peau, la brise dans mes cheveux. Les références tant à la littérature qu'à la peinture enrichissent le récit et guident le lecteur lorsque le pinceau d'Estelle enflamme la toile vierge. Les émotions, si bien décrites, sont palpables. Ces deux femmes sont si attachantes que j'aurais aimé m'attabler avec elles sous le parasol près du hamac à la toile élimée.
J'ai découvert ce coin aux mille facettes grâce aux yeux de Cassiopée et aux descriptions d'Estelle. Je ne pourrai que songer à ces deux héroïnes si un jour, je foule le sol catalan.
Merci, chère Hélène, pour ce monde d'avant. J'espère qu'un jour le monde d'après lui ressemblera.
Je vous invite à pousser la porte du cabanon à l'étoile. Estelle et Cassiopée vous y attendent. Vous ne le regretterez pas.
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Mon avis

Je remercie Hélène LEGRAIS et Mélanie des Editions CALMANN-LEVY de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Le Cabanon à l'étoile », dernier roman d'Hélène, auteure dont j'ai lu la plupart des ouvrages tant j'aime sa si jolie plume fluide et précise.

C'est avec son don habituel de grande conteuse que Hélène LEGRAIS nous emporte dans les Pyrénées Orientales, années 60. Elle nous présente ses héroïnes : Estelle artiste-peintre et Cassiopée jolie jeune fille mystérieuse qui fait du stop et qu'elle accueille dans sa voiture.

Quels secrets cache Cassiopée ?

Je ne vous en dirai pas plus et vous laisserai le découvrir par vous-mêmes car ce magnifique roman est incontournable et ne pourra que vous séduire.

Au fil des si jolis mots de l'auteure, on se sent vraiment transporté dans le cabanon du Bourdigou, on s'imagine aisément les paysages, le sable fin, la mer, la douceur du temps sur cette côte Catalane.

Estelle et Cassiopée sont très attachantes. Nous suivons leurs péripéties, leurs rencontres et percevons leurs sentiments, leurs émotions..

J'ai ADORE cet ouvrage très bien écrit, empli de douceur et de poésie que j'ai lu d'une traite tant il me passionnait et refermé à regret, les yeux humides.

Un très bon moment de lecture.

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Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com





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Un livre dont j'aurais aimé plus de pages tant il m'a plongée dans mon enfance, des vacances simples avec peu de moyens où les gens riaient, se côtoyaient, s'entraidaient, même si je n'ai pas connu l'ambiance "Bourdigous", je me suis néanmoins retrouvée dans le sable, sur les plages du Sud, à jouer, pique-niquer, nager, bronzer, regarder les pêcheurs. Une belle découverte aussi du pays Catalan à travers les yeux de l'auteure qui nous en dévoile avec un amour inconditionnel et un regard plein d'étoiles, toute la richesse de ses diversités géographiques et historiques.
Un superbe roman donc, qui nous plonge avec une nostalgie, toute positive, dans les années 50/60, du temps de ces villages de vacances construits sans autorisation, qui émergeaient le long des plages catalanes, nommés "Bourdigous". Un endroit où venaient se ressourcer chaque été, les gens du cru, dans leurs cabanes faites de bois et de roseaux, se contentant du strict minimum de confort, mais où ils vivaient de précieux moments de vacances, libres et heureux. Ils se retrouvaient, se côtoyaient, s'entraidaient chacun avec une grande part de responsabilité ; les enfants jouaient, se baignaient sans contrainte, avec toutefois l'oeil bienveillant d'un adulte ou deux, (mamies, pêcheurs ou autres). Pas besoin de grand luxe pour passer de bonnes vacances ; le soleil, la mer, la solidarité et la convivialité suffisaient à cela ; un "Avant" que l'on aimerait retrouver où amitié et respect de l'autre avaient un sens. Retrouverons-nous cet état d'esprit après COVID ? C'est ce que l'auteure appelle de toutes ses forces.
Chacun faisait ce que bon lui semblait, les soirées, veillées et fêtes réunissaient tout un chacun où un vent de paix et de liberté semblait souffler sur ces fameux Bourdigous. Comme le disait une des chansons de F. Deguelt citée en référence "tous les jours c'est dimanche".
C'est là, dans un de ces villages sauvages, que l'auteure fait revivre avec toute sa fougue, que nous allons approcher deux femmes, aux antipodes l'une de l'autre. La première, Estelle, Catalane, 50 ans, artiste peintre, un tantinet bohème, en opposition avec sa famille bourgeoise, qui vit un amour en dents de scie avec un homme marié ; la seconde surnommée Cassiopée, la vingtaine, nordiste, fugueuse, qui ne s'embarrasse pas des conventions, fait fi de tout et brûle sa vie par tous les bouts, en proie à des démons qui la minent et qu'elle tient secrets. Deux caractères qui s'affrontent et pourtant s'apprécient.
Lorsque Estelle offre l'hospitalité à Cassiopée, une jeune auto-stoppeuse qu'elle a prise en charge sur la route qui la menait à son Cabanon à l'étoile, elle est loin de penser que cette dernière au fil des jours va choquer le village. La tolérance est de mise, certes, mais les manières outrancières, voire libertines de sa protégée vont lui amener bien des soucis.
Cependant, Estelle, qui n'a jamais voulu d'enfant, se sent tout à coup l'âme maternelle, il lui faut la protéger contre vents et marées.
Pourquoi Cassiopée agit-elle ainsi ? Que cache t-elle ? Estelle va essayer de percer le secret de cette jeune fille inquiétante, perturbante et perturbée, à travers ses habiles coups de pinceaux mais en vain.
Lorsque Cassiopée va enfin se livrer, une chape de plomb s'abat sur Estelle. Cette dernière va tout faire pour essayer de distraire au mieux sa protégée, elle va avec une imagination débordante et quelques photos à l'appui, lui organiser "un tour du monde" en parcourant uniquement ce pays Catalan qui entre terre et mer offre une palette de styles tellement différents que la diversité des paysages peut l'aider à s'évader, loin très loin.
Un fabuleux roman qui mêle tendresse et mélancolie ; à l'image de l'auteure, il n'y a pas de temps morts, nous bronzons sur la plage, visitons les galeries de peintures et parcourons Perpignan et ses rues historiques et nous hissons jusqu'aux sommets les plus hauts. Une étrange rencontre d'où Estelle ne sortira pas indemne. Une histoire bouleversante qui m'a émue et amenée les larmes aux yeux.
Une Région si bien décrite par l'auteure avec tellement d'enthousiasme, de belles références sur les peintres et leurs oeuvres aux couleurs chatoyantes que l'envie de visiter ce pays nous séduit.
Merci Hélène pour ce magnifique roman où émotions et sensations sont garanties. Merci à Calmann-Levy Territoires et à Doriane en particulier pour cet envoi en SP agrémenté de petits produits du terroir. Une agréable surprise.
Lien : http://jose-lire-et-le-dire...
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