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Citations sur Après la chute (98)

Après avoir raccroché, Rachel regarda un long moment par la fenêtre en essayant de ne pas pleurer. Elle se mordit la lèvre jusqu’au sang.
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– Votre mère vous a privée d’un de vos droits les plus fondamentaux : celui de connaître votre père. Elle vous a soumise à une tyrannie affective afin de mieux vous garder sous sa coupe.
– Elle voulait me protéger.
– De quoi ?
– D’accord, elle croyait me protéger, rectifia Rachel. De moi-même, sans doute, de ce que je risquais de faire une fois en possession de cette information.
– Pour vous, c’est la seule explication ?
– Pourquoi y en aurait-il une autre ?
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Au moment où elle atteignait le croisement de Christopher Street et de Weehawken Street, elle vit une camionnette rouge arrêtée au feu. Le conducteur la fixa de ses yeux clairs, puis lui sourit, dévoilant des dents jaunies par la nicotine. En plus des larmes qui coulaient toujours, elle sentit la sueur l’inonder, tandis que sa gorge se nouait, empêchant l’air de circuler. Elle ne pouvait plus respirer. Elle allait étouffer ! Sa gorge était bloquée, sa bouche aussi. Bon sang ! Il fallait absolument qu’elle parvienne à ouvrir la bouche.
Le conducteur descendit de la camionnette. Elle le regarda approcher, avec ses yeux clairs, son visage blême en lame de couteau et ses courts cheveux roux, et lorsqu’il la rejoignit…
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Ce fut un choc pour Rachel de constater à quel point elle n’était pas préparée à une telle perte. Elle aurait eu beaucoup de choses à dire sur sa mère, négatives pour la plupart, mais il y en avait au moins une qu’elle ne pouvait pas lui enlever : Elizabeth avait toujours été là. Or, aujourd’hui, elle avait disparu – une disparition brutale, totale et définitive.
En attendant, l’éternelle question concernant son père la hantait toujours. Elizabeth avait emporté son secret dans la tombe, et il était possible que personne d’autre ne puisse lui fournir la réponse.
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Peut-être sa mère n’avait-elle pas pensé sur le moment qu’il partirait vraiment. Peut-être, par la suite, avait-elle essayé de se convaincre qu’il reviendrait. Comme il n’en était rien, son désarroi s’était peu à peu mué en haine, laquelle avait pris des proportions incommensurables.
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L’immense compassion qu’elle lut dans ses yeux lui noua l’estomac.
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Il l’attira contre lui avec autant de fougue que de maladresse, et Rachel lui rendit son étreinte. Il avait gagné en corpulence, mais elle le serra si fort contre elle qu’elle eut l’impression de sentir ses os contre les siens. Les yeux fermés, elle écouta les battements de son cœur, aussi réguliers et réconfortants que le bruit des vagues dans la nuit.
Il sent toujours le café, songea-t-elle. Pas le velours côtelé. Juste le café.
– Papa, chuchota-t-elle.
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– Vous êtes prête ?
– Oh non ! Comment pourrais-je l’être ? répliqua Rachel avec un petit rire étranglé.
– Tout ira bien, lui assura Maureen d’un ton chaleureux.
Pourtant, Rachel perçut aussi une certaine tristesse dans son regard, dont elle pensa deviner la cause : si ce moment marquait pour eux tous le début de quelque chose, il signifiait aussi la fin de quelque chose d’autre. À partir de maintenant, plus rien ne serait jamais pareil.
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Il articula les mots en silence, comme il le faisait souvent quand ils étaient séparés par la foule dans une salle bondée : « Je t’aime. »
Puis il tomba du bateau et disparut dans les eaux sombres.
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Quand elle tira sur son mari, elle se trouvait sur un bateau dans le port de Boston. Son époux demeura encore debout un temps infinitésimal – sept secondes ? dix ? – avant de basculer par-dessus bord.
Mais, durant ces ultimes secondes, ses traits reflétèrent toute une gamme d’émotion.
La stupeur, d’abord. Ensuite, l’auto-apitoiement et la terreur. Une vulnérabilité si totale qu’elle effaça d’un coup trente années de sa vie et le transforma en gamin désemparé.
Et la colère, bien sûr. L’indignation.
Une détermination soudaine et farouche, comme si, alors que le sang jaillissait de son cœur et coulait sur sa main plaquée dessous, il parvenait encore à se convaincre que tout irait bien.
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