1943

Halloween est terminé mais vous reprendrez bien un petit peu d'horreur, non ?! Après « 1902 », qui m'avait permis de découvrir l'univers du « Sentier noir », dans lequel les sortilèges les plus morbides permettaient à quelques illuminés de faire aboutir des projets insensés, nous voilà en « 1943 », en plein coeur de l'Occupation. Dans quelles mains le Livre maléfique est- il tombé, en cette période trouble ?

« Ce soir- là, après le repas, je me décidai enfin à montrer ma cachette à Blanche, là- haut, dans les poutres, et bien sûr, Marcel suivit. Nous étions allongés, occupés à écouter les grands qui s'inquiétaient chaque jour un peu plus de l'avenir de la guerre.
C'est là qu'on toqua fort à la porte. » Notre jeune narrateur, son petit frère Marcel, et leur cousine Blanche ont bien fait de se cacher en cette soirée funeste : des soldats allemands viennent arrêter leurs parents, assimilés aux Juifs. Nos adolescents vont ensuite tenter de se débrouiller seuls, mais en vain. Ils n'auront d'autre choix que de se laisser prendre en charge dans un orphelinat géré par des religieuses, aux pratiques bien douteuses…

1985. Changement de décor. Trois frères désobéissent à leur parent et restent dans l'eau de la rivière alors qu'un orage approche. Les conséquences seront funestes. Mais à l'approche de Pâques, qui symbolise la Résurrection, les miracles seront- ils permis ? Blanche, elle, réapparaît…

« Depuis l'Outre- Plan, le Iaos, qui depuis 1902 avait un peu continué à prendre de la substance, observait les événements terrestres sous l'oeil apeuré de ses victimes, toujours piégées dans sa décoration. Et il se mit à rire de joie, et se félicita d'avoir laissé sur le livre un sortilège de scrutation. » L'influence de Lovecraft est palpable, et Fabienne Lejamble nous en offre une adaptation captivante. Les histoires, différentes au départ, s'imbriquent pour accentuer le côté horrifique de la légende inventée dans ce récit. Les pages défilent et les surprises sont de taille, portées par la plume fluide et manipulatrice de l'auteure ! Quel bonheur de savoir qu'il y a un troisième tome !

✔️1902
✔️1943
✔️2019

de Fabienne Lejamble

3 recueils
122 / 162 / 101 pages
Auto-édition

Envie d'être surpris par trois romans courts qui changent avec une belle influence lovecraftienne, cette trilogie est pour vous.

Un récit d'horreur relatant des événements dans les coulisses occultes de la France de 1902.

Que se prépare-t-il dans l'ombre d'une France sous l'occupation ?
Des choses étranges semblent se passer la nuit tombée.

Des agents entraînés aux rudiments des arts occultes sont chargés de missions périlleuses.
L'un d'eux se révélera fort surprenant, il plongera de lui-même dans l'innomable.

Il est à mon humble avis, nécessaire de lire les trois récits dans l'ordre chronologique.

Ancrée dans le réel, l'auteure a une très belle capacité à envisager l'occulte et le fantastique dans des choses à première vue banales.

Une écriture délicate, mystérieuse et profonde.

Durant la lecture, elle nous balade en nous offrant un aperçu chirurgical au travers de périodes du monde bien précises, réalistes, imaginaires ou encore historiques.

On constate dès l'incipit du premier volume un travail de recherche approfondie fort plaisant qui entraîne une immersion immédiate et totale dans les dates et périodes concernées.

Notre attention est concentrée dès 1902 sur un élément anodin, élément qui sera au coeur des révélations et de la chute.

Une magnifique découverte pour cette plume atypique et riche qui m'a amplement séduite.

Une écriture délicate, mystérieuse et profonde vraiment pertinente.

Je vous invite vivement à consulter la biographie de cette auteure surprenante et talentueuse.

Bravo.

Merci.

Coucou les Lieblings🖤

Retour de lecture de "1943" de Fabienne Lejamble.
"1943" est la suite de "1906". le noir de la couverture du premier opus cède au blanc taché de rouge du second, l 'effet est superbe, c'est à la fois sobre et attractif.

🖋 le style d'écriture de Fabienne est toujours aussi agréable, malgré la noirceur du récit, on a une impression de bien-être, de confort de lecture. Sa plume s 'est encore affinée et le récit n'en est que plus criant de vérité. Cela renforce la justesse des propos.

👥 les personnages sont forts, les situations touchantes et très pénibles. Doucement, l'auteure nous amène à saisir la laideur et la faiblesse qui se cachent au fond de l 'être humain, au détour de magnifiques descriptions judicieusement intégrées dans l'histoire.

J'ai ressenti un grand plaisir à la lecture de ce livre. Mon seul reproche serait qu'il est trop court. (Insatiable 😉)
Je remercie, Fabienne pour cette étrange traversée du temps que j'ai vraiment beaucoup aimé.
Ps: Un détail vestimentaire m'a particulièrement plu.

📖😈💀💕🧤/5

Avec ce livre de 150 pages environ, cet auteure qui trouve l'inspiration notamment chez Lovecraft, vous propose un voyage cauchemardesque dans le passé.

Des orphelins vont trouver refuge en tout confiance dans un orphelinat. Se croyant tout d'abord hors de danger, ils vont vite se rendre compte que les personnes en charge de leur sécurité ne leur veulent pas que du bien !
Fabienne Lejamble vous livre un récit teinté d'horreur où l'espoir n'est pas permis.
Tout commence en 1943 avec des enfants dont l'innocence sera abusée, et cela continuera jusqu'en 1983.
L'auteur alterne les époques avec beaucoup de facilité en jouant sur les pouvoirs que peuvent apporter ce livre maléfique tant convoité.
Fabienne Lejamble vous narre diverses histoires familiales avec beaucoup d'aisance.
Scènes d'horreurs et frissons garantis !
Ce livre peut se lire indépendamment de « 1902 », le premier de cette série. Toutefois, j'ai ressenti que le fait pour moi de ne pas avoir lu ce premier opus me provoquait quelques lacunes dans toute la compréhension. Je vous conseille donc fortement de le lire avant si vous le pouvez.
Cela ne vous empêchera pas pour autant d'apprécier grandement cette histoire qui fait frémir et dont le fil conducteur est un livre maléfique.
Il y a également une suite à "1943" et ça s'appelle "2019".
Pour conclure, je n'ai qu'un seul regret, c'est que cette histoire ne soit pas plus longue.

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