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Critique de HomoLibris


N.B. : J'ai lu ce roman lors de sa parution. Je publie ici et maintenant une critique écrite alors sur un autre site littéraire (avant de connaître Babélio).


Le synopsis de ce roman aurait pu faire de ce récit un excellent livre, voire un prix Goncourt :-) ! Hélas, pour cela il aurait fallu qu'il y ait un écrivain derrière la plume (le clavier, à notre époque ?!). Or nous en sommes très loin. Je n'ai jamais senti aussi fort qu'un livre pouvait être un pur objet commercial ; j'ai l'impression d'avoir eu en mains un ersatz de littérature alimentaire pour ménagère au coeur sensible.
Le récit traine en longueur, s'enfonce dans des détails et des à-côtés inutiles, et se répète de nombreuses fois à la façon des Monty Python se moquant du style biblique (cf. le passage de la "Sainte Grenade" dans Holly Graal !) – mais ici, aucun effet comique… aucun effet du tout, d'ailleurs, si ce n'est d'augmenter exagérément le nombre de pages ! On patauge dans le pathétique à faire pleurer les coeurs simples, peu regardant sur la qualité littéraire, ni exigeant sur le romanesque.
Personnages falots et manichéens, rebondissements peu crédibles, erreurs historiques, beaucoup d'anachronismes et d'approximations (autant dans le fond que dans la forme). Peut-on imaginer un poilu (Albert) écrivant à un autre poilu (Édouard) en commençant un nombre important de phrases par "En même temps, …", tic verbal du 21ème siècle, très en vogue dans la logorrhée diarrhéique des chroniqueurs de TV (remplacé depuis par "du coup" !) ! Et ce n'est pas le seul (anachronisme) ! Lenanomaître ne nous épargne aucun poncif, ni aucun cliché de roman de gare : vous savez le genre "… avec une incroyable rapidité chez un homme de sa corpulence." (Phrase apparaissant au moins deux fois dans le roman) ! le reste est à l'avenant ...
Il n'y a plus de relecteur ni de travail d'éditeur aux éditions Albin Michel ?!
Seul point positif de ce livre : la quatrième de couverture donne fortement envie de lire ce roman. Bravo à son rédacteur. Dommage que ce court texte ne reflète en rien le contenu du livre ; mais est-ce toujours le rôle de la quatrième de couv' à notre époque ?!

Heureusement ce ne sont pas les bons romans avec en toile de fond la guerre de 14-18 qui font défaut (écrits par de vrais écrivains, à la plume certaine et au talent avéré !) :
- L.-F. Céline : Voyage au bout de la nuit ;
- R. Dorgelès : Les croix de bois ;
- G. Chevallier : La peur ; Crapouillot ;
- E.M. Remarque : A l'ouest rien de nouveau ;
- S. Japrisot : Un long dimanche de fiançailles ;
- M. Dugain : La chambre des officiers ;
- Ph. Claudel : Les âmes grises ;
- E. Junger : Orage d'acier :
- J. Giono : le grand troupeau ;
- M. Genevoix : Ceux de 14 ;
etc.
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