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J'ai commencé ce comics parce que j'avais reconnu la plume de Jeff Lemire dont j'avais apprécié Sweet tooth. J'ai été un peu destabilisée au début pour comprendre la composition de la famille Pike. le père a une crise cardiaque, c'est l'occasion pour les enfants pour revenir au nid. Mais on les sent qu'il leur manque quelqu'un, Tommy, mort à 14 ans. En fait, il est toujours dans leurs pensées et c'est l'occasion de discussions sur leur famille et eux-mêmes... Un peu difficile de rentrer dans l'histoire mais le puzzle se fait petit à petit et on espère que cette famille va se retrouver. Les dessins de Jeff Lemire sont toujours un peu étranges mais c'est de cette manière qu'il en ressort toutes ces émotions. Un portrait de famille particulier qu'il faut continuer à découvrir...
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Jeff Lemire excelle à nous parler du quotidien, de l'ennui, des doutes, des espoirs, et des désespoirs, de la famille qu'on aime autant que l'on déteste, de la mort, du vieillissement, de la jeunesse regrettée, des réussites et des galères. Jeff Lemire excelle à nous parler de rien tout en nous disant tout. Jeff Lemire excelle à nous émouvoir sans être triste.
Royal City, on y arrive sans savoir vraiment pourquoi, on ne compte pas y rester longtemps, et on découvre après plusieurs chapitres, qu'on ne veut déjà plus la quitter.
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Jeff Lemire a écrit Essex County en 2010, et après pas mal de comics "contractuels", il avait à coeur de revenir à ce qui fait son identité. le projet Royal City est lancé et lui prendra 2 ans. Il signe alors un retour aux histoires de familles et à celles de la vraie vie, des "vrais gens" comme Lemire aime à les appeler. Tout ça n'est pas pour me déplaire car depuis ma lecture d'Essex County cet été, il me tardait de retrouver l'auteur/dessinateur Canadien pour confirmer mes très bonnes impressions d'alors.

Et ça ne traîne pas. Je retrouve vite les sensations de lecture et la patte Lemire. S'il sait très bien traiter ses personnages, son vrai don c'est la description des scènes (semblant) banales et sans rythme. Il arrive à leur donner la force du réel, s'empreignant toujours d'une grande sensibilité et sans jamais verser dans le pathos.

La force de cette série c'est aussi le traitement de la ville (fictive) de Royal City : Lemire en fait un personnage à part entière, une ville symbole des villes industrielles moyennes sur le déclin, une ville symbole d'enfermement et d'envie d'ailleurs.

Alors on n'est pas forcément sur un truc très gai, mais j'ai été conquis dès le 1er tome qui a réussi à me transporter d'émotions en émotions. Parfois juste avec un simple dialogue, ou une simple image, mais surtout via un ensemble ultra cohérent. Ça a été un vrai coup de coeur pour moi et je savais déjà que les deux tomes suivants allaient m'apporter tout autant.

Et bingpot ! Comme je le disais, un vrai coup de coeur

Je ne peux que recommander cette série en 3 tomes que j'ai dévorés sur une petite journée. Et bonne nouvelle : un nouvel arc devrait bientôt sortir ! Plus d'infos sur l'insta de Lemire 🔍
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On peut dire que ce comics joue véritablement à fond la carte psychologique des personnages composant une famille désunie. C'est efficace mais parfois c'est un peu longuet. Il ne se passera pas grand chose suite à la crise cardiaque du patriarche.

On remarquera une excellente entrée en la matière puis une action au temps mort. On aura le temps de dresser le portrait de cette famille qui a jadis perdu un membre et qui en est toujours bouleversé.

J'aime beaucoup le style de cet auteur canadien. Il sait poser les choses de manière tout à fait correct et habile notamment dans sa narration. Par ailleurs, rien à redire sur son dessin avec cette colorisation en aquarelle du plus bel effet.

Il est certain que Royal City va réveiller de vieilles blessures et des secrets de famille assez douloureux.
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre, complète en 3 tomes. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2017, écrits, dessinés, encrés, et mis en couleurs par Jeff Lemire qui a également réalisé les couvertures. Il n'y a que le lettrage qui a été confié à quelqu'un d'autre, en l'occurrence Steve Wands. En outre le premier épisode est un numéro double de 40 pages.

Dans un pavillon de banlieue à Royal City (45.300 habitants), un homme mûr n'arrive pas à trouver le sommeil. Dans le même temps, un flux de pensées évoque la difficulté de grandir dans une ville, avec des pensées non-conformistes. Peter Pike, le vieil homme, se lève au milieu de la nuit, et va chercher de quoi se constituer un petit en-cas, dans le frigidaire. Il est interrompu par sa femme Patricia qui lui indique ce n'est pas bon pour sa santé. Il lui rétorque qu'il peut encore sentir l'odeur de tabac froid, de la cigarette qu'elle vient de fumer. Il se retire dans l'appentis adjacent où il entrepose sa collection de postes de radio de collection, pour manger tranquille. Il joue avec une de ses radios et a l'impression d'entendre la voix de Tommy, son fils décédé quelques années auparavant. Il s'écroule inconscient sous le coup d'une attaque.

Alors que Peter Pike est à l'hôpital, Pat (Patrick) Pike, écrivain, se rend à Royal City depuis la grande ville où il a élu domicile pour aller visiter son père qui est encore dans le coma. Il est au téléphone et il négocie avec Charlie son agent littéraire pour bénéficier d'encore deux semaines de délai avant de livrer le manuscrit de son prochain livre. Il s'arrête en plein milieu de la route ayant aperçu un enfant se tenant au milieu de la chaussée. À Royal City, Tara Pike présente son projet de complexe hôtelier complété par un parcours de golf, à l'endroit où se dresse actuellement une usine fabriquant des éléments de plomberie. Elle effectue sa présentation au propriétaire de l'usine et à son fils Dougie. le propriétaire demande ce qu'en pense Steve, le mari de Tara, car cela va supprimer son emploi. Richard Pike se réveille en sursaut d'un mauvais trip, dans son appartement minable. Il a oublié de se réveiller pour aller au boulot à l'usine, et il décide d'aller se bourrer la gueule pour le week-end, dans une ville avoisinante. Patricia Pike est en train de veiller auprès de son mari inconscient sur son lit d'hôpital, pendant les horaires de visite, en compagnie de Tommy qui est un prêtre.

Jeff Lemire est un auteur indépendant qui s'est fait connaître avec Essex County: Ontario, Canada (2008/2009), et qui a poursuivi sa carrière en travaillant aussi bien pour DC que pour Marvel, sans oublier de réaliser des séries indépendantes comme Sweet tooth (2009-2013, 40 épisodes) publié par Vertigo. Cette série débutée en 2017 s'inscrit dans ses oeuvres intimistes, et réalistes. le lecteur découvre une famille installée dans une petite ville du continent nord-américain : Peter Pike (le père), Patricia Pike (la mère), tous les deux à la retraite, et leurs enfants Pat Pike (écrivain), Tara (agent immobilier, mariée à Steve qui est contremaître dans l'usine de plomberie), Richard (ouvrier dans l'usine de plomberie, porté sur l'alcool). Au fil des séquences, le lecteur rencontre également Randy (l'associé de Tara), Steve (le mari de Tara), le propriétaire de l'usine familiale, Greta (actrice et épouse de Pat). Il est régulièrement question de Tommy, le fils décédé à un jeune âge de Patricia & Peter Pike. Il comprend qu'il est en train de lire un drame, le poids du non-dit dans une famille, d'observer les séquelles de la mort d'un membre de la famille (peut-être le plus jeune), de voir comment les carrières respectives des uns et des autres semblent se heurter à la réalité, et mener nulle part, voire se déliter avec les années qui passent. Jeff Lemire utilise une solution très élégante et très poignante pour montrer que la mémoire de la courte vie de Tommy plane encore dans les esprits des autres membres de la famille Pike. Il réalise un épisode déchirant avec le numéro 5 dans lequel il est donné à voir à Peter Pike (le père) l'état réel de la vie de ses enfants et de sa femme, et aucun d'entre eux n'est au meilleur de sa forme.

S'il découvre pour la première fois une bande dessinée de Jeff Lemire, le lecteur peut être un peu déconcerté par ses choix graphiques. Les formes donnent l'impression d'avoir été délimitées par un artiste malhabile, utilisant un trait trop fin, étant obligé de repasser quelques contours pour les rendre plus consistants, ennemi du trait tracé à la règle, préférant les traits de guingois, rarement horizontaux ou verticaux. En outre, Lemire réalise lui-même la mise en couleurs à l'aquarelle, et c'est tout juste s'il ne déborde pas. Toutefois derrière cet amateurisme apparent, le lecteur constate une solide narration graphique. Pour commencer il a conçu des personnages disposant tous d'une apparence banale, et en même temps immédiatement reconnaissables. Ils disposent tous d'une tenue vestimentaire adaptée à leur âge, à leur position sociale et leur occupation. Il n'y a pas à se tromper entre le pyjama de Peter, la robe de chambre de Patricia, le jean et la chemise par-dessus le teeshirt de Pat, le débardeur et le pantalon sale de Richard, ou encore le tailleur chic de Tara. Alors même que le lecteur peut tiquer devant les lèvres dessinées comme des petites saucisses, ou les yeux en forme de gros point noir irrégulier, il ressent une forte empathie pour chaque personnage, grâce à leur visage expressif, malgré les apparences. Il note aussi leurs poches sous les yeux, et le teint violacé de certaines de ces poches, comme si les individus concernés souffraient d'une fatigue accumulée depuis plusieurs semaines, ou comme si leur énergie était sapée par les soucis.

De la même manière, le lecteur constate qu'il peut tiquer devant des formes simplifiées pour les décors et les accessoires, mais dans le même temps ils sont tous immédiatement compréhensibles et très faciles à lire. Il n'est pas possible de reconnaître un modèle d'automobile ou de prendre les appareils médicaux dans la chambre de Peter Pike comme étant des modèles existants. Pour autant, le lecteur peut se projeter dans chaque environnement : l'appentis avec les radios bien rangées, la longue route passant au milieu de grandes plaines, la chambre d'hôpital, le petit immeuble avec des appartements bon marché, l'appartement bien propre de Tara Pike, les toilettes dégoûtantes d'un bar mal fréquenté, le diner impersonnel, la nef de l'église, etc. Là encore l'artiste les esquisse à grands traits semblant peu assurés, mais avec une efficacité redoutable. La mise en couleurs par aquarelle n'a rien de spectaculaire ; elle donne l'impression d'être réalisée à la va-vite. Il suffit cependant de s'arrêter un instant sur une page ou même sur une case pour constater que l'artiste l'a pensée et réfléchie avant de la réaliser. Elle sert à la fois à faire ressortir les formes les unes par rapport aux autres, à évoquer la couleur de chaque élément en partant d'une approche naturaliste, à figurer les ombres portées, à ajouter de la texture à certaines surfaces, à augmenter leur relief. Sous des dehors de dilettante, Jeff Lemire réalise en réalité une mise en couleurs très sophistiquée, tout en prenant grand soin qu'elle reste discrète et qu'elle complémente les dessins sans avoir l'air d'y toucher.

Il ne faut qu'une demi-douzaine de pages pour que le lecteur ressente l'impression d'évoluer aux côtés des personnages dans cette ville de petite importance (pour le continent nord-américain), sans relief, aux aménagements fonctionnels et sans personnalité, vaguement usés par le temps. Jeff Lemire réalise un travail graphique étonnant faisant ressortir la banalité des environnements, tout en leur donnant des caractéristiques à chacun. Il s'avère tout aussi subtil dans la manière de raconter son histoire avec les mots. La séquence d'ouverture invite à suivre Peter Pike alors qu'il se relève pour aller prendre un petit quelque chose à manger, et dans le même temps, les cellules de texte évoquent la vie sans éclat à Royal City, comme s'il s'agissait des réflexions de Peter Pike. le lecteur découvre par la suite qu'il s'agissait des pensées d'un autre personnage, couchées sur son journal intime. Ce même journal intime réapparaît dans les mains d'un autre personnage qui s'en est servi et qui doit maintenant décider qu'en faire. Il constitue donc un lien entre 3 personnages qui n'en ont pas forcément conscience. Jeff Lemire prend le lecteur par surprise en insérant un fac-similé d'une page de ce journal à la fin du premier épisode, le lecteur sentant sa gorge se serrer devant cet artefact.

Sous réserve qu'il ait conscience de la nature du récit (un drame intimiste, et pas une aventure de superhéros ou un thriller), le lecteur attend de la part de l'auteur une certaine sensibilité, à la fois pour la personnalité des protagonistes, mais aussi pour les liens familiaux tissés dans le cadre d'une histoire partagée. Il voit rapidement comment la mort de Tommy a laissé une empreinte indélébile sur les uns et les autres, de nature différente, mais avec la même conscience de leur mortalité et de perte irrémédiable. Cela en pousse certains à faire plus, et d'autres à accepter leur médiocrité. Au fil des séquences, le lecteur observe le souvenir que les personnages ont gardé de Tommy, avec un effet paradoxal, car ils l'ont tous figé comme il était enfant ou adolescent, sauf un qui le voit comme adulte, alors que c'est celui qui a le moins d'espoir dans l'avenir. Les dialogues font également émerger le poids des attentes exprimées ou non de la mère Patricia vis-à-vis de chacun de ses enfants. Il s'agit d'un poids très lourd à porter, d'espoirs quasiment impossibles à assumer. Jeff Lemire utilise également avec parcimonie et à bon escient des symboles visuels, comme celui du baptême, ou encore celui de tourner la page. Il sait mettre à nu des stratégies comportementales, à la fois de manière directe (l'un des fils reprochant à sa mère de tout ramener à elle), à la fois de manière plus analytique (quand l'un des fils constate qu'en tant qu'adulte, ils sont tous figés dans la posture de continuer à se comporter comme ils étaient en 1993).

L'expérience montre qu'il est difficile pour un auteur de genre (anticipation, SF, thriller, superhéros, etc.) d'effectuer la transition à un roman traditionnel, car les conventions n'en sont pas les mêmes, et l'horizon d'attente du lecteur est radicalement différent. Avec cette série, Jeff Lemire se lance dans un roman dramatique, en conservant ses habitudes narratifs, visuelles et de construction du récit. Une fois adapté à sa personnalité narrative, le lecteur constate que la narration visuelle est très sophistiquée sous des dehors de dessins pas peaufinés, et que les trajectoires de vie des personnages les confrontent aux difficultés et obstacles de l'existence, avec une mise en lumière des difficultés de la condition humaine, des liens visibles et invisibles tissés au sein d'une famille, des schémas psychologiques complexes.
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Dans cette série de Jeff Lemire, on suit l'histoire de la famille Pike, dans la ville de Royal City.
Patrick, romancier qui connait en ce moment le syndrome de la page blanche,
Tara, qui à un projet de redynamisation de la ville en voulant détruire une vieille usine pour construire des nouveaux magasins et logements,
Richard, qui travaille à l'usine et qui passe son temps à boire.

Lorsque leur père fait une crise cardiaque et se retrouve à l'hopital, la mère et les 3 membres de la fratrie, vont se remémorer un drame qu'ils ont vécu des années auparavant, la mort de leur frère, noyé à l'age de 14 ans.

Ils vont continuer à vivre leur vie chacun de leur côté en donnant vie à un fantôme de leur frère, chacun d'une façon différente, enfant, ado, adulte...
Ils feront face à leurs problèmes en demandant conseille à ce frère disparu.

Si il s'agit d'un tome 1, il peut presque être vu comme une histoire complète. Seul un petit cliffhanger à la fin annonce une suite.
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Dépoussiérez votre Walkman, introduisez-y vos cassettes de Nirvana, Sonic Youth ou de n'importe quel bon groupe de rock du début des années 90, et, casque audio sur les oreilles, roulez jusqu'à la petite ville de Royal City.
Là-bas vous attend une famille aux relations compliquées, devenue dysfonctionnelle au fil des années, qui se réunit suite à la crise cardiaque du patriarche. Une famille dont chaque membre a été extrêmement marqué par la mort du plus jeune fils plusieurs années plus tôt, au point d'en être hanté par le souvenir de ce qu'il a été ou de ce qu'il aurait pu être.

Graphiquement, le trait brut de Jeff Lemire ne plaira clairement pas à tout le monde : on s'éloigne quand même pas mal des dessins « traditionnels » des comics, mais c'est sobre et soigné, et mine de rien terriblement efficace dans sa mise en scène ou l'expressivité de ses personnages.

Mais Royal City, c'est surtout une merveille d'ambiance, d'écriture de personnages et de dialogues, c'est beau et dur et touchant à la fois.
Les textes proposant des allers-retours entre passé et présent me parlent beaucoup en général, et celui-ci n'a pas dérogé à la règle, c'est fait avec maîtrise et justesse. Si la nostalgie se fait sentir, on n'entre jamais dans les clins d'oeil ou hommages à outrance, et c'est surtout une certaine mélancolie qui nous colle à la peau à la lecture des pages, entre spleen adolescent et constat de relations brisées, conflictuelles ou déphasées, le tout porté par des dialogues et situations qui sonnent vrais à chaque instant. Et toujours, flottant dans l'air, le fantôme du fils ou du frère perdu.
Le dernier tome conclut un peu trop rapidement à mon goût cette série, mais offre une belle fin, plus lumineuse, celle qu'il fallait à ces personnages auxquels on s'est attaché.

J'ai eu l'impression de lire une série télé (volonté affichée dès le départ par l'auteur) poignante et intimiste, dont on attend avec impatience le prochain épisode sans qu'il n'y ait besoin de gros cliffhanger pour nous hameçonner, on l'est irrémédiablement par la justesse du ton, par ses personnages, son écriture, et son ambiance suintant des dessins. Une réussite pleine d'âme(s).
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Une BD comme je n'en avais jamais lue, un récit intimiste sur une famille qui vit à Royal City, une petite ville industrielle où Royal Manufacturing a fait vivre de nombreuses générations, mais les temps changent, l'usine emploie de moins en moins de monde, les jeunes quittent la ville, une atmosphère très particulière, Dans cette famille, une fratrie de 4, le plus jeune Tommy est mort accidentellement et à partir de ce drame, toutes les craquelures familiales sont devenues des brèches. Quand le patriarche fait une crise cardiaque, tout le monde se retrouve à son chevet. Chaque personnage continue de "parler" avec Tommy pour évoquer ses difficultés. le fantôme de Tommy revêt différents aspects, âge, fonction, selon la personne qui l'évoque, mais pour chacun d'entre eux, il répare les fêlures, pousse à aller de l'avant, tant bien que mal. C'est brillant, puissant et le dessin sert parfaitement le récit. le début d'une série de très haut niveau.
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Le père de la famille est atteint d'une crise cardiaque et cet événement va encore mettre en relief les difficultés de la famille.
Royal City semble une ville gangrénée par le chômage où la mère de famille est restée.C'est un personnage assez dur et exigeant que l'on découvrira peu à peu.
Tommy est lui un écrivain qui peine à trouver l'inspiration et dont le couple avec Grete, actrice , est en difficulté.
Tara la fille semble elle à l'aise pour exploiter un projet de golf à Royal City et faire de l'argent.
Série intéressante, très riche et personnages intéressants.
Jeff Lemire nous mets en place une série forte décalée et très riche dont il me tarde d'aborder la suite.
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Royal City, petite ville industrielle des USA en perte de vitesse se voit de plus en plus diminuée à cause du manque de travaille et du manque d'activités.
Une nuit, Peter Pike fait une crise cardiaque. Il survit mais reste inconscient.
C'est l'occasion pour sa famille de se réunir autour de lui. Chacun des membres la composant est hanté par le souvenir de Tommy, le cadet de la famille, décédé lorsqu'il avait 14 ans.

Un premier volume singulier et intimiste. le lecteur est invité dans la vie torturée de cette famille de la classe moyenne des USA. L'intrigue n'est pas haletante mais insidieuse. J'avoue ne pas avoir accroché tout de suite, pensant vite m'ennuyer. Cependant, force est de constater qu'à la fin de ma lecture j'avais envie de lire la suite.
Après mon temps d'adaptation pour comprendre que Tommy était mort et avait plusieurs apparence, j'ai fini par m'attacher aux membres de cette famille. Bon, il m'a fallut un temps d'adaptation pour le dessin également .... et je n'ai pas réussi à l'apprécier à sa juste valeur mais j'ai quand même passé un bon moment de lecture.
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