Jouons. On met dans une boite un mélange de mots, de lieux, plein de personnages. On mélange. On fait un texte travaillé au maximum même si c'est incohérent, pas grave, on en publie un livre. Même en décortiquant l'écorce de l'arbre, dessous c'est creux, du vide, des branches qui partent dans tous les sens, sans visiblement se rejoindre. Je vois la critique de lafilledepassge qui ne me donne pas envie de continuer. Stop à un peu plus du tiers.
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J'aime les premiers romans. Leur fraîcheur, leurs maladresses, leur naïveté. J'aime le vent nouveau qu'ils apportent, le style moins convenu, moins conventionnel. Cette promesse d'autre chose. J'aime cette plume (encore) libre, légère, grouillante, sauvage même. J'aime cette urgence du premier roman. Et j'aime prendre des risques. Enfin si on peut appeler ça des risques, puisqu'il ne s'agit en définitive que de se laisser emporter par une histoire. Ou pas d'ailleurs.
Mais ici je suis déçue. Très déçue par ces « Écorces vives ». J'ai eu beaucoup de difficulté à rentrer dans l'histoire. Quelle histoire d'ailleurs ? Celle de cet amoureux déçu qui incendie la ferme où il espérait bâtir sa famille ? Celle de cette jeune femme violée par l'ami de la famille ? Ou celle de cette veuve dont le cousin guette les terres ? Non il n'y a pas vraiment d'intrigues, pas vraiment de suspens.
Des atmosphères, alors, me direz-vous. Et je me garderai bien de vous répondre de mon air impertinent si j'ai une g… d'atmosphère, enfin vous me suivez. Eh ben là non plus. Un style travaillé, poussif, monotone. Des personnages caricaturaux, décrits à la grosse louche de sorte qu'on ne peut éprouver de la sympathie à leur égard. Des paysages, des gens, des ambiances, qui ne correspondent pas du tout à mes souvenirs du Nord du Cantal.
Je me suis tellement ennuyée que je me suis même dit que j'avais été trop dure avec « Grossir le ciel ». Tiens je m'en vais lui rajouter une demi-étoile, à celui-là …
Non, décidément non. Nous sommes vraiment très loin du délicat «d'argile et de feu » d'Océane Madelaine, du très beau « Nos mères » d'Antoine Wauters, ou encore du fameux « Tram 83 » de Mawanza Mujila.
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Cette lecture est-elle peut-être tombée au mauvais moment mais elle fut une grande déception. Style lourd, ampoulé et manquant d'originalité pour moi en ont fait une lecture lente et à vrai dire sans grand intérêt. Une seconde tentative à essayer ultérieurement ?
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J'ai emprunté ce livre pour 2 raisons : la première c'est que la collection actes noirs d'acte sud ne me déçoit jamais ; la deuxième c'est qu'en 4ème il est annoncé que le roman se déroule dans le massif central (et j'y suis).
On découvre les 3 narrateurs : Eli, Laurentin et Louise, à qui est consacré un chapitre à tour de rôle. On voit bien que la narration est très structurée... mais comme je me suis arrêtée à la p.62 je n'ai pas encore tout à fait cerné les rapports qui allaient exister entre ces trois-là.
Si j'ai stoppé ma lecture, c'est que je m'y ennuyais trop : alternance de présent et passé composé pesante, longueur et abondance descriptive, et surtout, surtout, ce n'était juste pas le bon moment pour moi. C'est parfois juste une question de timing dans la lecture, et là je suis peut être (sûrement) passé à côté d'un bouquin qui en valait la peine, parce qu'il y a de chouettes formules ;-)
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