AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,32

sur 73 notes
5
6 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cet essai qui défend aussi bien l'histoire en général que, plus particulièrement Napoléon en tant qu'un des grands hommes que l'histoire de France gardera en mémoire. Dans une première partie du livre, l'auteur reprend les quelques critiques classiques que nous connaissons, comme celles concernant l'esclavage, la place des femmes dans la société, le nombre de morts lors des batailles, ... La réponse de l'auteur est cinglante sur tous les sujets, en démontant quand cela est nécessaire la véracité des faits, les connaissances souvent faiblardes des critiques motivées par de l'anti - quelque chose de certaines minorités contestataires. L'argumentaire de Thierry Lentz est sans appel. A travers son enthousiasme à vouloir nous exposer le personnage Napoléon dans la vie publique force est de constater que son héritage est bien présent, non seulement en France mais aussi dans certains pays jadis conquis. Certaines valeurs ont disparues en France, c'est dans la fin de l'ouvrage que nous avons un excellent état des lieux de notre actuel pays, et, le constat est déplorable.
Commenter  J’apprécie          310
Thierry Lentz, avec son talent habituel, nous propose un essai précis et incisif qui répond à deux nécessités : rappeler l'oeuvre napoléonienne et répondre à ses détracteurs.

Le Consulat et l'Empire ont donné naissance à la France moderne. Quand Thierry Lentz affirme que "Napoléon est en nous", il ne fait que rappeler qu'un très grand nombre d'institutions qui nous accompagnent quotidiennement sont ses créations et touchent à de nombreux domaines.

Napoléon a été le moteur de l'unité et de l'indivisibilité de notre pays

Rappeler son oeuvre c'est rendre justice à son génie.

Thierry Lentz a réussi cette mission brillamment.

Et c'est toujours avec une plume alerte et de l'humour qu'il répond aux détracteurs de l'Empereur.
Il prend des risques à notre époque où des Torquemada de la pensée s'arrogent le rôle de censeurs de notre époque, excluant tel philosophe, tel journaliste ou tout autre pensée ne correspondant pas à leur grille de lecture du passé et du présent...

Fort heureusement, ces idéologues "bien-pensant" autoproclamés et autres charlatans sans connaissances réelles sont ultra minoritaires.
Ne leur en déplaise, Napoléon est, avec Louis XIV et De Gaulle, le personnage historique préféré des Français. Il est par ailleurs admiré dans de nombreux pays étrangers.

Un livre d'une lecture agréable et d'une grande utilité contre les détracteurs de l'histoire de notre pays.
Commenter  J’apprécie          160
Mesdames, Messieurs : M. Lentz est en colère, du moins c'est l'impression qu'il donne ! 2021 devait être l'année de notre Napoléon national, et la France devait célébrer comme il se doit, en grande pompe, le bicentenaire de la mort de l'Empereur à Sainte-Hélène. Oui, mais voilà que des voix se sont élevées contre cette commémoration, imbibées d'idéologies aveugles distillées par une minorité bruyante, dangereuse et ignorante, que notre (lâche) gouvernement ne tient surtout pas à fâcher. À les écouter, Napoléon Bonaparte fut un profond raciste, un esclavagiste zélé, un tyran sanguinaire coupable d'avoir sacrifié des millions de vies pour son ambition personnelle et d'avoir fait sombrer l'Europe dans le chaos ! Célébrer un tel homme ne serait pas convenable, disent-ils ; cela serait même insupportable, et si Napoléon fut réellement tout cela, je serai bien d'accord avec eux ! Seulement, pour parler raisonnablement du passé, deux choses primordiales doivent être respectées, sous peine de sombrer dans l'erreur : la première est de confirmer ce que l'on affirme par des connaissances sourcées, et non pas prendre pour argent comptant ce qu'un prétendu « spécialiste » a balancé sur Internet, aussi médiatique et « spécialiste » soit-il. Croyez-moi, cela évite de dire beaucoup de conneries ! La seconde chose, sûrement la plus importante et pourtant la plus négligée, est d'observer le passé avec le prisme de l'époque, le contexte de l'époque, et surtout pas avec notre regard actuel. Cela est tout simplement primordial si vous voulez côtoyer de plus près la vérité et ne pas nager dans un océan de mensonges et d'anachronismes grotesques !

Devant une telle ignorance ....
Lien : http://www.leslecturesdophec..
Commenter  J’apprécie          130
En lisant le titre et le nom de l'auteur – directeur de la fondation Napoléon, entre autres qualités –, on pouvait s'attendre à un dithyrambe sans nuance. Il n'en est rien et ce, même si transparaît l'admiration dudit auteur pour son sujet. Thierry Lentz est d'abord un historien, c'est-à-dire quelqu'un qui « doit se fonder sur la connaissance et les faits, le respect de la chronologie et une compréhension minimale de l'époque, en laissant au vestiaire le poids des émotions et des frustrations actuelles ». CQFD…

Cela étant dit, à travers Napoléon – devenu, avec le temps, plus sulfureux qu'un Comité de salut public adoubant les massacres de Vendée, dont des nourrissons ! –, Thiery Lentz nous propose une très édifiante réflexion sur le naufrage de la France d'aujourd'hui, laquelle s'enfonce de plus en plus dans un océan de détestation de soi, sous les coups de boutoir de la « cancel culture » et des revendications minoritaires de toute sorte. Quitte à falsifier les faits et/ou se livrer à des anachronismes ridicules.

Et Thierry Lentz de se livrer à une critique en règle – combien vraie ! – de ce qu'on appelle la post-vérité, qui me fait terriblement penser au 1984 d'Orwell. Ainsi, à force d'une réécriture permanente et sans appel de notre Histoire, « nombre de nos contemporains – surtout les jeunes, hélas – ont perdu ou n'ont jamais acquis l'habitude du débat citoyen, qui est une confrontation sereine d'idées, appuyée sur la culture et la connaissance, pour pouvoir ensuite agir. »

Aidés par l'ignorance ambiante, certains esprits malveillants cooptent le savoir pour le plier à leur idéologie : « Ce déplorable état de fait renforce et même valide ce terrorisme intellectuel que nous avons à subir depuis une cinquantaine d'années, avec la mainmise sur les vecteurs de connaissance et d'information de ce que Philippe Murray appelait le “camp du bien”. » Car débattre devient à présent suspect, voire fasciste ; il faut imposer ses vues hégémoniques, émotionnelles et très parcellaires sur l'Histoire comme sur le reste.

Sans être un adepte inconditionnel de Napoléon, lui nier son importance majeure dans l'Histoire de France, et au-delà, me paraît au moins aussi « intelligent » que de prétendre que la Terre est plate. Napoléon continue de nourrir la pensée historique et l'imaginaire des créateurs en tout genre.

Pour autant, il ne s'agit pas d'occulter certains points comme le rétablissement de l'esclavage, ce que ne nie pas Thierry Lentz mais, en historien méticuleux, il replace cette décision dans son contexte. Certes, Napoléon, qui n'y était pas favorable, a cédé aux pressions économiques en rétablissant l'esclavage – lequel sévissait en Angleterre ou aux États-Unis, notamment –, mais il ne s'en est pas fait gloire car, comme le rappelle l'auteur de cet essai, il le regretta à Sainte-Hélène.

Toutefois, malgré les fantasmes de Claude Ribbe, Napoléon n'a jamais fomenté le moindre projet de « génocide des Noirs ». Par contre (bis repetita), la République a, quant à elle, bel et bien organisé l'extermination systématique des Vendéens sans jamais s'en repentir. Là, on pourrait presque céder à la Reductio ad Hitlerum ; pas en ce qui concerne Napoléon, comme voudraient le faire croire des démagogues qui frémissent encore aujourd'hui d'extase à l'évocation de Lénine ou Mao, deux humanistes bien connus !

Homme d'ordre et décideur, Napoléon exerça un pouvoir fort, voire autoritaire, mais un pouvoir nettement plus enviable que sous le ciel de Russie où le servage était à l'époque encore en vigueur, et qui ne sera aboli dans tout le pays qu'en…1861.

L'arrivée de Napoléon coïncide avec dix années de troubles et on ne peut nier qu'il a rétabli l'ordre – indispensable à la prospérité d'un pays –, dotant la France d'institutions solides, dont nous bénéficions encore de nos jours, dont « le principal pilier de notre organisation politique et sociale, garant de son unité et de son acceptation par les citoyens » : le Code civil.

Napoléon a fait la guerre, la belle affaire : d'autres l'ont faite avant et après lui, avec nettement plus de pertes humaines et ce, parfois en un temps bien plus court. Cependant, il n'a pas envoyé ses soldats se sacrifier dans des offensives inutiles et combien meurtrières, comme le Chemin des Dames en 1917, sous le commandement du général Nivelle.

Pour conclure, laissons le mot de la fin à l'auteur : « Même si l'horloge tourne et que les épurateurs de notre histoire marquent chaque jour des points, je revendique pour ma part de pouvoir continuer à transmettre librement ces plaisirs simples et enrichissants de lire, entendre, voire et partager la connaissance de cette histoire où tout m'intéresse et rien ne me dérange. »

(Petit bémol : lorsque Thierry Lentz énumère les occupations de 1815, 1870 et 1940, il oublie qu'une partie du territoire français fut violemment occupée entre 1914 et 1918 par les Allemands)
Commenter  J’apprécie          70
Enfin une critique de bien des débordements d'aujourd'hui qui polluent notre monde et sont les vrais raison d'une crise mondial , j'y suis confronté tous les jours. Merci Mr Lentz, vous ave 100 fois raisons mais ces comportements inacceptables ne font pas que détirer L Histoire! Il détériore nos écosystèmes (pourtant une pseudo écologie est à la mode!!!) diminue nos accès à l'emploi, et fait mettre les médecines naturelles à toutes les sauces, détériorant leurs grandes efficacités! Et il y a certainement d'autres aspects de nos démocraties qui sont touchés, merci, parce que ce n'est pas seulement l'histoire, ni la mémoire de Napoléon que vous défendez, mais tout ce qui bloque l'économie, l'emploi et même contrairement à celle qui vous a fustigé, le droit des femmes dont Napoléon n'était pas non un opposant, juste un homme de son temps... Qui ne s'opposait pas à certaines choses injustes, oui mais ce n'était pas le moment... Merci donc pour votre courage Mr Lentz, beaucoup trop de gens en manque, et c'est bien dommage...
Commenter  J’apprécie          40
Je ne suis décidément jamais déçu par Thierry Lentz, 20 chapitres de pur plaisir, dans une époque où remettre en cause chaque faits et geste de nos personnages historiques est devenu une habitude, il est nécessaire d'expliquer à ces personnes ce qu'était Napoléon et ce qu'il a fait précisément avec objectivité et non en "glorifiant" Napoléon comme certains pourraient le penser.

Je vous le conseille vivement.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (170) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3205 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}