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C'est enfant que l'histoire m'a pris par la main et ne m'a plus lâché. En entrant au collège mes «héros» se nommaient, dans l'ordre chronologique, Charlemagne, Napoléon, Clemenceau et le général De Gaulle.

Puis lors d'un cours d'Histoire mon professeur à demander un jour à la classe, qui aimait Napoléon dans la classe? A ma grande surprise deux mains seulement se sont levés...

Et là à commencer un «cours anti Napoléon» en gros napoléon était un dictateur narcissique, misogyne qui avait rétabli l'esclavage et qu'il était responsable de millions de morts. J'étais anéanti...

Alors j'ai lu tout ce que je pouvais lire sur l'empereur et petit à petit j'ai remis en question l'enseignement très démagogique de mon prof. Tout n'était pas noir ou blanc comme toujours et que l'histoire du XIXème siècle ne s'enseignait pas avec nos références du XXème siècle (et oui le temps passe....).

C'est peu ou prou ce qu'a fait Thierry Lentz, historien, écrivain et directeur de la fondation Napoléon depuis 2000, avec ce livre. Il répond point par point aux accusations portées à l'encontre de Napoléon depuis toujours. Sans jamais défendre l'indéfendable ni excuser mais en reprenant les faits rien que les faits remis dans leurs contextes (un vrai travail d'historien).

Aujourd'hui on aime à dénigrer notre passé, il faut s'excuser de ce que nos ancêtres ont été en permanence. Pour savoir où on va encore faut-il savoir d'où l'on vient et il faut assumer l'histoire de notre pays en entier de Clovis à E.Macron....

Ce livre remet en perspective «l'oeuvre de Napoléon» avec ces succès et ces échecs. Ces bons et mauvais côtés.

M.Lentz avec qui on n'est pas obligé d'être toujours d'accord, a remis les points sur les I.
Merci à lui

Ceci est plus que jamais mon humble avis.
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Cet essai qui défend aussi bien l'histoire en général que, plus particulièrement Napoléon en tant qu'un des grands hommes que l'histoire de France gardera en mémoire. Dans une première partie du livre, l'auteur reprend les quelques critiques classiques que nous connaissons, comme celles concernant l'esclavage, la place des femmes dans la société, le nombre de morts lors des batailles, ... La réponse de l'auteur est cinglante sur tous les sujets, en démontant quand cela est nécessaire la véracité des faits, les connaissances souvent faiblardes des critiques motivées par de l'anti - quelque chose de certaines minorités contestataires. L'argumentaire de Thierry Lentz est sans appel. A travers son enthousiasme à vouloir nous exposer le personnage Napoléon dans la vie publique force est de constater que son héritage est bien présent, non seulement en France mais aussi dans certains pays jadis conquis. Certaines valeurs ont disparues en France, c'est dans la fin de l'ouvrage que nous avons un excellent état des lieux de notre actuel pays, et, le constat est déplorable.
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Excellent essai qui synthétise parfaitement les débats qui nous agitent en cette année où l'on célèbre les 200 ans de la mort de Napoléon 1er sur l'île de Sainte Hélène : l'homme, le prince, la gloire, l'esclavage, les campagnes, l'Etat napoléonien...

Thierry Lentz directeur de la fondation Napoléon est l'un des plus fins connaisseurs de l'histoire napoléonienne. Il aborde chacun de ces sujets avec rigueur sans sombrer dans une hagiographie béate. Mais il pourfend l'appauvrissement et la simplification des débats qui tournent autour de cette figure majeure à laquelle nous devons tant encore aujourd'hui. Il s'élève contre le rejet des Lumières et de la raison auquel nous mènent l'ambiance sociale et intellectuelle actuelle qui « déconstruit le sens des mots et des faits, rend vaine toute aspiration au raisonnement et à la hiérarchisation des faits. »

Et l'on mesure en refermant cet ouvrage à quel point l'oeuvre de Napoléon a si bien cimenté la France de l'époque contemporaine et qu'elle peut continuer à stimuler notre réflexion sur les choix politiques et administratifs auxquels nous avons à faire face aujourd'hui.
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A la manière de Stéphane Hessel il y a 10 ans avec son manifeste « Indignez-vous ! », Thierry Lentz exprime vertement – et avec talent - sa colère, non seulement envers ceux qui ignorent l'histoire de Napoléon, mais surtout envers tous ceux qui, pour des visées politiques évidentes, manipulent l'opinion avec des polémiques totalement sorties de leur contexte.

Ce court essai percutant, naturellement étayé sur les recherches historiques puisées aux meilleures sources, égratigne tour à tour la suppression progressive des cours d'histoire dans les programmes scolaires, l'interprétation des événements à des fins sectaires voire séparatistes, le silence complice des autorités politiques (le "pasdevaguisme" !).

Il faut donc cesser de répandre les erreurs idéologiques assénées depuis des années par une certaine classe politique (de gauche, naturellement, selon l'auteur !). Parmi ces fake news : les guerres napoléoniennes ont causé des millions de morts, le Code civil a assuré à lui seul le triomphe du patriarcat, le rétablissement de l'esclavage se doubla d'un projet de génocide des Noirs … Bref, le régime de Napoléon fut à peine moins mauvais que celui d'Hitler ou Staline.

Point par point, Thierry Lentz réfute ces assertions.

Napoléon se sentait autant héritier de la tradition de l'Ancien Monde que tributaire de l'esprit des Lumières.

Les guerres ? Elles avaient commencé bien avant le 18 Brumaire, ce coup d'Etat préparé par Siéyès qui cherchait un bras armé pour en prendre la tête et se laisserait facilement manipuler. La guerre faisait partie des moyens habituels d'imposer ses vues entre Etats. L'Europe en fut le champ clos pendant des siècles.

Une constante : la politique britannique. Son objectif est toujours de sauvegarder sa prééminence sur les mers et son commerce colonial. Une tendance prolongée par la politique d'apaisement envers Hitler entre les deux conflits mondiaux, pour ne pas renforcer une France qui, depuis Waterloo, ne peut plus rien entreprendre sans consulter Londres. Plus tard, ce sera en 1970 l'entrée dans le Marché Commun pour s'opposer au système franco-allemand, puis l'encouragement à l'élargissement de l'Union européenne pour mieux la disloquer.

Napoléon a accompli une oeuvre immense en une quinzaine d'années, dont nous lui sommes aujourd'hui en très grande partie redevables. Il a commencé à perdre la main en 1807 en Espagne puis avec la tentative de blocus continental, enfin la calamiteuse campagne de Russie et l'échec des Cent jours.

Thierry Lentz se garde de le défendre systématiquement. En revanche, il souligne tout ce qui demeure aujourd'hui, de sa volonté, de son travail et de sa grandeur.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Thierry Lentz, avec son talent habituel, nous propose un essai précis et incisif qui répond à deux nécessités : rappeler l'oeuvre napoléonienne et répondre à ses détracteurs.

Le Consulat et l'Empire ont donné naissance à la France moderne. Quand Thierry Lentz affirme que "Napoléon est en nous", il ne fait que rappeler qu'un très grand nombre d'institutions qui nous accompagnent quotidiennement sont ses créations et touchent à de nombreux domaines.

Napoléon a été le moteur de l'unité et de l'indivisibilité de notre pays

Rappeler son oeuvre c'est rendre justice à son génie.

Thierry Lentz a réussi cette mission brillamment.

Et c'est toujours avec une plume alerte et de l'humour qu'il répond aux détracteurs de l'Empereur.
Il prend des risques à notre époque où des Torquemada de la pensée s'arrogent le rôle de censeurs de notre époque, excluant tel philosophe, tel journaliste ou tout autre pensée ne correspondant pas à leur grille de lecture du passé et du présent...

Fort heureusement, ces idéologues "bien-pensant" autoproclamés et autres charlatans sans connaissances réelles sont ultra minoritaires.
Ne leur en déplaise, Napoléon est, avec Louis XIV et De Gaulle, le personnage historique préféré des Français. Il est par ailleurs admiré dans de nombreux pays étrangers.

Un livre d'une lecture agréable et d'une grande utilité contre les détracteurs de l'histoire de notre pays.
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J'aime écouter les débats qu'organise monsieur Frédéric Taddei à la télévision, sur youtube.

Un jour, monsieur Lentz était l'un des invités de son plateau pour parler de la sortie de son "Pour Napoléon". Je me suis procuré l'objet de la réflexion.

Après cette lecture je suis satisfait et conquis à la fois par le personnage de Napoléon qui m'a toujours inspiré respect et curiosité.

Ce document est lucide, il navigue entre la subjectivité de l'auteur qui défend l'action de l'empereur incontestablement constituante de ce qu'est encore la France aujourd'hui.
Et la franche honnêteté intellectuelle quand il s'agit de ne pas cautionner d'autres travers et actions de ce même pouvoir Napoléonien.
Comme l'utilisation de l'esclavage etc . . .

Beaucoup de choses ayant déjà été dites dans les appréciations précédentes, je ne vais pas ici faire de la redite.

Je vais plutôt "Zoomer" ce qui vous donnera "l'esprit" de ces textes et argumentaires en faveur de Napoléon Bonaparte.

Je zoom sur cette période que l'on nomme l'alliance "Empire-République" que la France a connu sous Napoléon.

Certains historiens ou intellectuels ont relevés que cette "Empire-République" succédant à la révolution était la pire des choses et qu'elle venait se contredisant et ne pouvait se poursuivre que dans le malheur.

Ce constat oubliait qu'après la révolution et le sang versé et tout ce qu'il fallut d'efforts pour abattre la monarchie, la révolution sociétale les lois et meurs évoluèrent et que la France entra dans sa période de réalisation du programme révolutionnaire dans ses parties possibles et avec à sa tête non plus un roi mais un empereur, Napoléon Bonaparte, s'acharnant à construire et faire vivre de nouvelles et nombreuses républiques de son vivant et après sa mort.

En bref, Napoléon Bonaparte, un homme extraordinaire réagissant dans la situation révolutionnaire et chaotique, pour faire de la France ce qu'elle est aujourd'hui, un agrégat de valeurs se voulant universelles.

En cette période, après 1789 et au début du dix neuvième siècle la notion des libertés autant individuelles que collectives naissaient et il en fallut du temps pour qu'entre hommes et femmes les choses soient un peu plus égales, mais chaque chose en son temps, on ne peut pas demander à Napoléon vu l' époque et le personnage d'être féministe on ne peut pas l'accuser non plus de n'avoir pas oeuvrer pour plus de liberté pour les français.
Dans beaucoup de domaines comme celui de l'expression de l'éducation ou de la propriété privée il a contribué à faire évoluer les choses, et les combats continuent . . .

Finalement, le vrai révolutionnaire mais fondateur de la nation française c'est bien lui, Napoléon Bonaparte avec tous ses militaires, ses inspirateurs et collaborateurs de l'époque.

Merci Monsieur Lentz pour cette lecture qui replace l'église au milieu du village.

Bonnes lectures historiques à tous ! !

Je retourne à la fiction avec un énorme et insatiable plaisir.
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Mesdames, Messieurs : M. Lentz est en colère, du moins c'est l'impression qu'il donne ! 2021 devait être l'année de notre Napoléon national, et la France devait célébrer comme il se doit, en grande pompe, le bicentenaire de la mort de l'Empereur à Sainte-Hélène. Oui, mais voilà que des voix se sont élevées contre cette commémoration, imbibées d'idéologies aveugles distillées par une minorité bruyante, dangereuse et ignorante, que notre (lâche) gouvernement ne tient surtout pas à fâcher. À les écouter, Napoléon Bonaparte fut un profond raciste, un esclavagiste zélé, un tyran sanguinaire coupable d'avoir sacrifié des millions de vies pour son ambition personnelle et d'avoir fait sombrer l'Europe dans le chaos ! Célébrer un tel homme ne serait pas convenable, disent-ils ; cela serait même insupportable, et si Napoléon fut réellement tout cela, je serai bien d'accord avec eux ! Seulement, pour parler raisonnablement du passé, deux choses primordiales doivent être respectées, sous peine de sombrer dans l'erreur : la première est de confirmer ce que l'on affirme par des connaissances sourcées, et non pas prendre pour argent comptant ce qu'un prétendu « spécialiste » a balancé sur Internet, aussi médiatique et « spécialiste » soit-il. Croyez-moi, cela évite de dire beaucoup de conneries ! La seconde chose, sûrement la plus importante et pourtant la plus négligée, est d'observer le passé avec le prisme de l'époque, le contexte de l'époque, et surtout pas avec notre regard actuel. Cela est tout simplement primordial si vous voulez côtoyer de plus près la vérité et ne pas nager dans un océan de mensonges et d'anachronismes grotesques !

Devant une telle ignorance ....
Lien : http://www.leslecturesdophec..
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À chacun sa grogne... Les idées politiques de Napoléon 1er sont simples. Son ambition sans borne le portait à vouloir le pouvoir politique le plus absolu. Il se méfiait des assemblées parlementaires; tout à la fois, il craignait et méprisait la foule. Soldat parvenu, fils des Lumières, disciple de Rousseau, Voltaire et Montesquieu, il détestait la féodalité, l'inégalité civile, l'intolérance religieuse et estimait que le meilleur régime était une dictature militaire, éclairé et intelligent, car quoi que l'homme de la Révolution, jamais il n'a admis la démocratie. Il fut le dernier et le plus parfait des despotes éclairés. L'homme du 18ème siècle n'a rien compris aux transformations économiques et sociales qui se produisaient devant lui, et en particulier la naissance du prolétariat industriel. Il favorisait l'avènement de la bourgeoisie, il a même préparé la toute puissance de celle-ci au 19ème siècle. La générosité désintéressée n'était pas dans son esprit. Ce qu'il recherchait avant tout dans son ascension au pouvoir, c'était la gloire dans le pouvoir, se comparant à Alexandre, à Auguste et Charlemagne. Et pourtant on ne peut s'empêcher de rêver à une telle ascension...dommage qu'il ne se préoccupa de l'éducation du peuple systématiquement tenu dans l'ignorance, et pas du tout de l'enseignement au féminin.
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En lisant le titre et le nom de l'auteur – directeur de la fondation Napoléon, entre autres qualités –, on pouvait s'attendre à un dithyrambe sans nuance. Il n'en est rien et ce, même si transparaît l'admiration dudit auteur pour son sujet. Thierry Lentz est d'abord un historien, c'est-à-dire quelqu'un qui « doit se fonder sur la connaissance et les faits, le respect de la chronologie et une compréhension minimale de l'époque, en laissant au vestiaire le poids des émotions et des frustrations actuelles ». CQFD…

Cela étant dit, à travers Napoléon – devenu, avec le temps, plus sulfureux qu'un Comité de salut public adoubant les massacres de Vendée, dont des nourrissons ! –, Thiery Lentz nous propose une très édifiante réflexion sur le naufrage de la France d'aujourd'hui, laquelle s'enfonce de plus en plus dans un océan de détestation de soi, sous les coups de boutoir de la « cancel culture » et des revendications minoritaires de toute sorte. Quitte à falsifier les faits et/ou se livrer à des anachronismes ridicules.

Et Thierry Lentz de se livrer à une critique en règle – combien vraie ! – de ce qu'on appelle la post-vérité, qui me fait terriblement penser au 1984 d'Orwell. Ainsi, à force d'une réécriture permanente et sans appel de notre Histoire, « nombre de nos contemporains – surtout les jeunes, hélas – ont perdu ou n'ont jamais acquis l'habitude du débat citoyen, qui est une confrontation sereine d'idées, appuyée sur la culture et la connaissance, pour pouvoir ensuite agir. »

Aidés par l'ignorance ambiante, certains esprits malveillants cooptent le savoir pour le plier à leur idéologie : « Ce déplorable état de fait renforce et même valide ce terrorisme intellectuel que nous avons à subir depuis une cinquantaine d'années, avec la mainmise sur les vecteurs de connaissance et d'information de ce que Philippe Murray appelait le “camp du bien”. » Car débattre devient à présent suspect, voire fasciste ; il faut imposer ses vues hégémoniques, émotionnelles et très parcellaires sur l'Histoire comme sur le reste.

Sans être un adepte inconditionnel de Napoléon, lui nier son importance majeure dans l'Histoire de France, et au-delà, me paraît au moins aussi « intelligent » que de prétendre que la Terre est plate. Napoléon continue de nourrir la pensée historique et l'imaginaire des créateurs en tout genre.

Pour autant, il ne s'agit pas d'occulter certains points comme le rétablissement de l'esclavage, ce que ne nie pas Thierry Lentz mais, en historien méticuleux, il replace cette décision dans son contexte. Certes, Napoléon, qui n'y était pas favorable, a cédé aux pressions économiques en rétablissant l'esclavage – lequel sévissait en Angleterre ou aux États-Unis, notamment –, mais il ne s'en est pas fait gloire car, comme le rappelle l'auteur de cet essai, il le regretta à Sainte-Hélène.

Toutefois, malgré les fantasmes de Claude Ribbe, Napoléon n'a jamais fomenté le moindre projet de « génocide des Noirs ». Par contre (bis repetita), la République a, quant à elle, bel et bien organisé l'extermination systématique des Vendéens sans jamais s'en repentir. Là, on pourrait presque céder à la Reductio ad Hitlerum ; pas en ce qui concerne Napoléon, comme voudraient le faire croire des démagogues qui frémissent encore aujourd'hui d'extase à l'évocation de Lénine ou Mao, deux humanistes bien connus !

Homme d'ordre et décideur, Napoléon exerça un pouvoir fort, voire autoritaire, mais un pouvoir nettement plus enviable que sous le ciel de Russie où le servage était à l'époque encore en vigueur, et qui ne sera aboli dans tout le pays qu'en…1861.

L'arrivée de Napoléon coïncide avec dix années de troubles et on ne peut nier qu'il a rétabli l'ordre – indispensable à la prospérité d'un pays –, dotant la France d'institutions solides, dont nous bénéficions encore de nos jours, dont « le principal pilier de notre organisation politique et sociale, garant de son unité et de son acceptation par les citoyens » : le Code civil.

Napoléon a fait la guerre, la belle affaire : d'autres l'ont faite avant et après lui, avec nettement plus de pertes humaines et ce, parfois en un temps bien plus court. Cependant, il n'a pas envoyé ses soldats se sacrifier dans des offensives inutiles et combien meurtrières, comme le Chemin des Dames en 1917, sous le commandement du général Nivelle.

Pour conclure, laissons le mot de la fin à l'auteur : « Même si l'horloge tourne et que les épurateurs de notre histoire marquent chaque jour des points, je revendique pour ma part de pouvoir continuer à transmettre librement ces plaisirs simples et enrichissants de lire, entendre, voire et partager la connaissance de cette histoire où tout m'intéresse et rien ne me dérange. »

(Petit bémol : lorsque Thierry Lentz énumère les occupations de 1815, 1870 et 1940, il oublie qu'une partie du territoire français fut violemment occupée entre 1914 et 1918 par les Allemands)
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Fruit du travail d'un très grand connaisseur de la période allant de 1789 à 1815, ce « Pour Napoléon » est de mon humble point de vue plus un coup de gueule qu'un livre d'histoire ou même d'historien.

L'auteur a davantage à coeur de régler ses comptes avec tous les contempteurs du personnage qu'il accuse – non sans raison – d'ignorance crasse et de visées politiciennes que de livrer sa vision étayée et rigoureuse de ce que fut l'homme au bicorne. On y apprend quand même beaucoup de choses évidemment en contradiction forte avec les jugements à l'emporte-pièce qui trainent un peu partout dans le débat public.

Ses arguments semblent solides et mais en rapport de l'effort de lecture, j'aurais préféré un livre plus complet. Un peu dommage.

C'est très très bien écrit – la langue est franchement impeccable – et c'est fort bien construit. Ça se lit parfaitement. Quatre étoiles quand même.

Pour ceux qui en marre de la doxa bienpensante !
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